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dimanche 25 mai 2014

Tous unis contre l'union européenne et son moteur, le Grand Capital

Depuis plus d'un siècle ce sont les capitalistes qui mènent le monde. Celui-ci est leur jouet, et pour les éradiquer ce sera très difficile, car ils ont leur grande base de départ loin des bruits et fureurs qu'ils déclenchent, dans cette Nouvelle Amsterdam que des Anglais vicelards avaient récupéré à leur profit. Eux ont eu la "sagesse ?" de s'implanter dans une terre qu'ils ont incité à cautériser au fer chaud des balles.

Dans ce milieu sans foi en l'humain, donc puritain, et sans lois se sont développées des grandes fortunes sur le sang et les larmes de plus faibles que rien ne protégeait. Du thatchérisme avant la lettre, en somme. La constitution de 1789 n'a limité en rien cette mainmise de la plus grande hardiesse sur le vouloir-vivre en commun. Les peuples du monde entier, par la suite, en ont apprécié (!) le poids, qu'il soit mercantile ou religieux prosélyte, les deux se renforçant mutuellement le plus souvent.

Le vouloir-vivre ensemble est essentiel, il suppose que les humains se considèrent égaux entre eux tout en étant tous différents, tous. Ce constat ne peut amener que la fraternité et l'entraide. Ces deux notions de base acquises, peut se déployer la liberté sous toute ses formes, assagie par les deux premières.

Parmi ces formes de liberté, il y a celle d'entreprendre, qui ne peut se développer qu'au bénéfice de tous, et non seulement de celui qui a eu l'idée : c'est là où je m'inscris passionnément en faux contre tout l'échafaudage capitaliste (j'allais écrire l'échafaud), parce que si la propriété d'une idée est acquise, à jamais, à quelqu'un, les applications de celle-ci ne peuvent être que communes. Nul ne peut asservir au nom de son idée, qu'elle soit philosophique ou mécanique.

Au nom de ces bases, la propriété privée ne peut exister, et en particulier pas celle des moyens de production. Ne sont fabriquées, a posteriori, que les choses dont il est avéré qu'on en a besoin. Fini le commerce en vue de profit. Donc, fini le capitalisme. En revanche, cette conception de la vie est par sa structure même écologique, par économie des ressources communes.

Nous sommes très loin, là, des thèses développées par les nostalgiques d'un Ordre Brun. Loin, aussi, de l'union européenne qui est face à nos idées l'antithèse vénale, mercantile, brutale, horriblement tyrannique, et scandaleusement soumise aux capitalistes de Nouvelle Amsterdam et de ses prédécesseurs de la City londonienne. Les peuples ont leurs différences, qui ne sont que culturelles. On notera que c'est pourquoi la culture, partout, est sapée par le galimatias venu d'outre-Atlantique.

Le monde entier a UN ennemi, le Capital. J'ai dit où étaient ses racines. C'est la lutte à mort entre les deux, entre la Vie que portent des milliards d'Humains, des vrais, mais aussi animaux, végétaux, minéraux, et quelques milliers d'adeptes aveuglés du PROFIT, source de tous les maux. C'est pourquoi il faut que tous, résolument, nous décidions de quitter l'union européenne, simple pseudopode des monstres adorateurs de ce néant appelé Capital. Pour le reste, les tactiques envisagées peuvent différer : le but, lui, est le même.

bab

mardi 8 avril 2014

Pour sortir du capitalisme, sortons de "cette Europe-là"

Pour sortir de la situation actuelle, il faut s'attaquer à ceux qui sont au-dessus de "nos représentants". Donc abattons le capitalisme.

Pour abattre le capitalisme,il fait s'attaquer au PROFIT, qui n'est pas la juste rémunération d'efforts, mais l'accaparement de richesses créées par d'autres.

Pour démonter les rouages du PROFIT, il faut en démonter les mécanismes, bancaires en particulier. Ce sont les banques qui créent une richesse parfaitement fictive, par un mécanisme du crédit basé sur une toute petite fraction des sommes prêtées.

Pour démonter le système bancaire actuel, il faut ne prêter que des richesses existantes, qui seront rendues à l'organisme prêteur avec "un salaire" fixe (prêter un milliard ne coûte pas plus cher que prêter cent euros, mécaniquement).

