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lundi 3 mars 2014

Haro* sur le Parti Socialiste

Il est clair que le parti dit "socialiste" doit être DÉTRUIT. Il entretient une ambiguïté terrible, en ce sens que depuis le départ il est DANS le système. Il ne compte absolument pas en sortir, se contentant de promouvoir "à la marge" des modifications sociétales pas souvent heureuses. Il ne s'y investit qu'afin de couvrir son engagement zéro à une vraie remise en cause de la mainmise bourgeoise, puis financière auxquelles il a consciencieusement donné sa caution. Soit en l'approuvant, soit, ô perversité, en se contentant de paraître rester neutre dans une question vraiment cruciale comme le traité de Lisbonne.

La droite triomphante (c'est son style aujourd'hui) et la droite honteuse pourront ainsi fusionner, afin de donner.... rien de plus qu'avant, si ce n'est une vraie clarification. Finie, la fausse alternance. Ce sera OU le libéralisme assumé, OU la lutte sans merci contre celui-ci, décidément irréductible et opposée au $¥$T€M€. Les autres positions sur tel ou tel dossier ne sont que la poudre aux yeux jetée afin de voiler l'essentiel.


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*Haro :  cette clameur en langue normande voue son objet à la vindicte publique.


Tuer le Capital, en ne le servant plus

N'étant encarté nulle part, j'essaie de faire le point. Les partis classiques, tous les partis classiques, sont au plus mal. Sans doute en sommes-nous arrivés à la déliquescence d'une organisation qu'a tué l'individualisme, malgré de belles actions communes. Il me semble que, si les citoyens réussissent encore à agir ensemble, ils ne savent pas ou plus penser ensemble. Peut-être aussi ont-ils été rebutés par des appareils qui ne les écoutaient pas. Cependant il est important que l'avancée d'une cause passe par des dialogues constructifs. Ces dialogues peuvent échafauder des Utopies, car si l'on ne se projette pas dans un avenir difficile mais prometteur, autant ne rien faire.

Aujourd'hui notre monde est engoncé dans l'esprit de compétition, dans la Réussite individuelle, dans un Profit qui se fait aux dépens d'autres personnes ou des ressources de la Terre. Quelle organisation propose autre chose, à part peut-être de petites chapelles ?

Démonter l'emprise du Capital partout reste un moyen pour avancer. Cela passe certainement par un refus concerté de consommer, qui est certainement la seule arme efficace que nous pouvons opposer aux esclavagistes sans en subir cruellement les conséquences. A nous, sincères chercheurs d'un avenir qui chante, d'œuvrer à cette solution. Solution que pas plus le PCF que le PG ne préconisent. Je ne parle bien entendu même pas des Partis de profiteurs.

"Penser global, agir local".

samedi 1 mars 2014

La City est en guerre

Le journal des Banksters de la City de Londres a encore frappé ! Je vous conseille d'aller voir ce qu'il annonce chez les Moutons Enragés.

Un extrait remarque :

The Economist de Londres, l’hebdomadaire réputé exprimer sans complexe le point de vue des banquiers de la City, exhibe une fois de plus son agenda impérial. Alors qu’en Europe plusieurs voix tentent d’éteindre le feu de la crise ukrainienne, le magazine britannique insiste que, « bien que ce soit difficile », un affrontement nucléaire avec la Russie est plus que jamais nécessaire.



C'est clair, depuis très longtemps notre grand ennemi est là. Il a des tentacules partout, dont l'un particulièrement virulent à New York, dans DownTown Manhattan. Les banques y sont un peu moins voisines que dans la City originale, 2,9 Km², la taille de l'île de Bréhat, mais 350 banques, presque autant que d'habitants sur l'île. 

Ne nous leurrons pas, s'il fallait utiliser le nucléaire pour sauver notre planète, c'est bien ce petit rectangle qu'il serait nécessaire de cautériser. C'est là qu'aboutissent toutes les  filières de l'argent sale, des paradis fiscaux. C'est là que "blanchit" complètement cette finance (ou du moins c'est ce que se figurent ceux qui en ont l'usage, alors que c'est au contraire le fruit du vrai labeur des humains qui est ainsi sali à jamais). Ce petit État dans l'État qui bien entendu, nous sommes en Angleterre, n'est pas officiellement considéré comme vraiment tel, a plus de puissance que l'Empire Britannique, précisément sans doute parce qu'officiellement, il n'existe pas vraiment.

Il est dommage de penser que les autres quartiers placés autour de celui-là, généralement bien plus populaires, souffriraient beaucoup d'une telle opération d'éradication. Un jour ou l'autre, avec d'autres moyens donc, il faudra bien que ce chancre purulent disparaisse. Et qu'avec lui sans doute, disparaissent ces informelles assemblées périodiques de "grands de ce monde" que sont le club Bilderberg, la commission Trilatérale ou plus prosaïquement "le dîner du Siècle" où se discutent entre la poire et le fromage des destinées d'États et de dirigeants démocratiquement élus : la plaie pour des Maîtres du Monde particulièrement dirigistes.

Œuvrons tous pour qu'enfin arrive cette époque bénie, où ce ne seront plus des souverains pleins de morgue, des administrateurs de sociétés géantes, des "communicateurs" rodés aux méthodes de Bernays, qui décideront de l'avenir de chacun sur cette Terre.  Qu'on ne s'y trompe pas : si nous, simples "citoyens" réduits pratiquement au rôle d'esclaves, ne bougeons pas, ce sera toujours pire jusqu'à l'extinction de la race humaine.



