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dimanche 7 février 2016

Mélenchon condamné à ne jamais parler de la sortie de l'union européenne, la question de fond ?

Je viens de lire un entretien de Jean-Luc Mélenchon par Lénaïg Bredoux, sur Médiapart, C'est en accès libre.

Mais pourquoi, bon sang, ne pose-t-il à aucun moment la question centrale de la sortie de l'union européenne pour se libérer du carcan des traités ? Il devrait savoir que les Français n'en ont jamais voulu, que ce leur fut imposé par le coup d'État du 4 février 2008. Il le sait nécessairement. Le refuse-t-il ? En a-t-il peur ? Alors, qu'il dise pourquoi, franchement, sans tourner autour du pot comme dans cet entretien.

L'atlantisme est l'esclavage. C'est très largement démontré, partout. Les peuples d'Afrique, ceux de Chypre, de Grèce, d'Espagne..... et même de France en paient le prix, chaque jour. Briser cette sujétion est essentiel, car elle ne se limite pas à la sortie de l'union, mais, corollaire, à celle de l'OTAN notre carcan militaire où l'inconséquent Hollande nous a replongés jusqu'au cou. Sortir également du FMI, de l'OMC, de la banque mondiale, de l'OCDE, probablement aussi de la BRI, sont des facteurs de reprise en main de notre destin commun.

Ce sera l'occasion de redonner aux citoyens réunis dans le Peuple la souveraineté qui est la leur, et qui leur a été volée. Ce sera l'occasion de redonner au Travail sa dignité partagée, au lieu de voler là aussi les fruits de celui-ci pour la poche d'actionnaires hideux de rapacité. Ce sera l'occasion de revenir à plus d'égalité : là, les plus hauts revenus suivront mal.

Mais peut-être s'agit-il de quelque chose de plus intime. Jean-Luc n'aurait-il pas été menacé, par des voies détournées ? Du genre : tu peux dire tout ce que tu veux, sauf à propos de l'hypothèse d'un rejet de l'union européenne. Et puis, il faut le dire, une place à Strasbourg-Bruxelles, ce n'est pas si mal pour les fins de mois. cela peut faire hésiter quelqu'un qui n'a pas forcément de point de chute. Je ne pense vraiment pas qu'il soit mesquin au point de penser de cette façon, mais il faut bien faire le tour de la question.

Oui, tout porte à croire, vu ses ronds de jambes autour de la margelle, qu'il évite à tout prix de poser les vraies questions. Cela doit lui retirer nombres de partisans, parmi ceux qui ont fini par tout comprendre de l'impasse où se précipite notre monde. Et peu importe, pour les Chiens de Garde, que ces gens-là existent : à la différence de Jean-Luc, eux n'ont pas accès aux médias, les cerbères y veillent avec application.  Le clivage, car c'est là qu'il se tient, et non dans de sordides étiquettes droite-gauche, ou des questions sociétales qui s'étalent partout, le clivage est bien là.

mercredi 12 février 2014

Europe des banquiers, ou Europe des Nations ?

Mais qu'ont donc ces enragés de politiciens (y compris Tsipras mais aussi Mélenchon et d'autres) à vouloir garder cette union européenne, basée sur de très mauvais traités depuis le départ (traité de Rome) ? Dans ces conditions on peut comprendre les quasi-persécutions subies par un Asselineau, dont le seul mérite est d'avoir compris là où le bât blesse. Malheureusement il s'arrête largement en chemin. Dupont-Aignan est encore plus frileux semble-t-il.

Oui, c'est clair, une Europe peut exister, unie parce qu'union de nations, pas de banquiers. Paradoxe, pour des raisons de convivialité, elle peut même garder une monnaie commune, ce qui simplifierait échanges et déplacements. Cela permettrait aussi de n'avoir aucunement à régler à nouveau les distributeurs de billets. Les comptes à vue des clients bancaires, libellés en monnaie locale, auraient seulement deux soldes, l'un en monnaie, l'autre en euros selon une parité décidée par la banque nationale une fois par semaine, par exemple. J'avais même lu une étude (je pense que c'est de Sapir) qui avait conclu que le "franc" aurait la même parité avec l'euro, ou peu s'en faut, d'autres comme l'Italie baisseraient, et l'Allemagne monterait. Au bilan l'euro serait donc dévalué par rapport aux monnaies mondiales, ce qui donnerait une bouffée d'oxygène.

L'Europe, c'est notre avenir, à coup sûr. Mais débarrassée des scories financières du genre "concurrence libre et non faussée" largement faussée précisément par les multinationales, elle pourrait devenir un espace de fraternité entre peuples qui se savent de cultures, de langues, etc... différentes tout en partageant ce petit promontoire au ponant de l'Asie. Il lui suffirait d'accepter un contrôle des échanges commerciaux, basé sur la façon dont les marchandises seraient fabriquées ou récoltées. En contrepartie, il serait nécessaire et judicieux d'aller aider les habitants des pays (d'Afrique en particulier) où de grandes sociétés mettent en esclavage agriculteurs et ouvriers, y compris les enfants. Ce serait l'occasion d'entrer en guerre contre les multinationales afin de les amener à rendre gorge.

