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jeudi 9 juin 2016

Une alerte russe

Je considère comme un devoir en tant qu'être HUMAIN habitant une petite boule appelée la Planète Terre, de reproduire ici cet appel, de Russes vivant aux États-Unis.

A vous de juger.....


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Une alerte russe

Une alerte russe


Nous, soussignés, sommes des Russes qui vivons et travaillons aux États-Unis.

stock-photo-the-tablet-warning-of-danger-to-a-life-russian-letters-32323902Nous avons suivi avec une inquiétude croissante les politiques actuelles des États-Unis et de l’OTAN qui nous ont placés sur une trajectoire de collision extrêmement dangereuse avec la Fédération de Russie, ainsi qu’avec la Chine. Beaucoup d’Américains patriotes respectés, tels que Paul Craig Roberts, Stephen Cohen, Philip Giraldi, Ray McGovern et beaucoup d’autres ont fait part de leur crainte d’une troisième guerre mondiale. Mais leurs voix ont été totalement étouffées par le vacarme des médias de masse qui sont pleins d’histoires trompeuses et inexactes sur l’économie russe « qui est en ruines » et sur l’armée russe « qui est faible » – tout ceci sans aucune preuve. Mais nous, qui connaissons à la fois l’histoire russe et l’état actuel de la société russe et de l’armée russe, ne pouvons pas avaler ces mensonges. Et nous ressentons très fort, maintenant, le devoir, en tant que Russes vivant aux États-Unis, d’avertir le peuple américain qu’on lui ment, et de lui dire la vérité. La vérité est tout simplement ceci:

S’il y a une guerre avec la Russie, les États-Unis sont sûrs d’être détruits, et la plupart d’entre nous y perdrons la vie.

Prenons un peu de recul et plaçons ce qui se passe dans un contexte historique. La Russie a énormément souffert aux mains d’envahisseurs étrangers et perdu 22 millions de personnes dans la Seconde Guerre Mondiale. La plupart des morts étaient des civils, parce que le pays a été envahi, et les Russes ont juré de ne jamais laisser une telle catastrophe se reproduire. Chaque fois que la Russie a été envahie, elle en est sortie victorieuse. En 1812, Napoléon a envahi la Russie; en 1814 la cavalerie russe entrait dans Paris. Le 22 Juillet 1941, la Luftwaffe de Hitler a bombardé Kiev; le 8 mai 1945, les troupes soviétiques roulaient dans Berlin.

Mais, depuis, certaines  choses ont changé. Si Hitler attaquait aujourd’hui la Russie, il mourrait 20 à 30 minutes plus tard, son bunker réduit en cendres par un missile de croisière supersonique Kalibr lancé d’un petit navire de la marine russe, quelque part dans la mer Baltique. Les capacités opérationnelles de la nouvelle armée russe ont été démontrées de façon éclatante lors des actions récentes contre ISIS, Al Nusra et autres groupes terroristes financés par l’étranger, qui opèrent en Syrie. Autrefois, la Russie devait répondre aux provocations en livrant les batailles terrestres sur son propre territoire, puis en lançant une contre-invasion; mais aujourd’hui ce n’est plus nécessaire. Les nouvelles armes de la Russie rendent ses représailles immédiates, indétectables, imparables et parfaitement mortelles.

Ainsi donc, si demain une guerre devait éclater entre les États-Unis et la Russie, il est garanti que les États-Unis seraient effacés de la carte. Au minimum, il n’y aurait plus de réseaux électriques, plus d’internet, plus de pipelines de pétrole et de gaz, plus d’autoroutes, plus de transport aérien ou de navigation par GPS. Les centres financiers se retrouveraient en ruines. Le gouvernement, à tous les niveaux, cesserait de fonctionner. Les forces armées américaines stationnées tout autour du globe ne seraient plus réapprovisionnées. Au pire, l’ensemble du territoire des États-Unis serait recouvert d’une couche de cendres radioactives. Nous vous disons ceci non pas pour jouer les alarmistes, mais parce que, nous fondant sur tout ce que nous savons, nous sommes nous-mêmes alarmés. En cas d’attaque, la Russie ne reculera pas; elle répliquera, et elle anéantira complètement les États-Unis. Elle en a les moyens.

Le leadership américain a tout fait pour amener la situation au bord de la catastrophe. Tout d’abord, ses politiques obstinément anti-russes ont fini par convaincre les dirigeants russes qu’il est futile de faire des concessions ou de vouloir à tout prix négocier avec l’Occident. Il est devenu évident que l’Occident soutiendra toujours tout individu, mouvement ou gouvernement qui sera anti-russe, que ce soient des oligarques russes fraudeurs du fisc, des Ukrainiens reconnus coupables de crimes de guerre, des terroristes wahhabites soutenus par les Saoudiens en Tchétchénie ou des punks profanateurs de cathédrale à Moscou. Maintenant que l’OTAN, en violation de ses promesses antérieures, s’est étendu jusqu’à la frontière russe, avec des forces américaines déployées dans les États baltes mettant à portée d’artillerie Saint-Pétersbourg la deuxième plus grande ville de Russie, les Russes n’ont plus de place laissée à la retraite. Ils ne vont pas attaquer ni, non plus, reculer ou se rendre. La direction russe bénéficie à plus de 80% du soutien populaire; les 20% restants semblent penser qu’elle s’oppose trop mollement à l’empiètement occidental. Mais la Russie ripostera, et une provocation ou une simple erreur pourrait déclencher une séquence d’événements qui aurait pour résultat des millions d’Américains morts et les États-Unis en ruines.

Contrairement à de nombreux Américains, qui voient la guerre comme une aventure étrangère, victorieuse et passionnante, les Russes connaissent, donc détestent et craignent la guerre. Mais ils y sont prêts aussi, et ils s’y préparent même, à toutes fins utiles, depuis plusieurs années. Leurs préparatifs ont été des plus efficaces. Contrairement aux États-Unis, qui dilapident un nombre inconnu de milliards sur des programmes d’armes douteux et hors de prix tels que l’avion de combat interarmées F-35, les Russes sont extrêmement avares de leurs roubles de défense, faisant jusqu’à 10 fois mieux par dollar que l’industrie de défense des États-Unis. Il est vrai que l’économie russe a souffert de la baisse programmée du prix de l’énergie, mais elle est très loin d’être en ruines, et un retour à la croissance est attendu dès l’année prochaine. Le sénateur John McCain a un jour qualifié la Russie de « station de gaz se faisant passer pour un pays». Eh bien, il a menti. Oui, la Russie est le plus grand producteur de pétrole du monde et le deuxième plus grand exportateur de pétrole, mais c’est aussi le plus grand exportateur mondial de céréales et de technologie de l’énergie nucléaire. C’est une société aussi avancée et sophistiquée que celle des États-Unis. Les forces armées russes, à la fois classiques et nucléaires, sont maintenant prêtes à se battre, et elles sont plus qu’un challenger pour les États-Unis et l’OTAN, en particulier si une guerre éclate n’importe où au voisinage de la frontière russe.

Mais un tel combat serait suicidaire pour toutes les parties. Or, nous croyons sérieusement qu’une guerre conventionnelle en Europe court grand risque de devenir très rapidement nucléaire, et que toute frappe nucléaire US / OTAN sur les forces ou le territoire russe déclenchera automatiquement une frappe nucléaire russe de rétorsion, non seulement sur l’Europe mais sur le continent américain. Contrairement aux déclarations irresponsables faites par certains propagandistes US, les systèmes de missiles antibalistiques américains sont incapables de protéger le peuple américain d’une frappe nucléaire russe. La Russie a les moyens de frapper des cibles aux États-Unis avec des armes nucléaires à longue portée aussi bien qu’avec des armes conventionnelles.