Pour que cette nouvelle disposition fonctionne, il suffit que chacun dépose ses richesses dans une "banque" centrale, ce qui élimine la concurrence - vu qu'il n'y a plus de "PROFIT", c'est logique.

Puisque chacun prend ce dont il a besoin, et seulement cela,  pour le rendre ensuite quand il a créé à son tour de vraies richesses, c'est tout le monde qui s'enrichit ensemble.

De quoi a-t-on vraiment besoin ? Un toit pour se loger ? Quelques vêtements, la nourriture nécessaire chaque jour, de quoi se soigner éventuellement, tout cela peut se faire facilement puisque nous sommes tous égaux en droits et en devoirs, et en même temps TOUS différents. Pas au-dessus, en-dessous, seulement différents.

Le ramasseur de poubelles, chacun en aura besoin au moins une fois par semaine. Le chirurgien, avec un peu de chance, jamais. Le second aura besoin de plus de temps pour étudier "son art", pendant ce temps-là c'est l'effort commun qui lui permettra de continuer à vivre normalement, y compris celui du ramasseur de poubelles. Des rémunérations aussi différentes n'en ont plus de sens.

Tout le monde est utile, excepté celui qui ne veut pas l'être, lui seul se retrouvera marginalisé par sa propre faute. Et signalons-le là : une femme enceinte, elle aussi, est créatrice de richesse, la plus grande richesse sans doute : potentiellement de nouveaux talents.

Avec une nouvelle prise en compte du monde, la propriété privée ne se justifie plus. Elle que même les révolutionnaires de l'An II n'ont pas osé toucher. Rappelons, par exemple, que selon les phases de la vie on a besoin de plus ou moins de place, il suffit donc de créer des logements pas forcément "standard", mais surtout adaptés à ces différents besoins. Le "droit d'usage" existera toujours, la propriété pleine et entière ne se justifiera plus du tout. Ce sera valable pour tout bien entendu.

Avec ces nouvelles notions, l'écologie deviendra un composant naturel de la vie. Terminé le productivisme, ne sera fabriqué que ce qui est nécessaire, à la demande. Il suffira de faire du solide, simple, qui dure et est réparable.

Par ce fait, disparaîtront plein de métiers comme la publicité, comme la grande surface consumériste, comme l'assureur presque toujours inutile ("les petites lettres"), comme le banquier omniprésent,  En revanche l'artisanat pourra refleurir. La convivialité y gagnera grandement. La solidarité ira de pair, avec la confiance. Plus de voleurs, donc pratiquement plus de police avec les abus qui en découlent trop souvent.

Je rêve ? Ne nous y trompons pas, quand les ressources de la planète auront encore baissé en raison de la boulimie à laquelle des personnes très intéressées veulent nous soumettre, il faudra bien en arriver à cette vie frugale, mais enrichissante en vraies valeurs humaines.

Encore une raison pour sortit de "cette Europe" qui est un élément très important du Système. Disons NON, en refusant de voter, ce sera un premier pas vers un monde différent, et sûrement meilleur.

mercredi 20 novembre 2013

Pouvoir, Profit, Travail, ou la propriété privée remise en question

Sur les blogs et ailleurs, les plus lucides n'hésitent pas à le dévoiler, l'écrire, le proclamer, le dénoncer : tout s'accélère, les très riches sont de plus en plus riches et de plus en plus vite ; les pauvres sont de plus en plus pauvres de plus en plus vite. Ils sont de plus en plus nombreux, y compris parmi ceux qui "ont la chance" d'avoir un boulot, tant celui-ci est trop souvent partiel, parcellaire, en miettes. Les très riches, grâce à leurs liquidités en augmentation, ont de plus en plus la possibilité de peser sur ceux qui, sur le devant de la scène, sont censés décider. Tous les moyens sont bons. Se déchaînent des campagnes de presse grâce à ces folles maîtresse non rentables (ôôô l'horreur) que sont les journaux "d'opinion", où seule celle du propriétaire a droit de cité. Se présentent des "conseillers" téléguidés, qui diffusent "la bonne parole" à des décideurs plutôt paresseux : comme c'est simple, quand d'autres vous proposent idées, arguments, réparties, "bons mots" pour retourner un auditoire... Des officines créées spécialement ne sont là que pour affûter tout l'arsenal de charme et de pressions amicales, puis plus pressantes, voire menaçantes si nécessaire. Rares sont les routiers de la politique irréprochables, donc les pressions font mouche presque toujours.