Entre peuples qui s'estiment parmi le monde entier, il serait possible de faire de grandes choses, à condition de ramener les banquiers à n'être plus que des serviteurs, et non des maîtres (disparition de l'intérêt, disparition du droit à reprêter l'argent selon des réserves dix ou vingt fois, cent fois  inférieures).  Voilà ce qu'il faut réussir à faire. Gageons que les pollutions ne s'étendraient plus, que la faim ne serait plus un fléau, et l'ex-multimilliardaire, plutôt que de déguster du caviar, irait humblement comme ceux de son quartier acheter le poisson de Paulo qui vient de rentrer au port. Une idée me vient : au départ, ce sera un peu dur.


samedi 7 décembre 2013

L'opposition de Gauche n'existe pas, hurle en tremblant la Presse

Je ne peux renoncer au plaisir de répercuter ici la magnifique prose d'Ariane Walter, que je découvre ce matin sur Cap 2012, et après. Savourons. 

Jean-Luc Mélenchon, pour moi, est dans ses prises de position pas assez énergique sur le fond. Il est cependant le seul porteur d'une autre voie face au Front de la Nation PSFNUMP. En serait-il donc arrivé à avoir trop de succès face à eux, donc à devenir dangereux ? 

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06 décembre 2013

C'est fou ce que ça débloque dans les presses "officielles" depuis quelques jours... Mais que se passe-t-il donc!

C'est fou ce que ça débloque dans les presses "officielles" depuis quelques jours... Mais que se passe-t-il donc! Trop amusant: on a l'impression de voir quelques gamins tenter de tremper discrètement les doigts dans le pot de nutella quotidien dont ils ont été privés!!!! 
Quelques exemples (entre autres):

etc.....
 
.... et tout ça, la faute à qui?...
 
Je vous le donne en mille: ME-LEN-CHON !
 
Sur MEDIAPART :  Mélenchon superstar!

Je ne sais pas quels sondages étudient la progression de Mélenchon pour qu’il soit à ce point la cible des fauxcialistes et de leurs medias.

A mon avis, vu l’énergie qu’ils dépensent, il doit être au moins à 35 % !!

Suite à sa marche du 1 décembre, Bingo ! On ne parle que de lui! On dit partout  que c’est un « has been » bon pour la retraite à 60 ans, que plus personne ne s’intéresse à ce "tigre de papier" , que c’est un naze patenté et avéré.

Réfléchissons un peu : à quoi bon démolir quelqu’un qui ne tient  pas debout ? … Que de munitions dépensées en vain. On comprend cependant  les tenants et les aboutissants. Il est le seul à canonner le PS et comme ce même PS se sent horriblement mal avant les municipales, je ne parle même pas des Européennes où ils vont être écorchés vifs, il faut limiter sa zone d’influence. 

D’où de multiples excès.  

Je passe sur les «  7000 »  de Valls, cet homme qui appartient à un gouvernement qui  sait tout juste additionner 1 bonnet rouge+ 1 chômeur = une déculottée aux Municipales.

C’est le gouvernement qui a pleuré de désespoir quand Cahuzac a quitté ses fonctions, tant il était un ministre du budget merveilleux. Comme ils le serraient dans leur bras, Cazeneuve et Moscovici ! Pourtant c’est un peu un « salopard » , non ? Même si voler l’Etat pour se faire des îles  en or à l’étranger  est un must de la High Society ! 

C’est ce gouvernement qui a pour président l’homme à la prostate , chef de guerre émérite qui a baisé le peuple français de la manière la plus éhontée, la plus violente, lui faisant un trou d’obus dans le fondement de son code social !

C’est ce gouvernement qui a pour ministre de l’Intérieur, un immigré de fraîche date, Valls, qui parle certes notre langue, mais qui a encore des lacunes en ce qui concerne l’esprit de la Nation. Ce même   Valls qui a suggéré aux Français de dénoncer les arabes qui paraissaient dangereux, et qui estime qu’un Rom ne peut s’épanouir  chez nous. 

C’est ce gouvernement qui est adoré par la noble « European Round Table » et autres Bilderberg qui trouvent qu’il est fabuleux pour dépouiller son pays et  pour nourrir l’establishment des grosses boîtes et des banques. 

En face de ce conglomérat , Mélenchon, qui n’intéresse plus personne, avait osé appeler ses ouailles , douze  aux dernières nouvelles, à manifester du côté de Bercy.

Échec total. 

Je voudrais étudier  dans le détail un article paru sur le Nouvel Obs, le journal de Joffrin, pour faire un démonstration du haut niveau « journalistique » de notre temps. Il s’agit d’une interview. « La stratégie du Front de gauche est illisible. » Le journaliste qui signe, hélas pour lui, Mathieu Cantornet, pose sept  questions. Les voici :

Première question :L'appel du Front de Gauche à manifester pour une révolution fiscale dimanche 1er décembre a mobilisé 7.000 personnes, selon la police. Un échec ?  

Deuxième question : L'appel du Front de Gauche à manifester pour une révolution fiscale n'a mobilisé que 7.000 personnes, si l'on en croît les chiffres de la préfecture de police de Paris. Pouvait-on s'attendre à une si faible mobilisation ? (Au cas où on n’aurait pas compris la première.)

Troisième question : Comment expliquer cette faible mobilisation ? (Au cas où on n’aurait pas compris la seconde.)

