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dimanche 13 septembre 2015

Dieux, humains et responsabilités

Pour cet apparent dilemme entre religion écrasante de hiérarchie et de dogmes, et religion libératrice à la Don Helder Camara, je me demande s'il ne faut pas revenir, comme je le fais souvent, à la célèbre phrase de Laplace en réponse à Napoléon : " Je n'ai pas besoin de Dieu dans mon hypothèse ".

S'encombrer de religion risque fort, comme un opium, d'enfumer la pensée, et de lui cacher au moins en partie les vrais défis qui se présentent au citoyen. La lutte des classes est là, ardente, d'autant plus ardente que sa composante la plus nombreuse en devient indifférente, alors que l'autre n'a pas souvent été aussi agressive. Il s'agit bien là, tout de même, d'une remise en question sous tous rapports de cent cinquante ans de luttes souvent sanglantes, et parfois victorieuses pour les dominés.

N'est-il pas significatif, que le 1er mai commémore une avancée dans le pays aujourd'hui le plus apparemment en pointe dans la mainmise capitalistique ? La religion n'y est guère mise en avant, à cette occasion, au contraire sans doute. Nous n'avons guère de nouvelles de nos camarades étatsuniens - qui existent cependant, mais qui sont gommés en tant que force de combat.

Je pense, déjà, qu'il faut très nettement différencier la religion hiérarchique, celle qui est mise en avant dans les merdias, dans ses rapports incestueux avec les "élites" politiques ; et la religion (je dirai plutôt croyance) des personnes, qui a retenu essentiellement des règles universelles de vie, de partage, par-delà toutes les propagandes tendant à diviser les humbles. Ces règles universelles ont été clairement édictées par Zoroastre, un homme intelligent qui probablement en tenait au moins une partie d'autres personnages dont l'Histoire n'a pas retenu les noms. Le bon sens vrai n'a pas besoin de noms. Il n'a pas besoin non plus de "religion". C'est probablement ce qu'ont appliqué des personnes comme François d'Assise, Louis IX dit "saint Louis", Haroun al Raschid, et beaucoup d'autres trop humbles pour laisser un nom sur un grimoire.

Depuis longtemps je considère que le grand piège est de mettre en avant la liberté. Ce n'est pas anodin, si les capitaine d'industrie, les théoriciens "en vue" se disent "libéraux". La liberté sans frein (car il s'agit bien de celle-ci) provoque avec allégresse les pires catastrophes, si l'individu (je ne dirai pas la personne) n'a en interne aucun frein qui lui signifie qu'au-delà de certaines décisions il empiète sur les libertés de milliers, de millions d'autres individus. Les premiers chrétiens se disaient égalitaires, alors qu'ils avaient un chef, le nommé Saül de Tarse. L'épisode Ananie et Saphire, dans les Actes, indique bien la violence de celui-ci, comparable à celle d'un certain Manuel aujourd'hui.

Oui, l'égalité comme base fondamentale est la clef de tout le reste. Elle implique que personne ne peut prendre une décision seul. Sauf bien entendu si elle le concerne en propre, et sans interférence avec quiconque. Cela va loin, puisque la décision de mettre fin à ses jours peut paraître outrepasser cette égalité de décision, sauf si on considère que bloquer des personnes pour entretenir un partant pour le néant est inadmissible. Le cas Vincent Lambert est assez significatif : pour des prétextes "moraux" des personnes aux motivations étranges empêchent une fin normale et heureuse. Je parle des parents happés par une secte, je parle aussi de personnages plus considérés comme "représentatifs", qui pour des raisons dites "morales" obligent la loi à ne tolérer qu'un débranchement de certains apports vitaux, sans accepter de savoir si ce n'est pas une torture pour le malade (je refuse de l'appeler "patient", c'est ignoble).
Oui, l'égalité est le moteur primordial. D'elle naît la fraternité, entre personnes qui se savent TOUTES égales, et en même temps TOUTES différentes, ce qui élimi ne tout "racisme" évidemment. Entre égaux il ne saurait y avoir la moindre hiérarchie, de quelque sorte que ce soit. Même si des tâches sont décidées en commun, l'un des décideurs sera choisi comme coordinateur pour éviter les difficultés de cafouillages divers : mais il ne sera que cela, pour un cas précis, en égalité avec tous les autres. La fois suivante, ce sera un autre.

