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lundi 8 août 2011

Une Europe, quelle Europe ?

01/06/2010
et j'ai sursauté en lisant sa conclusion :

Il est inacceptable qu’un PSA assemble aujourd’hui des 4*4 au Japon et les importe en Europe, en revanche un investissement de Toyota en Europe pour vendre sur le marché Européen est un choix adapté à nos besoins. Il est inacceptable de continuer à laisser partir les heures productives industrielles dans les pays à bas-coûts dans lesquels les règles le plus élémentaires concernant les droits de l’Homme et les règles environnementales les plus simples ne sont pas respectées, ni au travail, ni hors du travail. Il n’y a pas à transiger avec ces concepts de base, Ils doivent être les leviers de notre politique extérieure en se dotant des protectionnismes adaptés à l’encontre des pays ne respectant pas ce mode de vie qui est le nôtre.

Il faut louvoyer sans sortir de l'OMC, ni même de l'euro, tout en gardant à l'esprit que s'il le faut il faudra le faire: il faut obtenir une économie ou chacun aura une place en actionnant enfin les moyens que notre souveraineté évaporée à Bruxelles nous a enlevée. Il n'est pas question, comme mes détracteurs ne manqueront pas de le signaler, d'un énième communisme voué à l'échec, mais d'un voie qui replace le Français et l'Européen au coeur de son ambition pour notre continent. personne ne nous le donnera, il faut le conquérir au prix du courage de la renégociation des engagements déjà réalisés.

Il nous faut donc des politiques bien éloignés de ceux que nous voyons aujourd'hui englués dans ces luttes qui les déshonorent. C'est de cet avenir là que je rêve pour mes enfants et c'est de cet avenir là dont nous devons nous doter.

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Mais, Christophe, le système actuel, où les décisions concernant les Européens sont en fait régies par un cadre dicté par Washington, ne pourra pas bouger si l'on ne commence pas par démolir ce très cher paravent qu'est Bruxelles, son Conseil, sa Commission, et surtout ses lobbies institutionnalisés. Il sera même nécessaire, c'est dire si le mal est grand, de mettre en place des journalistes neufs, ou au contraire vieux et durs à cuire, vraiment politisés à gauche, pour rendre compte des vraies réalités. Le mensonge nous dirige plus que jamais. Les citoyens de 1789, ceux qui ont rempli les cahiers de doléances, étaient peut-être parfois un peu naïfs, mais le peu d'informations qu'ils avaient leur permettait justement de n'être pas enfarinés comme le sont les spectateurs du Guignol de 20 heures, sur les chaînes 1 et 2.

Bien sûr, il faudra garder l'euro, en tant que simple monnaie commune au moins pour le moment. La monnaie unique était une bonne idée, mais beaucoup trop en avance. Avant de consacrer (le mot n'est certainement pas assez fort) l'Europe économique, il aurait fallu monter une Europe politique . Cela aurait pris plus de temps, c'est vrai, car le pérenne se joue sur la durée. Mais cela aurait été solide. Il fallait harmoniser les conditions sociales, non a minima, mais selon des critères correspondant à un bien-être suffisant pour tous. Ensuite, ensuite seulement, une concurrence économique loyale aurait pu voir le jour, même si je n'aime de toute façon pas ce terme et ce qu'il implique.

Compte tenu des vraies circonstances, pour sortir de ce bourbier mondial (bourbier pour les plus humbles, cela va de soi) il faut déjà sortir d'une Union Européenne qui ne voudra pas changer. Cela demandera des sacrifices, des choix drastiques et impopulaires, surtout parmi les « élites »  mondiales qui ne mangent pas de ce pain-là. Il faudra élever des barrières douanières, et seul un simple pays le fera. Une telle décision ne serait jamais acceptée au niveau européen, il faut en être conscient. Pas plus, que celle de re-séparer banques d'affaires et banques de dépôts, et d'oser supprimer les premières en nationalisant les secondes pour les maîtriser.

Voilà donc ce qu'il faudra faire, ainsi que de multiples autres choses qui mettront en colère Washington et New York, et la City de Londres qui en avalera son chapeau. Il faut savoir se dire qu'on travaille pour ses petits-enfants, et ceux des autres, et non pas pour soi dont l'importance est éphémère et si minime.
BO

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