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vendredi 14 août 2015

Gigantesque fiasco Mistral : François Hollande DOIT démissionner

Le Vladivostok
Eh voilà. L'honorable contrat franco-russe d'armement naval est quasi-clos. Alors que les Chantiers STX de Saint Nazaire, après avoir construit pour Moscou deux navires dits "BPC" (Bâtiments de Projection et de Commandement), redémontent tous les matériels russes déjà installés sur les navires, alors que les frais de gardiennage et d'assurances s'élèvent à cinq millions d'euros par mois, sans doute l'instigateur de ce recul, Bernard Henri Lévy, doit-il se frotter les mains. Ce n'est pas lui qui a pris cette décision, bien entendu, mais François Hollande lui-même. Du locataire officiel du Quai d'Orsay, on ne parlera même pas.

C'est il y a quatre ans et demi, le 25 janvier 2011, que le contrat avait été signé à Saint Nazaire entre Alain Juppé, ministre de la Défense, et le vice-Premier Ministre de la Fédération de Russie. Aujourd'hui, alors que la livraison avait déjà été honorée financièrement, c'est un bien gros chèque que la France devra payer en retour. Presque un milliard a déjà été reversé, il restera sans doute encore environ deux cents millions, sans compter le démontage des appareils, la "dérussification" des indications portées sur les coursives et les équipements divers, et peut-être la mise aux normes OTAN des navires, s'ils sont acceptés par un pays membre de cette organisation.

S'ajouteront à ce bilan un peu dispendieux le duo gardiennage-assurance, mais aussi le manque à gagner d'autres fournitures qui ne se feront pas, comme les deux autres unités du même type que devaient construire sous licence les Chantiers de la Baltique, comme le contrat de maintenance sur 30 ans, comme d'autres bateaux plus petits qui étaient en projet. Avec l'énorme contrat de 126 Rafale auquel l'Inde a renoncé, c'est une note globale de deux milliards et plus qu'aura coûté l'entêtement d'un homme. A rapprocher de la perte du marché habituel de l'Iran pour Peugeot, que Ford a remplacé au pied levé. A rapprocher des souffrances de l'agriculture française, très marquée par le logique contre-embargo russe qui lui ôte de gros débouchés.

Tout se passe comme si, sur injonction de Washington peut-être, le président de la République s'ingéniait à torpiller tout ce qui fait encore sens dans notre pays. C'est au moins du sabotage.  Après, c'est à une Cour de Justice de déterminer les termes exacts du crime. D'autres se retrouveraient avec lui sur les bancs des accusés, en Assises, pour affronter la Justice du Peuple et non des professionnels qui pourraient les absoudre. B. H. Lévy bien entendu, mais bien d'autres encore sans doute.

Ce serait bien entendu la bonne occasion pour rompre les relations diplomatiques avec l'oncle Sam, et démanteler son dispositif d'espionnage situé à l'angle de la Concorde, sur le toit de l'ambassade, à deux pas de l'Élysée.

mardi 7 juillet 2015

Les Mistral pour la Russie : ce sera Niet, donc les décideurs seront les payeurs

Cette dépêche nous arrive de Russia Today,  aujourd'hui.



Le gouvernement français a finalement tranché, et décidé de ne pas livrer à la Russie les deux porte-hélicoptères de type «Mistral», a déclaré à Washington le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian.
Le ministre a souligné lors d’une conférence de presse dans la capitale américaine que les manquements aux termes du contrat avec la Russie coûteront à la France 1,3 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros), mais qu’il n’y avait «pas d’autre choix», selon Le Drian.
D’après l’agence Sputnik, le responsable a noté que la France aura du mal à trouver un autre client qui puisse racheter les Mistral, vu que les navires ont été construits conformément aux spécifications de la flotte russe. Il a ajouté qu’il sera heureux si les Etats-Unis acceptent de les acheter. Cependant, il s’est vu opposer le mutisme du ministre américain de la Défense Ashton Carter, également présent au point de presse, concernant cette proposition. 

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Prenons acte de cette décision, mûrement réfléchie, ô combien. Le contrat pour la construction de deux unités de type Mistral par les chantiers de Saint Nazaire date de juin 2011. Il y a un an environ,  François Hollande fait part de ses réticences à livrer ces navires au moment où le premier est prêt : des marins russes sont pourtant déjà à bord de celui-ci, pour se familiariser avec les particularités du bâtiment. Son prétexte : ce serait la Russie qui serait la cause de la sécession de la Crimée. Cette partie de l'Ukraine, russophone en grande majorité, a été annexée à l'Ukraine par l'ancien président de l'URSS Nikita Khrouchtchev. Excédée par les velléités nationalistes de Kiev leur interdisant désormais de parler russe, la population a décidé de se séparer d'une Ukraine investie par un coup d'État nazi soutenu par les États-Unis.

Donc, unilatéralement, par "représailles", François Hollande sous les suggestions "amicales" et appuyées de Washington oppose son refus à cette vente. Voyons où nous en sommes.

¤ Le contrat a été honoré financièrement, il va falloir rendre l'argent.

¤ La Russie n'avait pas réellement un besoin pressant des ces bâtiments, elle s'apprête d'ailleurs à en construire qui seront assez similaires à ceux-là. Ne lui importe donc que le remboursement des sommes avancées sur livraison. Pour elle ce n'est pas une sanction, tout au plus un léger contretemps.

¤ Les navires ont été montés en fonction des caractéristiques des normes militaires russes, bien spécifiques. Ils ne sont pas vendables à un autre client en l'état. Qui paierait les transformations nécessaires ? Washington, l'origine des "sanctions" ? On peut en douter. On voit mal Hollande faire les gros yeux à Obama, c'est peine perdue d'avance.

¤ Ces "épaves" qui attendent leur envoi sont la cible de "récupérateurs" de métaux, de matériels, qui déjà malgré le gardiennage ont réussi à soustraire des objets dans le Vladivostok, l'unité déjà terminée depuis plusieurs mois. Il y aura un coût à la remise en état de l'existant.

Afin de ne plus ajouter encore des dépenses, la solution serait d'envoyer ces navires tout neufs à la ferraille. Certains ont même avancé qu'ils pourraient tout simplement être coulés. Perte sèche, et pollution des grands fonds. Bonne idée !

Alors, pour éponger toutes ces dépenses inconsidérées du fait de l'entêtement US à sanctionner la Russie, coûteux, inapproprié et inutile, et vu que ce pays fier et dominateur n'acceptera pas de payer, il serait peut-être judicieux de se tourner vers les politiciens qui ont pris la décision finale. Monsieur Hollande, vous avez bien quelques milliards pour rembourser les finances françaises ? Non ? On peut être persuadé que vos amis banquiers seraient tellement heureux de vous donner un coup de main, pour compléter la somme !