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vendredi 14 février 2014

Irresponsables financiers

Vu sur Facebook une intervention de Lucien Vibrant. Je la reproduis ici.


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Ils sont sordides, ceux qui tirent à boulets flamboyants sur ceux qui osent, preuves et arguments à l'appui, démontrer que la structure de la zone euro telle qu'elle existe actuellement est aberrante, et allant encore plus loin, que les fondements mêmes de l'union européenne tout entière sont délétères et sources de malheur : à la fois de malheur pour les travailleurs privés de leur travail pour raisons de licenciements financiers, et de malheur pour d'autres travailleurs dont les conditions, acceptant ces nouveaux boulots, restent misérables.


Les seuls bénéficiaires de cette situation sont des brasseurs d'argent internationaux, parfaitement inconscients des dégâts qu'ils causent par leur irresponsabilité voulue, voire édifiée avec passion.  Qui va s'élever contre ces dénonciations ? Des activistes, qui par exemples vont amalgamer les lanceurs d'alertes à "des antisémites" au prétexte complètement bidon que certains de ces irresponsables financiers seraient (?) juifs. C'est tiré par les cheveux ? Plus que cela encore, sans doute. Il y a des blonds partout, des unijambistes partout, des accros au gain partout. C'est tout.

Il s'agit seulement de découvrir ces addicts au PROFIT, afin de les neutraliser et les empêcher de nuire. De même que les chauffards sont gentiment amenés à cesser de conduire s'ils s'avèrent réellement dangereux. Il faut seulement que les peuples réussissent à faire entendre leur voix, au point de reprendre la main sur ces irresponsables eux aussi dangereux. La plus grande difficulté réside dans le fait que généralement, ce sont eux qui ont en main les médias, les lois, la "force publique" détournée en outil de coercition vis-à-vis de ces mêmes peuples.

mercredi 20 novembre 2013

Pouvoir, Profit, Travail, ou la propriété privée remise en question

Sur les blogs et ailleurs, les plus lucides n'hésitent pas à le dévoiler, l'écrire, le proclamer, le dénoncer : tout s'accélère, les très riches sont de plus en plus riches et de plus en plus vite ; les pauvres sont de plus en plus pauvres de plus en plus vite. Ils sont de plus en plus nombreux, y compris parmi ceux qui "ont la chance" d'avoir un boulot, tant celui-ci est trop souvent partiel, parcellaire, en miettes. Les très riches, grâce à leurs liquidités en augmentation, ont de plus en plus la possibilité de peser sur ceux qui, sur le devant de la scène, sont censés décider. Tous les moyens sont bons. Se déchaînent des campagnes de presse grâce à ces folles maîtresse non rentables (ôôô l'horreur) que sont les journaux "d'opinion", où seule celle du propriétaire a droit de cité. Se présentent des "conseillers" téléguidés, qui diffusent "la bonne parole" à des décideurs plutôt paresseux : comme c'est simple, quand d'autres vous proposent idées, arguments, réparties, "bons mots" pour retourner un auditoire... Des officines créées spécialement ne sont là que pour affûter tout l'arsenal de charme et de pressions amicales, puis plus pressantes, voire menaçantes si nécessaire. Rares sont les routiers de la politique irréprochables, donc les pressions font mouche presque toujours.

Le capital joue donc là-dessus pour placer ses gens comme il faut, là où il faut, quitte à employer la violence si la persuasion s'est montrée inefficace. Le capital est à la fois un "bel" outil, une addiction terrible liée au Pouvoir qu'il procure et aux plaisirs qu'il permet de se prendre sans sourciller sur le coût. Ne seront-ce pas d'autres qui, en fin de compte, paieront ? Les lois fiscales, électorales, sur l'encadrement du travail, de la santé, sur les moyens de sûreté ne sont-elles pas écrites par les valets du Capital, votées par ses obligés et promulguées par des fantoches "fabriqués" dans l'opinion ?

Patrice Lumumba
Des solutions existeraient bien sûr, des solutions massivement alternatives prenant le contrepied de ce qui se fait aujourd'hui en toute impunité. Certains s'y sont même essayés, avec jusqu'à présent peu de résultats, quand ils n'avaient pas "un accident". Repensons à Sankara, Lumumba, Mossadegh, Allende, Kadhafi, aux doutes concernant Colucci ou Chavéz, etc... L'Establishment (mot anglais naturellement, vu le culte du Capital dans les pays anglo-saxons en particulier) est vraiment très fort, et bien entendu international.
Dans notre pays, de ce fait, à part de belles phrases et des oppositions tonitruantes, la volonté de lancer "autre chose" n'avance guère. Les programmes sont pusillanimes, insuffisants, mièvres, sans grande portée : encore s'agit-il de programmes que les genzenplace qualifient de "gauche de la gauche", de révolutionnaires, afin d'effrayer qui aurait l'idée de s'y joindre. Seuls des philosophes vont avancer des solutions plus radicales, rejoints un peu plus récemment par des économistes ou des sociologues, voire sans doute des géographes reprenant la grande tradition d'Élisée Reclus. Cela reste bien académique, et qui va les lire à part des personnes déjà plus ouvertes et à moitié acquises ?


Mais pourquoi, alors, ces philosophes ne cherchent-t-il pas simplement à anéantir le capitalisme, en proposant d'abolir ses deux fondements qui sont le profit et le pouvoir ? Et pour que ces deux chancres disparaissent à la fois, n’est-il pas souhaitable de mettre fin à la propriété privée ? Car le Pouvoir, c’est le Pouvoir sur quelqu’un : à partir du moment où la propriété privée est bannie, cela change même les bases de la société au niveau du couple, où souvent, trop souvent surgissent des relations de Pouvoir. Et au niveau du travail, qui est un acte contraint partiellement compensé par une monnaie censée donner les moyens de reconstituer... la force de travail.

Un cercle vicieux en somme, qui se combine avec le cercle de la production qu’il faut écouler à tout prix afin de payer le renouvellement d'une partie (c'est vicieux) de la force de travail. Les deux roues "de l’enfer" diraient sans doute des croyants. Roues qui se combinent avec la roue du Profit, il en faut toujours plus parce que jamais ce n'est assez gratifiant : en effet ce n’est que du vent, même s’il permet d’acheter toujours plus de Pouvoir.

Cette solution radicale, la disparition de la propriété privée, serait-elle trop demander à l’Humanité, même pour en assurer la sauvegarde ? Car le capitalisme est une force de destruction majeure, capable de balayer toute vie sur Terre pour tenter d’assouvir ses soifs inextinguibles de base. Ses grands-prêtres complètement plongés dans l'addiction la plus virulente en sont arrivés à ne même pas réfléchir aux chances de leur propre survie en cas de pollution majeure et irréversible. C'est bien pourquoi mettre en place une nouvelle donne toute différente devient de jour en jour plus important, plus urgent, plus crucial.

Repensons à cette Révolution bourgeoise qui eut lieu en 1789 : si les sans-culottes furent la matière brute qui permit de renverser une certaine hiérarchie, souvent de façon très sanglante, ce sont bien des bourgeois qui se retrouvèrent aux commandes de la rédaction de la première Constitution, épaulés par quelques nobles "libéraux" et des ecclésiastiques modestes (quelques curés) ou opportunistes comme l'inénarrable Talleyrand, le subtil Sieyès, le retors Fouché. Là où les relations étaient basées sur une suzeraineté complexe et souvent verbale, s'instaura alors une méticuleuse mise en forme de la propriété privée. Là où les devoirs étaient réciproques (les seigneurs avaient en principe le devoir de défendre leurs fermiers et la population des terres jouxtant leur château ; le roi devait défendre les seigneurs et la population en général : le tout en contrepartie des impôts et corvées), se substitua la propriété simple analogue à celles qui prévalait dans les villes. La notion de propriété s'en trouva énormément renforcée, comme en témoigna le préambule de la Constitution de 1793, article 2.
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Article premier (le but de la société)

Le but de la société est le bonheur commun. Le gouvernement est institué pour garantir à l’homme la jouissance de ses droits naturels et imprescriptibles.
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Article 2 (énumération des droits)

Ces droits sont l’égalité, la liberté, la sûreté, la propriété.


Sur ces pierres se bâtirent toutes les lois, mises en forme de façon drastique par le Code Napoléon, toujours en vigueur malgré des aménagements. Le problème est bien là, surtout depuis que des accords internationaux refusés par les citoyens, mais appliqués par des représentants félons, ont magnifié la prééminence de l'ogre capitalistique dopé par les idées de la catastrophique École de Chicago.

De cet engrenage mortel, il faut donc à tout prix sortir, casser le cercle vicieux, reprendre la définition même de la propriété. Il ne faut pas hésiter : une personne ne devrait avoir que le droit de jouissance (ce qu'en droit on appelle l'usus ) de bien appartenant en fait à la communauté : celle-ci par l'intermédiaire de tous les citoyens pourrait fabriquer des biens en fonction des besoins, les réparer, mais non s'en séparer (ce qu'on appelle le fructus ) : la dernière pièce de la propriété étant tout simplement exclue ( l'abusus ), soit le droit de se séparer de ces biens en les détruisant ou en les vendant. Le fait de devoir démanteler quelque chose devenue dangereuse impliquerait automatiquement celui de reconstruire quelque chose d'équivalent.

Voilà ce qu'il faudrait mettre en place, ce qui changerait les rapports entre tous les humains, et permettrait d'accéder enfin à un âge d'or bien plus raisonnable que la catastrophe que nous vivons actuellement. La propriété privée disparue, la monnaie n'aurait bien entendu plus de raison d'être puisque tout se ferait sous forme d'échanges de bons procédés entre personnes toutes égales, et toutes différentes en talents (différentes, mais pas plus ou moins utiles).


Il y a du travail ! Même si la notion de travail communément sous-tendue actuellement disparaîtrait dans ce nouveau cas de figure, remplacée par celle de tâches nécessaires et librement consenties sans esprit de lucre ou de domination.

vendredi 21 juin 2013

La fraternité des humains et la tyrannie du PROFIT

Notre Monde va mal.  Des possesseurs de fortunes plus que colossales, de domaines grands comme certains États, des richesses du sol et du sous-sol en usent et en abusent pendant que d'autres tombent d'épuisement, de maladies non soignées ou de faim. La Terre elle-même se regimbe. Cette phase de sa vie a peut-être même atteint un certain point de non-retour. Que faire pour redonner une vie plus acceptable au plus grand nombre ?

La piste que je trouve intéressante et valorisante, c'est la mise à l'index du PROFIT, donc probablement de la propriété privée et de la monnaie.

Comme le souligne Smolski sur le Blog du Monolecte, où le titre du billet est une boutade un peu provocatrice,  chaque personne sur terre est unique, et constitue une richesse. Il n'y a pas de plus ou de moins, il n'y a que des différents. Çà, c'est sûrement dur à digérer pour certains qui ne jurent que par la hiérarchie "naturelle". Cela implique que la compétition est un leurre dangereux. Je rappelle qu'Einstein était un cancre, et parmi les personnes célèbres à juste titre, il n'est pas le seul.

Posons-nous la questions : la richesse matérielle de nos contemporains n'est-elle pas relativement l'inverse de leur vraie valeur en tant qu'humains ? A méditer....


C'est à dessein que j'ai employé le terme "relativement". Certains, pour des raisons relevant de l'historique de leur propre vie, ont pu faire de mauvais choix les entraînant vers la facilité du Pouvoir alors qu'ils ou elles auraient pu être tout autre chose et développer un altruisme salutaire, par exemple. En revanche, le goût du Pouvoir peut souvent aussi être le signe de graves manques dans la personnalité de beaucoup de personnes.

En conclusion, juger une personne est un exercice plus que difficile. Sans doute la Société serait-elle mieux armée pour se comprendre elle-même, si n'étaient pas traduits devant des jurés que les personnes accusées de crimes, donc de faits catégorisés comme tels. Si chacun à un moment de sa vie se prêtait à cet exercice, certainement il serait plus facile de se comprendre (et non de s'expliquer, car souvent les mots manquent). Ne pourrait-on sortir cette phrase paradoxale "Nous sommes tous coupables, ET nous sommes tous innocents" ? La vie de chacun mérite qu'on s'y attarde, car il n'y a pas de petits destins et de grands destins, mais de grands hasards qui se télescopent en chacun de nous. En fait ne sont portés à l'attention de tous que ceux chez qui ces hasards ont, comme des ondulations dans l'eau, créé des interférences avec des vagues plus hautes.

Je pense qu'on est "facho" par hasard, ou humble apporteur de soi sans compter, la vie de chacun n'est qu'une suite de hasards quotidiens qui constituent de facto sept milliards de cas particuliers. Seule la Loi peut éviter que des abus dans les faits n'arrivent trop souvent, ET même la Loi peut se tromper. Le plus gros obstacle étant le rapport que chacun a avec tous, soit sept milliards au carré de combinaisons, tous les jours.

C'est ce que j'ai souvent exprimé, en simplifiant largement, "Tous égaux, tous différents".

mardi 7 mai 2013

La #République est à nous, bâtissons-la

Avec l'anniversaire de l'élection présidentielle, les polémiques  sur le bilan d'une année de nouvelle donne théorique enflent dans la blogosphère. Encore qu'un twitteur connu (Bruno Masure je crois) ait judicieusement rappelé hier matin que la passation de pouvoir effective n'a eu lieu que le 15 mai 2012.

Rien n'est jamais tout blanc ou tout noir quoi qu'en disent trop souvent les films de Hollywood. Ainsi depuis l'arrivée de Hollande à l'Élysée, il semble que la pression sur la Justice se soit adoucie. Mitterrand aussi, autrefois, avait souvent avoué à sa femme qu'il ne faisait pas toujours ce qu'il aurait voulu. C'est pourquoi il faut vraiment nuancer. Seul Sarkozy a réussi à sortir après un bilan totalement négatif, volontairement sans doute. C'est pourquoi cela me fait mal, parfois, de voir des blogueurs apparemment intelligents, murés dans leurs certitudes.

Un argument est difficile à admettre. Ces thuriféraires ne cessent d'assurer "Laissez au gouvernement le temps de travailler, il n'y a qu'un an de passé", alors que les reproches adressés au bilan sont précisément à propos de ce qui a déjà été fait. Un exemple, le TSCG, passé en urgence, ou l'ANI qui bénéficie de la même procédure. Je doute que, dans le reste du mandat, ces pierres soient démolies. Il faut être réaliste.

Oui, amis blogueurs, ne soyez pas fermés aux remarques. Moi aussi, il m'arrive de me tromper. On n'aime guère l'avouer généralement, pourtant c'est ainsi que les choses avancent. Et je sais, avec certitude, que les mesures que je préconise sont difficiles à appliquer, même dans la durée. Après tout, même les Grecs, au bord du gouffre, n'ont pas réussi à permettre à Syriza de gouverner, à moins que les dés du scrutin n'aient été pipés, ce qui est vraisemblable.

Pour rappel, sur quelles bases aimerais-je que nous avancions ensemble ? Déjà, parce que c'est la condition pour avoir les coudées franches, un autre, tout autre rapport à l'Europe est indispensable. L'union européenne, qui est à une vraie Europe aussi dissemblable qu'un banquier cupide (ils ne le sont pas tous) l'est d'un groupe de bénévoles au service des clochards, a entortillé avec l'aval de dirigeants français vicelards nos gestes, nos actes et nos aspirations dans un entrelacs de directives et de traités : il faut commencer par rejeter l'ensemble pour repartir sur des bases complètement différentes. 

Un président atlantiste a précipité notre destin dans le giron US, par le truchement de l'OTAN : se séparer du pire ennemi du monde entier est une priorité. D'autres liens d'amitié pourront ainsi se dessiner, avec nos voisins proches, comme avec les amis plus lointains d'Amérique du Sud qui ont érigé une nouvelle façon de vivre ensemble : cette façon n'est pas applicable en l'état dans nos contrées, au contexte différent, mais elle peut apporter des pistes et des idées.

Un rapport à l'argent remis en question doit se discuter et s'appliquer. Des inégalités criantes et grandissantes ne peuvent perdurer ainsi, et les plus fortunés (on parle là de mille, dix mille, cent mille fois plus que les plus démunis) devront composer afin que chacun dispose d'un minimum. Les y contraindre est possible. Il faudra le faire.

De plus en plus de gens de gauche aspirent à une Sixième République. Malheureusement les idées sur ce qu'elle pourrait être divergent encore fortement. Il va être urgent de s'atteler à la rédaction (qui le fera ? là aussi les avis divergent) d'une nouvelle façon de "vivre ensemble" au minimum moins inégalitaire que la pétaudière qu'est devenu notre pays. Cette discussion devra naturellement porter sur tous les aspects sociaux du pays,  sur l'école, sur ceux qui faute d'emploi sont à la fois dans le besoin et dans la détresse psychologique. Cela va souvent de pair. Sera aussi à envisager la culture, accessible à tous malgré des multinationales du chobiz peu regardantes sur la qualité, mais âpres au profit. Aura aussi droit de cité le tissu des besoins essentiels de toute la population en communication, en transports, en énergie, en logement, en éducation, en vêtir tout simplement. C'est tout un ensemble, qu'il convient de remettre à plat.

Conclusion, il y a du boulot, et il faudra s'y mettre tous ensemble. Le Capital est un ennemi formidable, d'autant plus qu'il donne l'illusion à beaucoup de les en faire profiter, ce qui est un leurre bien entendu.

samedi 4 mai 2013

La #chaîne humaine à #Notre_Dame_des_Landes , c'est samedi 11 mai : rappel

Il faut une grande piqûre de rappel.

Le 11 mai autour de la ZAD la France entière, tous les citoyens du monde, sont invités à participer à la chaîne humaine autour de la ZAD.

Il ne s'agira pas seulement de réaffirmer un NON catégorique à un aéroport aberrant dans son idée, dans sa conception, dans sa qualité de doublon inutile, dans sa grande perversité écolo-hydrologique, dans sa négation d'une agriculture respectueuse de la Terre, dans son opposition à l'Humain d'abord, dans son coût aberrant, dans son inutilité en tant que dispensatrice d'emplois (simple transfert de ceux-ci), dans le grand mépris de ses défenseurs envers ceux qui avaient des objections à formuler.

Il s'agira aussi d'appeler à une réflexion de fond à propos de cet aéroport et tous son monde, un monde de l'argent, un monde où la solidarité est soigneusement bannie, un monde du chacun pour soi à l'anglo-saxonne, un monde qui piétine les précautions écologiques les plus élémentaires, un monde où n'ont droit de cité que les fous du PROFIT, un monde qui ne se préoccupe aucunement de ses descendants, un monde qui aujourd'hui encore est capable perversement de jeter à la rue des humains même si ses tenants se réclament de vues écologiques, un monde qui inverse avec art le sens des mots pour en faire des armes, un monde d'exclusion, de domination et de coercition qui n'hésite pas à utiliser la loi du peuple contre le peuple au bénéfice de quelques Grands et de leurs satrapes.

Oui, les deux volets sont liés et appellent à réfléchir à ce projet d'aéroport, et à tout ce qu'il implique dans le contexte actuel. Nous y serons tous, pour préparer l'avenir, celui que nous ne connaîtront pas, mais nos enfants, si. Le 11 mai, c'est avec ferveur que le bocage de Notre Dame des Landes sera protégé par tous les citoyens, dans une embrassade fraternelle et constructive.

Pour venir : tout est expliqué sur le site spécial mis en place à l'occasion.


jeudi 4 avril 2013

Cahuzac : d'un petit exemple à un "tous pourris", d'un constat à des voies de solution

Jusqu'à présent, à part la reprise ici hier du magnifique billet d'Ariane Walter, je n'avais pas fait état de ce qu'on appelle "l'affaire Cahuzac". J'attendais d'y voir un peu plus clair. Ce sujet fit pourtant les beaux jours de nombreux autres blogs, où j'ai pu m'exprimer un peu. Certains commencent à discerner où le bât blesse. Certainement pas de la façon où les patrons des médias veulent orienter le débat.

