Hier 28 février, nous avons appris la triste et révoltante nouvelle.
La ferme de Bellevue, sur la ZAD, avait été immédiatement réoccupée dès le départ prévu des locataires des lieux, par des volontaires qui ont immédiatement commencé à la rénover, à la rendre à la fois habitable à nouveau, et opérationnelle en tant que ferme.
Des volontaires y avaient amené bénévolement qui des volailles, qui un cochon, qui des vaches pour pâturer sur la grande superficie concernée. D'autres avaient remeublé les bâtiments, réparé des murs abîmés, redonné à cette belle construction ancienne sa fierté.
De nombreux tracteurs y ont pris position, pour défendre ce lieu de vie contre la rapacité de certains promoteurs. Les volontaires se relaient nuit et jour pour compléter le dispositif.
Or donc, hier le verdict est tombé. La ferme est expulsable à la demande (pressante, on l'imagine) du casseur-couleur de béton dès la signification du commandement. L’agriculteur occupant doit verser une astreinte de 50€ par jour, de
même pour les 10 comparants volontaires, et une amende de 1000€ de frais
de justice est exigée. La firme internationale s'imagine donc toujours que cet aéroport pourrait se faire, alors que les instances de Bruxelles viennent de poser de redoutables questions au gouvernement français concernant les lois sur l'eau, sur l'environnement, etc.... questions dont on se demande comment les réponses pourraient être satisfaisantes compte tenu de l'état des lieux.
Cela a déjà été énoncé. La législation européenne exige que si des zones humides doivent être supprimées, le double de ces surfaces doit être aménagé en compensation. Vu la grandeur de cette zone humide (la totalité du périmètre prévu pour l'aéroport), il est tout simplement impossible de satisfaire à cette exigence. L'opérateur bétonnier s'avance donc beaucoup, en voulant déjà s'accaparer la zone, d'autant que de nombreux autres recours sont toujours à l'étude.
En raison de la grande légitimité de la résistance, celle-ci s'organise déjà afin de sauver un élément important du tissu agricole local et régional. Cette résistance demande des volontaires, des volontaires, des volontaires ! Il est temps de dresser barrage aux velléités financières d'une entreprise de démolition, de pollution, de saccage, et d'affirmer haut et fort à des "autorités" "élues" ou pas qu'elles vont trop loin, et que le peuple réprouve leurs agissements.
C'est d'autant plus important que, si ces travaux se faisaient, la non rentabilité déjà démontrée de ceux-ci ferait retomber sur les contribuables régionaux le colossal surcoût annoncé. Si certains acceptent que de tels travaux inutiles se mettent en chantier (rappelons que ce chantier n'est pas commencé), grand bien leur fasse. Qu'ils pensent aux autres, au moins.
Tous à la rescousse de la ferme de Bellevue !
ils voient que y'a de la résistance collective , alors on frappe au porte -monnaie individuel , c'est connu comme méthode
RépondreSupprimerJustement, on a intérêt tous et chacun à résister, pour éviter que chacun ne soit frappé.
RépondreSupprimerEt çà y est, l'huissier vient de passer à 16h55. Que va-t-il se passer maintenant ?
RépondreSupprimerUn reportage vient d'être publié par Presqu'île Gazette hier. Voilà ce que "l'opérateur" veut démolir.