Le capital joue donc là-dessus pour placer ses gens comme il faut, là où il faut, quitte à employer la violence si la persuasion s'est montrée inefficace. Le capital est à la fois un "bel" outil, une addiction terrible liée au Pouvoir qu'il procure et aux plaisirs qu'il permet de se prendre sans sourciller sur le coût. Ne seront-ce pas d'autres qui, en fin de compte, paieront ? Les lois fiscales, électorales, sur l'encadrement du travail, de la santé, sur les moyens de sûreté ne sont-elles pas écrites par les valets du Capital, votées par ses obligés et promulguées par des fantoches "fabriqués" dans l'opinion ?

Patrice Lumumba
Des solutions existeraient bien sûr, des solutions massivement alternatives prenant le contrepied de ce qui se fait aujourd'hui en toute impunité. Certains s'y sont même essayés, avec jusqu'à présent peu de résultats, quand ils n'avaient pas "un accident". Repensons à Sankara, Lumumba, Mossadegh, Allende, Kadhafi, aux doutes concernant Colucci ou Chavéz, etc... L'Establishment (mot anglais naturellement, vu le culte du Capital dans les pays anglo-saxons en particulier) est vraiment très fort, et bien entendu international.
Dans notre pays, de ce fait, à part de belles phrases et des oppositions tonitruantes, la volonté de lancer "autre chose" n'avance guère. Les programmes sont pusillanimes, insuffisants, mièvres, sans grande portée : encore s'agit-il de programmes que les genzenplace qualifient de "gauche de la gauche", de révolutionnaires, afin d'effrayer qui aurait l'idée de s'y joindre. Seuls des philosophes vont avancer des solutions plus radicales, rejoints un peu plus récemment par des économistes ou des sociologues, voire sans doute des géographes reprenant la grande tradition d'Élisée Reclus. Cela reste bien académique, et qui va les lire à part des personnes déjà plus ouvertes et à moitié acquises ?


Mais pourquoi, alors, ces philosophes ne cherchent-t-il pas simplement à anéantir le capitalisme, en proposant d'abolir ses deux fondements qui sont le profit et le pouvoir ? Et pour que ces deux chancres disparaissent à la fois, n’est-il pas souhaitable de mettre fin à la propriété privée ? Car le Pouvoir, c’est le Pouvoir sur quelqu’un : à partir du moment où la propriété privée est bannie, cela change même les bases de la société au niveau du couple, où souvent, trop souvent surgissent des relations de Pouvoir. Et au niveau du travail, qui est un acte contraint partiellement compensé par une monnaie censée donner les moyens de reconstituer... la force de travail.

Un cercle vicieux en somme, qui se combine avec le cercle de la production qu’il faut écouler à tout prix afin de payer le renouvellement d'une partie (c'est vicieux) de la force de travail. Les deux roues "de l’enfer" diraient sans doute des croyants. Roues qui se combinent avec la roue du Profit, il en faut toujours plus parce que jamais ce n'est assez gratifiant : en effet ce n’est que du vent, même s’il permet d’acheter toujours plus de Pouvoir.

Cette solution radicale, la disparition de la propriété privée, serait-elle trop demander à l’Humanité, même pour en assurer la sauvegarde ? Car le capitalisme est une force de destruction majeure, capable de balayer toute vie sur Terre pour tenter d’assouvir ses soifs inextinguibles de base. Ses grands-prêtres complètement plongés dans l'addiction la plus virulente en sont arrivés à ne même pas réfléchir aux chances de leur propre survie en cas de pollution majeure et irréversible. C'est bien pourquoi mettre en place une nouvelle donne toute différente devient de jour en jour plus important, plus urgent, plus crucial.