La seule raison pour laquelle les États-Unis et la Russie se sont retrouvés sur une trajectoire de collision, au lieu de désamorcer de concert les tensions éventuelles et de coopérer sur un large éventail de problèmes internationaux, vient du refus obstiné des dirigeants US d’accepter la Russie comme un partenaire égal: Washington veut mordicus être le « leader mondial » et la « nation indispensable », alors même que son influence n’en finit pas de décliner, dans le sillage d’une chaîne de désastres politiques et militaires tels que l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, la Syrie, le Yémen et l’Ukraine. Un leadership américain absolu est une chose que ni la Russie, ni la Chine, ni la plupart des autres pays ne sont prêts à accepter. Cette perte graduelle mais visible de pouvoir et d’influence a rendu la direction des États-Unis hystérique, et de là aux aventures suicidaires, il n’y a qu’un pas. Les dirigeants politiques de l’Amérique doivent être placés sous surveillance médicale pour tendance pathologique au suicide.

Avant tout, nous appelons d’abord les commandants des forces armées américaines à suivre l’exemple de l’amiral William Fallon, qui, lorsqu’on l’a pressenti pour faire une guerre à l’Iran, aurait répondu « pas sur mon temps de travail ».  Nous savons que vous n’êtes pas suicidaires, et que vous ne voulez pas mourir pour cause d’hybris impériale inconsidérée. Si possible, dites, s’il vous plaît, à vos employés, à vos collègues et surtout, à vos supérieurs civils que la guerre avec la Russie ne se fera pas sur votre temps de travail. À tout le moins, prenez cet engagement envers vous-mêmes et, si jamais le jour venait où cet ordre suicidaire vous était donné, refusez tout simplement de l’exécuter parce qu’il ferait de vous des criminels. Rappelez-vous que, selon le Tribunal de Nuremberg, « lancer une guerre d’agression … est non seulement un crime international; c’est le crime international suprême, ne différant des autres crimes de guerre que parce qu’il contient en lui-même le mal accumulé de tous les autres ». Depuis Nuremberg, « Je n’ai fait qu’obéir aux ordres » n’est plus un moyen de défense valable. S’il vous plaît ne soyez pas des criminels de guerre.

Nous faisons également appel au peuple américain pour qu’il s’oppose pacifiquement mais avec force à tout politicien ou parti qui provoque la Russie de façon irresponsable et autorise ou encourage une politique de confrontation inutile avec une superpuissance capable de détruire les États-Unis en un peu moins d’une heure. Parlez, brisez la barrière de la propagande massive des médias, et rendez vos compatriotes américains conscients de l’immense danger d’une confrontation entre la Russie et leur pays.
Il n’y a aucune raison objective pour que les États-Unis et la Russie soient des adversaires. La confrontation actuelle est entièrement le résultat des vues extrémistes du mouvement néo-conservateur, dont les membres ont infiltré le gouvernement fédéral américain, et qui considèrent tout pays qui refuse d’obéir à leurs diktats comme un ennemi à broyer. Par leurs efforts inlassables, plus d’un million de personnes innocentes ont déjà péri dans l’ex-Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie, au Pakistan, en Ukraine, au Yémen, en Somalie et dans de nombreux autres pays, tout cela à cause de leur insistance maniaque pour que les États-Unis soient un empire mondial, pas un pays normal comme les autres, et pour que chaque dirigeant de n’importe où se prosterne devant eux ou soit renversé. En Russie, la force apparemment irrésistible qu’est le mouvement néo-conservateur a finalement buté sur un os. Il faut qu’il soit contraint de reculer avant de nous avoir détruits tous.

Nous sommes absolument et catégoriquement certains que la Russie n’attaquera jamais les États-Unis, ni aucun État membre de l’UE, que la Russie n’est pas du tout intéressée à recréer l’URSS, et qu’il n’y a pas de « menace russe » ou « d’agression russe » en dehors des fantasmes néo-conservateurs. La majeure partie de la récente réussite économique russe est due à l’abandon des anciennes dépendances soviétiques. Elle lui a permis de poursuivre une politique de « Russie d’abord ». Mais nous sommes tout aussi certains que si la Russie est attaquée, ou simplement menacée d’attaque, elle ne reculera pas, et que les dirigeants russes ne faibliront pas. Avec une grande tristesse et le coeur lourd mais sans hésiter, ils feront le devoir auquel ils se sont engagés par serment et lâcheront un barrage nucléaire dont les États-Unis ne se remettront jamais. Même si l’ensemble de la direction russe doit être tuée dans une première frappe US, le système Dead Hand (« Périmètre ») lancera automatiquement assez de bombes nucléaires pour effacer les États-Unis de la carte géopolitique. Nous estimons qu’il est de notre devoir de faire tout notre possible pour éviter une telle catastrophe.

Eugenia V Gurevich, PhD
http://thesaker.ru/
The Saker (A. Raevsky)
http://thesaker.is/
Traduit par le Saker Francophone – Revu par c.l. pour Les Grosses Orchades

vendredi 22 janvier 2016

La propagande US se déchaîne

Pour les fêtes, on m'a offert la série Occupied, série norvégienne certes. Cela commence bien, ce n'est même pas correctement traduit en français, alors que rien ne l'empêchait.

J'ai noté à quel point cette idée de départ est perverse. L'OTAN, ce sont les États Désunis de l'Amérique du Nord. En fait foi le fait que le commandant en chef de cette entité dont les quartiers sont près de Mons en Belgique (pas si loin de Waterloo....) a toujours été un général ou un amiral issu du Pentagone, jamais des autres "membres". Or cette série présuppose que le moteur de cette organisation s'en serait retiré. C'est fort peu vraisemblable.

Il s'agit, dans le sujet, d'une question d'énergie, de nucléaire "propre" (le thorium est apparemment moins dangereux que l'uranium), de gaz et de pétrole qui abondent au large de la Norvège. Une nouvelle majorité au Parlement norvégien a décidé et construit une centrale au thorium, et se prépare à en installer d'autres, quitte à faire l'impasse sur le pétrole et sa pollution. Or dès qu'on parle d'énergie, Uncle Sam le rapace est au premier rang pour exiger, pour contrôler, pour dicter SES lois, qu'elles soient conformes au droit international, ou non. La série fait l'impasse là-dessus, et indique que non, cette fois, les stratèges de Washington ne sont pas intéressés, détournent la tête, jouent les sainte Nitouche.... C'est toujours fort peu vraisemblable.

A partir de là, si le spectateur accepte ces prémisses pour le moins curieuses, tout s'enchaîne. Privés du pétrole et du gaz norvégiens, aux robinets fermés pour cause de production électronucléaire conséquente, les pays de l'union européenne se déchaînent contre le fautif, qui rappelons-le, ne fait pas partie du groupe. Sans l'appui US, ils se tournent pour rappeler à l'ordre le délinquant, vers le gouvernement russe. Celui-ci, par touches successives, réussit à prendre pied progressivement en Norvège sans qu'un seul soldat en uniforme ne pénètre dans celle-ci.

Là encore, si un coup de semonce russe peut à la rigueur se concevoir, cela peut en rester là. Or il est clair qu'il s'agit bien d'une invasion allant bien plus loin que le contrôle des puits en mer de la Norvège. On sait que la Russie regorge de ce genre d'article, et n'a pas besoin d'envahir qui que ce soit pour cela. On sait également que la Russie défend avec véhémence son propre territoire, mais n'a aucune visée expansionniste.

Tout est fait pour détourner l'attention des spectateurs de la mainmise mondiale de Washington sur toute la politique de tous les autres pays. Tout est fait pour donner un bouc émissaire, la Russie, celle qui dérange Uncle Sam parce que justement elle lui interdit de se mêler de sa propre politique. Nous sommes bien dans un prolongement européen de la propagande hollywoodienne incessante. C'est d'autant plus dangereux, que cette série est très bien réalisée. Qu'elle soit co-produite par Arte, peut indiquer de quel côté proviennent certains des investissements nécessaires. On notera d'ailleurs que quand l'union européenne s'exprime, c'est un ministre français qui se déplace à Oslo pour asséner les diktats de Bruxelles. Cerise sur le gâteau, quand le premier ministre norvégien est attaqué dans son bureau, où est-il évacué ? à l'ambassade de Washington, le sauveur, tiens donc.