Ne nous leurrons pas.

Dans les hautes sphères politiciennes, les "blancs comme neige" doivent être aussi rares que les cafés glaciers du côté de Tombouctou. Il faut dire que les tentations doivent être quotidiennes, et que celui qui n’y met qu’un ongle finit par y passer tout entier. Comme le concluait Beaumarchais, "Qui diable y résisterait ?", malheureusement. Pire, il se pourrait (simple hypothèse) que les plus atteints par le syndrome de la triche et de l'entourloupe soient des personnages discrets fort peu connus du grand public, comme il en surgit à l'occasion de scandales particulièrement éclairants.

Dans le milieu des "issus de Grandes Écoles", l’esprit de corps est tel que nécessairement on se passe des tuyaux, et nécessairement la "discrétion" est de mise. Même ceux qui n’ont pas suivi la filière peuvent, en fonction d’amitiés diverses, y être introduits. Entre cette oligarchie de fait et le reste de la population, le hiatus est total, le mur opaque, l’incompréhension réciproque, le mépris, voire la haine, la règle.

On ne pourra sortir d’une telle situation sans issue, que par une mise à l’écart de tous ces personnages, et la mise en place de représentants récusables à tout moment, donc par l’écriture collective d’une nouvelle Constitution balayant tous les accords précédents sans exception, et repartant sur de nouvelles bases : il faut créer des principes moins viciés encore que la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, critiquée vertement par Robespierre en raison de la grande place accordée à la notion de propriété privée. La tâche est lourde, mais nécessaire.

En effet, la propriété privée est un facteur de tentative de thésaurisation, de PROFIT, qui nécessairement a pour victimes d'autres personnes. La pire conséquence de ce genre de situation est la mise en esclavage de facto de ceux qui se sont endettés auprès de créanciers retors, cauteleux et  avides. Parmi ces créanciers, les banquiers bien sûr, qui prêtent ce qu'ils n'ont pas, mais aussi les employeurs qui utilisent l'effort de leurs œuvriers pour se constituer une pelote par un écart entre le coût physique et le coût financier : les prétextes ne manquent pas. Et l'employé est lié et emberlificoté dans la nécessité d'attendre de l'employeur une rémunération correspondant à une partie de ses efforts, afin de vivre. Le "contrat" est terriblement faussé.  Et encore bien plus faussé, quand des outils de plus en plus sophistiqués démultiplient toujours plus l'écart entre la richesse produite, et celle revenant à celui qui a fait les efforts.

C'est pourquoi il faut remettre à plat toutes ces notions, comme Karl Marx en avait donné les raisons sans pour autant appliquer les solutions nécessaires. Ses "héritiers" ont en grande partie biaisé son message, et les mesures en découlant. Il faut donc s'y atteler à nouveau.

De temps en temps, des citoyens tentent de mettre sur pied cette écriture d’une nouvelle Constitution, à l’écart des institutions actuelles pour qu’elles n’y imposent pas des conditions rendant tout ce travail inutile. Ainsi, en 2011 Caleb Irri avait lancé un tel défi : j’y ai répondu, mais fort peu d’internautes ont donné suite, et on n’en parle plus guère. C’est profondément dommage.

Les Français seraient-ils donc vraiment "des veaux" ?

dimanche 24 mars 2013

Des dizaines de milliers de manifestants disent non au TGV Lyon-Turin dans le Val de Suse (AFP)

AFP  le 23-03-2013 à 18h32

SUSE (Italie) (AFP) - Des dizaines de milliers de personnes, dont plusieurs dizaines d'élus, ont manifesté samedi dans le Val de Suse, dans le nord-ouest de l'Italie, contre le projet de ligne grande vitesse (LGV) Lyon-Turin, jugé néfaste pour l'environnement et d'un coût exorbitant.]

[Les organisateurs ont annoncé la présence de 80.000 personnes.

Quelque 200 Français avaient fait le déplacement "par solidarité", a indiqué à l'AFP Daniel Ibanez, l'un des coordinateurs des opposants à la LGV côté français.]

[Pour la première fois, près d'une centaine d'élus italiens, notamment le président du Sénat du Mouvement cinq étoiles (M5S) qui a cristallisé le vote contestataire aux législatives italiennes de fin février, participaient à cette manifestation en compagnie de membres d'autres partis, essentiellement de gauche, et d'élus du Val de Suse.




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La lutte contre les Grands Projets Inutiles Imposés continue. La lutte est aussi essentielle là, dans cette zone à protéger à cheval entre les Hautes Alpes et le Piémont, que dans son équivalent pyrénéen de la LGV Bordeaux-Dax, à l'utilité difficile à justifier en termes de temps gagné, que sur l'inutile et dangereuse ligne THT entre la Manche et la Mayenne, où pourrait éventuellement passer un courant fourni par cet échec qu'est l'EPR, s'il avait une chance de fonctionner, que sur le projet d'aéroport à Notre-Dame des Landes de plus en plus mal en point puisque attaqué à Bruxelles, que sur celui d'enfouissement de déchets radioactifs à Bure...

A chaque fois, en plein marasme, il s'agit de dilapider les fonds publics dans une période où ils manquent dans d'autres secteurs bien plus prioritaires ; il s'agit de générer une pollution massive et durable, non "compensable" malgré de vertueuses assurances ; en somme il s'agit de pourrir l'avenir de nos concitoyens au nom du PROFIT pour quelques-uns.

La lutte continue, elle continuera partout grâce aux solidarités mutuelles. Prochaine étape, la chaîne humaine à NDL le 11 mai prochain espère mobiliser encore plus. "On lâche rien !"


lundi 10 décembre 2012

une utopie exigeante et enrichissante à la fois : anarchie ? ou...

(mise à jour d'un billet du 28/05/2012)

La nouvelle donne politique : Qui décide ? 
Le citoyen
Puisque la nouvelle donne est le défi qui se lance ici, tentons de partir de la base. Ce sont les citoyens qui vont former l'ossature d'une société nouvelle. Entendons-nous bien, une fois pour toutes : le citoyen est le terme neutre désignant indifféremment les hommes et les femmes, tous égaux en droit, tous différents en fait. N'est pas citoyen le jeune enfant, à qui l'apprentissage de sa citoyenneté prendra de seize à dix-huit ans, selon des choix à définir. Il était bon de définir immédiatement ces prémisses, afin d'éviter de les ressortir plus tard. De plein droit le citoyen peut se vêtir, se nourrir, se faire soigner, éduquer, loger, et apporter sa voix, ses avis et sa co-décision à l'assemblée.