Cinquième question : Le nombre de 7.000 manifestants est assez faible, y compris rapporté aux scores du Front de Gauche à Paris, peut-on en conclure à une démobilisation de ses militants et sympathisants ? (En poésie , on appelle ça un pantoum. Ou on reprend le même vers en début et en fin de strophe. Ici « faible » est un écho romantique d’une situation  Baudelairienne. On note au passage que le « 7000 d’après la police » est devenu « 7000 »  tout court. je passe sur la lourdeur "y compris rapporté au...")

Sixième question : Cette faible mobilisation laisse-t-il présager d'un échec du Front de gauche aux échéances électorales de 2014 ? (Je laisse la faute :  « laisse-t-il » . Pour le Nouvel Obs , « mobilisation » est masculin. « Un mobilisation de jardin. »)

Septième question : Quelle stratégie pourrait adopter le FDG pour remobiliser ? (Faible mobilisation, démobilisation , remobilisation » étant un des thèmes favoris du passage, si l’on tente une étude stylistique.)

Mais ce qui est intéressant, ce sont les réponses aux questions. Je me contenterai des deux dernières . L’interviewé étant Eddy Fougier, « un expert » du système. 

Je relève des conseils subliminaux.
 « Il n’est pas certain que le rejet du gouvernement profite au FDG. » (Donc vite, tous, dans le giron du PS !)

« Si François Hollande parvient à inscrire la baisse du chômage dans la durée, jusqu’aux élections, on peut imaginer que certains électeurs de gauche, déçus par le gouvernement, renonceront à se tourner vers le FDG ! (Compte là-dessus et bois un coca !)

« Pour remobiliser, la constitution d’un front, débarrassé des fissures entre communistes et membres du Parti de gauche, pourrait remobiliser les électeurs. » (Fissures anales ? C’est douloureux, ces trucs-là…)

Il faudra quand même que le PS, membres du gouvernement et chef de la propagande y compris, comprennent bien qu’une immense majorité du FDG NE VOTERA PAS PS ! PLUS JAMAIS ! EN AUCUNE CIRCONSTANCE ! Et ne nous menacez pas de la droite car vous êtes pires que la droite !

Et puisqu’on parle du PC et de ses fissures , félicitons Pierre Laurent, cet admirable négociateur, qui a obtenu ,non seulement des sièges d’élus, un siège de sénateur mais , un effacement de 4 millions de la dette de l’Huma.  
Merci papa Noël.
 http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/le-gouvernement-tire-un-trait-sur-les-dettes-du-quotidien-l-humanite_419066.html

Je terminerai par une impression que j’ai eue en participant à la marche du premier décembre. 

Arrivant en vue de Bercy, la foule étant nombreuse et serrée , les drapeaux  figurant des lances, le ciel, tout à coup, se déchirant et dévoilant au bout de la rue les hautes murailles de Bercy, j’ai été saisie de ce qui avait dû tant de fois se produire, ces armées, conduites devant d’immenses forteresses, et ces hommes, leur pauvres armes à la main, voyant, au sommet de la colline, ce monstre de pierre qu’ils allaient devoir défier. Se disaient –ils : « C’est peut-être mon dernier jour. »  Leur cœur  bondissait-il à l’idée de défendre la patrie et de se battre pour les leurs...  

 Je dois avouer que j’ai été fière ce jour-là d’appartenir à cette élite qui, en ce 1 décembre frisquet, n’était ni au lit, ni au ciné, ni devant  la télé, ni dans un supermarché, mais dans la rue, en se disant  que la patrie était en danger et que l’inquiétude de treize personnes dans la rue, (les douze et moi) n’en inquiétait pas moins, beaucoup, vu la suite, la Grande Salope Oligarchique qui règne sur nos vies. 

 Les avalanches ne sont d’abord que de petits  flocons…Qui croirait, à la première chute, qu’elles puissent ensevelir des montagnes ?

Posté par Jocegaly à 22:11

lundi 14 octobre 2013

Des cadres du PCF s'éloigneraient du FdG : une bonne nouvelle ?

Siège du PCF, place du colonel Fabien
Les élections municipales se profilent à l'horizon, avec à la clef les habituelles Grandes Manœuvres de la politique politicienne. Sur Paris, Pierre Laurent et quelques autres cadres du Parti ont donc posé une sorte d'OPA hostile, en décidant de se rallier dès le premier tour à leur adversaire présumé le parti solférineux. Mais les militants parisiens auront leur mot à dire les 17, 18, 19 octobre si au niveau des sections ne se développent pas des tactiques en vue de museler leur vote, et de soit l'empêcher, soit l'infléchir dans le sens d'une sorte de baraterie envers le Front de Gauche. Rappelons que, dans plus de cent villes maintenant, les militants du PCF se sont positionnés pour une liste autonome de la Gauche.


Face à cette tentative de "révolution de Palais" qui n’en est pas une, la meilleure stratégie de Jean-Luc Mélenchon serait, me semble-t-il, un raidissement des ambitions du FdG. Depuis quelques mois, on l’a vu vaciller un peu, sans doute sous les coups perfides de quelques Fouché de circonstance, de quelques Talleyrand en maraude : Saint-Just et Robespierre eurent eux aussi des heures difficiles avant d’être abattus par des traîtres. L’Humain d’abord a donc vu son message parfois moins clair. Avec l’arrivée (enfin) au grand soleil de Laurent et quelques autres caciques parisiens aux dents longues, Mélenchon est libéré. Il peut à nouveau affirmer sans contrainte la réalité de "l’humain d’abord", et inviter tous les militants de gauche à se rallier à celui-ci.


