Mercredi 14 Novembre 2012
Françoise VERCHERE, conseillère générale de Loire-Atlantique
Il paraît que tu es passé voir Stéphane Gatignon sous sa tente devant le Palais Bourbon pour lui dire ta compréhension. Il paraît que Claude Bartolone en a fait autant et que de l’argent aurait été promis pour Sevran. J’en suis heureuse. Tu conviendras que si un élu en arrive à une grève de la faim, c’est qu’il y a quelque chose de pourri au royaume...de notre République ! Stéphane Gatignon a tout à fait raison de dénoncer l’insuffisante redistribution de solidarité entre villes et agglomérations, sans doute pense-t-il qu’il faudrait un peu plus de socialisme et un peu moins d’intérêts égoïstes ? Mais les grands barons résistent autant à la redistribution qu’au non cumul des mandats.
En tout cas, je suis contente de voir la compréhension de membres éminents de l’État. Et je regrette que les grévistes de la faim du printemps dernier, agriculteurs et élus, n’aient pas été traités pareillement par les élus socialistes locaux...
Il est vrai que nous n’étions pas devant le Palais Bourbon mais au centre de Nantes. Il est vrai que chez nous, les trois « grands barons », Jacques Auxiette, président de la Région, Philippe Grosvalet, président du Département et JMAyrault, président de Nantes-Métropole nous avaient par lettre signifié qu’une grève de la faim ne se justifiait que dans une dictature...Il est vrai aussi que nous ne demandions pas d’argent à l’État mais que nous lui proposions au contraire d’en économiser en arrêtant le projet inutile de Notre Dame des Landes...Tout cela explique sans doute qu’il nous ait fallu 28 jours de grève pour obtenir une toute petite concession de Jean-Marc Ayrault, venu sur le marché tout à côté serrer des mains mais qui n’a jamais eu le courage d’entrer sous notre tente !
Tu n’as pas, « cher » Manuel, eu l’occasion de nous rencontrer au printemps. Mais tu as envoyé depuis la mi-octobre beaucoup de forces de l’ordre pour détruire des maisons et tenter de vider de leurs habitants une ZAD devenue une Zone à Défendre pour eux. Peut-être devrais-tu regarder de près ce dossier d’aéroport ? Qu’il soit voulu par le premier ministre rend-il tous les socialistes sourds, aveugles et muets ?
« Cher »Manuel, samedi prochain, nous serons très nombreux à NDL. Le mieux serait que tu ne viennes pas et que tu ne te fasses pas représenter par tes gardes mobiles. On est mieux sans vous pour rebâtir et penser à un autre monde possible. Mais si tu veux en savoir plus sur cette « petite affaire » d’aéroport inutile, nous sommes disponibles pour t’en parler. Il paraît que le gouvernement prône le dialogue. Pour l’instant, ici, on n’a pas encore vu mais on veut bien que tu nous montres comment c’est le dialogue maintenant et le changement aussi !
Sois sûr de la totale détermination des opposants à continuer leur juste combat.
Françoise Verchère,
Conseillère générale de Loire-Atlantique
Mais c'est qu'elle est rien chouette cette petite bafouille !
RépondreSupprimerQuand on te parle de "développer", "dynamiser" ou de faire je ne sais quelle autre danse de la croissance, faut pas hésiter à citer l'exemple du magnifique aéroport Brie-Champniers d'Angoulême que le monde entier nous envie... en se demandant ce que va bien en faire. Et Basta ! a eu la même idée que moi de s'intéresser à quelques aéroports français qui servent davantage aux étourneaux et corbeaux qu'aux oiseaux mécaniques.
http://partageux.blogspot.com
Oui, Partageux, Françoise est quelqu'un(e) de précieux. Je l'aime bien. Effectivement, les rares fois où je suis allé à Angoulême, j'ai toujours vu vide, ou occupé par des avions d'aéro-club, ce pré inutile aux oiseaux d'aluminium et d'acier qui jouxte la ville.
RépondreSupprimerEn Bretagne, il y a dix aéroports, pratiquement tous sous-exploités, et on voudrait en construire un nouveau ? Rappelons que celui de Château-Bougon, l'actuel, ne pourra de toute façon être fermé entièrement, puisque l'usine Airbus, à côté, en a besoin pour expédier par Antonov ses très grosses pièces à Toulouse : elles ne passent pas par la route. Et l'usine est assez loin de la Loire.
Je me permettrai un conseil à Jean-Marc Ayrault : fais tes bagages, camarade. Prépare tes valises. Très bientôt le président en titre sera navré de devoir te renvoyer à ta chère ville, qui sans doute sera moins désireuse de t'avoir pour maire. Une suggestion ? L'immeuble HLM de tes débuts, ce Sillon de Bretagne où voisinent tant de nationalités (c'est pourquoi je l'ai surnommé la Babel de l'Ouest) est en train de se réhabiliter, de poser des doubles vitrages et des renforts d'isolation. Tu peux bien postuler pour y avoir un logement, si tu te retrouves au chômage. Les travaux sont en bonne voie, je note les progrès à chaque fois que je vais poster une lettre juste en face.