Il convient de rester très vigilant, la propagande est toujours là pour inciter à penser le contraire des vraies données, à ne pas voir d'où viennent les vrais dangers.

mardi 7 juillet 2015

Les Mistral pour la Russie : ce sera Niet, donc les décideurs seront les payeurs

Cette dépêche nous arrive de Russia Today,  aujourd'hui.



Le gouvernement français a finalement tranché, et décidé de ne pas livrer à la Russie les deux porte-hélicoptères de type «Mistral», a déclaré à Washington le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian.
Le ministre a souligné lors d’une conférence de presse dans la capitale américaine que les manquements aux termes du contrat avec la Russie coûteront à la France 1,3 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros), mais qu’il n’y avait «pas d’autre choix», selon Le Drian.
D’après l’agence Sputnik, le responsable a noté que la France aura du mal à trouver un autre client qui puisse racheter les Mistral, vu que les navires ont été construits conformément aux spécifications de la flotte russe. Il a ajouté qu’il sera heureux si les Etats-Unis acceptent de les acheter. Cependant, il s’est vu opposer le mutisme du ministre américain de la Défense Ashton Carter, également présent au point de presse, concernant cette proposition. 

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Prenons acte de cette décision, mûrement réfléchie, ô combien. Le contrat pour la construction de deux unités de type Mistral par les chantiers de Saint Nazaire date de juin 2011. Il y a un an environ,  François Hollande fait part de ses réticences à livrer ces navires au moment où le premier est prêt : des marins russes sont pourtant déjà à bord de celui-ci, pour se familiariser avec les particularités du bâtiment. Son prétexte : ce serait la Russie qui serait la cause de la sécession de la Crimée. Cette partie de l'Ukraine, russophone en grande majorité, a été annexée à l'Ukraine par l'ancien président de l'URSS Nikita Khrouchtchev. Excédée par les velléités nationalistes de Kiev leur interdisant désormais de parler russe, la population a décidé de se séparer d'une Ukraine investie par un coup d'État nazi soutenu par les États-Unis.

Donc, unilatéralement, par "représailles", François Hollande sous les suggestions "amicales" et appuyées de Washington oppose son refus à cette vente. Voyons où nous en sommes.

¤ Le contrat a été honoré financièrement, il va falloir rendre l'argent.

¤ La Russie n'avait pas réellement un besoin pressant des ces bâtiments, elle s'apprête d'ailleurs à en construire qui seront assez similaires à ceux-là. Ne lui importe donc que le remboursement des sommes avancées sur livraison. Pour elle ce n'est pas une sanction, tout au plus un léger contretemps.

¤ Les navires ont été montés en fonction des caractéristiques des normes militaires russes, bien spécifiques. Ils ne sont pas vendables à un autre client en l'état. Qui paierait les transformations nécessaires ? Washington, l'origine des "sanctions" ? On peut en douter. On voit mal Hollande faire les gros yeux à Obama, c'est peine perdue d'avance.

¤ Ces "épaves" qui attendent leur envoi sont la cible de "récupérateurs" de métaux, de matériels, qui déjà malgré le gardiennage ont réussi à soustraire des objets dans le Vladivostok, l'unité déjà terminée depuis plusieurs mois. Il y aura un coût à la remise en état de l'existant.

Afin de ne plus ajouter encore des dépenses, la solution serait d'envoyer ces navires tout neufs à la ferraille. Certains ont même avancé qu'ils pourraient tout simplement être coulés. Perte sèche, et pollution des grands fonds. Bonne idée !

Alors, pour éponger toutes ces dépenses inconsidérées du fait de l'entêtement US à sanctionner la Russie, coûteux, inapproprié et inutile, et vu que ce pays fier et dominateur n'acceptera pas de payer, il serait peut-être judicieux de se tourner vers les politiciens qui ont pris la décision finale. Monsieur Hollande, vous avez bien quelques milliards pour rembourser les finances françaises ? Non ? On peut être persuadé que vos amis banquiers seraient tellement heureux de vous donner un coup de main, pour compléter la somme !

jeudi 7 mai 2015

A l'ambassadeur de Russie - A l'occasion du soixante-dixième anniversaire de la victoire sur le nazisme

Monsieur l'Ambassadeur
Ambassade de Russie
40, Boulevard Lannes
75116 PARIS

le 7 mai 2015 (copie de la lettre envoyée pour le 9 mai)


Monsieur l'Ambassadeur,

Il y a soixante-dix ans, s'achevait enfin le conflit le plus meurtrier qu'ait pu connaître votre pays. Dix-sept millions de victimes civiles, dix millions de soldats tués au combat. Une perte immense dont même un grand pays comme le vôtre ne se remet jamais totalement. En même temps, fut brisée la pire menace militaire de tous les temps, brandie par un homme devenu fou à la fin. Menace que des irresponsables « Occidentaux » s'ingénient actuellement à reconstituer dans ce qu'on appelait autrefois « la Petite Russie », berceau de la Grande.

Simple citoyen français, je vous prie de me permettre de vous adresser à la fois mes félicitations pour cette commémoration, et mes remerciements à tous les humbles citoyens russes qui ont tant souffert et ont tant donné pour que le Monde Libre vive. Sachez que très nombreux sont les Français qui savent ce qu'ils doivent à vos compatriotes, et qui enragent de voir la tête de leur pays trahir la multiséculaire amitié entre nos deux peuples.

Je vous prie d'agréer, Monsieur l'Ambassadeur, l'expression de ma plus profonde considération.

bab

jeudi 5 juin 2014

Vladimir Poutine parla : a-t-il plu par ses réponses aux médias ?

Ainsi le Président Vladimir Poutine a parlé devant des employés de médias français. Remercions le site "Les Crises" pour avoir eu la patience de retranscrire "sur le papier" ce qui s'est dit, tout ce qui s'est dit, y compris ce qui fut coupé "pour faire plus court".

La Russie est le plus grand pays du monde pour la superficie. Il est, je pense, judicieux de revoir les rapports entre les principaux pays du monde, et se glissant parmi eux, l'Europe.  L'Europe géographique. Cela permet de remettre en perspective les rapports de forces. Certes les chiffres de la démographie et de l'économie ont varié depuis la création de ce tableau, qui date de plusieurs années : mais les ordres de grandeurs restent respectés dans l'ensemble.  Et remercions Vladimir Poutine, pour avoir introduit ce facteur supplémentaire, connu, mais à rappeler toujours. Quand on veut souligner l'agressivité d'un gouvernement ou un régime, situer son budget militaire  en dit long. Les États-Unis d'Amérique ont un budget presque égal à tous les autres budgets militaires de la planète réunis, alors que ce n'est ni le pays le plus grand, ni le plus peuplé. La Grèce, pays quasi insignifiant en termes d'importance, à l'échelle mondiale, possède le budget militaire le plus important de la planète, par tête d'habitant. Pourquoi ? (incidemment, cette pléthore n'aurait-elle pas une incidence sur l'état des finances du régime ? - la chose est vraie pour ces deux pays, d'ailleurs)


Nous avons classé ces pays par le nombre d'habitants, car la grande étendue de la Russie ne doit pas faire oublier qu'une partie substantielle du territoire est presque un désert glacé.

Concernant la Russie, ajoutons que son immensité est administrativement divisée en 83 "sujets" de statuts variables, ayant plus ou moins d'autonomie : à comparer avec les 50 États des USA ou les quelque 35 États d'Europe. Le Brésil, presque aussi grand que celle-ci, en compte beaucoup moins. Le fait que les entités du puzzle administratif russe aient parfois une grande autonomie, contribue éloquemment à démonter combien ce pays n'est pas l'autocratie à laquelle certains voudraient le réduire.

