Rechercher dans ce blog

dimanche 13 novembre 2011

Berlusconi est parti : pourquoi lui seul ?


berluHier samedi, en fin d'après-midi, Silvio Berlusconi est allé enfin déposer sa démission devant le président de la République, Monsieur Giorgio Napolitano. En raison de l'hostilité de la foule qui a accompagné sa voiture, il a dû quitter le Quirinal par une porte dérobée. Ainsi se termine la carrière de cet homme qui avait l'Italie dans sa main en raison de ses multiples casquettes. A 75 ans, continuera-t-il à gérer son empire audiovisuel ? De toute façon, désormais il ne pourra pas se dérober pour des raisons politiques à ses assignations aux procès en cours.

Il est en effet accusé de corruption, fraude fiscale et prostitution de mineure. De tels chefs d'inculpation laissent des traces.

Dans la foulée, il serait tellement souhaitable que son quasi-homologue parisien fasse la même chose ! Tôt ou tard celui-ci sera rattrapé par de multiples casseroles, bien qu'il en soit encore protégé par son statut plus que très particulier.  C'est avant la fin de son mandat qu'il devrait partir, car cet homme ne doit pas, il ne doit pas se représenter devant le peuple. Indépendamment des multiples dossiers où son nom apparaît de plus en plus malgré ses efforts, il laisse un pays volontairement exsangue, grâce à des dépenses somptuaires énormes à son bénéfice propre, et à celui de son entourage, et grâce à des cadeaux fiscaux colossaux aux grands chefs d'entreprises hexagonaux qui ont vidé les recettes de l'État de façon délibérée. Cela n'empêche aucunement le chômage d'exploser malgré les tripatouillages de chiffres que PôleEmploi a dû constamment effectuer pour limiter les dégâts apparents.

Oui, le palais de l'Élysée doit retrouver sa virginité, grâce au départ volontaire d'un homme qui s'y accroche plus qu'aucune bernicle ne l'a jamais fait sur son rocher. Il y va de la santé du pays tout entier, dont tout le monde sait que ce n'est pas sa tasse de thé.

hollande
Lui parti, le débat sera plus ouvert : est déjà en place un homme que les "journalistes" et les "sondeurs" bien en cour poussent en avant de toutes leurs force, faute de leur poulain désormais hors course, quoique rentré d'un prix d'Amérique un peu rance. Il a l'avantage de ses inconvénients : n'ayant jusqu'à présent rien fait que dire "oui, sans doute" à tout le monde et personne, il n'a commis aucune faute, puisqu'il n'a rien fait qu'assurer sa réélection en Corrèze (comme par hasard le fief d'un ancien président parfois controversé). Et de toute façon il est tout acquis aux causes néolibérales de Bruxelles dont il a assuré, avec ses collègues députés et sénateurs PS le succès le 4 février 2008.

Face à lui, légèrement à sa droite se retrouveront des sommités de l'équipe en place actuellement, dont on ne dira rien puisqu'elles ne faisaient qu'appliquer sur le terrain les diktats de l'homme entouré de ses redoutables conseillers - redoutables par leur hargne à briser et démolir tous les rouages de l'État. Des casseurs en somme, comme les petites frappes du samedi soir.

m-lepenPlus redoutable, la fille de son père (!) a su se faire un prénom et un nom de façon adroite, et en cachant que son engagement néolibéral est aussi aigu que celui du parti actuellement majoritaire à l'Assemblée. Son credo : bloquer toute immigration de personnes dites "étrangères", chasser les entrants récents, mais surtout pas empêcher aux capitaux d'aller et venir. Ce ne serait que la continuation du chaos actuel, en pire certainement.

Se grefferont peut-être à cela quelques autres candidats dits "de droite", anecdotiques en fait.

Face à cette forteresse de la droite, assumée ou honteuse, restent les Forces de Gauche.  Philippe Poutou, malgré son évidente bonne volonté et son honnêteté sans faille (signe qu'il n'est pas politicien), aura du mal à promouvoir ses idées et un parti sur le déclin. En raison de la défection de Gérard Schivardi, qui ne pourra donc exposer ses idées et celles de ses amis, ne reste que le Front de Gauche. Sur lui repose tout le poids de la responsabilité d'un vrai changement (hors descente dans la rue évidemment). Jean-Luc Mélenchon a réussi à entraîner les militants du vieux PC à sa suite sur une nouvelle donne. Souhaitons-lui bonne chance, car c'est lui, ou la fin de notre pays et de ses idées universelles, ainsi que sa ruine. Rappelons que son programme est disponible dans toutes les librairies.

meluche
Citoyens, désormais le choix va vous appartenir. Vous avez trois possibilités : la rue, tous et jusqu'au bout ; le Front de Gauche, qui portera les couleurs de tous ceux qui souffrent de manque de travail, ou d'un travail inhumain ; ou au hasard les nombreux candidats de droite - assumée ou non comme je disais plus haut.

Quelqu'un soulèvera certainement la question : et EELV ? C'est simple, objectivement leurs projets sont tellement plus proches de ceux du Front de Gauche que leur intérêt est de s'allier avec lui, et certainement pas avec un PS qui les méprise.

3 commentaires:

  1. ben... non... l'idée de EELV c'est d'être surtout PAS communistes. donc ils vont traîné énormément pour s'allier au front de gauche.

    parce que le problème de la population d'imbéciles français, c'est qu'il faut comprendre que pour eux le communisme, ça interdit d'être propriétaire de son chalet de sport d'hiver utilisé deux semaines dans l'année, de sa maison de campagne utilisée... de son logement quotidien et puis de rêver de les louer à prix d'or pour en vivre sans rien foutre sur le dos d'autrui à qui on rend quand même service hein... l'idée que cette population d'imbéciles à dans la tête à propos de la gauche, c'est à dire du marxisme a été représentée et valorisée par l'instrument de propagande petit-bourgeois prétendument amuseur publique, Coluche en disant que le communisme c'est " tu me donne ta montre, je te donne l'heure" !

    c'est ça le niveau de conscience politique et sociale et économique du peuple français qui prétend être capable de participer au gouvernement démocratique en l'élisant de façon aussi élitiste...

    l'ennuie, c'est que Mélanchon, j'ai pas franchement confiance, même si je suis ému par le contenu et la forme de bon nombre de ses propos.

    Les gens en qui j'ai confiance, c'est Nathalie Arthaud et Philippe Poutou

    RépondreSupprimer
  2. Pour ma part, je serai plus proche de Schivardi et Gluckstein. Mais nous sommes assez proches finalement. Drapeau rouge, et drapeau noir. Dans les vraies manif dures, les deux étaient naturellement associés.

    Marx avait de bonnes idées, Bakounine également : c'est Lénine qui a tout f...u en l'air. Moi non plus, je ne suis pas très proche de Mélenchon, mais pour moi c'est le vote utile : lui, ou rien.

    RépondreSupprimer
  3. entre temps les Verts ont pris le parti de la place, enfin non des 30 places promises.
    et le FdG est tenu dans le mépris.
    curieusement pas par les médias. il est souvent invité, prochainement je crois face à Copé.
    moi je rêve que les Humains deviennent raisonnables. Et j'ai peur, la démocratie est en grand danger.
    mais je vois vraiment pas sur quelle base on pourrait trouver un accord avec un mec comme Hollande qui veut avant tout ne rien changer. Ce en quoi les économistes sont en désaccord total

    RépondreSupprimer