On paraît loin du su jet "religion" ? Pas du tout, il s'agit bien des rapports entre personnes (qui sont plus que des individus, parce que toutes pensent et réfléchissent). Les Dieux ayant été créés par des humains, c'est aux humains de tout gérer. Y compris l'absence des Dieux.

dimanche 18 janvier 2015

Le jour du saigneur © et autres fortes pensées (libres)

On rencontre parfois des dialogues, entre des croyants (en quelque chose, quelqu'un, etc), et des non-croyants, agnostiques, athées, et autre qualificatifs. Heureusement, dans notre beau pays, cela est possible. Dans d'autres la non-croyance est simplement punie de mort au nom de je ne sais quoi.
Pour ma part, il y a plus de quarante ans que j'ai rayé tout simplement le verbe "croire" de mon vocabulaire. Donc :
- soit quelque chose est prouvé
- soit une démonstration affirme que ce n'est prouvé en rien.
- soit je hasarde une hypothèse, qui un jour se classera dans l'une des deux premières catégories.
Quant à l'existence de Dieu (ou toute autre orthographe se rapportant au même truc), elle ne me concerne en rien puisque je ne crois en rien. Pas même une hypothèse, comme aurait précisé Laplace.
- Mais tu crois bien en L'HUMAIN ?
- Je constate qu'il y a des humains, changeants et tous différents, qu'on peut classer sans aucun jugement de "valeur" dans la catégorie "humanité", puisque ce ne sont ni des chiens, ni des chats, ni des kangourous. Le truc maintenant est de vivre ensemble de la façon la plus adéquate possible.
Croyant ou pas, un autre humain est donc mon frère en existence. Les choses étant ce qu'elles sont, on peut s'entendre, ou pas. "Les goûts et les couleurs"..... de plus je suis daltonien, alors je comprends fort bien la relativité de ces choses-là.
C'est pourquoi je considère comme particulièrement horrible que des personnes probablement frustrées veuillent compenser cette frustration par une pulsion à dominer d'autres personnes, par la coercition, par l'argent (souvent les deux à la fois). Pour rappel une personne c'est un humain vivant en société (même une communauté de trappistes est une société, même si les dialogues y tournent court). Les personnes sont toutes, oui, toutes différentes, mais aucune ne peut se prévaloir d'un supposé "avantage" en intelligence ou en force physique, ou autre. Et aucune ne peut être classée parmi les Untermenschen, parce qu'elle est plus fluette, ou que son intelligence s'est développée d'une façon moins spectaculaire que chez d'autres.

Donc, tous les humains, toutes les personnes vivent sous le ciel (le bleu, pas celui auquel certains ont mis une majuscule).  Quant aux couleurs de peau, elles varient insensiblement de l'un(e) à l'autre, les catégoriser serait vouloir revenir sur l'égalité qui nous caractérise tous.

Le piège incessant, vient de ces frustrés cités plus haut, qui se prévalent d'un ensemble d'idées pour se considérer comme "le chef", "le roi", "le prêtre", ou pire "le politicien" qui change de système d'idées comme de sous-vêtements. Il ne faut jamais oublier que "les dieux", avec ou sans majuscule, ont simplement été inventés par commodité par des hommes à qui cela donnait un ascendant sur de plus crédules qu'eux.

Les groupements qui m'intriguent le plus, sont ces "chapelles" d'humains souvent intelligents, aisés, qui se réunissent dans des convents discrets (il faut payer pour y parvenir) où ils discutent gravement de l'avenir du monde, entourés par un rituel très élaboré. Est-ce besoin de Pouvoir, crédulité, besoin de se frotter à d'autres, de briller à l'occasion d'exposés (on les appelle "des planches" il me semble), de se distinguer du reste des humains ?  Il est amusant d'ailleurs de les comparer, y compris souvent pour le costume, à des volatiles pas manchots.....

















mercredi 17 décembre 2014

La laïcité doit s'attaquer à la religion-fric et à son pouvoir

Noël approche ! Noël approche ! Les publicitaires abreuvent tout le monde d'accroches pour des parfums, des bijoux, encore plus qu'à l'habitude si c'est possible. Ce qui se prépare, c'est la fête au portefeuille. Le reste leur est indifférent. A leurs annonceurs aussi, bien entendu.