R É A G I S S O N S



mercredi 26 février 2014

Nous appartenons à la Terre, elle appartient à nos descendants. Les défenseurs de Notre Dame des Landes le savent.

Les ZADistes, je les ai côtoyés. Les gens de l'ACIPA, j'en connais les plus concernés. A part une dizaine de personnes au maximum, ces gens-là sont pacifiques comme le laboureur. Entendons-nous bien là. Le laboureur exerce calmement une violence contrôlée sur la Terre avec laquelle il a une vraie symbiose. Fils de paysan, je sais ce qu'il en est. Enfant, j'accompagnais mon père dans les champs, pour certains travaux, donc cela, je le "sens".

Les défenseurs de la ZAD sont de ce "bois"-là. Ils apportent à la Terre un contrôle à la fois vigilant et aimant, comme un papa veille à ce que son enfant n'aille pas se blesser.

Et donc ces défenseurs sont venus en ville exprimer à un Pouvoir un peu obtus une mise en garde : "Touche pas à NOTRE Terre", car elle appartient à tous, et à personne à la fois. Peut-être quelques zigotos excités sont-ils venus aussi, avec l'intention de "s'amuser". Le saccage de la boutique de Vinci pourrait être leur œuvre, ce serait logique, je ne sais pas.

En revanche, et les témoignages sont nombreux, il semblait bien que la plupart des provocateurs fussent salariés et eussent des instructions (et du matériel). Il est dommage que personne n'ait pu "dés-anonymiser" l'un d'eux. Il est clair que le Pouvoir voulait sa bagarre, afin de lancer sa propagande aussitôt. Ce n'est pas la première fois.

Dominique Fresneau a, en une phrase ( "Pour défendre notre terre, on est prêt à la violence" ), résumé ce qu'est cette lutte. Cette Terre de la ZAD est devenue LA cause à défendre des prédateurs avides du capitalisme. La défense sera le plus souvent une simple continuation de la mise en valeur respectueuse de la nature ; en revanche, toute tentative de souiller ce qui est devenu une sorte de sanctuaire, s'exposera à la levée en masse de tout un peuple, désormais. Un peuple réveillé, debout, et responsable, n'en déplaise à des Autorités pour lesquelles cet état de fait est un danger pour leur légitimité, si elles en ont une.

Nous étions très nombreux, s'il y a une autre fois nous le serons encore plus : mais parions que ce projet ne se fera pas, car il est de toutes les façons déraisonnable.

mardi 25 février 2014

Qui, aujourd'hui, est responsable ?

Naoto Matsumura a choisi de rester soigner les animaux
Aujourd'hui, être responsable, à mon sens, c'est ouvrir bien grands les yeux, et accepter enfin de se rendre compte que le productivisme, c'est fini, que sans aspirer à des conditions de vie datant d'un siècle, il est possible de revoir tous les rapports sociaux, économiques. Dans ce contexte, la place de l'avion ne pèse pas lourd, tant il s'agit de la quintessence même d'un certain gaspillage de ressources. Argument : "on gagne du temps". Mais du temps pour quoi ? Du temps pour ne plus avoir le temps de vivre ? Du temps pour voir sur des étals d'hypermarchés des fruits arrivés à grands frais de l'autre bout du monde ? De qui se moque-t-on ?

C'est une des facettes de ce dossier qu'est Notre Dame des Landes, qui est exemplaire en raison des contradictions qu'il révèle. Celles d'une fuite en avant consumériste, pendant que de plus en plus d'humains sont lâchés en chemin, alors qu'ils étaient très utiles à leurs semblables. Mais pas aux banquiers, c'est vrai.

Il va falloir choisir : se prosterner devant un dieu Argent indifférent et cruel, sous le poids des propagandes médiatiques ; ou regarder autour de soi pour découvrir le monde des simples personnes, attachantes, si diverses, inépuisables dans leur variété. L'amour est dans le pré ? Peut-être pas, mais une foule de vies que l'on a appris à ignorer, oui.

lundi 24 février 2014

L'Europe, si nous la faisions, enfin ?

Une idée-force me taraude depuis des années. Plus que jamais, il est essentiel de sortir de l'U.E. Unilatéralement, sans finasser, immédiatement, au nom du Peuple français souverain.

- dès le départ ce sont des financiers U.S. qui ont eu l'idée de ce "partenaire", pour deux raison :
  _ * l'Europe est une puissance commerciale en tant que telle, parce que malgré deux guerres mondiales ses infrastructures existent
  _ * en revanche, politiquement elle n'existe pas (même aujourd'hui) donc elle est faible, donc elle peut être circonvenue facilement par des "marchands" dépourvus totalement de scrupules.

- les premiers accords (traité de Rome 1957) étaient déjà seulement commerciaux et n'impliquaient en rien les citoyens européens. C'étaient des agents des puissances financières US, dûment chapitrés dès 1943-1944, comme Jean Monnet ou Robert Schuman, qui avaient lancé cette idée en la présentant sous des jours riants. On avait déjà largement dépassé alors la CECA, simple accord de libre-échange signé pour 50 ans le 23 juillet 1952 entre six pays seulement, ce qui était encore raisonnable malgré la différence de culture du travail entre les membres.

- l'élargissement rapide, et toujours sans concertation avec les citoyens, a accentué encore cette emprise commerciale, puis financière en associant de plus en plus la carpe et le lapin, soit des nations de plus en plus disparates. La logique "européenne" n'était même pas effleurée, malgré de petites touches comme le programme Erasmus.

- la création de l'euro-monnaie unique (le détail a de l'importance) a lié encore plus la plupart des forces vives européennes dans un carcan à la logique seulement financière, l'antithèse même de la démocratie. Il était pourtant évident que chaque pays allait continuer à avancer à sa manière, selon la logique de sa propre culture, de ses propres atouts ou faiblesses, et que la fixation de la monnaie à un instant I de la vie de ces pays rendrait vite insupportables les chemins différents liés à des mentalités différentes, à des préoccupations des citoyens ET de leurs dirigeants de plus en plus disparitaires.

- la perspective proche désormais d'un grand marché transatlantique dont on connaît les dangers (voir l'ALENA) oblige à faire vite désormais pour ne pas y tomber : la différence de vision de l'avenir entre les Européens, et leurs "voisins" de l'autre côté de l'Atlantique, est encore beaucoup plus grande que celle entre pays de l'Europe continentale. La Grande Bretagne, et singulièrement l'Angleterre, est déjà bien plus proche culturellement de ces voisins lointains, ce qui est logique.

Donc:
- un gouvernement de salut public doit se créer au plus vite, pour reprendre les choses en main, en même temps qu'une assemblée constituante où les citoyens ont pleinement leur mot à dire

- ce gouvernement doit immédiatement décréter au nom du Peuple la sortie des traités depuis le départ (1957, avec application en janvier 1958). Plus de contribution aux privilégiés fonctionnaires européens, plus de députés à Strasbourg à rémunérer.

- en même temps il doit bloquer les frontières aux capitaux et à leurs grands possesseurs, quitte à fermer des structures comme SWIFT unilatéralement

- la BdF redevient LE créateur de la monnaie, les banques privées ne pouvant plus accorder de prêts à intérêts, ni aux montants supérieurs à leurs encours de dépôt

- la monnaie française (peu importe son nom) est découplée de l'euro, qui reste le moyen de paiement en Europe (géographique), et chaque semaine un avis BdF fixe la parité. Pour les banques, cela se résume à calculer deux soldes sur les relevés de compte, l'un en monnaie nationale, l'autre pas forcément très différent en euros. Les pièces et billets continuent à avoir cours, en euros bien sûr, donc avec un impact différent sur les comptes clients (qui seront ainsi débités par exemple de 406 "kopecks" pour un retrait au DAB le plus proche ou à Hambourg de 400 euros). La mesure peut se faire à très peu de frais.

 - les banques, moyens d'énergie, de transport, de soins sont (re-)nationalisés.

- la France sort naturellement et complètement de l'OTAN, qui est un moyen de pression des États-Unis, notre seul adversaire "objectif" comme on disait au temps du rideau de fer. En plus cela fait des économies.

Quels personnages politiques, aujourd'hui, préconisent ce genre d'initiative ? Fort peu. Les autres ont des intérêts personnels à voir perdurer cette aberration. J'entends déjà des cris s'élever jusqu'au ciel, "Nationaliste !" voire "Faschiste !" . On connaît la rengaine. 

Bien entendu, il ne s'agit aucunement de cela. Les Européens, tous les Européens (hormis bien sûr ceux, peu nombreux, qui sont parties prenantes dans £€ $¥$T€M€ actuel) ont intérêt à voir leurs aspirations prises en compte, leurs emplois rester sur place par une refonte en profondeur des échanges de bien et services où la délocalisation (comme on dit pudiquement) est interdite. Dans notre pays, mais chez nos voisins également, un découplement au moins provisoire des flux aberrants de capitaux à l'échelle planétaire est devenu nécessaire. C'est pourquoi, très vite, il sera possible de proposer à ces voisins de renouer avec nous des liens commerciaux, culturels, mais aussi d'amitié qui sont souvent laissés pour compte. Il s'agirait d'une refonte complète d'une union de patries européennes, sur des bases saines et où le PROFIT financier n'est plus LE moteur des relations.

samedi 22 février 2014

Ukraine : Israël, ce grand absent... si présent ! (Eva R-sistons)

Quand la journaliste d'investigation fait.... son boulot. Eva R-sistons nous apprend ainsi qu'un protagoniste caché est pourtant bien présent dans l'entreprise de déstabilisation de l'Ukraine. Ne serait-il pas souhaitable que les médias dits "officiels"  fassent eux aussi leur boulot ? Question d'éthique, après tout.


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22/02/2014

Ukraine : Israël, ce grand absent... si présent !





Ukraine : Israël, ce grand absent... si présent !
Par eva R-sistons

Les médias ne se privent pas de parler d'un soi-disant agenda russe caché pour l'Ukraine. C'est faire peu de cas de l'américain, préparé avec l'Union européenne.

Mais il y a un acteur dont on ne parle jamais : Israël. Aussi discret que concerné par tous les événements, surtout géopolitiques.  Concerné, et... très impliqué !

Retour en arrière. Coup de projecteur sur la Révolution Orange de 2004. Je suis les événements sur le Journal de 13 h, quand soudain une annonce m'interpelle : "Les manifestants ont très froid. Des associations charitables juives leur préparent des soupes bien chaudes". Des associations charitables juives ? Quelle charité, en effet ! En pleine révolution politique... Quel rapport ? 

Surprise ! Au Journal de 20 h, la même séquence est ainsi commentée : "Des associations charitables leur préparent des soupes bien chaudes". Tiens ! Le mot juif a disparu. Pourquoi ? Il ne faut peut-être pas que l'on sache que des citoyens juifs se mêlent de la Révolution ukrainienne ? 

Alors, la journaliste d'investigation refait surface. Toujours aussi curieuse, désireuse de comprendre les événements et surtout ce que l'on cache. Et à force de chercher, je trouve... un projet de pipeline d'Israël à l'Ukraine. Tiens, tiens, la charité était moins désintéressée qu'elle n'en avait l'air...

Et aujourd'hui, on parle de tout, sauf d'Israël. Or j'apprends ce jour qu' "un ancien officier de l"armée israélienne joue un rôle de premier plan dans les manifestations anti-gouvernementales dans l'ancienne république soviétique"  (http://www.brujitafr.fr/article-ukraine-accord-conclu-et-un-ex-officier-israelien-leader-de-la-revolte-a-maiden-122666696.html)

Et si le rôle d'Israël dans les Révolutions ukrainiennes était bien plus important qu'on l'imaginerait ? Alors, le sens des événements changerait peut-être...
Eva R-sistons


Alors qu'on vient d'apprendre qu'un accord aurait été conclu entre l'« opposition » et le pouvoir ukrainien, accord qui prévoit une élection présidentielle anticipée, une réforme de la Constitution, on apprend aussi des plus belles.

En effet, les médias ukrainiens ont rapporté qu'un ancien officier de l'armée israélienne joue un rôle de premier plan dans les manifestations anti-gouvernementales dans l'ancienne république soviétique.

 



 

L'accord de paix revêtu des signatures: président, opposition, observateurs  


(sauf Russes).

jeudi 20 février 2014

Contre la dictature de la finance : la bombe atomique suisse ! (Agoravox)

Un pseudo parlant : Camille Desmoulin. Un bilan incisif et sans appel. Une info de réaction enthousiasmante.  Les banques sont nues, grâce à un magnifique état des lieux sur Agoravox. Certains d'entre nous connaissent £€ $¥$T€M€, mais beaucoup d'autres, non. C'est le moment d'ouvrir les yeux. Merci à Cap2012 et après ? d'avoir découvert cette perle.


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mercredi 19 février - par Camille DESMOULINS

Contre la dictature de la finance : la bombe atomique suisse !

Avant-hier, en parcourant ce « cerveau collectif » qu’est Facebook, je suis tombé sur la publication d’un de mes amis et par la même occasion, je suis tombé des nues. Les médias « main stream », si prompts à sortir l’artillerie lourde contre les votations des Suisses sur les minarets ou l’immigration massive, se sont bien gardés de nous informer de cette initiative en cours, qui a recueilli à ce jour près de 50 000 signatures mais il lui en faudra le double pour déboucher sur un référendum. C’est de la bombe. J’en ai rêvé, et les Suisses sont peut-être en train de le faire. Il faut absolument qu’ils aboutissent. Non seulement pour eux mais pour nous tous. C’est pourquoi nous devons les soutenir. J’invite tous ceux d’entre nous qui ont des amis et connaissances au pays des Helvètes de les contacter et de faire la promotion de cette initiative citoyenne. Si l’insurrection des fils (et des filles) de Guillaume Tell contre les Banksters (et les banques suisses sont puissantes !) est couronnée de succès, alors tout espoir sera permis pour nous-mêmes et les générations futures.
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Coffres suisses (CC BY-NC-SA 2.0)
photo par ork_dot_ch http://www.flickr.com/photos/ork_do...
Voici donc de quoi il s’agit :

J’ai traduit l’essentiel de l’article ci-après :
« L’initiative citoyenne la plus importante des 20 dernières années devrait être lancée le 1er mai : la transformation du franc suisse d’argent-dette en « plein argent » [100 % money comme disent les économistes anglo-saxons]. C’est ce qu’ont décidé hier [le 8 janvier 2014 puisque l’article est daté du 9] à Zurich les responsables de l’association pour la modernisation de la monnaie. L’initiative « Plein argent – pour un argent à l’abri de la crise dans l’intérêt de tous : la création monétaire à la seule banque centrale » veut mettre fin à la création de la monnaie par les banques privées.

90 % de l’argent – la plupart des gens n’ont pas conscience de cette monstruosité – est créé littéralement à partir de rien par les banques. Le monopole de la banque centrale ne s’étend qu’à la monnaie fiduciaire [pièces et billets]. L’argent scripturaire, utilisé pour la plupart des paiements, est créé par les banques elles-mêmes chaque fois qu’elles octroient un crédit. Elles ne prêtent pas l’argent des épargnants – ceux-ci le conservent et peuvent s’en servir pour leurs paiements – , mais créent de l’argent qui n’existait pas par un simple jeu d’écritures. (…) La loi ne les oblige qu’à avoir 2,5 % du montant des prêts en dépôt. [c’est ce qu’on appelle le système des « réserves fractionnaires »]

Le revers de la médaille n’est pas seulement l’insécurité de nos dépôts bancaires, mais une montagne de dettes qui grossit sans cesse, qui est de plus en plus difficile à rembourser et dont souffrent principalement les salariés. Car la plus grande partie de la richesse nouvellement créée n’irrigue pas l’économie réelle, où la majorité gagne son pain quotidien, mais la finance qui permet de réaliser des gains rapides. (…)

Le privilège de la création monétaire draine des sommes considérables dans des poches privées alors qu’elles devraient revenir à la collectivité. L’article 99 de la Constitution (…) n’inclut pas la monnaie scripturaire (…). C’est cette lacune que les initiateurs veulent corriger. Le 100 % monnaie est ainsi appelé car toute la monnaie, même la monnaie scripturaire, est garantie par la banque centrale, et pas seulement 2.5 %. C’est pourquoi cet argent est à l’abri des faillites bancaires. L’idée selon laquelle un tel scénario ne pourrait se produire que dans les pays du Sud de l’Europe, fortement endettés, mais pas dans l’opulente Suisse est malheureusement une illusion. (…)

Bien qu’il paraisse révolutionnaire, ce concept n’est pas nouveau. Dans les années 1930, une large majorité de professeur d’économie américains se sont prononcés pour le « 100 % money » pour sortir de la crise. Dans une étude du FMI de 2012, le contrôle étatique de la création monétaire a été préconisé. (…)

Pourtant, les obstacles à cette initiative sont considérables : la compréhension générale de la vraie nature de l’argent bancaire est faible, même parmi les banquiers et politiciens qui devraient bien connaître le sujet. Les médias y portent peu d’intérêt, en particulier ceux qui vivent de la publicité pour les banques. Et les banquiers n’ont absolument pas intérêt à se soumettre à un débat public sur leurs privilèges insoupçonnés (…). Les initiateurs et leurs conseillers économiques (dont quelques professeurs émérites) sont ainsi dépendants du soutien des rares personnes qui sont conscientes des énormes enjeux de la création monétaire. Jusque là, 40 000 signatures [47 500 à ce jour] et 30 000 francs de dons ont été recueillis, ce qui est encore insuffisant. (…) »

Pour plus de renseignements et un suivi de cette initiative : http://www.vollgeld-initiative.ch/?&L=1

En quoi est-ce révolutionnaire ? Comme l’expliquent André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder dans La dette publique, une affaire rentable, (1) le système bancaire vampirise littéralement l’économie réelle en ponctionnant des sommes considérables et parfaitement indues, par l’entremise de la dette publique. Un Etat n’a pas besoin d’emprunter aux banques privées, il peut se prêter à lui-même, sa banque centrale peut créer la monnaie dont il a besoin pour financer les services publics, puis la détruire en se remboursant (l’opération n’est donc pas inflationniste). Le tout sans intérêts.

Or, voici que notre souveraineté monétaire a été transférée à l’Europe donc la banque centrale s’interdit de financer directement les Etats (art. 104 du traité de Maastricht, confirmé par l’art. 123 du traité de Lisbonne), les obligeant à emprunter à des banques privées moyennant des intérêts dont le taux varie en fonction de la confiance des investisseurs dans la capacité de remboursement du pays : la crise grecque n’a pas d’autre origine. Quant à nous, qui bénéficions d’un taux faible, notre stock de dette avoisinant les 2000 milliards d’euros nous coûte quand-même près de 50 milliards d’intérêts par an ! Oui, vous avez bien lu : cela fait une saignée de 130 millions PAR JOUR, et sans que le premier centime du principal ne soit remboursé ! La dette publique n’est d’ailleurs pas faite pour être remboursée, mais pour assurer une rente ad vitam æternam aux titulaires des emprunts d’États, qui ne peut être extorquée qu’en sacrifiant les besoins légitimes de la population en matière de santé, d’éducation, d’infrastructures, etc. En ce sens, il est (à moitié) faux d’affirmer que la dette pèsera sur les générations futures : elle pèsera sur les enfants des pauvres (ceux dont les services publics sont le seul patrimoine) mais profitera aux enfants des riches qui pourront continuer à ponctionner une part considérable de la richesse nationale. C’est pourquoi les milieux populaires et les classes moyennes ont un INTERÊT VITAL à ce que la monnaie soit déprivatisée !

Si cette initiative suisse réussit, elle ne manquera pas de donner des idées à toute l’Europe, et l’outil qui aura permis d’arracher la création monétaire aux banques, le référendum d’initiative citoyenne, deviendra une revendication incontournable (2). Autrement dit : c’est l’avenir de la démocratie sur tout le continent qui est en jeu !
 
(2) Pour rappel, l'association Article 3 (www.article3.fr) a le référendum d'initiative citoyenne pour seule revendication.

lundi 17 février 2014

"L’anomalie française", dernier obstacle à l’hégémonie allemande, arrive à son terme (Le Grand Soir)

C'est le moment de répercuter une analyse d'autant plus aiguë et pertinente, qu'elle provient d'une personne étrangère, donc pouvant avoir du recul. Merci au Grand Soir de "donner à lire" une fois de plus.

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Une vision de la France de François Hollande depuis l’Espagne

"L’anomalie française", dernier obstacle à l’hégémonie allemande, arrive à son terme

Le 17 novembre 2013 Paul Krugman a tiré la sonnette d’alarme et dénoncé l’existence d’un « complot » contre la France. La raison : l’abaissement de la notation financière du pays gaulois par l’agence Standard & Poors.
D’une part, il prenait note de la campagne initiée par des grands média économiques internationaux, qui qualifiaient la France d’authentique « bombe à retardement », potentiellement plus grave que l’Espagne, la Grèce et le Portugal ; d’autre part, il analysait ses plus importantes variables macroéconomiques sans trouver aucune raison pour tant de pessimisme et d’inquiétude, surtout par rapport à d’autres pays du soi-disant « noyau » européen. Sa conclusion ne pouvait pas être plus directe : « La France a commis le péché impardonnable d’être financièrement responsable sans faire souffrir les pauvres et les indigents. Elle doit être punie ».

Deux mois plus tard, le célèbre prix Nobel d’économie revient sur le même sujet, cette fois avec un titre encore plus significatif : « Scandal in France ». Le centre de l’histoire : le changement radical de position du président Hollande vers des thèses néolibérales, la réduction de l’impôt des sociétés et des dépenses de l’État tout en revendiquant, ni plus ni moins, la fort connue loi de Say, « l’offre crée sa propre demande ». Il est probable que Marx et Keynes auront sursauté dans leurs tombes en se souvenant ironiquement que lorsque les théories des intellos coïncident avec les intérêts des tous puissants, elles perdent en échange la capacité d’analyse et de prévision.

Le vieux révolutionnaire ajouterait sans doute que le système continue de s’enfoncer dans des contradictions et que la crise ne va pas s’arrêter ; quant au libéral, il se demanderait encore une fois qu’est-ce qui devrait se produire pour que les économistes et les politiques de droite prennent vraiment leçon du passé et cessent de mettre en danger le bien-être des gens et, surtout, la viabilité du capitalisme lui-même.

Il faut cependant nier l’affirmation que Krugman fait sur Hollande, car le président français n’a pas changé de position : maintenant il est simplement en mesure de rendre public son « agenda caché ». Chez nous, en Espagne, le PSOE a beaucoup parlé ces dernières années de « l’agenda caché » du Parti Populaire en attirant l’attention sur la duplicité et l’hypocrisie d’une droite qui dit une chose en tant qu’opposition et une autre radicalement différente quand elle devient gouvernement. Le programme réel caché des anciens sociaux-démocrates français et des conservateurs espagnols n’est nul autre que le réseau de pouvoir néolibéral institutionnalisé et garanti par l’Europe allemande de l’euro.

Lorsque le président français, encore en violation de ses promesses de campagne électorale, a approuvé le « Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union européenne » il a sciemment accepté de s’attacher les pieds et les mains aux règles et objectifs qui accentuent les traits « ordolibérales » du traité de Lisbonne et, de facto, font de celui-ci le vrai programme-cadre de gouvernement, en France et dans tous les pays de la zone euro.

En juin dernier, avec sa clairvoyance habituelle, l’historien marxiste anglais Perry Anderson avait averti vers où se dirigeait vraiment le gouvernement français. Le virage à droite étant d’ores et déjà sous-entendu, il avait ajouté deux appréciations qui ont un grand intérêt pour nous les Espagnols. La première, que les socialistes étaient beaucoup mieux préparés que la droite pour mettre en œuvre le programme néolibéral, car ils auraient en face moins d’opposition syndicale et pourraient toujours utiliser l’épouvantail du retour de la droite au pouvoir pour apaiser sa base sociale et électorale.

La deuxième appréciation était plus subtile : étant donné que les gouvernements – tous les gouvernements – mettent en œuvre des politique particulièrement négatives pour les citoyens, ils ont besoin d’un « supplément idéologique » pour polariser le débat public et souligner les différences. Le supplément idéologique de Sarkozy ayant été « l’identité nationale », celui de Hollande est le « mariage pour tous ». En Espagne il paraît qu’il sera l’avortement.

Pour comprendre ce qui se passe et ce qui nous arrive il est essentiel de bien comprendre le rôle de l’UE dans le discours politique. L’Europe (confondue avec l’UE) est l’instrument, la justification et, finalement, la coercition nécessaire pour faire avancer le néolibéralisme dans tous et chacun des pays européens. Ce qui ne pourrait se faire sans grands conflits sociaux et politiques dans chacun des pays individuels, se fait dans toute l’Union sans nuire gravement à la gouvernance et à la stabilité du système.

Le dispositif européen est extrêmement efficace : il sert d’alibi (l’Europe l’a déjà décidé), de justification (on ne peut pas revenir en arrière dans le processus d’intégration européenne, qui est une bonne chose en soi-même) et de coercition (ne pas respecter les traités est se condamner à sortir de l’euro et de l’UE). La clé : déconnecter la souveraineté populaire des décisions importantes qui affectent les populations. Voici l’autre face du processus d’intégration : de façon consciente et planifiée on cède des parties vitales de la souveraineté de l’État à des instances non démocratiques, structurellement liées aux groupes de pouvoir économique, qui prennent des décisions obligatoires pour les États et les personnes. La Troïka n’est que cela : les directeurs généraux des pouvoirs économiques unifiés derrière l’État allemand.

Avec l’appui des employeurs et des institutions de l’Union, Hollande veut mettre fin à « l’anomalie française ». Ce que cela signifie est clair : mettre fin à un État fort, capable de contrôler le marché, de garantir les droits sociaux et d’assurer la citoyenneté pleine et intégrale. Au centre est la République, ses valeurs, ses institutions et, au-delà, la légitimité du système politique. Hollande fait face à un défi commun à tous les gouvernements de la zone euro : comment faire dans des conditions démocratiques que les populations acceptent la dégradation des services publics, la perte des droits syndicaux et du travail et la baisse substantielle des conditions de vie de la personne ?

D’un autre point de vue, on peut dire que la grande tâche des gouvernements de l’UE et ses institutions est de conspirer systématiquement contre leurs citoyens. Pour atteindre cet objectif il est essentiel d’établir une forte alliance entre le capitalisme monopoliste-financier, les pouvoirs des médias et la classe politique.

Dans ce contexte le rôle de l’Allemagne est une réalité qu’on ne peut pas oublier. On pourrait définir ce rôle comme suit : pour que l’État allemand puisse bâtir une hégémonie solide dans l’UE les autres États devraient devenir « moins États », c’est à dire, il doit y avoir un affaiblissement structurel des États-nations et de leurs instruments de régulation et contrôle. C’est là où apparaît la dimension géopolitique. La France est le seul pays qui est en mesure de s’opposer à la grande Allemagne et diriger les pays du Sud. La France républicaine, rebelle et nationale-populaire est encore la grande réserve spirituelle et matérielle de la démocratie plébéienne. Parler ici de Vichy, comme je l’ai fait tant de fois, est bien pertinent : à nouveau s’établit une alliance des pouvoirs économiques français et de l’État allemand pour mettre en échec le mouvement populaire et républicain qui existe vraiment à gauche. Hollande est au centre de cette alliance. Il ne faut pas s’étonner de sa politique étrangère agressive, de son étroit alignement avec les secteurs les plus durs de l’administration usaméricaine et sa subordination à l’État d’Israël.

Est-il si étrange que dans un contexte caractérisé par la construction de démocraties « limitées et oligarchiques » avec dégradation des conditions de vie et perte radicale des droits, la croissance de l’extrême droite et le populisme nationaliste de Marine Le Pen gagnent du terrain ?

Manolo Monereo Pérez
Source : http://www.cuartopoder.es/tribuna/la-anomalia-francesa-ultimo-obstacul...
Traduit par Manuel Talens pour Tlaxcala
http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=11360
»» 
http://www.tlaxcala-int.org/article.asp++cs_INTERRO++reference=11360

vendredi 14 février 2014

Irresponsables financiers

Vu sur Facebook une intervention de Lucien Vibrant. Je la reproduis ici.


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Ils sont sordides, ceux qui tirent à boulets flamboyants sur ceux qui osent, preuves et arguments à l'appui, démontrer que la structure de la zone euro telle qu'elle existe actuellement est aberrante, et allant encore plus loin, que les fondements mêmes de l'union européenne tout entière sont délétères et sources de malheur : à la fois de malheur pour les travailleurs privés de leur travail pour raisons de licenciements financiers, et de malheur pour d'autres travailleurs dont les conditions, acceptant ces nouveaux boulots, restent misérables.


Les seuls bénéficiaires de cette situation sont des brasseurs d'argent internationaux, parfaitement inconscients des dégâts qu'ils causent par leur irresponsabilité voulue, voire édifiée avec passion.  Qui va s'élever contre ces dénonciations ? Des activistes, qui par exemples vont amalgamer les lanceurs d'alertes à "des antisémites" au prétexte complètement bidon que certains de ces irresponsables financiers seraient (?) juifs. C'est tiré par les cheveux ? Plus que cela encore, sans doute. Il y a des blonds partout, des unijambistes partout, des accros au gain partout. C'est tout.

Il s'agit seulement de découvrir ces addicts au PROFIT, afin de les neutraliser et les empêcher de nuire. De même que les chauffards sont gentiment amenés à cesser de conduire s'ils s'avèrent réellement dangereux. Il faut seulement que les peuples réussissent à faire entendre leur voix, au point de reprendre la main sur ces irresponsables eux aussi dangereux. La plus grande difficulté réside dans le fait que généralement, ce sont eux qui ont en main les médias, les lois, la "force publique" détournée en outil de coercition vis-à-vis de ces mêmes peuples.

mercredi 12 février 2014

Europe des banquiers, ou Europe des Nations ?

Mais qu'ont donc ces enragés de politiciens (y compris Tsipras mais aussi Mélenchon et d'autres) à vouloir garder cette union européenne, basée sur de très mauvais traités depuis le départ (traité de Rome) ? Dans ces conditions on peut comprendre les quasi-persécutions subies par un Asselineau, dont le seul mérite est d'avoir compris là où le bât blesse. Malheureusement il s'arrête largement en chemin. Dupont-Aignan est encore plus frileux semble-t-il.

Oui, c'est clair, une Europe peut exister, unie parce qu'union de nations, pas de banquiers. Paradoxe, pour des raisons de convivialité, elle peut même garder une monnaie commune, ce qui simplifierait échanges et déplacements. Cela permettrait aussi de n'avoir aucunement à régler à nouveau les distributeurs de billets. Les comptes à vue des clients bancaires, libellés en monnaie locale, auraient seulement deux soldes, l'un en monnaie, l'autre en euros selon une parité décidée par la banque nationale une fois par semaine, par exemple. J'avais même lu une étude (je pense que c'est de Sapir) qui avait conclu que le "franc" aurait la même parité avec l'euro, ou peu s'en faut, d'autres comme l'Italie baisseraient, et l'Allemagne monterait. Au bilan l'euro serait donc dévalué par rapport aux monnaies mondiales, ce qui donnerait une bouffée d'oxygène.

L'Europe, c'est notre avenir, à coup sûr. Mais débarrassée des scories financières du genre "concurrence libre et non faussée" largement faussée précisément par les multinationales, elle pourrait devenir un espace de fraternité entre peuples qui se savent de cultures, de langues, etc... différentes tout en partageant ce petit promontoire au ponant de l'Asie. Il lui suffirait d'accepter un contrôle des échanges commerciaux, basé sur la façon dont les marchandises seraient fabriquées ou récoltées. En contrepartie, il serait nécessaire et judicieux d'aller aider les habitants des pays (d'Afrique en particulier) où de grandes sociétés mettent en esclavage agriculteurs et ouvriers, y compris les enfants. Ce serait l'occasion d'entrer en guerre contre les multinationales afin de les amener à rendre gorge.

Entre peuples qui s'estiment parmi le monde entier, il serait possible de faire de grandes choses, à condition de ramener les banquiers à n'être plus que des serviteurs, et non des maîtres (disparition de l'intérêt, disparition du droit à reprêter l'argent selon des réserves dix ou vingt fois, cent fois  inférieures).  Voilà ce qu'il faut réussir à faire. Gageons que les pollutions ne s'étendraient plus, que la faim ne serait plus un fléau, et l'ex-multimilliardaire, plutôt que de déguster du caviar, irait humblement comme ceux de son quartier acheter le poisson de Paulo qui vient de rentrer au port. Une idée me vient : au départ, ce sera un peu dur.


dimanche 9 février 2014

Le sport instrument de domination

Peut-être à l'occasion des Jeux de Sotchi, une campagne publicitaire accroche le regard. Ce sont des affiches sur fond blanc , qui montrent seulement la partie supérieure du corps d'un jeune garçon. Pas n'importe quel garçon.Une dizaine d'années peut-être, voire moins, il présente un visage fermé, buté, obtus, au crâne glable. La mâchoire est large, serrée, dominatrice. La peau est claire. Le regard est horizontal, et vise quelque part à l'infini. Déjà le message est semble-t-il assez clair.  Ce garçon veut se retrouver au-dessus des autres humains, quels que soient les moyens. Cette solitude montre bien que ses semblables ne comptent pas. Seul importe SON résultat PERSONNEL.

Là, apparemment il s'agit de sport. Probablement pas de sport d'équipe. Il veut être LE plus grand, LE plus fort, celui qu'acclament des foules manœuvrées, orientées, dynamisées, manipulées. Un slogan barre l'affiche.


Avec mon assoc, je vais devenir champion du monde


Compte tenu de cette solitude sur l'affiche, le message semble bien être que l'association sportive à laquelle est sensé* appartenir ce garçon ne lui sera qu'un éphémère tremplin pour bondir toujours plus haut, sans entraîner ses camarades avec lui.

L'affiche, je ne l'ai pas vue de près. Donc j'ignore qui l'a commandée, qui l'a réalisée, quel garçon a posé, je ne veux pas le savoir, et ce n'est pas mon propos.

Cette affiche s'insère, à mon avis, dans un dessein bien plus vaste, politique. Il s'agit de promouvoir une sorte de surhomme à la Nietzsche, qui se détache du vulgus pecum, comme on dit. Il s'agit de réaliser un clivage, toujours plus de compétition, donc de conflit, de bagarre entre les humains. Il s'agit de rendre la vie intolérable, innommable pour les gens qui sont simplement des gens, des vrais, sensibles, conviviaux,  attentifs aux besoins des autres et qui en attendent de façon naturelle en retour. Des gens qui, sans le savoir la plupart du temps, pratiquent l'Ubuntu, cette sagesse africaine qui est sereine, mais n'exclut pas la violence quand celle-ci devient nécessaire. Gandhi lui-même ne l'excluait pas.

On sait quelle jungle, non, bien pis que la jungle, est devenue une partie des États-Unis d'Amérique, celle que peuplent les non-nantis. C'est souvent une foire d'empoigne terrible, attisée par une police dont les instructions sont extrêmement violentes. C'est cet esprit que des dirigeants français veulent importer ici à coups d'initiatives tous azimuts. Ainsi, cette propension à promouvoir de gré ou de force cette aberration culturelle et linguistique qu'est le Globish à l'Université et ailleurs vise bien à former une piétaille que survolera l'Übermensch, une sorte d'homme nouveau, "artificiel", pas forcément plus cultivé, mais créé pour commander et dominer.

Quelles sont les motivations des adeptes de cette terrible dégradation des vies, des mœurs, des savoirs, des solidarités naturelles ? Est-ce le "vivre-ensemble" qui leur fait peur parce qu'ils ou elles en sont exclu(e)s par leur mental ? Sont-ce des dégénérés qui ont perdu le sens de la Vie ? Quel que soit le diagnostic, il est assez évident que leur résister est devenu LE combat essentiel sur cette Terre, bien avant tous les "dossiers sociétaux" qui occupent le devant de la scène pendant que les tarés travaillent en coulisse à un effrayant autre chose dont ils seront seuls bénéficiaires, un autre chose déshumanisé et mortel pour le plus grand nombre.

Et qu'on ne nous dise pas que la solution est dans les urnes : si elles étaient vraiment utiles, il y a longtemps que nous, citoyens, n'y aurions plus accès. Cela commence d'ailleurs avec les votes électroniques, ou pire, via la Toile. Ceux que personne, sauf les concepteurs, ne peut contrôler. Le vote ne peut être qu'avec les pieds, qui se détourneront de ce qui est offert par la pub : retournons sur les marchés, évitons les "super" et les "hyper". Marchons à pied, voire en vélo. Fermons définitivement "la télé", instrument de propagande par excellence. Pour ceux qui le peuvent, jardinons, échangeons, loin des multinationales des semences qui veulent "copyrighter" le vivant. C'est avec ces gestes simples que nous déstabiliserons les übermenschen en puissance (ou qui se prennent pour tels, ah ah ah ah !).



Les chariots de feu - Générique par lolo631

Amis, si vous aimez le sport, participez-y : mais n'oubliez jamais que toute compétition est mauvaise conseillère. Le seul combat à mener, c'est vis-à-vis de soi-même, pour tenter d'être encore meilleur. C'est le sens exact, et tellement détourné par des personnages sans scrupules, du jihad.

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*  sensé, et non censé : il s'agit d'avoir du sens, pas d'avoir une permission.