La Russie existe, elle s'est doté d'un président qui tient sa partie avec vigueur et modération, comme la Douma tient la sienne, et les assemblées régionales les leurs.  Longue vie à ce pays immense, qui par son abnégation héroïque sut soutenir le choc du nazisme, et le briser au prix de la vie de 15% (environ) de sa population. Un grand partenaire, certainement plus fiable que les rapaces maîtres du régime de Washington. Il est essentiel de s'en souvenir, à la veille d'un débarquement dont certains ont tiré la couverture à eux pour le qualifier d'essentiel et primordial. Essentiel, il le fut à ce stade. Primordiale, la victoire de Stalingrad le fut parce que là se joua le tournant de la guerre. Quant aux pertes, rappelons combien elles furent définitivement lourdes pour les Russes, face à celles des GI's, essentiellement au cours de la bataille des Ardennes.





vendredi 9 mai 2014

Le 9 mai, jour de LA commémoration de la fin de la pire guerre, la Grande Guerre Patriotique

On ne s'y trompera pas.



C'est aujourd'hui que nous commémorons et chérissons ceux qui ont sauvé le monde en subissant, mais souvent en se sacrifiant au cours d'une guerre terrible. On devrait d'ailleurs dire, plus précisément : au cours d'une dramatique intensification de la guerre qui ne cesse guère dans le monde depuis 1910, peut-être. Est-ce un hasard ? La banque fédérale des USA a été fondée en 1913....

Cette phase du conflit a donc coûté à notre planète entre 50 et 70 millions de victimes. L'URSS à elle seule a payé le prix fort. Pour comparer, les États-Unis d'Amérique, si glorieux, ne déplorèrent que la perte de 0,3% de leur population, et essentiellement sur le front asiatique. Certes, c'est toujours trop. Mais un peu d'humilité de messied point. On se souviendra que la seule bataille de Stalingrad, certes atroce, a causé à elle seule plus de cadavres aux Russes et assimilés, que toutes les victimes étatsuniennes.

Je n'ai pas commémoré le 8 mai, qui ne correspond dans le fond à rien. Aujourd'hui, j'invite les lecteurs à se recueillir. Toutes les batailles furent rudes, celle de Kourksk, celle de Léningrad..... et la plupart du temps dans des conditions pires encore, sans doute, que pour celle de Verdun en 1916. Le froid est un ennemi impitoyable pour tous.

En cette période difficile où l'agresseur permanent de Washington (que ce soit financièrement, par la propagande, ou par les armes) fait feu tous azimuts pour déstabiliser et abattre ceux qui pourraient faire ombrage à son hégémonie implacable, Iran, Syrie, Russie, Chine, divers pays d'Amérique Latine, et tente manifestement de déclencher un nouvel holocauste, cette fois généralisé, inclinons la tête, et honorons, regrettons nos amis russes, humbles et victorieux par leur sacrifice oublié.

lundi 5 mai 2014

Washington cherche la mise à mort de la Russie, par Paul Craig Roberts (relai d'Informaction)

Ce matin, il est recommandé d'avaler l'analyse percutante de Paul Craig Roberts, dont la clairvoyance n'est plus à prouver depuis longtemps. La leçon est amère, très amère.  On y apprend en clair que nous sommes aussi près d'une nouvelle guerre mondiale, voire plus, que lors de l'affaire des missiles de Cuba, en 1962. Merci à Informaction.

Bien entendu, l'agresseur est le régime terroriste de Washington, soutenu par les médias serviles des pays de "la communauté internationale" (en gros les valets européens) qui travestissent toutes les informations en les "renversant" si nécessaire. Le gouvernement étatsunien, ne le cachons pas, est l'ennemi public numéro un dans le monde, par sa politique violemment expansionniste, qui pour lui est parfaitement logique et compatible avec son rôle autoproclamé de gendarme et leader du monde.

A côté de cette affaire de nouvelle agression et invasion "occidentale", les prochaines élections au parlement européen paraissent dérisoires. Il n'en est rien : c'est une occasion pour les citoyens, que des bénévoles s'efforcent de renseigner, de démontrer par leur attitude de boycott du scrutin combien ils sont opposés à cette union européenne qui les pressure de plus en plus. Union, dont nous rappelons qu'elle se base sur le traité de Lisbonne rejeté dans sa mouture précédente par une confortable majorité de citoyens. Parfaitement illégitime, sa base légale est également sujette à caution, en raison du principe général que le pouvoir appartient au Peuple, et à lui seul.

Mais laissons parler Paul Craig Roberts.

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Washington cherche la mise à mort de la Russie, par Paul Craig Roberts

Portrait de Farthur
Date: 
04/05/2014
Je rappelle que cet économiste et journaliste paléoconservateur américain a été sous-secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan (1981-1982), et est un des pères fondateurs des Reaganomics. Il a également été rédacteur en chef adjoint au Wall Street Journal. Sa vision décape…
Washington n’a pas l’intention de faire en sorte que la crise en Ukraine puisse être résolue. N’ayant pas réussi à s’emparer du pays et expulser la Russie de sa base navale de la mer Noire, Washington voit dans cette crise de nouvelles opportunités.

L’une d’elles consiste à redémarrer la guerre froide en forçant le gouvernement russe à occuper les zones russophones en Ukraine, où les manifestants s’opposent aux marionnettes du gouvernement anti-russe installé à Kiev par le coup d’Etat américain. Ces régions de l’Ukraine sont d’anciennes parties de la Russie elle-même. Elles étaient rattachées à l’Ukraine par les dirigeants soviétiques au 20ème siècle, quand l’Ukraine et la Russie faisaient partie du même pays, l’URSS.

Les manifestants ont essentiellement mis en place des gouvernements indépendants dans les villes. La police et les unités militaires envoyées pour réprimer les manifestants, appelés « terroristes » à la mode américaine, ont, pour la plupart, fait jusqu’à présent défection et ont rejoint les manifestants.

Avec leur incompétence Obamaïesque, la Maison Blanche le Département d’Etat ont raté la reprise de l’Ukraine par Washington, ainsi Washington a tout mis en œuvre pour en rejeter la responsabilité sur la Russie. Selon Washington et ses presstitués de médias [de l’argot presstitute], les manifestations sont orchestrées par le gouvernement russe et n’ont aucune réelle légitimité. Si la Russie envoie ses troupes pour protéger les citoyens russes dans ses anciens territoires, cette action sera utilisée par Washington pour confirmer sa propagande d’une invasion russe (comme dans le cas de la Géorgie), et la Russie sera encore diabolisée.
Le gouvernement russe est dans une situation difficile. Moscou ne veut pas assumer la responsabilité financière de ces territoires, mais ne peut pas non plus rester à l’écart et laisser les Russes être mis à terre par la force. Le gouvernement russe a tenté de garder l’Ukraine intacte, en s’appuyant sur les élections à venir en Ukraine pour laisser émerger des dirigeants plus réalistes que les « vendus » installés par Washington.

Néanmoins, Washington ne veut pas d’une élection qui pourrait remplacer ses pantins et qui amènerait à une coopération avec la Russie pour résoudre la situation. Il y a de bonnes chances que Washington dise à ses laquais à Kiev de déclarer que la crise provoquée en Ukraine par la Russie empêche la tenue de cette élection. Les marionnettes de l’OTAN vendues à Washington soutiendraient bien sûr cette déclaration.

Il est presque certain que, malgré ses espoirs, le gouvernement russe soit confronté à la poursuite de la crise [diplomatique] autant qu’au gouvernement fantoche de Washington installé en Ukraine.

Le 1er mai, l’ancien ambassadeur de Washington en Russie, désormais « commandant en second » [NdT : en fait secrétaire général adjoint] de l’OTAN mais en fait l’individu qui, étant américain, décide des frappes, a déclaré que la Russie n’était désormais plus un partenaire mais un ennemi. L’Américain, Alexander Vershbow, a déclaré aux journalistes que l’OTAN renonçait à « se rapprocher de Moscou » et qu’elle allait bientôt déployer un grand nombre de forces de combat en Europe de l’Est. Vershbow a appelé cette politique agressive de déploiement les “éléments défensifs de la région“.