Le culte de Mammon, Evelyn de Morgan, 1909
Halte-là ! La LOI doit leur tomber dessus !  Il s'agit bien là, au grand jour, et dans des bâtiments quasi-publics, d'hommages au dieu-fric ! Dieu-fric qui a ses véritables temples (discrets en général) dans les nombreuses banques et Bourses diverses. Des messieurs, cravatés le plus souvent, se prosternent devant d'étranges lucarnes en vue de faire circuler un argent aussi virtuel, voire bien plus encore, que ceux nommés par nos ancêtres YHWH, Zeus ou Allah. Ce culte tapageur, qui va le dénoncer en vertu de la Loi de décembre 1905 ?  Qui va oser s'attaquer à ces "marchands du temple" complètement accros, et inconditionnels défenseurs d'une religion dangereuse, envahissante, et en passe de supplanter toutes les autres ?

Cette religion fut fustigée pour la première fois (selon les écrits qui nous restent) par un certain Moïse, qui s'en prit au Veau d'Or si l'on se réfère à la Bible (Exode, 32) ; la même abomination est dénoncée dans le nouveau testament, avec un nom d'origine araméenne, Mammon. Les protestants qui conquirent le nouveau monde  attribuaient la vertu à celui qui réussissait le mieux en affaires : critère funeste. Ce travers subsiste toujours, excepté qu'aujourd'hui il en arrive au crime tant l'addiction est grande, tant les buts à atteindre coûte que coûte autorisent meurtres à très grande échelle, tortures, rapts, y compris sur femmes et enfants. C'est devenu institutionnel, et de plus en plus de personnages en sont sujets. De plus en plus des "carrières" atteintes par des humains falots, mais peu regardants sur les moyens, se bâtissent sur des renvois d'ascenseur réciproques. Ainsi, la vie de la Cité est réglée par les pires, ceux pour lesquels il n'aurait jamais fallu qu'ils aient en main la destinée des citoyens. Cette religion aux prêtres clinquants, mais aux grands-prêtres inconnus le plus souvent, atteint gravement à la laïcité par sa tonitruante présence publique.

Qui va oser mettre à terre l'édifice du Culte de l'Argent ? Quels citoyens vont se dresser ensemble, pour abattre cette délétère association POUVOIR-CAPITAUX, religion suprême de ceux qui ont la mainmise sur nos vies, voire pour beaucoup trop, leur survie ?  C'est la République contre les accapareurs. En 1789 le Peuple s'est soulevé pour des raisons similaires, mais d'autres accapareurs ont pris la relève : ceux qui assassinèrent Robespierre, Sain-Just.... trop honnêtes et au service du peuple. Ces accapareurs sont toujours là, et parfois ceux qui sont tout en haut de la pyramide aujourd'hui sont même les descendants directs des Thermidoriens ou de ceux qui les financèrent.

Pourtant la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen incluse dans la Constitution de l'An II contient noir sur blanc la justification de ce genre d'action émancipatrice et salutaire pour le plus grand nombre.

Article 35. - Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

mardi 26 août 2014

Quelle Europe voulons-nous, quelle Europe fantoche on nous a imposé ?

Qui ne parle d'Europe, d'Europe, d'Europe  ? Encore faudrait-il définir ce dont on parle. Est-ce  celle qui, comme la définissait De Gaulle, s'étend "de l'Atlantique à l'Oural" ?  Si selon la géographie physique, cela se tient, les "rois" (pour simplifier le qualificatif) en ont pris à leur aise avec cette conception naturelle. Il est amusant de voir combien les frontières qui la divisent plus ou moins arbitrairement ont fluctué à travers les siècles.