Un programme ne pouvant guère être immuable, une certaine radicalisation sera même certainement un gage de grande lucidité. L’Europe est décidément l’ennemi du peuple, telle qu’elle nous a été imposée. Comme je l’ai très souvent signalé, une plus grande intransigeance envers celle-ci ne peut apporter que plus de clarté dans un processus de nouvelle donne. Et on ne rappellera jamais assez que Jean-Luc n’est que le porte-parole d’un mouvement de fond, dont il a seulement contribué à préciser ses exigences, et qu’il a eu le courage d’exposer clairement devant tous avec un grand sens pédagogique.


Oui, Pierre Laurent et quelques autres ont eu une fort bonne idée (pas pour eux) en annonçant enfin la couleur sur leurs ambitions. Si le PCF a le courage de s’en désolidariser et de rappeler ses liens étroits avec le front de gauche, les deux en sortiront grandis et plus solides que jamais. Appelons ce processus de nos vœux, et que le Peuple gagne ! Il n'y a pas de "petites élections", celles-ci auront une grande importance pour la suite, et en particulier si n'est pas mise en place une Sixième République contre les souhaites des Puissants, cela peut dans l'avenir les rapports de force au sein du Sénat, au gré des renouvellements successifs par tiers.

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Et parce qu'une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, rappelons que bientôt, afin de clarifier les diverses voix au sein du Front de Gauche, Gauche Anticapitaliste, les Alternatifs, Convergence et Alternatives, la Fase, une partie de Gauche unitaire et des acteurs du mouvement social qui ne sont dans aucun parti envisagent de créer un mouvement commun, toujours membre du FdG : cela permettra, sans aucun doute à beaucoup de militants qui hésitaient à adhérer à l'une des composantes actuelles de faire un pas de plus.

jeudi 10 octobre 2013

Lettre ouverte à Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et sénateur de Paris, par Sydné93

Sydné93 est un homme de gauche. Comme tous les gens de gauche, actuellement, il est abasourdi par les manœuvres de certaines personnes place du Colonel Fabien, et il le dit haut et fort. Il est un devoir pour tous, de lire ces lignes d'indignation et de les répercuter.


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Le 10 octobre 2013


Cher Pierre, cher camarade.
Nous nous connaissons. Tu nous a accordé une interview lors du dernier congrès du Parti Communiste Français auquel j’ai été invité en qualité de camarade du Front de Gauche et responsable de ce blog, A gauche pour de vrai! Tes réponses à mes questions, l’ambiance d’unité qui y régnait me remplissaient d’un incroyable espoir. Tu entendais, à l’époque, t’opposer par tous les moyens au gouvernement afin qu’il ne mette pas en place l’Accord National interprofessionnel. Tu déclarais, et avec toi tous les camarades présents, faire du Front de Gauche cette force de rassemblement du progrès et de la justice sociale, cette force d’opposition au libéralisme et au capitalisme financier, cette force qui donnerait l’espoir et affirmerait qu’une autre politique est possible, qu’une autre politique est désormais indispensable que celle menée depuis plus de 11 ans maintenant. De tout cela il n’y a même pas quelques mois, 8 pour être tout à fait précis. Mais nous étions, alors, encore loin des élection municipales. Nous sentions bien, tous, au sein du Front de Gauche, qu’elles constitueraient une épreuve de taille pour notre jeune rassemblement politique. Nous pensions même pouvoir les enjamber, pour ne pas dire les ignorer, afin de vite, très vite, passer aux élections européennes sans encombre et dans l’unité. Seulement voilà. La réalité politique, économique et sociale de ces derniers mois nous a ramenés sur terre, nous a rappelé le principe de réalité.

chassaigneLa république est une et indivisible, quels que soient ces étages d’organisations. Il n’y a pas d’un côté l’état et l’assemblée nationale et de l’autre la commune et son conseil municipal. Il y a la république qui s’interpénètre en permanence, souvent dans une respiration haletante. Un ministre de l’intérieur, du sommet de l’état, déclare qu’une population est impossible à intégrer sur notre territoire national et aussitôt des maires font part de leurs expériences et initiatives locales. Ici pour expliquer comment ils chassent ou entendent chasser cette population, là pour expliquer qu’il est possible de les intégrer à la république. A l’assemblée, les députés socialistes seuls, absolument seuls, décident de rallonger la durée de cotisation des retraites. Les députés communistes votent contre ce dispositif qui vise en réalité à faire reculer « mécaniquement » l’âge de départ à la retraite et donc à faire baisser le niveau des pensions. Et tu sais que cette misère programmée arrivera dans le bureau des maires, fera l’assaut des permanences des conseillers municipaux pour demander aide et secours. Tout comme tu vois chaque jour comment la politique de rigueur et d’austérité, maintenant inscrite au sommet de notre constitution sous la forme d’une loi organique et qui se nomme la règle d’or budgétaire, empêche l’état et ses ministres d’agir contre le saccage de notre industrie, saccage orchestré de toute pièce par un libéralisme financier qui fait la loi aussi bien à Paris qu’à Bruxelles, siège du parlement européen dont tu es le président du PGE. Et tu vois alors comment à Aulnay sous Bois comme dans tant d’autres villes ou villages, les maires et les conseillers municipaux se prennent en pleine figure le désastre des plans sociaux, et se retrouvent à l’arrivée seuls pour les gérer, seuls à tenter de canaliser une colère proportionnelle à la misère engendrée par ce libéralisme de l’offre. Tout comme tu te souviens avec quelle mépris François Hollande, Président de la république d’aujourd’hui, premier secrétaire du parti socialiste d’hier, a repoussé d’un revers de main cette loi d’amnistie des syndicalistes qui ont lutté pour leur survie dans le monde du travail. Voilà donc quelques principes de réalité qui nous ont rappelé à toutes et tous que l’on n’enjambe pas une élection municipale aussi facilement que cela, par simple commodité. Car la République est une et indivisible.