Toute personne qui, pour des raisons diverses, est nouvelle dans une communauté, en est citoyenne dès qu'elle a fait connaître à l'assemblée suivant son arrivée sa présence pérenne.

L'assemblée
Le citoyen est membre de droit d'une assemblée, correspondant à un nombre relativement peu élevé de citoyens, soit une trentaine à une cinquantaine de membres. En-deçà, si les circonstances s'y prêtent, cela ne pose pas d'inconvénients. Au-delà en revanche, certains auraient tendance à rester toujours en retrait, et à ne jouer aucun rôle. Il est important que tous se connaissent, ou apprennent à se connaître si arrivent de nouveaux membres pour diverses raisons. Dans cette assemblée, dont la meilleure disposition est le cercle, nul n'est le président de séance attitré, chacun le devient à tour de rôle pour lancer les débats concernant les défis grands et petits de la communauté. De même le secrétariat de séance sera dévolu par consensus à une personne nouvelle à chaque fois, pour conserver toujours le principe d'égalité. Assez vite ce processus deviendra naturel.

La grande assemblée
Assez fréquemment les questions soulevées concerneront des cercles voisins également. Quand arrivera ce cas de figure, l'un des citoyens sera nommé pour porter la décision du cercle à une Grande Assemblée constituée d'un nombre de délégués qui, pour des raisons d'efficience, ne saurait dépasser vingt à trente personnes. Cette Grande Assemblée débattra à son tour et s'efforcera de réaliser une synthèse des décisions des assemblées de base. En cas de vrai dilemme où des contraintes seraient antagonistes et irréconciliables, les délégués seront obligés de revenir rendre compte aux cercles de base, afin qu'ils définissent une nouvelle approche de la question en suspens. Ceci fait, ils pourront retourner discuter de cette nouvelle approche. A noter que ces délégués ne seront pas choisis pour de nouvelles questions à régler avant que ne revienne leur tour à la base, pour éviter qu'ils ne prennent l'habitude de l'exercice. Si les blocages persistent, l'assemblée de base sera probablement amenée à nommer un nouveau délégué, sans pour autant incriminer spécifiquement celui qui a tenté de négocier.

Pour des questions encore plus vastes, la Grande Assemblée nommera à son tour un délégué dans les mêmes conditions. Ce processus, en théorie, pourrait ainsi de proche en proche finir par concerner l'Humanité tout entière. C'est ainsi que serait en place une vraie démocratie où nul n'est le chef de qui que ce soit. Ce seront toujours, en fait, les citoyens, tous les citoyens concernés qui décideront collectivement de leur sort concernant toutes les questions nouvelles appelant à un débat et à la résolution de celui-ci.

Bien entendu, mais cela va mieux en le disant, un citoyen pourra éventuellement se faire représenter si, exceptionnellement, il ne peut pas être présent physiquement, pour des raisons diverses.


La Nouvelle Donne économique - Qui fait quoi ?

La propriété
Ces citoyens sont-ils propriétaires ? Entendons-nous sur le terme propriétaire. Ils auront le droit à un logement, dont ils ne pourront partir que volontairement, par exemple en raison d'un nombre d'enfants qui grandit, ou au contraire parce que ces enfants étant sortis du cercle familial pour devenir citoyens à leur tour, le logement devient soudain trop grand. Le logement ne sera pas nécessairement "standard", sa grandeur sera fonction du nombre d'habitants, ni trop petit, ni trop grand, avec une certaine souplesse pour éviter le phénomène "cabanes à lapins". Ce type de possession est donc, selon les termes juridiques, non en "abusus", non en "usus", mais en "fructus".

La communauté aura construit ces maisons, elle en aura "l'usus", en aucun cas "l'abusus", elle ne pourra bien entendu ni les vendre, ni les détruire. Par moments, certains de ces logements seront vides, au gré des besoins liés au nombre d'habitants par famille.  Ou au contraire, une construction nouvelle devra être envisagée et débattue. Il faut se souvenir qu'une communauté, du fait du cercle qui lui est assujetti, ne pourrait dépasser une bonne centaine de personnes.

La communauté possède, par ce fait, les moyens de base pour entretenir les logements. Pour les construire, le plus souvent il lui faudra recourir à des talents extérieurs pour une partie des travaux, correspondant aux compétences que ses membres peuvent ne pas avoir. A charge de revanche à une autre communauté bien entendu.

Les besoins
Cela nous amène à cette question : quels seront les besoins des citoyens ? Ceux que l'état naturel recommande. Le logement, donc, la nourriture, la vêture, l'éducation, la santé. Ces besoins seront couverts par la communauté pour l'essentiel, et par des échanges de bons procédés avec d'autres communautés pour les cas particuliers. Car c'était implicite jusque-là, mais nous le précisons  : la monnaie n'est plus nécessaire. Nul calcul plus ou moins mesquin, nulle tentation de vouloir plus parce qu'on aura pensé donner plus, ou pensé valoir plus.

Les tâches citoyennes
Chacun aura donc chaque jour un certain nombre de tâches variées à accomplir, correspondant à sa contribution à la vie commune. L'une d'elles, importante, ne sera pas pour autant journalière, c'est la participation aux assemblées de décision. Quand on dit participation, c'est dans le sens où chacun pourra apporter un sujet à débattre, quitte éventuellement à se concerter rapidement avant la réunion avec les autres porteurs de suggestions afin de sérier les points de discussion qui peuvent se compléter ou faire double emploi.

Il sera possible d'être exempt de présence, si c'est pour un motif non futile (maladie, déplacement qui ne peut être reporté par exemple). Le citoyen absent se fera représenter par le citoyen de son choix. Si la question, par son importance, doit se traiter selon le vœu de l'assemblée à la Grande Assemblée, le citoyen choisi par la communauté ira, porteur de la délégation unique, jusqu'au lieu de rassemblement prévu dans ces cas-là. Ce sera un honneur pour lui bien entendu. Ce le sera d'autant plus, s'il est à nouveau choisi par la Grande Assemblée pour aller discuter à un cercle plus général encore. Mais la règle sera toujours appliquée : ce dossier réglé, il n'aura le droit d'être à nouveau délégué qu'après tous les autres citoyens. Pas de "professionnel".

