Rechercher dans ce blog

vendredi 14 novembre 2014

Les notions de DROITE et de GAUCHE ont vécu

On se souviendra que les mots  "droite" et "gauche" ont une vieille histoire en France, au point d'ailleurs que certains autres pays les ont repris pour leurs propres clivages politiques - quitte à y apporter un sens un peu différent de celui qui prévalait en France. En effet, c'est en août-septembre 1789, il y a 225 ans, que les députés de l'Assemblée Nationale Constituante ont indiqué ainsi leur "préférence", ceux de la droite du président de séance étant partisans du veto pour le roi, et ceux de gauche le lui refusant.

D'aucuns, à propos des partis qui utilisent encore cette différenciation dans le positionnement politique, préfèrent parler de "relativisme", indiquant sans doute par là que, selon les dossiers abordés, chaque formation n'avait pas la même place sur l'échiquier.

"Relativisme" gauche-droite ? Le mot est faible, très faible à mon sens. En fait ce concept a perdu absolument tout sens, et (là je vais faire dresser les cheveux sur la tête) le clivage n'est plus là du tout. Il est entre pour ou contre l'européisme, pour ou contre la mondialisation, et aussi pour ou contre l'Internationale (qui évidemment est une fraternité de NATIONS).


Valmy, par Horace Vernet

Au gré des déclarations on s'aperçoit alors que presque tous, du FN à Lutte Ouvrière, ne se réfèrent plus aux nations et à l'hymne de Pottier (même si parfois ils le chantent, sans écouter les paroles). Je le rappelle, le FN est un partisan de l'union européenne, même s'il s'en défend. Dans ces conditions, ressortir ces mots de droite ou de gauche ne peut que cacher les vrais enjeux. Pour mémoire, on ne saurait trop insister : rester européiste, c'est permettre aux vrais "inventeurs" de l'union européenne de continuer à devenir de plus en plus puissants en France.  Il s'agit bien entendu de Washington qui, grâce à la pince de crabe économique (Commission Européenne ET Conseil Européen), et à la pince de crabe militaire de l'OTAN, nous serre de plus en plus dans son emprise. Hélas, les atlantistes convaincus sont puissants en France.

Ne restent plus de l'autre côté de la barrière, là où l'on ne veut pas de cette emprise,  que quelques rares défenseurs de la souveraineté de la Nation, donc du Peuple (les deux sont intimement liés). Encore l'UPR a-t-il fait une infidélité (tactique) à cette règle en présentant des listes aux élections pour le parlement de Strasbourg, au risque de légitimer l'illégitime.

Ne restent donc guère que le PRCF, le M'PEP, et quelques isolés comme Philippe de Villiers malgré ses inclinations loin du Peuple. Qui n'est pas avec le Peuple, qui n'en est pas l'émanation "actuelle", ou "actualisée" comme on voudra, est l'un des ADVERSAIRES de celui-ci quand il n'en est pas carrément l'ennemi. La lutte des classes, on n'en parle plus guère dans les médias : signe qu'elle fait rage plus que jamais. C'est même Warren Buffet qui le rappelle. Un des grands pontes de "l'autre bord".

Parmi ceux qui se réclament "de la gauche", voire "de la gauche de gauche", certains se positionnent pour la fondation d'une Sixième République. Une sixième république ? Certes, pourquoi pas, mais il faut commencer par virer l'union européenne, et tous ceux qui la prônent en France, afin d'avoir les coudées franches. Sinon cela ne servira à rien.

3 commentaires: