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jeudi 16 avril 2015

Sortir de la Banque des Réglements Internationaux ?

Sortir de la Banque des Réglements Internationaux ?
(connue sous le diminutif BRI, ou BIS en anglais (Bank for International Settlements)

I - Historique

II - Rôle

III - Avantages

IV - Inconvénients

Conclusion


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I - Historique

Dans l'après-guerre 1914-1918 se sont posées les questions des compensations entre réparations de guerre. La puissance à terre, l'Allemagne, n'était pas la seule à devoir de l'argent aux "vainqueurs", sur ce point la France en devait à l'Angleterre, la Hollande à la Belgique, etc. La complexité de ce chassé-croisé de devises (il fallait déjà préciser lesquelles) outrepassait les compétences des comités constitués pour l'occasion (Plan Dawes, puis Plan Young). Les Directeurs des banques centrales ont donc convenu de la création d'une "banque chapeau" pérenne, chargée de servir de pivot à l'ensemble. Chacune apporta un montant identique pour les plus importantes, Angleterre, France Italie, Japon, Reischsbank, Belgique, plus un consortium de banques étatsuniennes sous l'égide de la Banque Morgan. La Réserve Fédérale ne s'y est pas associée directement, les américains prenant leurs distance avec le système. Pour des raisons de neutralité, et après bien des tractations, ce fut la Suisse plus neutre qui fut choisie pour le siège, et singulièrement Bâle, plus neutre encore que Genève où résidait alors la Société des Nations, ou Zürich trop allemande.

Cette banque dès le départ disposait d'un matelas de liquidités en nombreuses monnaies, généralement basées sur l'or. Déjà à l'époque, le dollar en était en partie découplé. Pour rappel, les accords de Bretton-Woods après la seconde guerre mondiale avaient fixé la parité à 32 dollars l'once (environ 28,35 grammes) : dans les faits aujourd'hui la même quantité d'or correspond (n'en déplaise aux cours officiels) à environ 4000 dollars !



II - Rôle de cette "banque des banques centrales"

A - Le rôle de la banque en tant que telle

Dans les faits aujourd'hui, la BRI (nous l'appellerons toujours ainsi) sert toujours de plaque tournante pour des réglements internationaux. On estime (elle est assez discrète) que dans ses comptes sont entreposées environ 7 %, voire plus, des liquidités mondiales. Elle possède aussi une réserve d'or : on parle de 712 tonnes... ce qui est loin de paraître négligeable. Son capital était libellé dans un franc suisse parallèle, fortement lié à l'or, et légèrement différent en parité du franc suisse habituel. Maintenant c'est un panier des monnaies les plus marquantes (US$, Yen, Euro, Livre sterling) qui tient lieu d'unité de change. Elle ne crée pas de monnaie, mais le fait que des transactions passent par elle entre monnaies plus ou moins fortes peut créer une certaine inflation : ses statuts et réglements s'efforcent de modérer ce genre de tendance. Elle est en mesure de peser beaucoup, en raison des liquidités qu'elle peut injecter, ou pas, à tout moment dans l'escarcelle d'une banque nationale. Reprenons un extrait de fiche publiée le 12/12/2009 par un certain Sébastien Dufil :

« Les Banques centrales ont un rôle majeur dans les économies nationales »… « La Banque Centrale fixe les taux directeurs et la masse monétaire du pays. Mais il arrive que deux banques centrales de deux États se concurrencent et annulent donc leurs propres actions. La BRI est ainsi chargée de coordonner les actions des banques centrales. »

Dans les faits aussi, cette banque des banquiers est une sorte de "juridiction mondiale" informelle où les grands argentiers internationaux viennent tous les deux mois "faire le point" sous la présidence de fait du plus important d'entre eux, le patron de la Bank of England. Même aujourd'hui, Londres est plus important que Wall Street, Hong Kong ou Francfort.

B Cette banque est devenue une sorte de Conseil exécutif mondial

Dans la banque elle-même un comité permanent, le Comité de Bâle, étudie et préconise des accords en vue de dompter le coursier sauvage qu'est la Finance internationale. Actuellement est en place l'accord N°2, le suivant est prévu de se mettre en place en 2018. TOUTES les banques mondiales (pour les pays dont la banque centrale a adhéré au système) sont tenues de s'y conformer, sous peine d'empêcher le pays concerné de commercer avec les autres.

Ainsi ont été institués des outils tels que le Ratio Cooke, et le Tier One. Le premier définit le minimum de fonds propres que doit posséder une banque, en fonction de ses engagements (les prêts qu'elle a accordés, en somme). Il a depuis été pondéré par le ratio McDonough, en fonction des structures mêmes du pays considéré. Le second précise ce que sont ces fonds propres, selon leur structure qui les rend plus ou moins « solides ». Le Comité de Bâle serait, à l'échelon mondial, un peu ce qu'est la Commission Européenne à Bruxelles : la source des réglementations qui régissent les mouvements mondiaux de liquidités.

La banque est aussi chargée de dresser des statistiques sur les activités bancaires mondiales et les marchés financiers. Ces données ne sont pas forcément accessibles au public.



III - Les avantages de la présence de cette "superbanque"

Nous l'avons déjà souligné, la BRI exerce un rôle modérateur dans la course à l'inflation, ceci est dû au "matelas" de devises diverses qu'elle a en caisse, qui lui permet d'infléchir les pics dus aux spéculations sauvages, aux poussées de fièvre d'investisseurs inquiets qui mettent en difficulté les économies et les monnaies de pays membres. Ce rôle n'est naturellement qu'indirect, puisque la BRI n'a affaire qu'avec les banques nationales, jamais avec des entreprises ou des particuliers. On notera cependant que les banques nationales sont sauf exception des établissements privés, qui sont théoriquement indépendants des pays où ils exercent.

C'est aussi un lieu neutre où dégagés de toute politique politicienne, les grands argentiers "se lâchent" dans le secret d'une salle douillette et discrète. Ils se diront des choses qu'ils n'oseraient aborder ailleurs. A quoi cela sert-il ? Revenus dans leur siège doré, ils n'appliqueront pas ce qu'ils ont précédemment admis.

Placée dans un lieu le plus neutre possible d'un pays "neutre", la BRI est un établissement indépendant, où seuls ses actionnaires principaux peuvent décider de changements à la majorité des deux tiers. Treize de ses soixante points de règlement sont même soumis à la loi suisse, ce qui renforce leur impact. Appartiennent à cette catégorie des décisions stratégiques comme un changement de siège… Il faut tout de même préciser que les actionnaires principaux de ces banques centrales sont, en particulier aux États-Unis, des banques d'affaires appartenant à très peu de grandes familles : les Morgan, Lehman (a fait faillite en 2008), Kühn (repris plus tard par Lehman avant la chute de celui-ci), Rockefeller, Rothschild (présent à New York, Londres, Paris), Lazard (à Paris), Warburg (à Hambourg), Israel Moses Seifs (à Rome), Goldman et Sachs.



IV - Les inconvénients de l'indépendance de la BRI

Par son rôle de plaque tournante, et de lieu de discussion secret (personne ne sait ce que se disent les gouverneurs au cours de leurs colloques semi-mensuels), la BRI assume un rôle directeur de premier plan. Or, elle influe ainsi sur la vie de tous dans le monde, alors que ses intervenants ne sont en rien porteurs de mandats des peuples qu'ils dirigent ainsi. Elle peut bloquer des investissements pour cause de « concurrence » entre politiques monétaires de plusieurs pays, ou pour contrer une possible inflation, terreur des grands argentiers.

Malheureusement, le simple fait d'obliger toutes les banques commerciales de la planète (jusqu'à un certain point, seules 58 banques centrales ont accepté de faire partie des adhérents) à posséder un certain volant de capitaux propres est l'un des facteurs qui déterminent leur politique. Cela explique leur prudence, qui se traduit souvent par une grande frilosité à prêter aux entrepreneurs. Cela se traduit, comme actuellement, par une déflation rampante, le chômage, les emplois précaires, etc.

S'y ajoutent les désirs de tel ou tel, des « économistes » placés au plus haut des responsabilités dans un pays, et complètement déconnectés des vrais problèmes de la base. Citons ici Bruno Bertez *:

« Bernanke * et Geithner * veulent ce qu’ils appellent « un dollar fort ». Mais dans leur pensée et dans leur conception, un dollar fort ce n’est pas comme on le croit un dollar cher. C’est un dollar qui impose sa loi, c’est un dollar que l’on force à accepter, un dollar que l’on continue de stocker. Bref, un dollar qui, négativement, faute d’alternative et à la faveur de la puissance militaire, continue de bénéficier de son rôle de monnaie impériale, de safe-haven. Ils veulent un dollar à la fois faible en prix mais en même temps roi ».
Créée par des banquiers, la BRI pense comme un banquier. Un banquier par sa seule présence crée une monnaie virtuelle, qui ne profite qu'aux banquiers. Rappelons que Bernanke est un des banquiers siégeant à la BRI. La présence d'un faux gendarme comme cet organisme "apatride" (il ne rend de comptes à personne) peut rassurer, il n'en est rien. Les bulles enflent et éclatent, à chaque fois les plus humbles subissent, les plus intouchables le deviennent de plus en plus. Comme la BRI et tous ses agents sont rigoureusement inattaquables par quiconque, particulier, banque ou État, tout peut arriver pour qui fait appel à elle directement ou non.


Un diagramme fascine : le décalage entre les liquidités qui circulent dans le public, et la masse monétaire qui circule au niveau des banques et créée par elles pour le meilleur, et le plus souvent pour le pire.La BRI ne s'intéresse bien entendu qu'à la grande courbe, celle du « hors-sol ».


On note la ligne du bas, qui décolle à peine, correspondant à un vrai mouvement de biens et marchandises « réelles », et l'autre qui escalade les sommets, et correspond aux mouvements fous des échanges permanents de sommes colossales, et vides de sens.


CONCLUSION


Il est manifeste que la BRI ne joue aucunement le rôle de régulateur soucieux des réalités sociales, que l'on pourrait attendre d'elle. Ce n'est qu'un banquier de plus, encore plus frileux que d'autres encore dès qu'il s'agit d'investir pour le bien des populations, mais capable de mobiliser des sommes inimaginables (créées par d'autres banques) afin de corriger des tendances inflationnistes certes, mais souvent salvatrices pour le commun des mortel.


Nous l'avons signalé, les règles qu'édicte la BRI sont appliquées par toutes les banques commerciales des pays qui l'acceptent, elles-mêmes cornaquées par leurs banques nationales. Le seul moyen de contrer ces diktats, est de rompre le lien avec la BRI en s'adressant directement au pays avec lequel l'on veut commercer, mais aussi de modifier les statuts mêmes de la banque centrale, en l'occurrence la Banque de France. Dans son Conseil général doivent pouvoir prendre place des personnes de "la société civile", délégués d'associations de consommateurs, délégués de PME, chargées de rappeler ce qu'est "la vraie vie" à des personnes trop souvent coupées de celle-ci. Bien entendu la BdF ne devrait plus avoir aucun compte à rendre ni à la BRI, ni à la BCE, ni aux institutions de Bruxelles, ni bien entendu à la Banque Mondiale ou au FMI. Pour cela, aussi bien qu'avec l'union européenne, la France doit quitter cet organisme contraignant, banque des banquiers centraux qui en sont aussi les membres.


A quoi servirait de continuer à "faire des messes basses" à Bâle, ce temple du capitalisme dominé de fait (évidemment) par les anglo-saxons qui y apportent à la fois leur envergure mondiale et délétère, et leur langage si particulier (un tiers au moins de leur jargon particulier consiste en termes relatifs au commerce, à la finance, à l'argent) ? A quoi servirait de deviser gravement de considérations dictées par les superprofits, alors que ceux-ci se construisent sur le moins-social ? A quoi servirait de voir une partie des avoirs français en dépôt dans une banque étrangère, alors que la totalité des efforts doivent concourir à un mieux-être ensemble dans le cadre de l'Hexagone et d'autres pays aux volontés sociales tout aussi affirmées comme le Venezuela ou l'Équateur ?


Si les forces qui veulent défendre les classes dominées, et en particulier les classes opprimées, réussissent à imposer leurs vues, leurs aspirations, leurs objectifs, un changement radical devra s'opérer, ne serait-ce que par la nationalisation des banques. Cela impliquera qu'elles ne seront plus des "opérateurs" de la grande braderie du fric pour le fric, mais redeviendront par un équivalent d'une sorte de Glass-Steagall * plus contraignant, uniquement des banques de dépôt et de prêt aux PME, des sortes de simples guichets déportés de la Banque de France. La spéculation en sera alors non seulement séparée, mais bannie. Plus question de faire valoir les "effets de levier" : la banque avancera l'argent, moyennant un loyer fixe correspondant à ses frais de fonctionnement : remboursée, la somme sera annulée, et on repartira à zéro avec un autre emprunteur. C'est un dispositif totalement différent de celui qui actuellement et depuis des siècles prévaut, et dont on connaît les effets pervers. En quoi avec de telles dispositions la BRI devrait-elle avoir la moindre incidence sur la vie économique de notre pays, jouant avec ses règles propres ?






DOCUMENTATION




BRI : Les marchés sont découplés de l'économie


Oligarchie financière - La Banque des Réglements Internationaux ossature du Nouvel Ordre Mondial


La Banque des réglements internationaux (BRI)


Banque des réglements internationaux


Banque des Réglements Internationaux (BRI)


La Banque des règlements internationaux, dernier bastion de l'orthodoxie financière ?



Annales d'histoire économique et sociale - la BRI


* Glass-Steagall : dispositif qui fut créé en 1933 aux États-Unis sous l'égide du Sénateur Glass de Virginie, et du Représentant Steagall de l'Alabama, et qui, de plus en plus contourné, fut abrogé en 1999 par l'administration Clinton. Il interdisait à un organisme d'être à la fois banque de dépôts et officine d'affaires.


* Bruno Bertez est un éditeur de publications financières, rédacteur habituel de L'Agefi (publication suisse) et fondateur de La Tribune après avoir dirigé La Vie Française et Le Nouveau Journal. Il s'exprime aussi, avec talent, dans le Blog à Lupus.


* Ben Shalom Bernanke a assumé deux mandats de président à la Réserve Fédérale des États-Unis. Économiste, il a désormais intégré comme dirigeant un des ces Think Tanks qui sont les boulets néolibéraux de la politique économique US, The Brooking Institution.


* Timothy Franz Geithner était jusqu'en 2013 le Secrétaire au Trésor des États-Unis (le Ministre des Finances, en somme), après avoir été le président de la plus importante implantation de la Réserve Fédérale, The Federal Reserve Bank of New York, lieu bien avant Fort Knox où sont entreposées les plus importantes quantités d'or de la planète. 

bab 

vendredi 10 avril 2015

Les États terroristes, USA en tête, se portent bien, merci

Le monde vu par George W Bush
On apprend ce qui pourrait passer pour une bonne nouvelle : les États-Unis retireraient Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme.

Ce facteur positif ne saurait cacher un autre aspect : en tête des États soutenant effectivement le terrorisme, quand ils ne l'ont pas délibérément créé, figurent précisément les États-Unis d'Amérique, avec les alliés du Golfe que sont Arabie Saoudite, Qatar et Israël. Il est trop facile de fustiger les autres, quand on a les plus gros bras et le plus grand cynisme.

Bien entendu, d'autres États sont des soutiens du terrorisme, comme la France, la Colombie, et dans une moindre mesure le Maroc, l'Indonésie, plus loin encore l'Iran. On notera que cette liste est loin de correspondre avec l'officielle. Il est tellement facile d'accuser plus faible que vous, et de le charger de vos propres crimes !

Un jour, il faudra bien que les vrais coupables soient traduits devant le tribunal ad hoc : pourvu que ce ne soit pas trop tard, après la mort naturelle des plus coupables. Je pense à des Kiesinger, Cheney, et leurs commanditaires comme les Rothschild. Ce ne sont là que des exemples particulièrement marquants.

Il faut dire à la décharge des coupables US, que dans ce qu'on pourrait appeler "leur pays" le meurtre est l'un des éléments les plus marquants et les plus ancrés de sa ( culture ).  Un facteur comme Hollywood se charge même d'en glorifier urbi et orbi les manifestations à grands renforts de mitraillages, de massacres et d'exécution sommaires.

Ne nous y trompons pas : aujourd'hui les dirigeants d'un pays comme le nôtre font des pieds et des mains pour l'amener au même niveau de cynisme et de dangerosité. La découverte toute récente d'anomalies dans le fond de la cuve, et aussi dans le couvercle, de trois EPR en construction dans le monde sur quatre en dit long sur ce qui pourrait nous arriver tout prochainement. Cela peut sembler un changement de sujet, pourtant.....

lundi 30 mars 2015

Le ministère de l'Intérieur informe - second tour de la départementale

Rigolardons.


Résultats officiels au ministère de l'intérieur.... relatifs aux inscrits
 
Abstentions 50,01
Blancs 2,85
Nuls 1,31
Soit 54,17




PS officiels 7,30
UMP officiels 3,97
soit 11,27
 

FN 10,25
 

mais union de la droite (à part) 12, 73
et union de la gauche (à part) 4,19
 

Le reste à moins de 1% chacun

Le front du refus est largement en tête ! les autres s'étalent....

vendredi 27 février 2015

Damas : dénonciation de l'État larbin par NOS représentants

Le sommet de l'exécutif français fustige des parlementaires, au point que l'hôte de Matignon dénonce qu'ils "aient ainsi, sans crier gare, rencontré un boucher", "je crois que c'est une faute morale". Pensez donc, quatre d'entre eux se sont rendus à Damas pour y prendre le pouls !

Depuis longtemps, plusieurs années, la diplomatie française n'existe plus. Elle n'est qu'une resucée de celle de Washington et/ou Tel Aviv. C'est-à dire qu'elle ne représente plus que quelques banquiers, quelques industriels internationaux, mais en rien les intérêts de notre pays. En rien. On dirait même qu'elle prend un malin plaisir à les bafouer.

Dans ces conditions-là, on comprend un peu mieux pourquoi cette intelligente initiative privée de représentants du peuple conséquents avec leur mission met en porte-à-faux une stratégie du néant. Cette initiative est une façon d'accuser le sommet de l'État de trahir tous ses devoirs au nom d'intérêts extérieurs et glauques. Le crime de haute trahison a été expurgé du code pénal ? C'est une façon intelligente de le faire rentrer par la fenêtre. De gré ou de force, le débat revient sur la scène publique.

Messieurs les parlementaires *, je vous salue.

=:=:=:=:=:=:=:=:=:=:=

* Il s'agit de deux sénateurs - l'UMP Jean-Pierre Vial, le centriste François Zocchetto - et deux députés - l'UMP Jacques Myard, le PS Gérard Bapt.

dimanche 22 février 2015

France, Europe, monde : le commencement, ou la fin ?

Mauris Dwaabala apporte une belle critique mesurée et en demi-teinte des déclarations habituelles de Jean-Luc Mélenchon.  Je ne peux que l'approuver.




 















Dit autrement, rien de changé : notre ennemi est à la City de Londres. On l'a démontré ailleurs, tout ce PROFIT qui s'écoule de nos plaies vers des paradis fiscaux de multiples façons, aboutit en fin de compte dans ce quadrilatère grand comme l'île de Bréhat, sauf qu'il compte presque autant de banques que l'île a d'habitants. La City, qui politiquement ne rend de comptes à personne, pas même le souverain de Grande-Bretagne, redistribue cette manne sous forme de trafics d'influence divers, et reste maître du Jeu.

Oui, c'est toujours le Grand Jeu de Kipling, et plus que jamais il est d'actualité douloureuse et effrayante. William Pitt est toujours là, que ce soit dans les couloirs de la Maison Blanche ou ceux de Downing Street. Les mêmes le conseillent, eux ou leurs descendants. Ce sont les mêmes familles, une dizaine tout au plus.

Les autres, les Merkel, Hollande, Juncker, ne sont que les laquais non lobotomisés, mais subjugués. JLM ne le verrait-il pas ? Serait-il contaminé ?



Le seul salut est dans la sortie de cette nasse, voulue par le Peuple : ni UE, ni FMI, ni BM, ni OTAN bien entendu, ni OMC, et retour vers le salut que peut constituer la Charte de La Havane s'appuyant sur la Déclaration de Cocoyoc. Déjà les pays d'Amérique Latine seront prêts à cette solution, et certainement d'autres pays d'Europe y adhèreront avec joie dès qu'ils auront bouté les actuels contremaîtres ou contremaîtresses qui les oppriment. Nul doute que les BRICS s'y associeront, au moins, voire y adhèreront à leur tour.

Sauf si, entretemps, le seul pays qui a osé (deux fois) allumer le soleil de mort récidive, plongeant notre planète dans le néant.  Ne nous reste-t-il plus que quelques semaines à vivre ?

samedi 24 janvier 2015

Espagne totalitaire? La lettre qui brise le silence (RTBF, A. Glaudot)

En France, les jours futurs de la liberté de la Presse (ou plus exactement des journalistes) apparaissent comme sombres. Internet est plus que jamais surveillé sous de pieux prétextes. Peu de gens réagissent, en fait. Cela peut conduire au pire.

Mais en fait, l'Espagne se dirige à grands pas vers les mêmes dérives, voire pire. Je répercute ici un cri d'alarme  posté sur RTBF......


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Espagne totalitaire? La lettre qui brise le silence

http://www.rtbf.be/info/societe/detail_espagne-totalitaire-la-lettre-qui-brise-le-silence?id=8786648

SOCIETE | vendredi 16 janvier 2015 à 14h26
Le gouvernement de Mario Rajoy avec son nouveau projet législatif de "Sécurité citoyenne", a pour intention d'en finir avec les manifestations et contestations qu'il considère comme dangereuses. Dans une lettre initialement adressée à des journalistes suédois, Astrid Menasanch Tobieson, dramaturge, dénonce les dérives totalitaires de ce gouvernement et appelle les journalistes à briser le silence.

L'Espagne vers une démocratie totalitaire? "Brisons le silence" - CRISTINA QUICLER - BELGAIMAGE

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"Bouleversée, je vous écris sous le coup de l’indignation", commence la lettre de la jeune femme.

"Le 19 novembre , le gouvernement espagnol a approuvé un projet de loi dont le but est d’en finir avec les manifestations et les contestations au régime actuel. La méthode est classique : instaurer le silence grâce à la répression."
L'Espagne, un pays qui serait selon elle tombé dans une crise sans précédent. Elle prend pour exemples l'affaiblissement du réseau de protection social, la privatisation des théâtres, les tentatives de privatisation des hôpitaux, les licenciements innombrables, les familles chassées de leur domicile, l'éducation civique suspendue dans les écoles et la réforme du droit à l'avortement. 

Des amendes entre 100 et 600 000 euros

Mais ce qui semble ébranler d'autant plus Astrid Menasanch Tobieson c'est la proposition de loi sur la "Sécurité citoyenne". Une proposition contenant 55 articles punissant les manifestants d'amendes allant de 100 à 600 0000 euros. Ainsi, cette loi sanctionnera toutes manifestations non-déclarées en rue et sur les réseaux sociaux: "se rassembler en tant que groupe sur Internet, autour d’une opinion, sera sanctionné de 30 000 euros."

Ce n'est pas tout, déshonorer le drapeau espagnol, utiliser des pancartes critiquant la nation espagnol, réaliser un dessin satirique prenant pour sujet un politique, filmer ou photographier un policier en service, sera  formellement interdit et accompagné d'une amende de 30 000 euros. Et la liste n'est pas exhaustive.

"Cette loi néofasciste qui va être votée n’est pas sans lien avec la montée des fascismes en Europe. Cela nous concerne tous."

Elle termine en s'adressant à tous les journalistes: Je vous demande sincèrement de briser le silence vis-à-vis du régime qui est en train de s’imposer en Espagne.Je vous demande de commencer à informer. Je vous demande de soutenir la liberté d’expression avec vos articles et vos apports au débat, je vous demande d’y apporter des analyses rigoureuses et profondes."

A. Glaudot

dimanche 18 janvier 2015

Le jour du saigneur © et autres fortes pensées (libres)

On rencontre parfois des dialogues, entre des croyants (en quelque chose, quelqu'un, etc), et des non-croyants, agnostiques, athées, et autre qualificatifs. Heureusement, dans notre beau pays, cela est possible. Dans d'autres la non-croyance est simplement punie de mort au nom de je ne sais quoi.
Pour ma part, il y a plus de quarante ans que j'ai rayé tout simplement le verbe "croire" de mon vocabulaire. Donc :
- soit quelque chose est prouvé
- soit une démonstration affirme que ce n'est prouvé en rien.
- soit je hasarde une hypothèse, qui un jour se classera dans l'une des deux premières catégories.
Quant à l'existence de Dieu (ou toute autre orthographe se rapportant au même truc), elle ne me concerne en rien puisque je ne crois en rien. Pas même une hypothèse, comme aurait précisé Laplace.
- Mais tu crois bien en L'HUMAIN ?
- Je constate qu'il y a des humains, changeants et tous différents, qu'on peut classer sans aucun jugement de "valeur" dans la catégorie "humanité", puisque ce ne sont ni des chiens, ni des chats, ni des kangourous. Le truc maintenant est de vivre ensemble de la façon la plus adéquate possible.
Croyant ou pas, un autre humain est donc mon frère en existence. Les choses étant ce qu'elles sont, on peut s'entendre, ou pas. "Les goûts et les couleurs"..... de plus je suis daltonien, alors je comprends fort bien la relativité de ces choses-là.
C'est pourquoi je considère comme particulièrement horrible que des personnes probablement frustrées veuillent compenser cette frustration par une pulsion à dominer d'autres personnes, par la coercition, par l'argent (souvent les deux à la fois). Pour rappel une personne c'est un humain vivant en société (même une communauté de trappistes est une société, même si les dialogues y tournent court). Les personnes sont toutes, oui, toutes différentes, mais aucune ne peut se prévaloir d'un supposé "avantage" en intelligence ou en force physique, ou autre. Et aucune ne peut être classée parmi les Untermenschen, parce qu'elle est plus fluette, ou que son intelligence s'est développée d'une façon moins spectaculaire que chez d'autres.

Donc, tous les humains, toutes les personnes vivent sous le ciel (le bleu, pas celui auquel certains ont mis une majuscule).  Quant aux couleurs de peau, elles varient insensiblement de l'un(e) à l'autre, les catégoriser serait vouloir revenir sur l'égalité qui nous caractérise tous.

Le piège incessant, vient de ces frustrés cités plus haut, qui se prévalent d'un ensemble d'idées pour se considérer comme "le chef", "le roi", "le prêtre", ou pire "le politicien" qui change de système d'idées comme de sous-vêtements. Il ne faut jamais oublier que "les dieux", avec ou sans majuscule, ont simplement été inventés par commodité par des hommes à qui cela donnait un ascendant sur de plus crédules qu'eux.

Les groupements qui m'intriguent le plus, sont ces "chapelles" d'humains souvent intelligents, aisés, qui se réunissent dans des convents discrets (il faut payer pour y parvenir) où ils discutent gravement de l'avenir du monde, entourés par un rituel très élaboré. Est-ce besoin de Pouvoir, crédulité, besoin de se frotter à d'autres, de briller à l'occasion d'exposés (on les appelle "des planches" il me semble), de se distinguer du reste des humains ?  Il est amusant d'ailleurs de les comparer, y compris souvent pour le costume, à des volatiles pas manchots.....

















jeudi 15 janvier 2015

Unité nationale, quelle unité nationale ?

Une part de nos concitoyens se découvrent soudain une unité nationale. Du moins ce sont une partie de ceux qui sont chargés de pondre des journaux, de causer dans le poste, ou de promener écharpes ou maroquins qui l'affirment.

Veut-on parler de celle que préconisent, plus ou moins en creux, des politiciens opportunistes, des haineux de tout ce qui n'est pas eux-mêmes ? Il s'agit alors d'une unité CONTRE d'autres, un ramassis de vindictes xénophobes et négatives.

Veut-on parler de celle qui a forgé le vrai peuple français, "melting pot" sans le mot d'apports très divers et continus de citoyens ? Ceux-là ont forgé un vivre-ensemble dans une relative égalité - malgré des hiérarchies - face à un Œuvre commun que préfigura déjà l'alliance (en 1214) entre les troupes royales et des milices communales. Ce fut la réussite de Bouvines. Celle-ci gêne considérablement les banquiers, les pontes des religions, les politiciens ayant besoin de diviser pour régner.

On l'aura compris : celle qui est bramée à longueurs de journaux télévisés à propos d'un évènement atroce n'est qu'un moyen de propagande d'oligarques en mal de consensus en leur faveur, qui désespérément tentent de rallier à eux quelques personnes un peu plus naïves ou affaiblies par les aléas de la vie. On peut faire confiance au vrai peuple français pour ne pas se laisser manipuler ainsi. Car le peuple, c'est la Nation, et bien qu'on le lui cache avec soin, le souverain de cette contrée, c'est lui. Pas des édiles formés à Washington, financés par des tyrans cruels dont la chape de plomb sur les populations musulmanes est horrible et barbare, manipulés par des penseurs autoproclamés aux motivations plus que douteuses.

L'unité nationale, nous la retrouverons pleinement, quand un élan de patriotisme expulsera les banquiers et leurs intéressés amis, et rendra au Peuple sa souveraineté ET les rênes de la Nation. Des liens se tissent, informels et amicaux, hors de toute structure officielle. Un jour, ces liens feront la différence malgré la dure propagande omniprésente. Il ne saurait en être autrement, malgré de pathétiques TINA basés sur le non-sens du capitalisme. Ce jour-là, Warren Buffet aura perdu, du moins en France, l'objet de sa phrase. C'est la classe des dominés qui aura gagné. Il leur suffit de se rendre compte de cette domination, et cela peut venir en un déclic.

