La situation de Gaza devient de plus en plus intenable. Elle est soutenue à bouts de bras par certains haineux, qui en veulent toujours plus comme ici.
Pour la solution au conflit, souvenons-nous qu’il a eu pour origine les anglo-saxons, et que leur soutien sans faille vis-à-vis de Tel Aviv
continue (voir la dernière déclaration d’Obama). Je parlais plus haut de
causes économiques toujours présentes dans les conflits. Là, plus
exactement il s’agit d’une invasion "civile" avec des moyens militaires,
et le facteur économique n’est pas absent (il explique d’ailleurs la
campagne BDS, visant à refuser des produits provenant de territoires
occupés, selon les codes internationaux, donc une campagne parfaitement
légitime).
Existe aussi le facteur géopolitique, celui qui sous-tendait
déjà le rapport Balfour. Le gouvernement britannique voulait garder, via
des transplantés reconnaissants (et recrutés selon le critère "juifs",
parce qu’il en fallait un), la mainmise indirecte sur ces territoires.
La folle aventure de Lawrence en est un exemple, sans doute parmi
d’autres.
En somme, le problème, c’est sans doute à Londres et à Washington
qu’il faut le creuser. Aussi longtemps que ce seront des extrémistes qui
tiendront le gouvernement de Tel Aviv, ce n’est pas dans la région que
résidera la solution.
La solution ? Compte tenu de l’imbrication, délibérée ou non, entre
les populations, elle ne peut être que dans l’intégration de toutes celles-ci. Pour y parvenir, il faudrait que les lois
constitutionnelles (puisqu’il n’y a pas vraiment "la" constitution
israélienne) soient amendées, et que le terme "État juif" soit abrogé.
Il faudrait aussi que les colonies les plus récentes soient vidées des
immigrants les plus récents, et que ceux-ci repartent, ou aillent
s’installer dans des zones réellement vides (les déserts ne manquent pas
dans le coin). L’important n’est-il pas le droit à l’eau, le droit à se
nourrir, le droit de circuler librement pour ceux qui sont actuellement encagés et humiliés, voire massacrés d'une façon telle qu'on ne le ferait pas pour des animaux ? Avec le temps, la haine tomberait d’elle-même.
Pour cela, il faudrait, et ce n’est absolument pas le cas
actuellement, bien au contraire, il faudrait que le gouvernement
français exerce une pression amicale, mais ferme, délibérée et continue
sur les gouvernements de Washington et Londres. Bien entendu, le
personnel politique, "journalistique", "philosophique" en vue devrait
être remplacé par d’autres personnes plus objectives. Ce terrain-là est
occupé par des sommités qui toutes, comme par hasard (les autres sont
écartées quelle que soit leur valeur), ont des intérêts sentimentaux
vis-à-vis de Tel Aviv. Ce n’est pas l’opinion de nos compatriotes en
général, mais ceux-là sont muselés par des attaques très dures menées
par des Gardiens aux opinions très orientées. Le Grand Soir en sait
quelque chose.
Donc il y a bien des solutions, mais elles sont complexes, et difficiles à appliquer maintenant. Un certain lobby de facto
(insistons là-dessus) veille à préserver le statu quo, voire à le
renforcer. C’est à la force de la démocratie, d’une façon ou d’une
autre, qu’il reviendra (au prix de pénibles efforts, soyons-en sûrs) d’y
remédier.
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