En d’autres termes, nous sommes encore confrontés au mensonge que le gouvernement russe va oublier tous ses problèmes en Ukraine et lancer des attaques sur la Pologne, les pays Baltes, la Roumanie la Moldavie, ainsi que sur les régions d’Asie centrale de la Géorgie, de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. Le pipeauteur Vershbow veut moderniser les forces armées de ces états fantoches à la botte des américains et « saisir l’occasion de prendre en compte la réalité du terrain en acceptant l’adhésion des pays candidats à l’OTAN ».

Ce que Vershbow a dit au gouvernement russe est qu’il doit compter sur la bonne volonté et le caractère raisonnable de l’Ouest pendant que nous mettons en place des forces militaires suffisantes pour empêcher la Russie de venir en aide à ses citoyens opprimés en Ukraine. Notre diabolisation de la Russie fonctionne bien. Elle vous a fait hésiter à agir lors de la courte période où vous pouviez nous devancer et saisir vos anciens territoires. En attendant vous nous donnez le temps de masser des forces à vos frontières; de la mer Baltique à l’Asie centrale. Cela va vous distraire et vous éloigner de l’Ukraine. L’oppression que nous allons  infliger aux Russes d’Ukraine va vous discréditer, et les ONG que nous finançons en Fédération de Russie feront appel aux sentiments nationalistes pour renverser votre gouvernement que ne sera ainsi pas venu à l’aide des Russes et n’aura pas protégé les intérêts stratégiques de la Russie.

Washington se lèche les babines, y voyant une occasion de convertir la Russie en Etat fantoche.

Poutine va-t-il rester assis tranquillement avec ses espoirs tout en attendant la bonne volonté de l’Occident afin de trouver une solution alors que Washington tente d’organiser sa chute ?

Le moment de vérité approche; la Russie devra soit à agir pour mettre fin à la crise, soit accepter l’enlisement actuel et les distractions dans son arrière-cour. Kiev a lancé des frappes aériennes sur les protestataires à Slavyansk. Le 2 mai le porte-parole du gouvernement russe Dmitri Peskov a déclaré que l’utilisation de la violence par Kiev avait détruit l’espoir de désescalade suite à l’accord de Genève. Pourtant, le porte-parole du gouvernement russe a de nouveau exprimé l’espoir du gouvernement russe que les gouvernements européens et Washington allaient faire en sorte d’interrompre les frappes militaires et mettre la pression du gouvernement de Kiev pour satisfaire les manifestants de manière à maintenir l’unité Ukrainienne et rétablir des relations amicales avec la Russie.

C’est un faux espoir. Il suppose que la doctrine Wolfowitz [1] n’est que des mots, mais ce n’est pas le cas. La doctrine Wolfowitz est la base de la politique américaine envers la Russie (et la Chine). La doctrine stipule que tout pouvoir assez fort pour rester indépendant de l’influence de Washington doit être considéré comme « hostile » :
« Notre premier objectif est d’empêcher la réémergence d’un nouveau rival, que ce soit sur le territoire de l’ancienne Union soviétique ou ailleurs, qui constituerai une menace sur l’ordre [des relations internationales] équivalente à celle posée auparavant par l’Union soviétique. C’est une considération [dominante] sous-jacente à la nouvelle stratégie de défense régionale et qui demande que nous nous efforcions d’empêcher toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources pourraient, sous contrôle consolidé, être suffisantes pour produire l’énergie mondiale.»

La doctrine Wolfowitz fournit la justification de la domination de Washington sur toutes les régions. C’est cohérent avec l’idéologie néoconservatrice des États-Unis comme étant le pays « indispensable » et « exceptionnel » donnant droit à l’hégémonie mondiale.

Russie et la Chine sont sur le chemin de l’hégémonie mondiale des États-Unis. Sauf si la doctrine Wolfowitz est abandonnée, la guerre nucléaire en sera la conséquence probable.

Paul Craig Roberts (www.paulcraigroberts.org)


[1] La doctrine Wolfowitz est la description d’une stratégie globale américaine qui devait rester confidentielle mais qui a été dévoilée dans le New York Times le 8 Mars 1992 (http://www.nytimes.com/1992/03/08/world/us-strategy-plan-calls-for-insuring-no-rivals-develop.html). Elle repose sur les 6 piliers suivants :
  1. maintien des USA comme seule superpuissance dans le monde (et visant à saboter toute émergence d’une superpuissance concurrente, Russie ou autre)
  2. établissement du leadership des USA dans l’ordre des relations internationales
  3. défense des interventions unilatérales ; minimiser le rôle des coalitions internationales
  4. institution des interventions [entre autres militaires] préventives
  5. prise en compte du danger causé par un potentiel renouveau de la Russie [du point de vue militaire]
  6. défense des intérêts occidentaux pour la mainmise sur les ressources pétrolières du Moyen-Orient et de l’Asie du sud-ouest [péninsule arabique]

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Paul Craig Roberts / traduction : les-crises
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samedi 1 mars 2014

La City est en guerre

Le journal des Banksters de la City de Londres a encore frappé ! Je vous conseille d'aller voir ce qu'il annonce chez les Moutons Enragés.

Un extrait remarque :

The Economist de Londres, l’hebdomadaire réputé exprimer sans complexe le point de vue des banquiers de la City, exhibe une fois de plus son agenda impérial. Alors qu’en Europe plusieurs voix tentent d’éteindre le feu de la crise ukrainienne, le magazine britannique insiste que, « bien que ce soit difficile », un affrontement nucléaire avec la Russie est plus que jamais nécessaire.



C'est clair, depuis très longtemps notre grand ennemi est là. Il a des tentacules partout, dont l'un particulièrement virulent à New York, dans DownTown Manhattan. Les banques y sont un peu moins voisines que dans la City originale, 2,9 Km², la taille de l'île de Bréhat, mais 350 banques, presque autant que d'habitants sur l'île. 

Ne nous leurrons pas, s'il fallait utiliser le nucléaire pour sauver notre planète, c'est bien ce petit rectangle qu'il serait nécessaire de cautériser. C'est là qu'aboutissent toutes les  filières de l'argent sale, des paradis fiscaux. C'est là que "blanchit" complètement cette finance (ou du moins c'est ce que se figurent ceux qui en ont l'usage, alors que c'est au contraire le fruit du vrai labeur des humains qui est ainsi sali à jamais). Ce petit État dans l'État qui bien entendu, nous sommes en Angleterre, n'est pas officiellement considéré comme vraiment tel, a plus de puissance que l'Empire Britannique, précisément sans doute parce qu'officiellement, il n'existe pas vraiment.

Il est dommage de penser que les autres quartiers placés autour de celui-là, généralement bien plus populaires, souffriraient beaucoup d'une telle opération d'éradication. Un jour ou l'autre, avec d'autres moyens donc, il faudra bien que ce chancre purulent disparaisse. Et qu'avec lui sans doute, disparaissent ces informelles assemblées périodiques de "grands de ce monde" que sont le club Bilderberg, la commission Trilatérale ou plus prosaïquement "le dîner du Siècle" où se discutent entre la poire et le fromage des destinées d'États et de dirigeants démocratiquement élus : la plaie pour des Maîtres du Monde particulièrement dirigistes.

Œuvrons tous pour qu'enfin arrive cette époque bénie, où ce ne seront plus des souverains pleins de morgue, des administrateurs de sociétés géantes, des "communicateurs" rodés aux méthodes de Bernays, qui décideront de l'avenir de chacun sur cette Terre.  Qu'on ne s'y trompe pas : si nous, simples "citoyens" réduits pratiquement au rôle d'esclaves, ne bougeons pas, ce sera toujours pire jusqu'à l'extinction de la race humaine.



R É A G I S S O N S



samedi 10 août 2013

De la Guerre Froide à la Paix de Glace

C'était la guerre froide
La "guerre froide" est un concept inventé par Washington à son usage, pour justifier maintes et maintes choses. Elle a obligé l'URSS à se doter de vecteurs d'attaque nucléaire en masse, alors qu'elle avait bien d'autres raisons d'utiliser son argent. C'est à la longue ce qui l'a tuée. Était-ce délibéré dès le départ ? Pas forcément. Je pense que les USA en ont vu l'avantage sur ce point au bout d'un certain temps. Ce ne sont pas des surhommes !



