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jeudi 26 septembre 2013

"le patron du monde" se démasque : Londres protège son argent

La City de Londres est le banquier suprême, celui où aboutissent in fine les fonds déposés dans les paradis fiscaux du monde entier. Plus puissante que le gouvernement britannique, qui est son débiteur, elle impose sa loi partout, et ses pressions sur Bruxelles ne faiblissent jamais. D'où son "coup de gueule" révélé par une dépêche Reuters. (extrait)


LONDRES (Reuters) - Le Royaume-Uni a engagé une action en justice contre la limitation des bonus des banquiers décidée par l'Union européenne.
Le Trésor a saisi la Cour européenne de justice, plus haute juridiction de l'UE, au sujet de cette mesure qui visera principalement, dans les faits, des banquiers en poste à la City de Londres, le premier centre financier de l'UE.

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 Il est amusant de noter que même la taxe sur les transactions financières, à laquelle Londres s'est soustrait, est contestée par celui-ci, sans doute parce que cette taxe limite en amont les superbénéfices de l'hydre. Par ces informations, celle-ci se retrouve en pleine lumière, chose qu'elle apprécie certainement fort peu.

Rappelons que, peu avant d'être élu président de la république française, François Hollande s'était rendu à Londres, à la City. Certainement pas pour annoncer aux banquiers, qui sont les citoyens de ce super-État dans l'État, qu'il allait leur en faire baver. La suite l'a bien montré. "I am not dangerous", avait-il même lâché là-bas. Était-ce le prix qu'il lui fallait payer, pour être investi ?

En tout cas, donc la City continue à parler comme le patron qu'elle entend rester, même si sa suprématie risque d'être profondément mise à mal par les BRICS. Ceux-ci sont en train de mettre sur pied des accords dont "le monde occidental" serait exclus. Ne nous voilons pas la face : ce ne serait qu'un juste retour des choses, après des siècles de colonisation forcenée, qui canalisait tous les profits, toutes les richesses vers une encombrante Europe, puis plus tard son trublion de rejeton étatsunien. Place à un rééquilibrage !

Souhaitons donc, au plus tôt, l'écroulement de cette entité monstrueuse des bords de la Tamise. Via ses nombreux lobbies à Bruxelles, nous en supportons le poids de plus en plus lourd même si ces lobbies n'ont pas tous leurs sponsors à Londres. Certains sont bien français comme les toujours agissants maîtres de forges de l'UIMM, ou les grands semenciers, ou le nucléaire.

Et si Londres tombe, un secret espoir pourrait se faire jour : la chute à sa suite de la finance étatsunienne, avec sa détestable École de Chicago qui a fait, et continue à faire couler dans de nombreux pays du sang et des larmes.

8 commentaires:

  1. boutons l'anglais hors de l'europe

    ah , oui , c'est vrai , il n' y est même pas

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  2. Matinal le Bob, c'est pas un peu tôt pour relancer la guerre de cent ans ?

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  3. Arf arf je l'ai bien dit : la City, c'est un État dans l'État, une sorte de cancer qui ne grandit pas en superficie.

    Car ce machin n'est pas plus grand que l'île de Bréhat, seule différence : il y a là presque autant de BANQUES, que l'île n'a d'habitants : çà laisse rêveur, non ?

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  4. Mais c'est l'horreur ! Le Goulag ! L'enfer ! Taxer nos modestes revenus de banquiers ! Nous qui vivons si chichement. ;o)

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  5. "Nous sommes gouvernés par des marionnettes animées par les oligarques capitalistes"

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  6. Je m'apprêtais à écrire : "Le Royaume-Uni a engagé une action en justice contre la limitation des bonus des banquiers décidée par l'Union européenne." - Une phrase tellement comique que j'allais demandé s'il n'y avait pas une erreur. C'était mesquin. Je soutiens la vive protestation de Un partageux. Banquiers de tous les pays, unissez-vous !

    Tiens ? Je viens d'entendre sur le chemin près de la porte étroite : "Poussez pas ! si vous croyez que c'est facile de passer par le chas d'une aiguille ! Et mon paquet de biffetons, faut que je le laisse dehors peut-être ?".
    J'entends des voix...

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  7. J'avoue que, quand j'ai vu cette info, j'ai dû relire deux fois pour être sûr que je ne rêvais pas. La Hôte Phynance n'a décidément aucun complexe.

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