Ils ont la force, nous sommes le DROIT. Ils ont des millions, nous sommes des millions.
"Le Peuple souverain s'avance
Tyrans, descendez au cercueil"

lundi 12 janvier 2015

J'ai raté la marche......

(de retour d'un déplacement où j'étais.... à Paris)

Je ne suis pas Charlie. Ceux qui l’ont quitté (de force) n’auraient pas aimé, ceux qui restent n’aiment pas non plus. Charlie vit sa vie envers et contre tous. Et surtout contre ceux, chefs d’États et autres, qui ont défilé « en son honneur », en une récupération sur laquelle on ne s’étendra pas. En même temps « la liberté d’expression » n’a jamais été autant attaquée que par la loi juste votée.

Vous, les copains qui n’êtes plus là, vous êtes partis à temps….

Soyons provoc,un peu, nous aussi......





jeudi 8 janvier 2015

Charlie Hebdo - suite - l'avis de Thierry Meyssan

Je me permets de reprendre ici un article d'un homme que certains qualifient de sulfureux, parce qu'il gêne LEUR action, et qu'il est très clairvoyant. Merci à Thierry Meyssan. Nos hypothèses (car ce ne sont que des hypothèses) sont fort proches.

Qui a commandité l’attentat contre Charlie Hebdo ? (par Thierry Meyssan)

Alors que de nombreux Français réagissent à l’attentat commis contre Charlie Hebdo en dénonçant l’islamisme et en manifestant dans les rues, Thierry Meyssan souligne que l’interprétation jihadiste est impossible. Alors qu’il aurait tout intérêt à dénoncer lui aussi une opération d’Al-Qaïda ou de Daesh, il envisage une autre hypothèse, beaucoup plus dangereuse.

Le 7 janvier 2015, un commando a fait irruption, à Paris, dans les locaux de Charlie Hebdo et a assassiné 12 personnes. 4 autres victimes sont toujours dans un état grave.

Sur les vidéos, on entend les assaillants crier « Allah Akbar ! », puis qu’ils ont « vengé Mahomet ». Un témoin, la dessinatrice Coco, a affirmé qu’ils se réclamaient d’al-Qaïda. Il n’en a fallu pas plus pour que de nombreux Français dénoncent un attentat islamiste.
Or, cette hypothèse est illogique.

La mission de ce commando n’a pas de lien avec l’idéologie jihadiste

En effet, des membres ou des sympathisants des Frères musulmans, d’al-Qaïda ou de Daesh ne se seraient pas contentés de tuer des dessinateurs athées, ils auraient d’abord détruit les archives du journal sous leurs yeux, sur le modèle de ce qu’ils ont fait dans la totalité de leurs actions au Maghreb et au Levant. Pour des jihadistes, le premier devoir c’est de détruire les objets qui, selon eux, offensent Dieu, puis de punir les « ennemis de Dieu ».

De même, ils ne se seraient pas immédiatement repliés, fuyant la police, sans avoir achevé leur mission. Ils auraient au contraire terminé leur mission, dussent-ils mourir sur place.

Par ailleurs, les vidéos et certains témoignages montrent que les assaillants sont des professionnels. Ils avaient l’habitude de manier leurs armes et n’ont tiré qu’à bon escient. Ils n’étaient pas vêtus à la mode des jihadistes, mais comme des commandos militaires.

La manière dont ils ont exécuté au sol un policier blessé, qui ne représentait aucun danger pour eux, atteste que leur mission n’était pas de « venger Mahomet » de l’humour gras de Charlie Hebdo.

Cette opération vise à créer le début d’une guerre civile

Le fait que les assaillants parlent bien le français, et qu’ils soient probablement Français, ne permet pas de conclure que cet attentat est un épisode franco-français. Au contraire, le fait qu’ils soient professionnels contraint à les distinguer de possibles commanditaires. Et rien ne prouve que ces derniers soient des Français.

C’est un réflexe normal, mais intellectuellement erroné, de considérer lorsque l’on vient d’être attaqué que l’on connaît ses agresseurs. C’est le plus logique lorsqu’il s’agit de criminalité normale, mais c’est faux lorsqu’il s’agit de politique internationale.

Les commanditaires de cet attentat savaient qu’il provoquerait une fracture entre les Français musulmans et les Français non-musulmans. Charlie Hebdo s’était spécialisé dans des provocations anti-musulmanes et la plupart des musulmans de France en ont été directement ou indirectement victimes. Si les musulmans de France condamneront sans aucun doute cet attentat, il leur sera difficile d’éprouver autant de peine pour les victimes que les lecteurs du journal. Cette situation sera perçue par certains comme une complicité avec les meurtriers.

C’est pourquoi, plutôt que de considérer cet attentat extrêmement meurtrier comme une vengeance islamiste contre le journal qui publia les caricatures de Mahomet et multiplia les "unes" anti-musulmanes, il serait plus logique d’envisager qu’il soit le premier épisode d’un processus visant à créer une situation de guerre civile.