Repensons à cette Révolution bourgeoise qui eut lieu en 1789 : si les sans-culottes furent la matière brute qui permit de renverser une certaine hiérarchie, souvent de façon très sanglante, ce sont bien des bourgeois qui se retrouvèrent aux commandes de la rédaction de la première Constitution, épaulés par quelques nobles "libéraux" et des ecclésiastiques modestes (quelques curés) ou opportunistes comme l'inénarrable Talleyrand, le subtil Sieyès, le retors Fouché. Là où les relations étaient basées sur une suzeraineté complexe et souvent verbale, s'instaura alors une méticuleuse mise en forme de la propriété privée. Là où les devoirs étaient réciproques (les seigneurs avaient en principe le devoir de défendre leurs fermiers et la population des terres jouxtant leur château ; le roi devait défendre les seigneurs et la population en général : le tout en contrepartie des impôts et corvées), se substitua la propriété simple analogue à celles qui prévalait dans les villes. La notion de propriété s'en trouva énormément renforcée, comme en témoigna le préambule de la Constitution de 1793, article 2.
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Article premier (le but de la société)

Le but de la société est le bonheur commun. Le gouvernement est institué pour garantir à l’homme la jouissance de ses droits naturels et imprescriptibles.
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Article 2 (énumération des droits)

Ces droits sont l’égalité, la liberté, la sûreté, la propriété.


Sur ces pierres se bâtirent toutes les lois, mises en forme de façon drastique par le Code Napoléon, toujours en vigueur malgré des aménagements. Le problème est bien là, surtout depuis que des accords internationaux refusés par les citoyens, mais appliqués par des représentants félons, ont magnifié la prééminence de l'ogre capitalistique dopé par les idées de la catastrophique École de Chicago.

De cet engrenage mortel, il faut donc à tout prix sortir, casser le cercle vicieux, reprendre la définition même de la propriété. Il ne faut pas hésiter : une personne ne devrait avoir que le droit de jouissance (ce qu'en droit on appelle l'usus ) de bien appartenant en fait à la communauté : celle-ci par l'intermédiaire de tous les citoyens pourrait fabriquer des biens en fonction des besoins, les réparer, mais non s'en séparer (ce qu'on appelle le fructus ) : la dernière pièce de la propriété étant tout simplement exclue ( l'abusus ), soit le droit de se séparer de ces biens en les détruisant ou en les vendant. Le fait de devoir démanteler quelque chose devenue dangereuse impliquerait automatiquement celui de reconstruire quelque chose d'équivalent.

Voilà ce qu'il faudrait mettre en place, ce qui changerait les rapports entre tous les humains, et permettrait d'accéder enfin à un âge d'or bien plus raisonnable que la catastrophe que nous vivons actuellement. La propriété privée disparue, la monnaie n'aurait bien entendu plus de raison d'être puisque tout se ferait sous forme d'échanges de bons procédés entre personnes toutes égales, et toutes différentes en talents (différentes, mais pas plus ou moins utiles).


Il y a du travail ! Même si la notion de travail communément sous-tendue actuellement disparaîtrait dans ce nouveau cas de figure, remplacée par celle de tâches nécessaires et librement consenties sans esprit de lucre ou de domination.

vendredi 21 juin 2013

La fraternité des humains et la tyrannie du PROFIT

Notre Monde va mal.  Des possesseurs de fortunes plus que colossales, de domaines grands comme certains États, des richesses du sol et du sous-sol en usent et en abusent pendant que d'autres tombent d'épuisement, de maladies non soignées ou de faim. La Terre elle-même se regimbe. Cette phase de sa vie a peut-être même atteint un certain point de non-retour. Que faire pour redonner une vie plus acceptable au plus grand nombre ?

La piste que je trouve intéressante et valorisante, c'est la mise à l'index du PROFIT, donc probablement de la propriété privée et de la monnaie.

Comme le souligne Smolski sur le Blog du Monolecte, où le titre du billet est une boutade un peu provocatrice,  chaque personne sur terre est unique, et constitue une richesse. Il n'y a pas de plus ou de moins, il n'y a que des différents. Çà, c'est sûrement dur à digérer pour certains qui ne jurent que par la hiérarchie "naturelle". Cela implique que la compétition est un leurre dangereux. Je rappelle qu'Einstein était un cancre, et parmi les personnes célèbres à juste titre, il n'est pas le seul.

Posons-nous la questions : la richesse matérielle de nos contemporains n'est-elle pas relativement l'inverse de leur vraie valeur en tant qu'humains ? A méditer....


C'est à dessein que j'ai employé le terme "relativement". Certains, pour des raisons relevant de l'historique de leur propre vie, ont pu faire de mauvais choix les entraînant vers la facilité du Pouvoir alors qu'ils ou elles auraient pu être tout autre chose et développer un altruisme salutaire, par exemple. En revanche, le goût du Pouvoir peut souvent aussi être le signe de graves manques dans la personnalité de beaucoup de personnes.