CETTE Europe qui nous tient dans ses serres aujourd'hui date de loin. Pourquoi Hitler a-t-il été si soutenu financièrement par les banquiers et industriels étatsuniens ? C'était bien avec une vision à long terme. Il n'a été lâché que quand il a voulu n'en faire qu'à sa tête, à partir de 1941. Dès 1943-44, Monnet et Schuman étaient "en stage" aux States, c'étaient les prédécesseurs de ceux qu'on appelle maintenant "les Young Leaders". Si on veut savoir qui sont nos ennemis, penser Washington + Wall Street + City of London. Cela ne date pas d'hier, voir qui était William Pitt, qui s'est toujours opposé à Napoléon, au point de lui faire commettre des erreurs.

L'Angleterre s'est toujours opposée à la création d'une Europe continentale unie (dont elle n'aurait de toute façon pas fait partie). En revanche, cette pseudo-Europe qui n'existe que du point de vue économique agrée à Londres et Washington, puisque ce sont ces deux entités gouvernementales qui mènent la danse. L'union européenne n'est qu'une colonie des anglo-saxons, avec l'avantage qu'il est possible d'y aller à pied sec grâce au tunnel sous la Manche. A-t-on remarqué que l'Europe tout entière est à peine aussi grande que le Canada tout seul ? Et hop ! un Dominion de plus. Avec des esclaves en voie de fructueuse paupérisation. La pompe est très bien amorcée.

L'Europe que l'on peut aimer doit au moins avoir été désirée par ceux qui accepteraient politiquement d'en faire partie. Il faudrait donc pour cela quitter ce qui n'est qu'un montage financier à grande échelle, pour redéfinir ensemble pourquoi nous, citoyens, voulons être ensemble. La France est depuis des siècles le fruit d'un consensus enthousiaste, dont les points d'orgue furent la Fête de la Fédération et la victoire de Valmy.  Déjà, dès 1214 (il y a donc neuf cents ans !) ce fut une coalition des seigneurs français ET des milices communales qui a permis de remporter une victoire retentissante à Bouvines face à un front européen des ducs, empereurs, comtes et autres grands seigneurs.  Ce désir commun de travailler ensemble doit se retrouver dans la constitution d'une véritable Europe où chacun se sent partie prenante et élément d'un TOUT plus fort que ses parties. Ce n'est pas jusqu'à présent ce que des banquiers et autres coupeurs de bourses ont mis en place, bien au contraire.  

On notera que la langue commune est déjà un facteur important.  Faudra-t-il une nouvelle Ordonnance de Villers-Cotterêts,  comme en 1539,  pour définir un langage commun ? A tout le moins, il est plus facile à imaginer un certain rapprochement, plus fort qu'actuellement, entre les langues latines, qui sous-entendent certains traits communs de civilisation et de culture. Avec les autres pays, ce sera plus difficile assurément. De là à penser que pourraient se constituer plusieurs Europes avec des passerelles assez lâches.... c'est plutôt envisageable.

Pour résumer, la première chose à faire, ce sera pour la France de se défaire de ses dirigeants actuels, esclaves volontaires ou non d'une logique financière nauséabonde et aberrante.  Celle qui est la base même de la culture anglo-saxonne. Il faudrait sans doute rechercher les origines de cette culture. En particulier il s'agit d'une île ayant eu besoin, ou ayant fait le choix, de commercer pour survivre.  La Grande-Bretagne et ses nombreuses possessions (y compris "les États-Unis", toujours aussi dépendants de fait de la City)  ont porté aux nues, y compris dans leur religion, ce culte de la "réussite" d'une vie concrétisée par une "réussite" financière égoïste. Ces notions s'opposent à la vie en Europe continentale de l'ouest. 

Clivage linguistique, clivage religieux, clivage culturel, difficultés de communications jusqu'à une période très récente, tous ces facteurs ont rendu une Europe unifiée difficile à concevoir et à mettre en œuvre.  C'est maintenant, sans doute, que les tout premiers jalons pourront se poser. Et bien entendu, sans "un grand frère" aux visées toutes différentes pour superviser et orienter ce processus à son profit.