Oui, il est indispensable d’avoir des élus en République. Mais le moteur d’une élection ne peut pas être le conservatisme, y compris de ses positions. Le moteur d’une élection ne peut être que et uniquement la recherche du progrès, de la nouveauté. Or, à gauche, le progrès et la nouveauté se situent au Front de Gauche, pas au parti socialiste. Le parti socialiste a des pratiques électorales d’un autre âge. Des pratiques qui empêchent le renouvellement, qui favorisent le cumul des mandats, qui ambitionnent la disparition du Front de Gauche et du Parti Communiste Français. Je ne prendrais qu’un seul exemple. Un exemple que je connais trop bien, celui de la Seine Saint Denis, pour y vivre et pour avoir, un temps significatif, milité au sein du PS local. A Saint Denis, un jeune député, Mathieu Hanotin, aussi vice président du conseil général, veut devenir également maire. Et pour y parvenir il n’hésite à dire que « les communistes ont fait leur temps« . Dans tout le département les socialistes lancent l’offensive contre le Front de Gauche et le Parti Communiste. En réalité, le PS, y compris à Paris, lorsqu’il cherche une alliance avec le Parti Communiste, il cherche une caution sociale, une caution de gauche. Déjà ils sont nombreux, du côté de Solférino, à faire la publicité d’une telle alliance à faire rougir un rose en berne. Et ce même PS parisien approuve le « Grand Paris » car il sait, qu’à termes, il lui donnera toutes les cartes du jeu politique de la région parisienne. Le PS joue avec les élections et les instrumentalise, mais le PS ne fait plus de politique et encore moins à gauche.

Sa marotte électorale, au Parti Socialiste, depuis le 21 avril 2002 pour gagner le jeu, tu la connais aussi bien que moi. Faire barrage à l’extrême droite. Comme tu peux le voir, cela fonctionne admirablement, n’est-ce pas? La gauche a passé 10 ans dans l’opposition, puis, une fois les socialistes à la tête de l’état, de l’assemblée nationale, du Sénat, des régions, de la plupart des départements, de la plupart des grandes villes, très souvent au détriment et en affrontant le Front de Gauche et le Parti Communiste, les électeurs de gauche le fuient comme il fuient toutes celles et ceux qui s’y sont collés. Mécaniquement l’abstention progresse en même temps que progresse le désespoir, en même temps qu’augmente le pourcentage électoral du Front National. Cela s’appelle jouer avec le feu et à la fin, celles et ceux qui auront joué se brûleront, peut-être même à en mourir politiquement. Car le seul moyen de lutter contre le Front National n’est pas de faire des règles d’or, de pousser à l’ANI qui fabrique du chômeur sans droit de défense ou encore de vidéo surveiller les populations à l’initiative des maires, autant d’actes et de décisions qui valident le discours d’un F Haine d’extrême droite.