En conclusion, juger une personne est un exercice plus que difficile. Sans doute la Société serait-elle mieux armée pour se comprendre elle-même, si n'étaient pas traduits devant des jurés que les personnes accusées de crimes, donc de faits catégorisés comme tels. Si chacun à un moment de sa vie se prêtait à cet exercice, certainement il serait plus facile de se comprendre (et non de s'expliquer, car souvent les mots manquent). Ne pourrait-on sortir cette phrase paradoxale "Nous sommes tous coupables, ET nous sommes tous innocents" ? La vie de chacun mérite qu'on s'y attarde, car il n'y a pas de petits destins et de grands destins, mais de grands hasards qui se télescopent en chacun de nous. En fait ne sont portés à l'attention de tous que ceux chez qui ces hasards ont, comme des ondulations dans l'eau, créé des interférences avec des vagues plus hautes.

Je pense qu'on est "facho" par hasard, ou humble apporteur de soi sans compter, la vie de chacun n'est qu'une suite de hasards quotidiens qui constituent de facto sept milliards de cas particuliers. Seule la Loi peut éviter que des abus dans les faits n'arrivent trop souvent, ET même la Loi peut se tromper. Le plus gros obstacle étant le rapport que chacun a avec tous, soit sept milliards au carré de combinaisons, tous les jours.

C'est ce que j'ai souvent exprimé, en simplifiant largement, "Tous égaux, tous différents".

samedi 25 mai 2013

#Shröder, #Hollande et la #social_démocratie : le panégyrique fait long feu

Voilà voilà voilà.

Au "parti Socialiste", on  parle de social démocratie. Je pense que ce vocable nous sépare. Sans que nous cessions de discuter bien entendu, dans les blogs, les forums de discussion, tous les points où les opinions peuvent se heurter pour essayer de faire jaillir la lumière. Comme chacun le sait sans doute, la démocratie est un mythe, qui n'a jamais été appliqué jusqu'à présent autrement qu'à petite échelle. Non que ce soit impossible, mais intervient toujours quelqu'un qui prétend parler et agir au nom de tous alors que c'est faux. La souveraineté ne se délègue pas. Ou encore parce qu'une frange entière de la population n'est pas invitée à participer. Après tout, au temps de la "démocratie" athénienne, les femmes en étaient exclues, ainsi (j'oserais dire bien entendu) que les esclaves, et aussi ceux qui faisaient vivre la cité, marchands, artisans... d'origine différente, et qui constituaient les métèques. Ajoutons que les citoyens ne siégeaient pas tous à la fois, leurs effectifs tournaient, ce qui diminuait encore le nombre de décideurs.

Quant au social, quand les plus proches du pouvoir de quelques-uns n'ont jamais amassé autant de richesses, quand le nombre de ceux qui n'ont pas le minimum grandit, et que la "représentation nationale" continue à empiler des textes qui augmentent encore cette différence, où est-il, le social ? Dans des mesures minuscules et abondamment commentées par le chœur des plumitifs de Cour ?

La social démocratie n'est qu'une poudre aux yeux. La lutte des classes existe, comme le rappelle Warren Buffet, l'un des grands bénéficiaires de celle-ci. Loin de s'affadir, elle est de plus en plus âpre, brutale, clivante et mortelle. Les travailleurs sont de plus en plus marginalisés, leurs tâches émiettées, la précarité de leur emploi centuplée. Les exclus, qui ont toujours constitué un volet d'ajustement, sont maintenant le quart des "actifs", ils constituent une nouvelle classe encore plus basse, celle qui a perdu pied, qui ne pense même plus à lutter. Face à cette catastrophe, elle a belle mine, la social démocratie. Elle n'ose même plus avouer son échec. Elle relève la tête, car ses membres font l'impasse sur la classe perdue.

Loin du consensus, c'est dans la lutte que le changement, le vrai, pourra s'opérer, car il ne pourra être que fondamental. La propriété individuelle pourrait en faire les frais, ce qui ne serait sans doute pas une mauvaise chose. Je laisse chacun imaginer combien ce "détail" pourrait changer les choses. Détail auquel même les Conventionnels n'avaient pas touché. Détail qui pourrait sauver la situation, au détriment de ceux qui ont exagéré auparavant. Détail qui enverra la social démocratie aux oubliettes.

