J’ai noté que ceux qui manient le mot antisémitisme sont ceux qui ont
quelque chose à cacher, et dont c’est une arme pour couper court à
toute discussion. Parmi ces gens-là, on notera des journaleux qui ont
appris le mot, et le ressortent à toutes les casseroles sans bien savoir
à quoi cela correspond réellement. Et puis des philosophes (du moins il
paraît que c’en est) qui semblent être les maîtres à penser des
susnommés journaleux. Enfin s’essaieront à ce terme des politiciens.
Possédant un passeport français, ils agissent complètement et
exclusivement comme si leur passeport comportait un autre drapeau. De
ces trois catégories, avec plus ou moins de force, tombent les anathèmes
sur ceux qui ont l’audace de critiquer la politique d’un seul pays. Ou
plus précisément d’un seul gouvernement. Un gouvernement si à l’extrême
droite dans sa rectitude cruelle, que ceux en France qui sont considérés
comme en étant, paraissent bien "petits joueurs". Que certains
nostalgiques étatsuniens, ex-fédérés affublés de cagoules blanches
pointues, ne sont que ridicules à côté. Ce qui ne les empêche pas
éventuellement de soutenir les personnages de ce gouvernement. C’est
beau l’élitisme, tout de même ! Au point que l’une des figures les plus
"éminentes" vient d’être portée en terre alors que sa responsabilité
dans des massacres atroces le porte au plus haut niveau des
tortionnaires.
Tout le monde souffre de ces gens-là. Y compris la
plupart de ceux au nom desquels ces personnages disent agir. On a même
entendu parler de religions ! Il n’en est rien bien entendu. Il suffit
de penser aux Éthiopiens qui ont cru trouver une terre promise, et qui
l’ont payé fort cher. Donc ce n’est pas la religion.
Est-ce
l’origine géographique ? Bien des colons d’origine russe ont
"l’imprimatur", s’ils font leur boulot de colons sur des terres
envahies. En revanche "les gens d’ici", ceux qui brandissent leurs actes
notariés, sont spoliés de leurs terres, de leurs maisons. Ce n’est pas
cela non plus.
Sont-ce les rites ? Les habitants du quartier Méa
Shéarim, avec leurs chapeaux (je ne les envie pas vu la chaleur), qui
sont parmi les plus pointilleux, sont le plus souvent contre cet état de
fait et crient à la manipulation. Eux, et leurs homologues de Paris, de
New York et d’ailleurs. Ce n’est donc pas cela non plus.
Ne reste
qu’un dessein politique, porté depuis cent cinquante ans environ par
des politicards comme Lord Balfour, et d’autres plus hauts personnages
encore. Ni juifs au niveau religieux, ni habitants du proche-orient, ce
sont eux qui ont inventé le mot honni, à servir chaud à quiconque se met
en travers de leurs projets. C’est donc un anathème vide de sens, mais
pas vide de conséquences.
Que peut-on dire alors ? Pour moi,
athée, je me contenterai de dire à tous mes frères humains "Paix à vous,
vous qui professez des idées liées à la divinité, quel que soit le nom
que vous lui donnez, ou qui comme moi n’ont pas ce souci". Je leur
dirai "Paix à vous, quel que soit le pays où vous vivez, par hasard, ou
non, paix à vous, et que personne pour des raisons fumeuses ne vienne
vous arracher à vos maisons, vous molester, vous tuer". Je leur dirai
"Paix à vous, quelles que soient vos opinions politiques, philosophiques
ou autres, aussi longtemps que vous les vivrez sans avoir la prétention
de les imposer aux autres humains". En revanche, toute personne qui, se
croyant supérieure à d’autres, se livrera à des exactions au nom de
mots plus ou moins vides de sens sur les autres humains, devra être
châtiée selon les termes de la loi, la même pour tous. Le mot
antisémitisme, je viens de le démontrer, est l’un de ces mots vides de
sens que certains assènent avec violence, à tort et à travers, à tous
ceux qui se dressent sur leur chemin. A la Justice de faire son devoir,
dans la plus grande impartialité et la plus grande sérénité.