Avec le Front de Gauche, il est temps de siffler la fin de la parti. Mettre fin à ce jeu du PS qui ne poursuit qu’un seul objectif: vendre des postes pour détruire toute opposition à la politique libérale de l’offre et ses déclinaisons locales. Comment savoir de quel côté du jeu tu souhaites véritablement être? En répondant à quelques questions simples:
  • es-tu pour ou contre le désengagement de l’état dans le financement des collectivités locales? Si oui allie toi avec le PS, si non préserve ce diamant précieux qu’est le Front de Gauche.
  • Es-tu pour ou contre la gestion publique des services publics ou préfères tu la généralisation des délégations inhérentes à l’austérité et aux baisses des dotations? Si tu penches pour la première solution préserve ce diamant qu’est le Front de Gauche. Si tu optes pour la seconde, ce dont je doute te connaissant, fais alliance avec le PS,
  • Es-tu pour l’affirmation, à l’échelle européenne, d’un Front de Gauche uni et rassemblé au sein de la capitale de notre pays afin de mieux préparer les élections européennes si importantes, ou préfères tu envoyer, en leader du Parti de la Gauche Européenne que tu es un message flou, mou, supposant un tas de loups et d’assumer dans la foulée un désastre à ces élections? Je ne doute pas que tu veuilles éviter un désastre. Alors préserve, s’il te plait, ce diamant qu’est le Front de Gauche.
pierre_laurent_villeurbanneMais peut-être que la stratégie d’alliance à géométrie variable que tu sembles préconiser dissimule un problème autrement plus sérieux. A gauche pour de vrai! je n’ai pas pour habitude d’éluder la moindre question, la moindre suspicion. Oui Jean-Luc Mélenchon parle fort, avec fougue et passion. Oui, il a du caractère. Et oui tu as du caractère. Mais cela dit, entre toi et moi, entre vous deux et nous tous, n’est-il pas préférable d’avoir deux grands caractères, et pourquoi pas trois, quatre ou même cinq pour porter la voix de celles et ceux qui n’en ont pas? A moins que cette stratégie d’alliance à géométrie variable que tu préconises ne dissimule autre chose de bien plus sérieux et de bien plus grave en réalité, et cela malgré toi. Les conseillers municipaux sont les « hauts électeurs » de la Ve République. Le Sénat est l’autre chambre parlementaire de la Ve République. Et tu es sénateur depuis 2010. Et si la véritable cause de la stratégie d’alliance, à géométrie trop variable pour être comprise du citoyen de base, que tu préconises n’était ni le barrage à l’extrême droite, ni même le renforcement d’une gauche alibi dans les exécutifs locaux. Et si la cause était tout simplement cette Ve République, véritable fabrique à élus, cette république pousse au crime de la manœuvre tactique? A Evry, la ville de Valls, les militants communistes se sont prononcés et ils ont choisi l’unité du Front de Gauche. Alors vite, la 6e République sociale, écologique et solidaire, qu’on en finisse avec le désespoir et que les citoyens reprennent le pouvoir!

Amitiés d’un militant du Front de Gauche. Mais pour combien de temps encore…
Sydne93

lundi 3 juin 2013

"Touche pas à mon poste", ce qui s'est vraiment passé jeudi dernier

Remettre les choses en place, dénoncer les approximations et les interprétations plus que suspectes des médias, et de ceux qui ont l'honneur d'y causer, voilà une tâche essentielle quand le cinquième pouvoir n'est plus qu'un moyen de plus pour l'oligarchie financière de garder la mainmise sur les opinions des gens.

N'ayant pas la télévision, je n'ai pas eu  l'occasion d'assister à ce cri, et à ce que des personnes trop peu indépendantes ont travesti pour en effacer l'acuité. Mais relayer la bonne information non tronquée est un devoir, oui, un devoir.


Jeudi dernier, Jean-Luc Mélenchon participait à l’émission Touche pas à mon poste sur D8 (je n’analyserai pas ici sa prestation, ceci à déjà été très bien fait). Quelques minutes après son arrivée, une salariée de la chaine est intervenue en direct, afin de dénoncer les baisses de salaire imposées par la direction aux intermittents du spectacle. Le lendemain, Bruno Roger-Petit, chroniqueur sur le Plus du Nouvel Observateur, décidait de consacrer son billet hebdomadaire à cet événement. Cependant, plutôt que de relayer le message de l’intermittente et de dénoncer à son tour les conditions de travail sur la chaine du groupe Canal +, celui-ci a préféré s’attaquer de façon éhontée à Jean-Luc Mélenchon. Probablement dans le but de faire parler de lui, le journaliste a consacré un article entier à accuser le coprésident du Parti de gauche d’être resté silencieux face à la détresse de cette salariée précaire. Pourtant, la réalité fut bien différente…

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« La direction de D8, notre employeur, nous a traité avec beaucoup de mépris »
L’intermittente ayant interrompu l’émission de Cyril Hanouna est Sophie Tissier, une mère célibataire âgée de 34 ans. Depuis plus de deux ans, elle est opératrice prompteur sur D8. Elle travaille pour l’émission Touche pas à mon poste depuis le mois d’octobre. Interrogée par les Inrocks, elle est revenu sur sa prise de parole afin d’expliquer ce qui l’a poussé à intervenir et surtout de dénoncer le sort réservé aux intermittentes sur D8.


Révoltée par cette situation, elle avoue avoir jugée la venue de Jean-Luc Mélenchon sur le plateau de l’émission phare de la chaine comme « le bon moment » pour intervenir. « Touchée » par son discours sur le monde des médias au début de l’émission, elle s’est alors lancée et est intervenue quelques minutes après son arrivée.

Pour le Nouvel Observateur, Jean-Luc Mélenchon est resté muet face à la détresse de l’intermittente

La suite, voilà comment Bruno Roger-Petit et le Plus du Nouvel Obs la présentent le lendemain. Dans son billet, le journaliste reproche à Jean-Luc Mélenchon ne pas être intervenu, de ne pas avoir demandé la parole, d’avoir abandonné la jeune intermittente qui espérait « peut-être, un mot de soutien ».

Le journaliste y voit une « faute politique ». « Mélenchon ne peut rien. Jean-Luc Mélenchon, dénonciateur des travers du système dont il est pour un soir l’acteur objectivement complice ». Le coprésident du Parti de gauche serait donc, non seulement impuissant, mais surtout insensible à la cause des salariés précaires. Pire, il serait le complice d’un système qu’il avait lui-même dénoncée (« le monde des médias est une machine à broyer »), quelques minutes avant l’intervention de la salariée de D8.