Voilà pourquoi il est nécessaire de mettre à bas l'union européenne, un non-sens dont les effets se font sentir de façon dramatique, et de plus en plus. Dommage que, parmi les personnalités politiques, si peu acceptent de mettre cette évidence à leur programme.

mardi 14 janvier 2014

antisémitisme

J’ai noté que ceux qui manient le mot antisémitisme sont ceux qui ont quelque chose à cacher, et dont c’est une arme pour couper court à toute discussion. Parmi ces gens-là, on notera des journaleux qui ont appris le mot, et le ressortent à toutes les casseroles sans bien savoir à quoi cela correspond réellement. Et puis des philosophes (du moins il paraît que c’en est) qui semblent être les maîtres à penser des susnommés journaleux. Enfin s’essaieront à ce terme des politiciens. Possédant un passeport français, ils agissent complètement et exclusivement comme si leur passeport comportait un autre drapeau. De ces trois catégories, avec plus ou moins de force, tombent les anathèmes sur ceux qui ont l’audace de critiquer la politique d’un seul pays. Ou plus précisément d’un seul gouvernement. Un gouvernement si à l’extrême droite dans sa rectitude cruelle, que ceux en France qui sont considérés comme en étant, paraissent bien "petits joueurs". Que certains nostalgiques étatsuniens, ex-fédérés affublés de cagoules blanches pointues, ne sont que ridicules à côté. Ce qui ne les empêche pas éventuellement de soutenir les personnages de ce gouvernement. C’est beau l’élitisme, tout de même ! Au point que l’une des figures les plus "éminentes" vient d’être portée en terre alors que sa responsabilité dans des massacres atroces le porte au plus haut niveau des tortionnaires.

Tout le monde souffre de ces gens-là. Y compris la plupart de ceux au nom desquels ces personnages disent agir. On a même entendu parler de religions ! Il n’en est rien bien entendu. Il suffit de penser aux Éthiopiens qui ont cru trouver une terre promise, et qui l’ont payé fort cher. Donc ce n’est pas la religion.

Est-ce l’origine géographique ? Bien des colons d’origine russe ont "l’imprimatur", s’ils font leur boulot de colons sur des terres envahies. En revanche "les gens d’ici", ceux qui brandissent leurs actes notariés, sont spoliés de leurs terres, de leurs maisons. Ce n’est pas cela non plus.

Sont-ce les rites ? Les habitants du quartier Méa Shéarim, avec leurs chapeaux (je ne les envie pas vu la chaleur), qui sont parmi les plus pointilleux, sont le plus souvent contre cet état de fait et crient à la manipulation. Eux, et leurs homologues de Paris, de New York et d’ailleurs. Ce n’est donc pas cela non plus.

Ne reste qu’un dessein politique, porté depuis cent cinquante ans environ par des politicards comme Lord Balfour, et d’autres plus hauts personnages encore. Ni juifs au niveau religieux, ni habitants du proche-orient, ce sont eux qui ont inventé le mot honni, à servir chaud à quiconque se met en travers de leurs projets. C’est donc un anathème vide de sens, mais pas vide de conséquences.

Que peut-on dire alors ? Pour moi, athée, je me contenterai de dire à tous mes frères humains "Paix à vous, vous qui professez des idées liées à la divinité, quel que soit le nom que vous lui donnez, ou qui comme moi n’ont pas ce souci". Je leur dirai "Paix à vous, quel que soit le pays où vous vivez, par hasard, ou non, paix à vous, et que personne pour des raisons fumeuses ne vienne vous arracher à vos maisons, vous molester, vous tuer". Je leur dirai "Paix à vous, quelles que soient vos opinions politiques, philosophiques ou autres, aussi longtemps que vous les vivrez sans avoir la prétention de les imposer aux autres humains". En revanche, toute personne qui, se croyant supérieure à d’autres, se livrera à des exactions au nom de mots plus ou moins vides de sens sur les autres humains, devra être châtiée selon les termes de la loi, la même pour tous. Le mot antisémitisme, je viens de le démontrer, est l’un de ces mots vides de sens que certains assènent avec violence, à tort et à travers, à tous ceux qui se dressent sur leur chemin. A la Justice de faire son devoir, dans la plus grande impartialité et la plus grande sérénité.

dimanche 16 juin 2013

Aujourd'hui c'est dimanche

Aujourd'hui c'est dimanche. Certaines personnes plus très nombreuses dans notre pays vont "s'endimancher" pour satisfaire à des traditions et préceptes, selon leurs convictions et ce qu'elles pensent être des obligations. Cela me fait repenser à cette polémique qui s'est élevée à propos d'un groupe de parlementaires français qui sont allés à Rome en délégation, ont été reçus par le chef du Vatican et à qui celui-ci a tenu un discours manifestement "à clef".