Imaginons un monde différent, où nul ne serait exclus, mais où nul ne serait riche.  Un monde où chacun aurait un logement décent en fonction de la grandeur de sa cellule familiale, logement dont il pourrait changer en fonction de la fluctuation du nombre de membres, logement qui serait la propriété indivise de tout le monde, entretenu par la communauté et construit en commun selon des plans approuvés par tous.

Imaginons ce monde où se déplacer, peu, pourrait se faire avec des véhicules appartenant à tous,, mais dont l'utilisateur serait aussi le responsable le temps où il s'en serait servi. Un monde où les soins de santé seraient assurés par des médecins acquis aux méthodes naturelles, et non obligatoirement assujettis aux lobbies pharmaceutiques.

Tout le monde pourrait bénéficier d'une vie sans histoires, en revanche personne ne serait plus au-dessus d'un autre quelle qu'en soit la raison. Ah oui, cela amènerait à modifier profondément les critères d'éducation, en éliminant tout ce qui peut ressembler à une compétition, et en développant au contraire la solidarité de tous vers tous. C'est tout cela, la disparition de la propriété individuelle, loin de la social démocratie et de ses faux semblants. Mais aussi, encore plus loin des ridicules et meurtriers Tartarins de la Phynance.

vendredi 26 avril 2013

Une nouvelle Constitution, vite !

Citoyenneté, droits fondamentaux, perspectives d'avenir pour tous sont de jour en jour davantage laminés. Il faut réagir. Le Front de Gauche milite pour une Sixième République, ambition que désormais Arnaud Montebourg ne pense plus à défendre (ou ne peut plus ?). On aimerait que les autres composantes de la Gauche puissent s'exprimer partout sur ce point, sur des choix à la fois de société et de politique générale.

Que disent ceux du NPA ? (je me permets de citer un article récent, camarades)


Le NPA appelle à manifester le 5 mai prochain (voir Tout est à nous ! n°191) mais ne signe pas l’appel du Front de gauche à cette manifestation. Explications. La crise économique, l'offensive du gouvernement et du Medef contre le monde du travail, ainsi que le séisme politique provoqué par les aveux de Cahuzac, nécessitent une riposte sur le terrain social et politique. Cela ne doit faire aucun doute et le 5 mai sera pour nous l’occasion de manifester contre l’austérité, reprendre la rue à la droite et à l’extrême droite homophobe, s’opposer au gouvernement en avançant des mots d’ordre sociaux et démocratiques. Jean-Luc Mélenchon et le Front de gauche ont pris unilatéralement l’initiative d’appeler à manifester le 5 mai pour une VIe République. Nous partageons l’idée qu’il faut en finir avec les institutions de la Ve République, mais pour la remplacer par une démocratie réelle. Une démocratie qui mette fin au pouvoir de l’argent au profit d’assemblées élues, qui impose le contrôle direct de la population sur les éluEs rémunéréEs à un niveau équivalent du salaire moyen, révocables, qui interdise les concentrations des pouvoirs et le cumul des mandats. Une démocratie permettant à la grande majorité de se représenter elle-même, de prendre ses affaires en main. C'est notre différence et notre désaccord avec la VIe ­République défendue par le Front de gauche.
La démocratie jusqu'au bout : la mobilisation !
Le Front de gauche conçoit cette nouvelle République comme un régime d’assemblées, dans le cadre des institutions bourgeoises pensées pour gérer ce système. Comment peut-on poser la question de nouvelles formes d’organisation démocratiques et sociales sur les lieux de travail, dans les villes et les quartiers si tout doit changer par et au sein des institutions de la ­République ? La rupture nécessaire, qui s'appuie sur la mobilisation et l'engagement du plus grand nombre, n’est pas au cœur de la démarche du Front de gauche. Celui-ci propose, pour reprendre les mots de son ex-candidat à la présidentielle, « un coup de balai »… tout en conservant le régime parlementaire et même la présidence de la République, sans intervention populaire.
Dans la vision du Front de gauche, il n’y a aucune proposition de fonctionnement et de vie démocratique s'appuyant et favorisant l’auto-­organisation et l’autogestion populaire, et ses conceptions de réorganisation économique relève plus de l’étatisation que d'une réelle socialisation. De même, nous ne partageons pas les points de vue présentant le processus constituant pour une VIe République comme un « préalable » à la bataille pour une alternative, pour une autre société. Sur ce plan, il ne peut y avoir de préalable, si ce n’est la défense de toutes les revendications sociales et démocratiques qui favorisent la lutte et la mobilisation du plus grand nombre.
Notre approche, c’est celle d’une république, démocratique et sociale, qui rompe avec le capitalisme et ses institutions : depuis celle des communards de 1871 jusqu'aux aspirations que l'on retrouve dans le mouvement des indignéEs, pour « une démocratie réelle » bousculant toutes les institutions garantes de ce système. C'est le sens que nous donnons à notre présence dans la rue le 5 mai.
Sandra Demarcq