Voilà donc comment le Nouvel Observateur fait du journalisme. Il sort deux minutes d’un passage télé qui en fait cinquante ; les analyse avec un objectif précis (ici, s’attaquer à Jean-Luc Mélenchon) ;  ne fait jamais référence à ce qui s’est passé avant, ni à ce qui se passera ensuite ; et surtout, se garde bien de recueillir le témoignage des acteurs de la scène. Voilà ce qu’on appelle le journalisme version Petit journal. Un journalisme mensonger basé sur la manipulation.

Car en réalité, Jean-Luc Mélenchon n’est pas resté insensible à l’intervention de la jeune intermittente. Bien au contraire. Il suffit pour cela de regarder la suite de l’émission, ce que Bruno Roger-Petit n’a visiblement pas fait !

« Une personne payée avec un lance-pierre, n’est pas en état de se rebeller »

 En effet, le co-président du Parti de gauche a passé plusieurs minutes après le départ de la jeune précaire à dénoncer les conditions de travail des intermittents et donc à relayer son message.

 « Le système repose sur une exploitation terrifiante des gens. C’est terrible ce qui est fait aux intermittents du spectacle, cette espèce de vie à crédit, où on vous tient(…), jusqu’à des femmes qui ont du cacher leur maternité parce que sinon elles n’accédaient pas aux droits auxquels elles avaient droit ».

« Dans les rédactions vous avez une proportion considérable d’intermittents du spectacle, de gens qui sont en stage, qui sont payés avec dans lance-pierres. (…) Beaucoup de gens vivent avec des toutes petites payes. (…)  Une personne payée avec un lance-pierre, n’est pas en état de se rebeller. Quand tu as besoin de manger tu te tais, quand ton chef est là tu lui dis oui chef, sinon tu manges pas ».

« La pauvreté, la précarité, l’étranglement des gens, génèrent un produit médiatique globalisé. Voilà comment se fabrique le nivellement vers le bas. (…) Si on paye bien les gens, si on stabilise leur statut social, on peut espérer avoir une information de meilleur qualité, plus respectueuse des gens et des points de vue différents ».

Voilà ce que le Nouvel Obs appelle rester muet ? Voilà ce que Bruno Roger-Petit appelle une « faute politique » ? Ce n’est en tout cas pas l’avis la principale intéressée, la jeune intermittente Sophie Tissier. « Je ne suis pas membre du parti de gauche de monsieur Mélenchon mais j’espérais qu’il soutienne mon propos et la cause des intermittents. Et il l’a fait ! Il a dénoncé avec force notre précarité et nos conditions difficiles de travail ».

Cette affaire, est une nouvelle preuve, s’il en fallait une, du traitement lamentable réservé à Jean-Luc Mélenchon par certains médias. Comme Patrick Cohen et bien d’autres, Bruno Roger-Petit participe à la campagne de diabolisation du co-président du Parti de gauche. Une opération qui se fait en parallèle de la dédiabolisation de Marine Le Pen et de la banalisation de son discours. Tant d’attitudes qui ne font que renforcer la défiance d’une partie des français envers les médias.
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jeudi 23 mai 2013

Que serait une #gauche efficace ?

Jean Jaurès (1859-31 juillet 1914)
La Gauche, ses perspectives, ses buts, ses coups de cœur,  ses combats. Nous en discutions tout récemment sur différents blogs.  Bien entendu les opinions les plus diverses se dessinaient, les priorités étaient aussi différentes que les interlocuteurs. La vie, quoi. Pas  de rapport avec le monolithisme des grands partis.

Comme c’est difficile ! Par exemple, pour moi Jean-Luc Mélenchon, Martine Billard, sont des personnes que je respecte hautement. Comme des porte-paroles de la Gauche en général. Pas comme des chefs, bien entendu. Sur bien des points, je ne suis pas d’accord avec ce que le FdG propose parce que je trouve ces solutions insuffisantes, pusillanimes, parfois même contreproductives. Sans doute suis-je trop radical, mais on ne se refait pas.

A l’instant, je reprenais le manifeste de GU : du verbiage, mais en fait rien de concret. Du moins dans le sens que je lui donne. Pas de volonté affirmée de sortir de l’U.E., or de l’intérieur on ne pourra rien faire, il ne faut pas s’illusionner. Je pense que c’est le premier acte, urgent, à mettre en œuvre. Le reste en découlera, comme la mise au pas du système bancaire et la renationalisation forcée des forces vives et essentielles, eau, énergie, transports, réseaux de communication, santé…

Quel parti, aujourd’hui, propose ces prémisses sans lesquelles tout est illusoire ? Aucun à mon avis. Il va falloir travailler plus que jamais, pour que se dégagent les vraies priorités, celles qui permettront de débloquer celles qui sont évidentes. Après tout, comment se débarrasser, par exemple, de la Dette, si auparavant on ne se débarrasse pas d'une Union Européenne sous pression des banksters, qui oblige justement à payer cette Dette intégralement, sans réfléchir, bêtement en somme ?

Bien entendu, tout cela ne se fera pas, aussi longtemps que seront au pouvoir les forces néolibérales, quelle que soit l'étiquette qui "gagne" à un moment donné. La culture politique de plus en plus en friche chez nos compatriotes désorganisés et désorientés ne pourra se reconquérir qu'à coups d'explications de la part de nos camarades les mieux armés dans la connaissance de cette culture et en éloquence. Ne nous leurrons pas : le combat sera rude.

dimanche 31 mars 2013

De Weimar... au cauchemar

Vu ce commentaire de Macarel, sur le blog du Yeti : à méditer longuement.