Une autre tâche citoyenne, tout aussi importante, sera de contribuer au bon état des parties communes, rues et bâtiments communs comme le cercle de discussion, s'il est couvert, ou la buanderie commune par exemple. Il faudra bien se mettre dans la tête que toutes les tâches, si elles doivent se faire, sont importantes. Plus ou moins difficiles, plus ou moins attrayantes, requérant plus ou moins de savoir ou de savoir-faire, elles n'en restent pas moins toutes aussi essentielles à la vie en commun.
La production
Dans tout système économique, même exempt de monnaie, d'esprit de lucre, de tendance au productivisme, une place sera malgré tout prise par la conception, la production d'objets nouveaux parce que devenus nécessaires, donc l'extraction éventuelle des éléments de base à la finalisation de ceux-ci. Comme la propriété privée est abolie, celui qui invente un nouveau concept en est à jamais le propriétaire intellectuel comme l'attestera l'assemblée, sans pouvoir prétendre pour autant à en retirer des subsides. Cela signifie que si quelqu'un, par ses qualifications, peut être amené à avoir pour tâche de concevoir une chose nouvelle, rien n'empêche son voisin de lui apporter une idée qui peut lui manquer. La tâche n'en sera pas abolie pour autant, c'est toujours celui à qui elle aura été confiée qui en assurera jusqu'au bout la finalisation. Ceci afin de garder une cohérence au projet. Celui-ci, facteur important, devra toujours être réparable par sa conception même. Il sera donc fourni avec les éléments expliquant comment le maintenir en bon état.

La conception terminée, approuvée par la communauté, viendra la phase d'extraction des éléments nécessaires à la construction dudit objet. Par sa situation géographique, une autre communauté sera probablement sollicitée pour fournir bois, métal ou autre matériau de base : elle bénéficiera en retour du produit fini si elle en manifeste le besoin. Les autres communautés pourront également en avoir le bénéfice d'usage, à charge de revanche.

La communauté où un nouvel objet devenu nécessaire aura été conçu sera logiquement prioritaire pour en assurer la fabrication et l'élaboration, puisque le concepteur en sera membre. D'autres membres seront donc déchargés de certaines tâches, pour se consacrer en priorité à ce processus, sous le pilotage du concepteur.

La distribution sera assurée, le plus souvent, par les mêmes qui auront amené les éléments de base, et auront reçu d'autres communautés des demandes. Ne seront fabriqués que les objets demandés, sans constitution de stocks de produits finis, mais avec un certain volant de pièces élaborées entrant dans le produit fini, en vue de la réparation et la maintenance de celui-ci éventuellement. Cette réparation pourra fort bien être effectuée dans la communauté qui aura acquis le produit, quitte à demander au concepteur les pièces un peu complexes qu'il aura stockées, et qui seront malaisées à reconstituer par les acquéreurs.

Les tâches sociales
Une famille est constituée de deux parents, et d'un certain nombre d'enfants dont ces parents sont volontairement ou par le sang responsables. Sont considérés comme des enfants les personnes dont le développement psychique reste indéfiniment embryonnaire.
L'éducation sera bien entendu la première des tâches sociales. Une partie en sera logiquement assurée par les parents, par définition les personnes les plus proches des enfants dès leur naissance. Ces tâches implicites "iront de soi" à partir du moment où deux jeunes auront mis au monde des enfants. Cela fera partie de leur contribution à la communauté.

Bien entendu, des éducateurs auront assez vite la tâche de prendre en main ces enfants, pendant que leurs parents reprendront leurs tâches habituelles. Les parents détermineront à quel moment ils confieront leurs enfants à d'autres, en concertation avec les éducateurs spécialisés mais sans y être contraints, du moins en-dessous d'un âge raisonnable.

Les années d'éducation auront une durée minimale, mais pas vraiment de durée maximale. Les plus doués dans une certaine direction pourront demander à poursuivre leurs études dans celle-ci, et pourront être sollicités de plus en plus au fur et à mesure des années à faire bénéficier la communauté ou ses voisines de leurs connaissances et de leur expérience nouvelles. Pendant ce temps-là, à la différence d'autres, qui auront eu des études plus courtes, ils n'auront pas pour charge dans leurs tâches d'assurer la confection de leur nourriture ou de participer avec autant d'acuité aux tâches communautaires comme l'entretien et le nettoyage des locaux communs. Ces avantages pourront durer ainsi une dizaine d'années supplémentaires, voire plus dans des cas exceptionnels, en contrepartie de leur engagement à être compétents en ingéniérie, en médecine, en pharmacie au service de tous.

Assurés de leur capacité à soigner les autres, sous le pilotage de plus anciens, les nouveaux médecins par exemple deviendront les gardiens de la santé de tous. Responsables de la stricte propreté des locaux où ils seront amenés à officier, ils seront exonérés d'assurer celle des ateliers, voiries, etc... sachant qu'en contrepartie ils seront amenés à être sollicités à n'importe quelle heure en cas d'urgence, donc bien plus souvent que par exemple ceux qui devront dégager des voies d'accès obstruées par des arbres tombés. Ils seront secondés par des infirmiers, aux compétences moins lourdes, mais surtout complémentaires des leurs.

D'autres, plus versatiles dans leur parcours, seront amenés à assurer la convivialité de la communauté, en élaborant des manifestations amenant des personnes plus repliées sur elles-mêmes à mieux participer à la vie commune. Cet aspect de la vie ne sera pas spécifiquement assuré par une "profession" particulière, chacun pouvant fort bien avoir plusieurs "casquettes" en fonction du moment, des circonstances et de la personnalité des intervenants.

D'autres tâches, dites artistiques, seront un "plus" qui sera plus ou moins lié à l'éducation, sachant que certains aspect de l'art demandent une formation spécifique. Mais pas plus qu'il n'y aura de "politiciens professionnels", il n'y aura "d'artistes professionnels". Ceci pour éviter que certains ne se prennent pour des surdoués.

Restent les tâches d'entretien des parties communes. A part celles, bien spécifiques, des locaux liés directement à la santé, de la responsabilité des compétents en cette matière, tout le reste sera assuré par tous les autres citoyens. Un bon moyen pour que personne ne jette inconsidérément quelque chose par terre, puisqu'il sera amené, ensuite, à le ramasser. Les éventuelles réparations seront l'affaire de tous, dans la mesure de leurs moyens physiques. Certains seront amenés, d'ailleurs, à être provisoirement les coordinateurs de ce genre de tâches. Provisoirement, pour que ne se développe pas la mentalité de "petits chefs". Et sachant que, pendant qu'ils assureront cela, ils seront moins sollicités physiquement que d'autres.

Une question pourra se poser : et que feront les plus anciens ? Toujours citoyens bien entendu, ils assumeront jusqu'au bout les tâches qu'ils pourront accomplir, ni plus, ni moins, c'est-à-dire pas nécessairement  celles qui étaient leur lot des années auparavant. Transmettre leur savoir, leur savoir-faire, leurs trucs, sera important. Accueillir des enfants, jouer avec eux, permettra à la communauté d'être plus unie. Ils ne seront pas parqués ensemble dans des mouroirs trop commodes. Ils continueront à avoir leur place dans les cercles de décision, et d'être éventuellement présidents ou secrétaires de séances, voire délégués quand ce sera leur tour. Et le jour où ils ne pourront plus, une tâche importante sera de fait de venir les assister chaque jour dans des demeures bien centrales, au milieu de tous. Terminés, les lits anonymes d'hôpital où la vie finit au milieu d'une barbarie de tubes et de personnel harassé.