Le Département d'État sème son souk partout sur la planète pour justifier lois, mesures, représailles, guerres "préventives" ou "humanitaires". En fait, et l'État d'Israël l'a copiée là-dessus en allant encore plus loin, l'entité qui se définit comme "Les États-Unis d'Amérique" n'est qu'une armée (avec ses offices de renseignement par douzaines) qui se prend pour un pays. C'est le seul point qui unit les habitants, grâce à une propagande colossale et continuelle. C'est dire combien c'est fragile, en fait. Donc dangereux, car pour rester crédible il faut aux têtes dites "pensantes" de ce machin aller toujours plus loin dans la surenchère.

Après la guerre de 1939-1945 (ou du moins l'arrêt officiel des hostilités) les États-Unis d'Amérique  ont (du moins en apparence) redéfini quels étaient leurs ennemis. D'où cette "guerre froide". En fait, depuis 1918 c'est la Russie devenue trop différente qui était considérée comme une menace. D'où le fait que jusqu'en 1941 les financiers de New York furent les pourvoyeurs d'Adolf Hitler.  Celui-ci devenant trop gênant, les alliances ont paru changer, juste le temps d'éliminer le trublion. C'est pourquoi les affaires ont repris de plus belle avec Bonn (Berlin étant passé sous le contrôle soviétique). Et si deux essais nucléaires "pour de vrai" ont eu lieu il y a 69 ans et un jour, ce n'était pas pour faire tomber un Japon déjà à genoux, mais pour stopper l'avance russe en Mandchourie, et ainsi geler les positions.

Pour rester debout, pour exister, ce pays aberrant qui s'étend du Rio Grande aux Grands Lacs a besoin d'ennemis : ainsi l'ont défini les paranoïaques de Washington. Ce fut donc une problématique "menace de l'Ours" qui fut le prétexte pour la création de l'OTAN. En même temps, pour élargir leur influence économique, les stratèges des Think Tanks ont suscité une Union Européenne à leur botte, par avancées successives depuis 1943-44 (oui, déjà) en mettant sur les rails Jean Monnet et Robert Schuman. L'arrivée de cette OTAN "à ses portes" ou presque a obligé Moscou à proposer ce qui devint le Pacte de Varsovie.

Catastrophe ! La chute du mur de Berlin, puis celle de l'URSS tout entière, rendait la présence de l'OTAN inutile : qu'à cela ne tienne, désormais ce furent les Islamistes qui prirent la relève dans la propagande étatsunienne. Quitte à les armer d'abord comme en Afghanistan. Le rôle de Ben Laden, là-dedans, n'est pas très clair : un seul avion a eu l'autorisation de s'envoler immédiatement à la suite du bizarre évènement du 11 septembre 2001, et c'était celui où avait pris place la famille d'Oussama. Fallait-il la protéger, l'empêcher de parler ? C'est assez probable. Comme est fort probable la fausseté totale de la ridicule version officielle de cet attentat (nous n'y reviendrons pas ici, cela demanderait un ouvrage en plusieurs tomes). Est-ce pour faire oublier ce fiasco (beaucoup de gens refusent cette version, malgré les efforts de propagande et les menaces envers ceux qui la dénient haut et fort, qui expliquent et s'insurgent) que récemment a eu lieu l'attentat de Boston ? Une tentative pour ressortir le danger islamique ?

Détroit de Behring : à gauche l'Ours, à droite le renard, au milieu la mouche
Bien entendu, malgré cet islamisme si commode pour tenter de faire avaler des couleuvres, le "partage du monde" à la Yalta reste plus ou moins de rigueur, donc il faut continuer à discuter avec le voisin d'en face, celui qui n'est qu'à quelques encablures de l'Alaska. Est-ce si facile ?


Aujourd'hui entre le Kremlin et la Maison Blanche, ce n'est pas le beau fixe. Les radars et autres sites de missiles que la seconde s'entête à installer à deux pas de la Russie, soit-disant pour se prémunir contre les islamistes, sont considérés avec raison comme inacceptables par la Place Rouge qui considère qu'être susceptible de viser un pays avec lequel on est théoriquement en paix, cela ne se fait pas. Les accords SALT piétinent joyeusement malgré les belles envolées célébrant leur progrès. Cerise sur le gâteau, l'accueil au nom d'une acceptation provisoire d'asile pour Edward Snowden reste dans la gorge des faucons washingtoniens, soudain pris le doigt et tout le bras dans la confiture par le judicieux et courageux lanceur d'alerte. Ajouté au différend concernant la Syrie, où Moscou considérerait comme un casus belli à son encontre une attaque directe de Damas ou de Téhéran par des troupes de l'OTAN ou assimilées, cela nous amène à une magnifique Paix de Glace. Rien de neuf depuis 1918, en somme. Plus rigolo : les pourparlers continuent....

vendredi 28 juin 2013

Russie-Amérique : la fin du Reset ? (Alexandre Latsa) - ou dit autrement : le fauve ouvre à nouveau la gueule

A nouveau se dessine un conflit mondial larvé (pour le moment) entre les chacals de l'ouest et les représentants d'un monde plus équilibré, à savoir la Russie et la Chine. Je sais que comme d'habitude certains voudront apporter ici leur grain de sel, que je connais, mais ne partage pas.  On peut penser ce qu'on veut de ces pays-là, sans eux les choses seraient encore plus intenables qu'elles ne le sont même si leur politique, comme celle des autres grands et moyens pays du globe, est sujette à caution. Bien entendu l'Axe WLT reste le moteur de la prédation, rejoint qu'il est par Paris, et renforcé par les tyrannies sunnites du Golfe. Damas est à la fois un enjeu et un prétexte de manœuvres bien plus vastes recouvrant tout l'espace entre Washington et la ligne Baltique-Mer Noire-Caspienne-Indus.

C'est dans ce cadre qu'Alexandre Latsa apporte sa compétence et sa plume à un billet important paru chez Ria Novosti. Il rappelle que l'affaire Snowden ne fait rien pour apaiser le différend, surtout que Obama lui-même fait mine, au moins, de craindre d'autres révélations du lanceur d'alerte héroïque. La Maison-Blanche joue là le très mauvais rôle du prédateur tous azimuts, à la quête de chaque goutte de pétrole, ou d'autres ressources naturelles stratégiques, pour son service exclusif ; et soucieux de faire taire toute dénonciation de ses forfaits permanents, ainsi éventuellement que de ceux de ses alliés d'occasion.

A priori, il semble que nous soyons plus proches d'un Sarajevo que d'un Yalta. Nul Jaurès n'est là pour tenter de calmer le jeu. Les marchands de mort restent derrière ces enjeux, comme depuis un siècle. Rien n'est changé. Eux et les marchands de fonds restent tapis en attendant une jouissante curée (jouissante pour eux), avec le cynisme qui est leur marque. Seule différence :  cette fois les armes au logo jaune sinistre pourraient parler.


Blog d'Alexandre Latsa: Russie-Amérique: la fin du Reset?

Alexandre Latsa
10:04 26/06/2013
 
Les relations entre Russie et États-Unis n’en finissent pas de se dégrader, cette dégradation semble s’être accélérée ces dernières semaines. Il y a tout d’abord et évidemment le conflit Syrien qui semble de plus en plus se transformer en une guerre indirecte Russie/Amérique.
L’illusion d’une "nouvelle entente" Russo-américaine n’aura donc pas duré. Le dernier sommet du G8 aura été marqué par la fracture Syrienne opposant très clairement la Russie aux autres puissances du groupe, Amérique, Royaume-Uni et France en tête. Le président russe Vladimir Poutine a clairement rappelé durant toute la conférence que "Ce n'est pas le peuple syrien, mais des commandos bien entraînés et armés, y compris de l'étranger (…) par des organisations terroristes, qui combattent contre Assad".