Ainsi, prenons ce qu'en retient RTS, organe suisse peu taxable de partialité.

Le pape François a invité samedi un groupe de parlementaires français à "amender et même abroger" les lois contraires à leur conscience. Une exhortation générale qui, selon eux, pourrait s'appliquer à différents thèmes éthiques, du mariage homosexuel à l'euthanasie.

S'ensuit donc une polémique sur certains blogs. Avec parfois des dérives avec des condamnations ad hominem assez regrettables. Voyons un peu ce qu'il faut en dire (sans parler des propos vifs, mais du fond). Voir pour cela le blog de Corto éventuellement. Non, je ne propose pas le lien.

Selon Koltchak91120, "[l'État] ne refuse pas aux religions de prendre partie aux débats publics sur je ne sais quels sujets"

Je pense à une autre interprétation. Les personnes ayant des convictions religieuses peuvent intervenir dans un débat, pour donner leur avis. Pas les religions en tant que telles qui dans notre République ne sont que des associations loi 1901, avec juste une nuance apportée par la loi de 1905 pour les associations dites cultuelles (pour des raisons surtout fiscales).

Actuellement ces personnes ayant des convictions religieuses ont dans certaines branches (je pense en particulier à l'Ordre des Médecins, mais il y en a d'autres) un poids démesuré par rapport à l'ensemble de la population, d'où cette aberration qu'est la loi Léonetti sur la fin de vie que j'ai mesurée de très près à sa juste mesure. Mais aussi je pense à la loi Gayssot, qui a la très mauvaise idée (j'insiste) d'empêcher de polémiquer sur certains sujets publiquement, donc de ne pas donner la possibilité de clouer le bec à certains détracteurs en étalant devant eux les vraies preuves les discréditant définitivement.

Les États, et le nôtre en particulier, se doivent de promouvoir en particulier en direction des enfants les valeurs républicaines, de liberté, d'égalité, de fraternité, de laïcité puisque c'est l'ordre où l'on peut les lire dans nos textes fondamentaux. J'ajoute qu'à mon avis l'égalité est primordiale, parce qu'elle évite les dérives de la liberté que l'on constate de plus en plus, en particulier à propos de la liberté commerciale et financière, énorme boulet.

J'ai appris à connaître Rosaelle sur le Net, précisément parce que nos préoccupations et nos opinions étaient fort proches. Pas du tout nos positions géographiques, en revanche, si j'ai bien compris. Et je réponds à Pangloss : le pape (puisqu'il faut l'appeler par son nom) peut fort bien en tant que chef d'État faire une déclaration devant des représentants du Peuple français. Pas en tant que chef d'une religion. Là, c'est non. La Nation française reconnaît des personnes et reconnaît leur liberté entière de pensée, pas des religions. Pas plus qu'elle ne reconnaît comme interlocuteur privilégié une entité nommée Football-Club de Tarnac. C'est exactement la même chose. En revanche le Président de la République peut trinquer avec le capitaine de l'équipe, d'homme à homme. C'est sans doute une grosse différence d'appréciation avec ce qui se passe dans les pays de droit anglo-saxon.

Déjà, une délégation de parlementaires français ne peut avoir une entrevue avec un chef d'État que s'il s'agit de politique. Ou, tout simplement, elle ne vient pas. C'est aussi simple que cela, et pas du tout compliqué.

Rappelons que si pareille délégation se déplace, c'est aux frais du Peuple français. Donc de façon nécessairement neutre, religieusement parlant. Ou alors, il s'agit d'un voyage privé (à leurs frais) où ils ne peuvent pas se prévaloir de leur titre de représentants du peuple pour solliciter une audience. Et s'ils l'obtiennent, les propos échangés éventuellement le seront à titre privé. On ne mélange pas les genres.

Il s'agit en l'occurrence de respecter les personnes et leurs opinions et croyances.