La nouvelle donne sociale : droits et devoirs

La famille
Quand des jeunes deviennent suffisamment autonomes, il peuvent demander à bénéficier d'un logement séparé de celui de leurs parents. Cela est particulièrement vrai, s'ils veulent se mettre à deux pour constituer une nouvelle cellule familiale. Il ne s'agit pas de mariage : il n'a plus de sens, à partir du moment où il ne s'agit plus de considérer le logement comme un lieu définitif. Il n'y a plus à craindre l'expulsion, ni le chômage. C'est simplement une nouvelle vie communautaire qui commence. Ce n'en est pas moins exigeant, bien que sur le mode implicite. Chacun doit aux autres respect, assistance, dès le départ.

Le fait de se mettre en couple, là aussi implicitement, rend probable l'arrivée d'enfants. A ceux-ci, il faudra naturellement assurer nourriture, entretien de la santé, éducation, vêture, et bien entendu le gîte sous le même toit. Réciproquement, les enfants doivent à leur parents respect, aide quand ils sont assez grands, obéissance parce qu'ils n'ont pas encore les éléments de jugement. Rien n'est écrit, tout est implicite, ce qui n'enlève rien à la nécessaire impérativité de ces éléments de vie en commun.

La communauté
Sur le même modèle que la famille, la communauté est le lieu où chacun respecte les autres, et en est respecté. Chacun doit à la communauté l'accomplissement des tâches qui lui auront été assignées de façon plus ou moins explicite selon les circonstances. Il peut s'agir de tâches communautaires habituelles et assumées par tous, de ce qui a été convenu en commun en fonction des talents de chacun, ou de tâches plus spécifiques que le coordinateur du jour aura assignées. En retour, chacun peut attendre de la communauté la sécurité du gîte, de la vêture, de la nourriture. La communauté est une famille élargie, sans les liens du sang.
La Grande Communauté
Il s'agit d'un concept beaucoup plus vaste. Il est lié aux cercles concentriques de décision. De cercle en cercle, pour des question bien plus générales, et vitales pour tous, le plus grand cercle peut être amené à recouvrir la Terre entière. Chacun y est relié dans les mêmes proportions que dans des cercles plus restreints. Tous étant égaux, tous étant subtilement différents, chacun apporte sa richesse propre à l'ensemble, sans aucune discrimination, y compris ceux dont l'intelligence est apparemment moins développée que chez d'autres.

Ne seront exclus, par conséquence à leur volonté propre, que ceux qui rejettent les règles communes : les règles communes les rejetteront à leur tour. Ils seront réintégrés s'ils acceptent enfin de partager les avantages et les inconvénients de tous. Toute vie commune a ses avantages et ses inconvénients. Toute vie en marge également.


La nouvelle donne écologique : chacun est un Terrien

La production
Ne sont désormais utilisées que les matières premières dont les communautés ont besoin. En utilisant intelligemment les énergies renouvelables, en évitant de les gaspiller par un transport au loin, des communautés qui retrouvent une vie plus saine et moins dispendieuse de ressources n'ont pas besoin de beaucoup. Les outils, machines, ustensiles, tous réparables, grèvent peu les ressources naturelles. Pas de stocks inutiles de "machins" que l'on produit d'abord, et que l'on tente d'écouler presque de force ensuite.

Les déchets
Les déchets, dans ce nouveau contexte, sont considérablement moins importants. Peu d'émanations nocives, peu de rejets à effet de serre, finis les inutiles emballages multiples, quand on ne peut faire autrement sont totalement privilégiés carton et verre, bois éventuellement. Les eaux usées ne sont le plus souvent que des eaux ménagères, les eaux industrielles entrant pour beaucoup moins dans la pollution générale.

Les transports
Dans un contexte où il n'y aura plus de grands conglomérats financiers et industriels, les transports seront pour l'essentiel générés par le nécessaire déplacements de certains objets élaborés ici, et demandés là. Il suffira de quelques camions et de chemins de fer reconvertis pour l'essentiel au fret. Et aussi de quelques transports en commun. Quant au transport d'énergie, il sera réduit au minimum par l'utilisation de solutions locales, coûtant bien moins par déperdition sur longues distances.

La réparation des dommages antérieurs
C'est sans doute le poste le plus difficile. Beaucoup de friches industrielles, de décharges plus ou moins sauvages devront petit à petit être reprises et retraitées dans le respect de la politique générale de respect de la nature. Cela demandera beaucoup en temps-homme pour y parvenir, des centaines d'années peut-être. Le plus difficile, et de loin, proviendra des anciennes centrales nucléaires pour lesquelles il n'y a pas de vraies bonnes solutions. La création par l'humain de déchets à longue demi-vie et à nocivité extrême (plutonium par exemple) a un côté irrémédiable, avec des projets qui ne seront que de pâles pis-allers (décharges en galeries profondes, de containers les plus solides et pérennes possibles).


La nouvelle donne juste : quand Thémis retrouve la sérénité

Les fautes dans le cadre familial
En famille, tout se règle dans le consensus. Parce qu'ils n'ont pas tous les éléments pour juger d'une situation où ils ont fait plus ou moins volontairement "des bêtises", les enfants devront se plier à la décision finale des parents. En revanche, il sera nécessaire que les parents prennent le temps d'écouter les remarques des enfants, pour leur éviter la frustration du châtiment apporté sans discussion, et sans compréhension de ses vraies causes. Expliquer, expliquer, même aux enfants tout petits qui ne comprennent pas encore très bien les mots des adultes. Expliquer, mais ne pas lâcher. Ce sera probablement plus facile, si les parents ont par avance une vie sereine, sur laquelle ne planent plus les risques de chômage, de stress, d'ennuis financiers.

Les fautes envers la communauté
A quelqu'un qui aura délibérément désobéi aux règles de la communauté, devra être apportée une réponse adaptée. Cela occasionnera probablement de devoir réunir le cercle de décision, qui statuera non selon des codes rigides, mais au cas par cas. Si la faute est vraiment grave, elle obligera peut-être à mandater dans certains cas un délégué à un cercle plus large, afin de rendre réellement publique la décision finale. S'il s'agit d'un rejet communautaire, la "publicité" apportée à celui-ci est nécessaire. Dans un monde où n'existent plus l'argent et le profit, certaines tentations n'existent plus. Restent la passion et la colère par incompréhension ou abus d'excitants.