Je suis d'accord avec cette analyse. La donne doit changer, et en particulier nous ne devons en aucun cas être liés à une union européenne qui veut nous dicter sa loi, celle que nous, peuple, avons refusée clairement le 29 mai 2005 malgré les très fortes pressions des médias. C'est dire combien le rejet était manifeste ! La décision collective directe doit devenir la règle, la délégation l'exception (application dans le détail de grandes orientations collectives).  Nous travaillons depuis plus d'un an sur des propositions pour une nouvelle donne constitutionnelle, il est dommage que plusieurs initiatives existent, mais en même temps s'ignorent, voire se repoussent. Tout dépend, probablement, de ce que les initiatives veulent garder de l'ordre actuel, et des vraies nouveautés qu'elles veulent apporter.

Il faudra que dans la Constitution même soient définies des prémisses que même celle de 1793 n'avait pas osées, comme la notion essentielle de propriété.  J'en avais esquissé quelques traits déjà. La propriété pleine et entière, par définition, n'existe pas puisque celui qui meurt (et tout vivant meurt un jour) est débouté de ses "possessions" par la Nature, y compris celle de son propre corps. A partir de cette constatation évidente, il est logique de ne donner à chacun qu'un droit d'usage sur ce dont il a besoin pour assurer sa survie. A la collectivité de veiller à ce que ce droit fondamental soit respecté pour tous sans exception. N'en seraient frustrés que ceux qui, précisément, rejettent les règles communes (ce que les Anciens appelaient l'ostracisme, décidé à la suite d'un procès).

Qui dit fin de la possession au sens plein ( usus + fructus + abusus ), dit également disparition du PROFIT et la monnaie si elle perdure n'est plus strictement qu'un moyen d'échange, et non un moyen de thésaurisation. Rappelons (citation de Wikipedia) ce qu'est actuellement le droit de propriété.

Le droit de propriété est classiquement défini comme comprenant trois attributs fondamentaux, issus du droit romain :
  • L'usus, droit d'utiliser un bien, d'en jouir sans le transformer
  • Le fructus, droit de disposer des fruits (récoltes, revenus, dividendes...) de ce bien
  • L'abusus, droit de transformer ce bien, de s'en séparer (de l'aliéner) ou de le détruire.
Les deux premières subdivisions, lorsqu'elles ne sont pas accompagnées de la troisième, constituent l'usufruit, droit réel qui confère à son titulaire le droit d'utiliser et de percevoir les revenus et les biens qui appartiennent à une autre personne. Ce droit est précaire car il prend fin à la mort de l'usufruitier.
L' abusus non accompagné d' usus et de fructus est aussi appelé « nue propriété ».

C'est donc ce mécanisme qu'il va falloir transformer, dans l'intérêt de tous (insistons bien sur ce terme, tous ).  Actuellement, n'y est partie prenante qu'une partie de la population, même si elle est, heureusement, majoritaire. Au nom du principe primordial d'égalité, nul ne doit se retrouver complètement démuni des droits de se sustenter, de se vêtir, de se loger, de s'éduquer, de s'exprimer, de se soigner.

La Constitution est urgente ? C'est clair.  Nul ne doit utiliser autrui comme un outil pour sa propre magnification, quelle soit médiatique ou pécuniaire. Nul ne doit se retrouver brimé par des Institutions parce qu'il a publiquement et avec l'assentiment de ses pairs défendu la santé et l'avenir de tous. L'avenir de tous ! Voilà notre critère le plus important, sans doute. Celui que des (in)humains sans vergogne violent tous les jours.