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jeudi 4 avril 2013

Cahuzac : d'un petit exemple à un "tous pourris", d'un constat à des voies de solution

Jusqu'à présent, à part la reprise ici hier du magnifique billet d'Ariane Walter, je n'avais pas fait état de ce qu'on appelle "l'affaire Cahuzac". J'attendais d'y voir un peu plus clair. Ce sujet fit pourtant les beaux jours de nombreux autres blogs, où j'ai pu m'exprimer un peu. Certains commencent à discerner où le bât blesse. Certainement pas de la façon où les patrons des médias veulent orienter le débat.

Ne nous leurrons pas.

Dans les hautes sphères politiciennes, les "blancs comme neige" doivent être aussi rares que les cafés glaciers du côté de Tombouctou. Il faut dire que les tentations doivent être quotidiennes, et que celui qui n’y met qu’un ongle finit par y passer tout entier. Comme le concluait Beaumarchais, "Qui diable y résisterait ?", malheureusement. Pire, il se pourrait (simple hypothèse) que les plus atteints par le syndrome de la triche et de l'entourloupe soient des personnages discrets fort peu connus du grand public, comme il en surgit à l'occasion de scandales particulièrement éclairants.

Dans le milieu des "issus de Grandes Écoles", l’esprit de corps est tel que nécessairement on se passe des tuyaux, et nécessairement la "discrétion" est de mise. Même ceux qui n’ont pas suivi la filière peuvent, en fonction d’amitiés diverses, y être introduits. Entre cette oligarchie de fait et le reste de la population, le hiatus est total, le mur opaque, l’incompréhension réciproque, le mépris, voire la haine, la règle.

On ne pourra sortir d’une telle situation sans issue, que par une mise à l’écart de tous ces personnages, et la mise en place de représentants récusables à tout moment, donc par l’écriture collective d’une nouvelle Constitution balayant tous les accords précédents sans exception, et repartant sur de nouvelles bases : il faut créer des principes moins viciés encore que la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, critiquée vertement par Robespierre en raison de la grande place accordée à la notion de propriété privée. La tâche est lourde, mais nécessaire.

En effet, la propriété privée est un facteur de tentative de thésaurisation, de PROFIT, qui nécessairement a pour victimes d'autres personnes. La pire conséquence de ce genre de situation est la mise en esclavage de facto de ceux qui se sont endettés auprès de créanciers retors, cauteleux et  avides. Parmi ces créanciers, les banquiers bien sûr, qui prêtent ce qu'ils n'ont pas, mais aussi les employeurs qui utilisent l'effort de leurs œuvriers pour se constituer une pelote par un écart entre le coût physique et le coût financier : les prétextes ne manquent pas. Et l'employé est lié et emberlificoté dans la nécessité d'attendre de l'employeur une rémunération correspondant à une partie de ses efforts, afin de vivre. Le "contrat" est terriblement faussé.  Et encore bien plus faussé, quand des outils de plus en plus sophistiqués démultiplient toujours plus l'écart entre la richesse produite, et celle revenant à celui qui a fait les efforts.

C'est pourquoi il faut remettre à plat toutes ces notions, comme Karl Marx en avait donné les raisons sans pour autant appliquer les solutions nécessaires. Ses "héritiers" ont en grande partie biaisé son message, et les mesures en découlant. Il faut donc s'y atteler à nouveau.

De temps en temps, des citoyens tentent de mettre sur pied cette écriture d’une nouvelle Constitution, à l’écart des institutions actuelles pour qu’elles n’y imposent pas des conditions rendant tout ce travail inutile. Ainsi, en 2011 Caleb Irri avait lancé un tel défi : j’y ai répondu, mais fort peu d’internautes ont donné suite, et on n’en parle plus guère. C’est profondément dommage.

Les Français seraient-ils donc vraiment "des veaux" ?