Les fautes envers la Grande Communauté
Selon la gravité des faits, le jugement pourra se trouver énoncé par un cercle déjà important, voire la communauté humaine tout entière. L'ostracisme sera alors total, et équivaudra à une condamnation à mort. Le ou les coupables seront déposés sur une île déserte, d'où ils ne pourront pas sortir. Une telle sanction ne peut bien entendu être que particulièrement exceptionnelle.

Les litiges
Comme il peut y avoir des points litigieux entre membres de la communauté, c'est elle qui tranchera par discussion, et dans un pareil cas elle ne pourra se séparer aussi longtemps qu'au moins les deux tiers ne seront pas d'accord sur la solution à apporter. Cela évitera toute contestation ultérieure, et évitera de perdre du temps en appels successifs.


CONCLUSION

Il s'agit là d'une tentative de "mettre à plat" une nouvelle façon de vivre ensemble. Ce n'est bien entendu qu'une ébauche, perfectible et nécessairement incomplète. Pareille Utopie est indispensable, pour permettre à toute l'humanité de progresser. Elle oblige chacun à être très responsable. Ce n'est pas une vie facile qui est ainsi présentée, mais une vie ensemble qui veut être juste. Une vie où ne sont exclus que ceux qui le veulent.

mardi 2 octobre 2012

TSCG - "Ils" vont le voter !

"Ils", ce sont ceux que lémédia présentent comme les représentants du Peuple : même pas vrai. Aussi bien à l'Élysée qu'au palais Bourbon, et même au Luxembourg, ceux qui sont là ne représentent que leurs partis, leurs partis ne représentent que ceux qui les financent, et ceux qui les financent ne représentent qu'eux-mêmes, parce qu'eux ont justement de l'argent pour payer tout cela. Argent arraché aux travailleurs, aux chômeurs, sous forme de TVA surtout, mais aussi grâce à un gel des tranches d'impôt sur le revenu qui "autorise" ainsi les très modestes à contribuer à l'effort contributif. La Contribution Sociale est bien Généralisée, merci à nos chers élus nationaux.

Oui, "Ils" vont voter le TSCG, après avoir voté le MES, après avoir voté pour le traité de Lisbonne, après avoir voté (c'est plus ancien) une régionalisation que les français avaient refusée à De Gaulle, mais qui (tiens, c'est bizarre) est passée malgré tout un peu plus tard. On dira merci (une fois de plus) à Pompidou.  Mais oui,  "Ils" vont encore voter, pour ce traité assassin que tous les blogueurs vraiment de gauche, Annie, Gauche de Combat, Les Témoins du Temps Présent, Le Cri du Peuple, Rock'nRouge, Des Pas Perdus, Plume de Presse, et tant d'autres dénoncent avec des mots très forts.

Oui, "Ils" vont voter le TSCG, malgré les avis catastrophés des grands Économistes Atterrés, qui ne cessent de dénoncer une pareille aberration, avec raison. Oui, sans doute se sentent-ils loin de tout cela, dans un monde de bisounours où le chômage n'existe pas, ni la solidarité, ni la République en fait.

Oui, "Ils" vont voter le TSCG, et contribuer par leur participation à ce processus à la dilution de notre pays dans une SüdEuropa de la misère, de la violence obligée, du néant comme le Portugal, comme la Grèce. Le clivage entre un certain très grand luxe offert à quelques privilégiés, et un gaspillage effréné de potentialités humaines démolies par l'exploitation de leurs capacités, va devenir un gouffre insondable. Il va falloir s'attendre à une montée fulgurante du taux de suicides. Amoins.

A moins que nos frères cassés, concassés, démembrés, spoliés, ne réussissent à s'unir, et à balayer cette fange innommable de nantis suffisants, et même pas heureux.

lundi 1 octobre 2012

Florange: la question d'une reprise par l'Etat n'est "pas à l'ordre du jour", selon Montebourg

Associated Press  le 30-09-2012 à 21h31 - Mis à jour à 22h40

PARIS (Sipa) — A la veille d'un Comité central d'entreprise chez Arcelor-Mittal, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a jugé dimanche sur France-2 "prématurée" la question d'une reprise par l'Etat du site sidérurgique de Florange en Moselle.
"Cette question n'est pas à l'ordre du jour", a-t-il dit lors du 20h de France-2. "Pour l'instant, nous cherchons un repreneur". "A chaque fois qu'on a nationalisé, l'Etat n'a pas été un très bon actionnaire", a-t-il observé. Il n'a pas d'argent, "surtout en ce moment, et il ne sait pas fabriquer ni vendre de l'acier".



C'est bien là qu'on voit ce que fait un État non socialiste, mais libéral. Il préfère laisser tuer une filière rentable, prometteuse, indispensable au développement futur, parce qu'il n'a ni le courage, ni l'envie de donner un coup de pied aux injonctions de Bruxelles et de la BCE. Il rechigne à revenir à une économie libérée de ses carcans bancaires privés, comme avant 1973. Ah Grands Dieux, cela l'obligerait à tourner le dos à cette pseudo-Europe à laquelle, rappelons-le, les citoyens français ont dit non en 2005.  La sagesse du peuple, il s'en contrefiche.

Et que personne ne vienne rappeler "La Dette, la Dette !". Cette Dette n'existe que dans les comptes des banquiers, où elle a été inventée année après année. Ce n'est que du vent. Ce ne sont que des intérêts, les intérêts des Hommes de Fric.

Un État conséquent avec lui-même investit. Pour cela, il doit faire appel à un organisme comptable, qui lui ouvrira un crédit : ce crédit sera facilement résorbé, année après année, par les annuités de remboursement de la somme créée ("ex nihilo", eh oui) qui aura permis de créer de la vraie richesse avec le temps. Ce n'est qu'une question de temps. Et à la fin la richesse sera bien là, pas la somme remboursée qui sera effacée année par année. L'appel à des margoulins, qu'on appelle banquiers, et devant qui les Représentants du peuple tirent leur chapeau, a changé toute la donne, pour le moment. Cela ne doit pas durer. Et les sommes volées (sous forme d'intérêts) doivent revenir à ceux qui les ont vraiment créées, les travailleurs et leurs familles, où les plus jeunes souvent n'ont même pas l'occasion de créer des richesses puisqu'ils sont au chômage au nom du PROFIT de quelques-uns.

Les banquiers sont des criminels : qu'on les juge, et qu'on passe à autre chose. Et que leurs complices, comparses, "barons", politiciens, "journalistes" aux ordres, connaissent à leur tour le chômage. La Justice n'aura même pas à les juger : l'opprobre qui tombera sur eux sera déjà une belle punition.