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lundi 10 octobre 2011

De Montebourg à la République

Une fois de plus, sur les sites de discussion, des contributeurs, peut-être encartés au FN, mettent sur un pied d'égalité MLP et JL Mélenchon. Sans doute est-ce un moyen pour discréditer celui-ci.

 
Le Pen, c'est la continuation de l'inféodation totale au capital conquérant et dominateur. Oser mettre cette politique en équivalence à celle que promeut JL Mélenchon, c'est une insulte pour celui-ci. Ce n'est plus le grand écart, c'est l'écartèlement façon Ravaillac.


Bien sûr, pour mettre en place une vraie politique de gauche hardie et sans subir des diktats extérieurs, il sera nécessaire de rompre avec les règles de l'Union Européenne, qui imposent tout l'inverse. Il ne s'agit pas là d'une imperméabilisation aux mouvements de personnes, comme le veut le FN, mais d'une mainmise totale sur l'argent et toutes ses incuries. C'est totalement inconciliable. Car ne l'oublions pas, le FN n'a rien contre la Grande Finance Indépendante et Prédatrice. Il ne s'en vante pas trop....


faisceauxMontebourg, brillant troisième de ce premier tour de Primaires, pourrait  avoir cette stratégie : pendant l'entre-deux-tours, et après, continuer avec force à défendre les idées de gauche qu'il énonçait pendant sa propre campagne. Rappelons qu'il fut l'un des rares socialiste qui votèrent contre l'aménagement de la Constitution, en vue de l'adoption du traité de Lisbonne. Et puis, pendant la campagne présidentielle, il pourrait citer Mélenchon comme quelqu'un qui mène le même combat. Je ne pense pas qu'il applique cette seconde proposition. Pourtant, pour l'avenir de notre pays ce serait sans doute une démarche utile.


Il ne faut pas le perdre de vue : seul le fond des programmes a de l'importance. Le Parti des Travailleurs ayant jeté l'éponge, le NPA jouant l'absent du débat, ne reste que le Front de Gauche, imparfait, mais qui a le mérite d'exister. C'est aux gens de gauche de renforcer par leurs initiatives locales, par leurs prises de position dans les médias quand c'est possible, ces propositions pour un monde différent, vraiment différent. Montebourg n'a pas osé parler de rupture : c'est pourtant ce qu'il faudra dans les faits, tant la Finance a insinué ses tentacules partout. Il ne saurait guère y avoir de demi-mesure. Il faudra dompter les banques et leurs ramifications, ou ce sont elles qui nous étoufferont.


Quand le faire ? C'est simple : nous sommes déjà en retard. Ce sera donc tout de suite, en priorité. Le reste en découlera. C'est pourquoi la campagne pour la Législative sera si importante. Cette fois, ce n'est pas un socialisme pâlichon qui nous sauvera, on l'a bien vu avec Mitterrand. Mais une grave question se pose : les citoyens, les électeurs, réussiront-ils à s'approprier cette idée, comme ils l'avaient fait pour le référendum de 2005 ? Plus que jamais, il faudra tenter de mobiliser tout le monde, malgré la redoutable concurrence de Facebook. Pendant que les consommateurs échangeront des photos de leur chien et prolongeront des conversations d'après-banquet, ils ne seront guère réceptifs aux vrais problèmes de LEUR vie.


Bon sang, mais c'est tout de même crucial, cette situation. Comme le déplorait avec force Cicéron, "Catilina est aux portes de Rome, et l'on délibère !" (cité par Mirabeau le 26 septembre 1789). Nous en sommes au même point : la Finance, la hideuse Finance, est là partout, cherchant qui dévorer.

1 commentaire:

  1. je découvre ton blog, j'ignorais que tu en aies un, je te pensais Ruminances et rien d'autre. Ou je fais des confusions
    donc je découvre un mec un peu anar, extrême qui veut tout casser, mais sait aussi être réaliste et pas dans des envolées qui ne mènent nulle part.
    pile à Filoche va passer sur France-Inter
    décidemment la gauche du PS plaide à notre place

    http://www.penseelibre.fr/

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