Vous entendez, "là-haut" ?

15. Le 30 mars 2013, 20:44 par Macarel
 Répondre à ce commentaire par Macarel
Angela Merkel en meeting à Leipzig
Petit échange avec Paul Jorion sur son blog, cette après-midi.

A propos de l’analogie de la situation actuelle avec la République de Weimar, il m’a répondu:
La zone euro : 17 républiques de Weimar (sauf l’Italie, espérons que cela la sauvera, elle a déjà beaucoup donné).

Pour l’Italie
Ils n’ont pas de gouvernement de Weimar parce qu’ils n’ont plus la capacité de former un gouvernement : trop d’abstentionnistes et trop de votes de protestation parmi les derniers électeurs qui prennent la peine d’aller voter.

Quoi qu’il en soit 17 Républiques de Weimar à la fois cela fait beaucoup.

17 pays mettant en œuvre en même temps des mesures de déflation compétitive, voilà une excellente recette pour couler tous ensembles, y compris in fine l’Allemagne et ses satellites. Comment 17 pays qui commercent principalement entre eux pourraient-ils simultanément arriver à avoir des excédents commerciaux. Pour l’instant les pays “fourmis” ont accumulé des excédents parce que les pays “cigales” ont accumulé des déficits et des dettes. Ou alors il faudrait que les pays “fourmis” deviennent “cigale” et vice-versa, mais connaissant les tempéraments nationaux de chacun, ce n’est même pas la peine d’y songer.

Mais malgré tout, tout le monde y va en klaxonnant, un tel manque de clairvoyance collectif “forcerait le respect”, si les conséquences présentes et à venir n’étaient pas aussi funestes pour nos sociétés.

Les “jeux olympiques” des politiques d’austérité vont donc continuer, c’est à qui coupera le plus dans les assurances sociales, dans les systèmes de retraite, dans les taxes sur le capital, et les déficits, les dettes continueront à augmenter, sur fond d’explosion du chômage.

Au final, le “pays gagnant” sera celui qui verra le premier accéder à sa tête un parti national-populiste d’extrême-droite.

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Et Macarel nous livre un lien tout-à-fait édifiant vers un billet de Jacques Sapir...

Ne nous leurrons pas : aussi longtemps que nous, pays d'Europe de l'ouest (pour ceux de l'est, c'est encore un autre cas), serons liés par un traité de Lisbonne dont nos citoyens ne veulent pas, tout sera bloqué et catastrophique. Le dénoncer unilatéralement est indispensable, quitte à garder l'euro comme monnaie d'échange, tout en appliquant à son encontre un coefficient de dévaluation (ou réévaluation pour certains) variable interne à chaque pays selon ses spécificités. C'est bien entendu ce que Merkel ne veut surtout pas, mais un gouvernement courageux peut le lui imposer. Malheureusement, et je l'ai dénoncé depuis longtemps, même Mélenchon n'est pas prêt à donner du poing sur la table à ce point. Je ne parle même pas des autres....

vendredi 30 novembre 2012

Désir: Mélenchon "devrait changer de ton" avec Hollande (SIPA)

SIPA le 30-11-2012 à 09h01 - Mis à jour à 09h40

PARIS (Sipa) -- Harlem Désir a fustigé vendredi "des propos insultants" de Jean-Luc Mélénchon à l'égard de François Hollande, estimant qu'il devrait "changer de ton".
"Attention à ne pas vouloir manier la guillotine contre la gauche responsable", a déclaré le premier secrétaire du PS sur i>télé à propos de M. Mélenchon. 



Bizarrement, n'a-t-on pas l'impression de l'inverse ?  Le nouveau patron de Solférino s'attaque à un opposant (oui, opposant) vraiment vertement, alors qu'il s'agissait d'un avertissement tout-à-fait justifié envers un homme qui fut élu par défaut, avec un score qui ne le rendait même pas titulaire d'une majorité absolue si l'on tenait compte des bulletins blancs (ce qui serait logique, mais que les politiciens ne veulent surtout pas).

Oui, le président de la république s'engage à fond dans une aventure néolibérale, dont on connaît à l'avance les dégâts avec les exemples grec, espagnol, etc... De la part d'un homme qui se dit de gauche, et qui parle de responsabilité, cela donne un haut-le-cœur.

Donc, sans doute serait-ce à Monsieur Désir de changer de ton, parce que fustiger quelqu'un qui a raison, ce n'est peut-être pas très judicieux.

Quant à sa déclaration à propos de Notre-Dame des Landes, soit il connaît mal le dossier, soit il persiste malgré les contradictions de celui-ci, et cela, ce n'est pas bien, dans les deux cas.

Non, dans leur majorité, les populations ne sont pas pour ce projet, j'ai pu le constater. C'est vrai pour celui-ci, c'est aussi vrai pour bien d'autres projets.  Et c'est encore vrai pour des lois qui, elles sont passées, et qui n'auraient jamais dû l'être.

Ce gouvernement, ainsi que ceux qui le soutiennent en tant qu'élus ou cadres de partis, devraient démissionner en bloc. Nous n'en voulons pas, et de LEURS décisions encore moins.