Comme de l’Europe au Qatar, il n’y a plus désormais qu’un pas, il n'est pas surprenant que les "amis de la Syrie" viennent de décider de soutenir encore plus activement l’opposition Syrienne, en optant pour une solution qui apparaît de plus en plus militaire. C’est paradoxalement John Kerry qui y a fait la plus dure déclaration qu’il ait été donné d’entendre à l'égard de la Russie en l’accusant d’être le principal responsable de la poursuite du conflit en Syrie. Cette déclaration traduit sans aucun doute l'interruption de la lune de miel Russo-américaine, pour un certain temps

Réuni à Doha, le club des "amis de la Syrie" a finalement émis un document soulignant que Bachar al-Assad n'aurait aucun rôle à jouer dans la transition en Syrie à l'issue des négociations de paix et surtout que les livraisons d’armes à l'opposition seront désormais dépendantes de la seule volonté de chaque pays. La Russie qui souhaite l’organisation d’une conférence dite Genève-2 afin de trouver une solution politique au conflit se trouve désormais face à une coalition beaucoup plus soudée et décidée regroupant l’Occident, la Turquie et les puissances sunnites du Golfe. Les questions du maintien de Bashar-El-Assad au pouvoir et de la participation de l’Iran (avec son nouveau président pourtant réformateur) à la conférence sont les deux principaux points d’achoppement entre la Russie et la coalition Occidentalo-sunnite qui s'est formée sur ce sujet.

La Russie vient donc d’appeler l’Amérique à clarifier sa position, c'est-à-dire choisir entre : la solution politique Genève 2 et la solution de soutien militaire à une opposition qui a décidé coute que coute de continuer la guerre pour renverser le pouvoir en place en Syrie
La tension diplomatique ne concerne pourtant pas que la Syrie. Les Etats-Unis viennent ce lundi 24 juin de simplement menacer la Russie et la Chine de "conséquences" dans leurs relations bilatérales avec l’Amérique, suite au concours apporté par ces deux pays à l’exfiltration d’Edward Snowden, ex-consultant de la CIA qui a récemment dénoncé le système PRISM. Edward Snowden est accusé par les USA de transfert illégal d'informations relevant de la sécurité nationale et de transfert prémédité de renseignements secrets. Il a quitté Hong-Kong où il résidait ces derniers jours pour se rendre, via un vol Aeroflot, à Moscou d'où il devait s'envoler pour une destination inconnue.

Ces menaces américaines arrivent curieusement au moment ou Russie et Chine viennent de signer un énorme contrat pétrolier d’une valeur de 270 milliards de dollars sur 25 ans, L’accord a  été signé entre CNPC et Rosneft, dirigée par le proche de Vladimir Poutine Igor Sechin. Rosneft se place donc comme le leader du volet pétrolier dans la coopération énergétique Russo-chinoise.

Cette collaboration entre Chine et Russie est un élément d’une politique plus large de diversification de livraisons énergétiques russes en jouant notamment, et principalement, la carte asiatique afin d’équilibrer la grande dépendance actuelle de la Russie face à une Europe en crise.

Ce partenariat pétrolier conclu avec la Chine, alors que les discussions Russo-chinoises sur la coopération énergétique piétinaient depuis longtemps, est un indicateur supplémentaire de la détermination russe à visiblement ouvrir pour le pays une "fenêtre sur l’Asie", sorte de pendant historique de la "fenêtre sur l’Europe" qui avait été elle ouverte au 18ieme siècle, symbolisée par la construction de la somptueuse Venise du nord, Saint-Pétersbourg.


L’opinion exprimée dans cet article ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti.
Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".

mardi 28 mai 2013

La nouvelle guerre mondiale se précise

A l'instant parviennent des nouvelles prévisibles. C'est Assawra qui s'en fait l'écho. La Russie veut apporter à la Syrie, très importante pour elle, les capacités de riposte à une attaque. On en rirait, l'agresseur potentiel évident proteste. Un peu comme un mari brutal qui n'apprécierait pas qu'un voisin ait donné à sa femme un casque pour amortir les coups de poings redoutés.

Si l'énervé permanent du coin persiste, l'escalade est inévitable.  A ce moment-là peut se déclencher un processus d'envergure comparable à celui qui a conduit un assassinat d'un notable mineur au cœur de l'Europe de l'est à occasionner un choc fondamental du monde entier. Avec des capacités de destruction désormais cent mille fois supérieures. Autant dire, le retour de toute vie des millions d'années en arrière.

L'agresseur potentiel se fiche des conséquences. Cela est démontré par le billet précédent sur ce blog, par hasard. Les habitants normaux de Gaïa, notre chère Terre adorée, ne seront pas de cet avis.

Qu'on ne se trompe pas. La situation est aussi grave, voir bien plus, que lors de l'affaire des missiles de Cuba. Là aussi il s'agissait de se défendre de l'ogre de Washington :  rien n'a changé depuis des lustres. Mais les médias se sont chargé de détourner les responsabilités de l'un à l'autre même si rien n'est aussi simple.

C'est à Washington, surtout au niveau des patrons des lobbies qui font la pluie et le beau temps au Congrès, que se situent toutes les responsabilités. Le peuple de la superficie entre le Rio Grande et les Grands Lacs,  sciemment resté inculte le plus souvent, n'a aucune idée de ce qui se joue quelque part du côté du Potomac.

mercredi 22 mai 2013

Les " #Occidentaux " vont-ils cesser de chatouiller la queue de l'Ours en #Syrie ?

Assawra nous rappelle ce que rabâchent les médias et les chefs d'États "occidentaux" : Pour
faire cesser le conflit de Syrie, il faut que Assad s'en aille.

Cette fois c'est William Hague, le ministre des Affaires Étrangères britannique qui se prête à cet exercice. Une autre fois ce sera l'administration US qui lancera l’admonestation. La pression est continuelle. D'ailleurs, plus loin dans le texte, on relève ce paragraphe symptomatique :
Le Premier ministre du Qatar cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani a estimé à l’instar de M. Hague, qu’un règlement "politique" du conflit était tributaire du départ du président Assad.

Allons-y. Réfléchissons. Supposons que Bachar el Assad parte. Que se passera-t-il ? La situation sera-t-elle assainie pour autant ?

Déjà, tous les mercenaires et autres "volontaires", parmi lesquels des français, vont-ils disparaître comme par un coup de baguette magique ? Bien simplet serait celui qui croirait à cette fable. Resteront en présence des hommes armés contre d'autres hommes armés. La situation risque même de se durcir.

L'exemple libyen est là pour donner des pistes. Les "spécialistes" étrangers vont être bien plus hardis, ce sont de véritables commandos US, français, britanniques qui s'efforceront d'investir, conquérir ou détruire les points clefs du pays. La porosité de la frontière turque, les conditions bien moins malaisées de circulation feront que c'est une marée qui va se précipiter.

Les droits des habitants seront-ils reconnus et défendus ? Là encore, la Libye démontre que ce sera le chaos. Une chape de plomb rendra toute information entrante ou sortante parfaitement aléatoire. La désinformation, la propagande vont s'en donner à cœur joie. L’État plus au sud en profitera pour gagner du terrain dans le Golan, en misant sur la débandade de l'armée.

Vulnérabilisé, l'Iran va appeler au secours la Russie, qui déjà voit d'un mauvais œil "les Occidentaux" lorgner sur son hinterland avec pour but de la fragiliser. De fortes mises en gardes émaneront de Moscou, avec raison. Seront-elles entendues ? Les précédentes ont pourtant été assez claires, à maintes reprises.

Il est assez clair que cette invasion - car il n'y a pas d'autre terme pour désigner cette ingérence dans un État souverain, même si celui-ci est contesté par... ceux qui ont intérêt à le déstabiliser - va aboutir à une situation encore plus explosive que l'affaire des missiles de Cuba, il y a cinquante ans.  Les (ir)responsables du 1600 Pennsylvania Ave et du 10 Downing St. se rendent-ils compte du danger, ou le minimisent-ils au point de continuer à avancer leurs pions ? C'est probablement Londres qui est le plus en pointe, comme pour l'invasion de l'Irak. La tentation de dominer n'est pas éteinte au cœur d'Albion.

