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jeudi 30 juin 2016

Loi Travail et compagnie (et quelle compagnie! ) : faisons le ménage

L'article 2 du projet de loi Travail serait intangible et inamovible, pour des raisons éminemment contestables, et très contestées. Le premier ministre serait têtu, semble-t-il. Soyons-le, nous aussi.

Tout est bloqué, à ce propos-là, mais aussi à celui du projet d'aéroport à Notre Dame des Landes où il est tout autant droit dans ses bottes. Là encore la contestation est vive, large et particulièrement justifiée par un monde d'irrégularités. Irrégularités telles, et tellement fréquentes, que Françoise Verchère, figure historique de l'opposition officielle à l'aéroport, en a tiré un livre implacable.  Tous les grands marchés publics depuis bien des années sont passés au crible et dénoncés, pour leurs entorses aux lois jamais sanctionnées.

Puisque le gouvernement tout entier, depuis la plus haute sphère et au-delà, est contesté, eh bien contestons. Prions avec amabilité, mais sans concession, toute cette camarilla de partir quelle qu'en soit la couleur politique affichée. Ceux qui "attendent leur tour" dans le parti d'en-face, dans LES partis d'en-face, ne valent pas plus cher. Il s'agit de faire place nette, avec des personnes nouvelles toutes issues de "la base", celle qui n'a pas le droit à la parole, surtout quand celle-ci va à l'encontre de CELLE DU PRINCE. On a l'impression de se retrouver dans l'École des Femmes.

« C’est assez.
Je suis maître, je parle, allez, obéissez. »

Oui, soyons encore plus têtus, et renvoyons tout ce personnel grassement payé toquer à la porte de Pôle Emploi sans aucun espoir de retrouver ne serait-ce qu'une place de chaudronnier stagiaire ou d'apprenti boulanger. A quoi sert-il de discuter avec la mauvaise foi assumée ?

Que n'existent plus les politiciens professionnels de la politique, que ne soient  amenés à décider que ceux qui n'en ont pas le goût, et qu'ils laissent vite leur tout à d'autres tout aussi vierges de grandes magouilles au long cours (dans la coulisse, "Des noms ! Des noms !" - ils ne manquent pas).

Citoyens, prenez le manche de VOTRE destinée, car vous seuls pouvez la conduire, pas des bavasseurs au verbe haut, et encore moins - dure subtilité - les assistants de ceux-ci dont on ne sait rien, et qui mènent la baraque en sous-main pendant que le Maître pérore.

La première tâche collective sera, EST, de constituer une Constituante chargée de remettre à plat un texte fondamental pourri par les nombreuses additions, soustractions qui en ont dépecé un équilibre déjà difficile au départ. Bien entendu, les Constituants seront honorés, mais ils ne pourront pas devenir avant longtemps les représentants du Peuple, s'il y en est prévu dans la nouvelle mouture. Et qu'on se le dise, comme je le suggère, c'est DÈS MAINTENANT qu'il faut commencer ce travail, au moins de défrichement de nouvelles solutions plus démocratiques. Des velléités existent çà et là depuis des années, mais leur dispersion les mène à l'impuissance. De plus, on note de forts antagonismes entre elles, car les aspirations sont multiples et contradictoires.

Il va falloir que des personnes simplement convaincues du bien commun, sans artifices, s'y mettent. Je ne donnerai qu'un exemple. Sur l'illustration jointe, un homme est mis en valeur au centre, chapeau à la main. Ce n'est pas sans raison.  Jacques Jallet, natif de La Mothe Saint Héray (Deux-Sèvres), était curé d'une petite paroisse aujourd'hui disparue, Chérigné. Élu député, il était à Versailles pour les réunions des 3 ordres des États Généraux convoqués par le roi. Le 13 juin 1789 il quitte la salle où étaient assemblés les représentants du  clergé, et suivi de deux autres curés poitevins il se rend faire un discours dans la salle du Tiers État. Petit à petit d'autres curés suivront, ce qui aboutira à la réunion des trois ordres, et au serment du Jeu de Paume.  Parce que se mettre en avant n'était pas dans sa nature, il fut bien peu reconnu pour ses mérites. Il décéda deux ans plus tard.  Je pense qu'il est un exemple, par son humilité et sa conviction de se mettre simplement au service d'une grande cause sans rien en attendre.

2 commentaires:

  1. L'homme au chapeau serait Prieur de la Marne, grand ami de David. Jallet est le 2ieme à gauche de Prieur.

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    1. Ah on m'aurait alors induit en erreur : en même temps il ressemble en effet davantage à son buste à La Mothe Saint Héray.

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