Quant aux religions, l'État se fait un devoir de ne pas les connaître, ce qui lui évite d'interférer dans leurs affaires. A elles - ce qui n'est justement pas le cas, mais de façon plus insidieuse - d'en faire autant de leur côté, en évitant de ramener leurs opinions sociétales quand tout le monde est concerné. Leurs interférences musclées, par personnes interposées, ont gravement perturbé le débat sur un mariage pour tous qui tout simplement ne les concernait pas. Faux problème, puisqu'il aurait été plus simple de supprimer le mariage, et de le remplacer désormais par un PaCS mieux adapté à la réalité sociale d'aujourd'hui, mais un PaCS bien entendu amélioré.

Pour résumer, il y a bien eu interférence manifeste entre deux domaines incompatibles : celui des représentants du Peuple, qui doivent tenir compte de notre législation ; et celui d'un chef d'État étranger, qui est en même temps considéré comme le chef d'une certaine religion, et qui a tenu des paroles trop ambiguës pour que ce soit une coïncidence. C'était une incitation à faire entrer des considérations religieuses, donc personnelles, dans le domaine public dont ils sont les représentants. Comment des députés, des sénateurs peuvent-ils amalgamer ce qui les concerne personnellement (et pour cela ils ont toute liberté) et ce qui concerne des personnes d'autres religions, ou pire, qui n'ont pas de religion du tout, et dont le nombre augmente sans cesse ?

L’outre-passation de mandat se sanctionne d'une façon très simple : la démission. Je rappelle que les représentant du Peuple représentent TOUT le peuple, et non seulement quelques électeurs. C'est une grande responsabilité.

samedi 9 mars 2013

Libéralisme, religion mortelle et guerre sans fin

des Lares à Pompéi
Jef, ce matin, dissertait sur les succès des idéologies, "religieuses" ou "scientifiques". Les premières sont nécessairement fumeuses, et montrant un degré d'abstraction à la fois puéril et fortement anthropomorphique, malgré les apparences. Quid de la différence pratique entre le dieu plus ou moins barbu des catholiques, et les Lares et Pénates du panthéon romain ? Les secondes ont la valeur de ce qu'on appelle " les sciences molles", dont la plus consistante, celle qu'on oublie souvent, est la géographie. Ce n'est pas pour rien qu'Élisée Reclus était un grand géographe. Dans les "sciences molles", il arrive parfois que 1+1=2, mais le nombre de paramètres est si grand que les résultats ne peuvent être qu'aléatoires.

Il y a aussi le fait, par exemple, que les successeurs présumés de Marx se sont complètement écartés de ses analyses pour appliquer des préceptes aux antipodes de celles-ci. Était-ce du pragmatisme ? Probablement non, puisque ils ont échoué en partie - l'autre partie étant les coups de boutoir d'USA qui ne supportaient pas la concurrence, tout en en ayant besoin pour justifier leur politique expansionniste.

Une chose est rassurante : pour des raisons probablement assez similaires, analysées avec du recul, le "libéralisme" tombera lui aussi, puisqu'il n'est qu'une autre forme de dictature, aussi sanglante que celle de Staline. Il y a des objections ? Combien d'humains, surtout des enfants, sont morts de faim ou d'empoisonnements causés par l'industrialisation, la "chimiquisation" des processus agricoles, la monoculture à but financier, la rétention de produits de base sur fond de spéculation ? On ne parle là, bien entendu, que de faits survenus depuis 1945. Une troisième guerre mondiale s'est déroulée sans bulletins de front, sans discours patriotiques, et seules des revues spécialisées ont rendu compte dans de rares articles de cette guerre.

Parce que cette guerre continue, détruisant ici un pays entier, là les habitants d'un autre, au gré des besoins de la fricocratie mondiale, à un moment il faudra bien qu'une situation aussi intenable cesse. La question pourra alors se poser : à quoi ce gâchis planétaire voulait-il aboutir ? Déjà une réponse pourrait être avancée : comme pour les guerres militaires, il pourrait s'agir de simples conflits d'ego comme en 1870. Quand on est déjà multimilliardaire, que reste-t-il pour combler une vie complètement vide de vrai sens, sinon revenir à des préoccupations basiques dignes de l'école primaire, "Ki cé ka le zizi le plus long ?"