Bachar el Assad n'est pas un saint. Ses adversaires ne le sont pas plus.  Ils n'ont aucune leçon à lui donner. La torture, ils connaissent au point d'en avoir fait un art. Pendant qu'il en est encore temps, il faudrait que les humains de bonne volonté leur enjoignent d'arrêter les frais avant que le monde entier ne disparaisse dans une apocalypse finale, celle qui plus que jamais n'a pas de vainqueur. Mieux vaut Assad ET des réformes, que la fin de toute vie.

jeudi 22 novembre 2012

La Russie, incarnation du rêve gaulliste au XXIe siècle ? (A.Latsa, Ria Novosti)

Alexandre Latsa est français et vit en Russie. Il est aussi un très bon journaliste, et livre ici dans les colonnes de Ria Novosti une analyse très pertinente. Si pertinente qu'elle fera certainement grincer des dents.



09:15 21/11/2012
"Un autre regard sur la Russie" par Alexandre Latsa
Un ami m’a récemment confié sa déception face au renvoi de Nicole Bricq par le nouveau président François Hollande. Celui-ci, m’a-t-il dit, aurait à ses yeux cédé aux pressions du lobby économique et énergétique.

Cet ami en tirait la conclusion que le monde politique français n’a finalement plus les moyens de résister, face à l’influence d’un lobby économique.

Cette discussion a eu lieu il y a quelques semaines et récemment, un débat très intéressant a eu lieu dans l’émission ce soir ou jamais de Frédéric Taddei m’a rappelé cette discussion que j’avais eue dans un petit café près de la place Troubnaia.

L’une des invitées de l’émission en question était Marie France Garaud, gaulliste historique. Elle a expliqué à sa manière la brève histoire politique française de l’après guerre. Son explication avait sans doute de quoi étonner les jeunes générations. D’après elle les notions modernes de droite et gauche actuelles n’existent que depuis peu de temps. Avant, il y avait d’une part le parti du président (l’union de tous les français qui faisaient confiance au général De Gaulle), et d’autre part un certain nombre de nostalgiques des petits partis de la 4° république.

Plus tard, la scène politique s’est scindée entre partisans et adversaires de l’économie marxiste sous Pompidou notamment puis encore sous Giscard. Le patriotisme gaulliste s’est lentement estompé, au fur et à mesure de la construction de l’Union Européenne. C’est en 1981 avec l’élection de François Mitterrand que l’idée d’un rassemblement des gauches marxistes et post marxistes est apparue, le parti communiste ayant entre temps renié l’héritage soviétique lors du congrès de 1972 et fortement baissé électoralement. 

L’émergence d’un bloc de gauche va en conséquence directe entraîner l’ancrage d’un bloc de droite, rassemblé autour du rassemblement pour la République, le RPR, qui deviendra en 2002 l’union pour la majorité présidentielle, ou UMP.

Le bipartisme droite / gauche qui est apparu va dès le début se fonder sur une simplification quasi unique: la gauche serait ouvrière et populaire tandis que la droite serait bourgeoise et conservatrice. Pourtant dès 1999, l’évidente trahison de l’héritage Gaulliste via le bradage de la souveraineté française notamment par l’intégration dans l’Europe, va entraîner des premiers couacs. Une nouvelle ligne de fracture est apparue, et elle fractionne la droite aussi bien que la gauche. Dans chacun des deux blocs, il existe un courant européiste majoritaire, et un courant souverainiste minoritaire qui cohabitent chaotiquement.

Les souverainistes, de droite comme de gauche, s’expriment en gros de la même manière: Un bipartisme institutionnel de convenance, permettant une alternance totalement factice (les leaders des principaux partis de droite et de gauche étant d’accord sur presque tout) s’est mis en place pendant que les transferts de souveraineté de l’état français, se sont accentués en direction des instances communautaires, que ce soit sur un plan politique, économique, financier ou encore de contrôle des frontières. Tout cela a contribué à ce que la France d’aujourd’hui ne puisse finalement plus être considérée comme une nation, tant elle est désormais totalement dépourvue de souveraineté, et ce alors que la souveraineté est l’attribut le plus essentiel de l’état. Peut-on imaginer une nation souveraine sans état souverain?

La France de De Gaulle avait pourtant parfaitement traduit la parfaite et réalisable alchimie entre le maintien de la souveraineté nationale et la constitution d’une Europe forte: l’Europe des nations et des états. Le Général souhaitait une Europe des patries centrée sur le couple franco-allemand et tournée vers la Russie et non pas vers le binôme Anglo-saxon, Amérique / Angleterre. L’idée de De Gaulle était simple : l’Europe devait se baser sur la coopération et sans organe supranational et reposer sur la totale souveraineté des états, en clair l’opposé absolu du processus fédéral d’intégration en cours via l’Union Européenne.

La plupart des droits souverains des états sont en voie de totale disparition en Europe. Lesquels? Tant celui de contrôler ses frontières, de battre monnaie, de rendre justice ou de décider de faire ou non la guerre. Malheureusement pour les peuples européens, leurs élites politiques se sont volontairement engagées dans un système politique où elles n’ont même plus la maîtrise de leurs budgets. On pourrait longuement discuter du pourquoi et comment en est-on arrivé la. De Gaulle avait pourtant résumé la situation, alors qu’à la fin de sa carrière ce bipartisme impuissant se profilait déjà. Il avait dit: "le drame de la France c’est que la gauche n’est plus populaire, et que la droite n’est plus nationale".

Alors que l’intégration européenne s’est faite en dissolvant la souveraineté des états, la Russie depuis le début de ce siècle semble pour l’instant suivre une autre voix. On a beaucoup parlé dans les médias étrangers de la "méthode forte à la Russe", du non respect des droits de l’homme et aussi de la violence avec laquelle l’état a fait la guerre en Tchétchénie. Mais on a peu parlé du fait que cette guerre était avant un conflit interne et régional de restauration de la souveraineté fédérale pour écraser le risque séparatiste. Un risque séparatiste qui guette nombre d’états européens aujourd’hui. On parle également trop peu de la politique économique russe avec son refus obsessionnel de l’endettement extérieur, pourtant nul ne doute que les générations futures en Russie sauront remercier leurs élus politiques d’aujourd’hui, au moins à ce sujet.

Quand aux hommes d’affaires emprisonnés pour des détournements (certains des fameux oligarques), ils illustrent un message assez clair: en Russie aujourd’hui, malgré tous les travers que cela peut engendrer, c’est le politique qui prime sur l’économie et non l’inverse. A ce titre, la leçon de Pikalevo de 2009 pourrait faire office de Jurisprudence. Les gigantesques plans de restructuration de l’armée ou le fait que les deux plus grosses compagnies énergétiques de la planète soient nationalisées traduisent du reste bien le fait que l’état russe souhaite rester entièrement souverain face aux capitalistes russes mais aussi face aux compagnies multinationales. Quand au "multipartisme à la russe", qui se traduit par la gouvernance d’une seule structure politique, trans-courants, mais que l’on pourrait appeler le parti de la majorité, on pourrait le comparer au parti Gaulliste en France, au moment de la fondation de la 5° république.

Une comparaison qui n’est pas nouvelle, car le visionnaire Emmanuel Todd envisageait dès 2002 cette perspective d’un gaullisme à la russe dans son ouvrage Après l'empire: "A l’heure du débat sur la globalisation et l’interdépendance universelle, la Russie pourrait émerger, selon un scénario intégrant toutes les hypothèses les plus favorables, comme une démocratie immense, équilibrant ses comptes extérieurs et pourvue d’une autonomie énergétique, bref, dans un monde dominé par les États-Unis, l’incarnation d’un rêve gaulliste".

L’opinion exprimee dans cet article ne coïncide pas forcement avec la position de la redaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti. 

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".