La stratégie du « choc des civilisation » a été conçue à Tel-Aviv et à Washington

L’idéologie et la stratégie des Frères musulmans, d’Al-Qaïda et de Daesh ne préconise pas de créer de guerre civile en « Occident », mais au contraire de la créer en « Orient » et de séparer hermétiquement les deux mondes. Jamais Saïd Qotb, ni aucun de ses successeurs, n’ont appelé à provoquer d’affrontement entre les musulmans et les non-musulmans chez ces derniers.

Au contraire, la stratégie du « choc des civilisations » a été formulée par Bernard Lewis pour le Conseil de sécurité nationale états-unien, puis vulgarisée par Samuel Huntington non plus comme une stratégie de conquête, mais comme une situation prévisible. Elle visait à persuader les populations membres de l’Otan d’un affrontement inévitable qui prit préventivement la forme de la « guerre au terrorisme ».

Ce n’est pas au Caire, à Riyad ou à Kaboul que l’on prône le « choc des civilisations », mais à Washington et à Tel-Aviv.

Les commanditaires de l’attentat contre Charlie Hebdo n’ont pas cherché à satisfaire des jihadistes ou des talibans, mais des néo-conservateurs ou des faucons libéraux.

N’oublions pas les précédents historiques

Nous devons nous souvenir qu’au cours des dernières années, nous avons vu les services spéciaux états-uniens ou de l’Otan
- tester en France les effets dévastateurs de certaines drogues sur des populations civiles;
- soutenir l’OAS pour tenter d’assassiner le président Charles De Gaulle;
- procéder à des attentats sous faux drapeau, contre des civils, dans plusieurs États membres de l’Otan.

Nous devons nous souvenir que, depuis le démembrement de la Yougoslavie, l’état-major états-unien a expérimenté et mis en pratique dans de très nombreux pays sa stratégie des « combats de chiens ». Elle consiste à tuer des membres de la communauté majoritaire, puis des membres des minorités en renvoyant les responsabilités dos-à-dos jusqu’à ce que chacun soit convaincu d’être en danger de mort. C’est de cette manière que Washington a provoqué la guerre civile aussi bien en Yougoslavie que dernièrement en Ukraine.

Les Français seraient bien avisés de se souvenir également que ce ne sont pas eux qui ont pris l’initiative de la lutte contre les jihadistes revenant de Syrie et d’Irak. À ce jour d’ailleurs, aucun d’entre eux n’a commis le moindre attentat en France, le cas de Mehdi Nemmouche n’étant pas celui d’un terroriste solitaire, mais d’un agent chargé d’exécuter à Bruxelles deux agents du Mossad. C’est Washington qui a convoqué, le 6 février 2014, les ministres de l’Intérieur de l’Allemagne, des États-Unis, de la France (M. Valls s’est fait représenté), de l’Italie, de la Pologne et du Royaume-Uni pour faire du retour des jihadistes européens une question de Sécurité nationale. Ce n’est qu’après cette réunion que la presse française a abordé ce sujet, puis que les autorités ont commencé à réagir.

Nous ignorons qui a commandité cette opération professionnelle contre Charlie Hebdo, mais nous ne devrions pas nous emballer. Nous devrions considérer toutes les hypothèses et admettre, qu’à ce stade, son but le plus probable est de nous diviser ; et ses commanditaires les plus probables sont à Washington.

Thierry Meyssan


Source(s) : Réseau Voltaire

mercredi 7 janvier 2015

Charlie Hebdo : un 11 septembre français ?

Vers onze heures trente, ce matin 7 janvier 2015, deux hommes puissamment armés attaquent la rédaction de Charlie Hebdo. La fusillade, qui commence comme une exécution,  laisse sur le pavé (provisoirement) douze personnes, sans compter quatre blessés dans un état désespéré. Trois autres au moins sont touchés. Parmi les victimes, deux policiers, mais aussi :
Charb (Bernard Charbonnier), directeur de la publication
Cabu (Jean Cabut)
Wolinski (Georges Wolinski)
Tignous (Bernard Verlhac)
Oncle Bernard (Bernard Maris)
Michel Renaud, fondateur de la biennale du carnet de voyage de Clermont-Ferrand
Les autres noms ne sont pas encore connus.

Il a aussi été annoncé que 34 autres personnes ont été emmenées à l'hôpital, profondément choquées.

Deux faits ont été remarqués par les témoins, dont les dires se recoupent. Ces hommes armés au moins d'une Kalachnikov et d'un lance-roquette parlaient français très bien (on les a distinctement entendus annoncer "On va venger le prophète"), et s'avançaient très calmement, sachant exactement ce qu'ils faisaient, comme des pros.

Cela amène à se poser sérieusement la question : n'est-ce pas à nouveau une intervention "sous faux drapeau" commise par des mercenaires, comme il en a été dénoncées beaucoup ces temps-ci ? Un tel attentat ne peut que cristalliser des haines, et servir de prétexte aux autorités pour resserrer encore la vis sur TOUS les citoyens. C'est pourquoi, comme pour le 11 septembre 2001, il conviendra de prendre avec beaucoup de circonspection les déclaration "des Autorités".

Citoyens, en tout état de cause, nos libertés sont de plus en plus en danger. Mais surtout, ne pas se tromper d'agresseur.

Le dernier dessin de Charb : prémonitoire ?