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dimanche 18 janvier 2015

Le jour du saigneur © et autres fortes pensées (libres)

On rencontre parfois des dialogues, entre des croyants (en quelque chose, quelqu'un, etc), et des non-croyants, agnostiques, athées, et autre qualificatifs. Heureusement, dans notre beau pays, cela est possible. Dans d'autres la non-croyance est simplement punie de mort au nom de je ne sais quoi.
Pour ma part, il y a plus de quarante ans que j'ai rayé tout simplement le verbe "croire" de mon vocabulaire. Donc :
- soit quelque chose est prouvé
- soit une démonstration affirme que ce n'est prouvé en rien.
- soit je hasarde une hypothèse, qui un jour se classera dans l'une des deux premières catégories.
Quant à l'existence de Dieu (ou toute autre orthographe se rapportant au même truc), elle ne me concerne en rien puisque je ne crois en rien. Pas même une hypothèse, comme aurait précisé Laplace.
- Mais tu crois bien en L'HUMAIN ?
- Je constate qu'il y a des humains, changeants et tous différents, qu'on peut classer sans aucun jugement de "valeur" dans la catégorie "humanité", puisque ce ne sont ni des chiens, ni des chats, ni des kangourous. Le truc maintenant est de vivre ensemble de la façon la plus adéquate possible.
Croyant ou pas, un autre humain est donc mon frère en existence. Les choses étant ce qu'elles sont, on peut s'entendre, ou pas. "Les goûts et les couleurs"..... de plus je suis daltonien, alors je comprends fort bien la relativité de ces choses-là.
C'est pourquoi je considère comme particulièrement horrible que des personnes probablement frustrées veuillent compenser cette frustration par une pulsion à dominer d'autres personnes, par la coercition, par l'argent (souvent les deux à la fois). Pour rappel une personne c'est un humain vivant en société (même une communauté de trappistes est une société, même si les dialogues y tournent court). Les personnes sont toutes, oui, toutes différentes, mais aucune ne peut se prévaloir d'un supposé "avantage" en intelligence ou en force physique, ou autre. Et aucune ne peut être classée parmi les Untermenschen, parce qu'elle est plus fluette, ou que son intelligence s'est développée d'une façon moins spectaculaire que chez d'autres.

Donc, tous les humains, toutes les personnes vivent sous le ciel (le bleu, pas celui auquel certains ont mis une majuscule).  Quant aux couleurs de peau, elles varient insensiblement de l'un(e) à l'autre, les catégoriser serait vouloir revenir sur l'égalité qui nous caractérise tous.

Le piège incessant, vient de ces frustrés cités plus haut, qui se prévalent d'un ensemble d'idées pour se considérer comme "le chef", "le roi", "le prêtre", ou pire "le politicien" qui change de système d'idées comme de sous-vêtements. Il ne faut jamais oublier que "les dieux", avec ou sans majuscule, ont simplement été inventés par commodité par des hommes à qui cela donnait un ascendant sur de plus crédules qu'eux.

Les groupements qui m'intriguent le plus, sont ces "chapelles" d'humains souvent intelligents, aisés, qui se réunissent dans des convents discrets (il faut payer pour y parvenir) où ils discutent gravement de l'avenir du monde, entourés par un rituel très élaboré. Est-ce besoin de Pouvoir, crédulité, besoin de se frotter à d'autres, de briller à l'occasion d'exposés (on les appelle "des planches" il me semble), de se distinguer du reste des humains ?  Il est amusant d'ailleurs de les comparer, y compris souvent pour le costume, à des volatiles pas manchots.....

















6 commentaires:

  1. Bonjour Jean-Claude. La forme ? Oui, je sais que ce terme n'est pas le plus adéquat par ce temps de Saint-Bathélemy latent, mais il fait partie de ces codes qu'on utilise pour prouver que nous sommes toujours humains. Bravo pour ce papier simple mettant en avant tolérance et fraternité (pour l'égalité on attend un brin) deux axes sans lesquels ce monde n'est rien et la vie un enfer.
    On s'accroche !

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    1. Salut Rodo. La pêche ! Il le faut. Merci pour ton approbation. Quant au mot "tolérance", il a pour moi des accents de supériorité, et je lui préfère de loin "acceptation réciproque". Sans doute me rétorquera-tu que par les temps "qui courent" casaque rayée bleu et blanc, toque claire verte, cette acceptation n'est guère de mode. Les évènements des jours derniers (qui continuent) en sont une claire illustration.

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  2. Bien d'accord.
    Je crains que le titre de ton article va faire bondir un Lou de son bénitier...

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  3. "Les religions divisent, la foi unit". C'est dire si je suis résolument favorable et du même élan résolument opposé au fond de ton article. Heureusement, pour un "non croyant", je trouve que ton blog respire une certaine foi et même une foi certaine. Que tu n'appelles pas le destinataire de cette foi "Dieu", c'est ton affaire. L'athéisme est un moment nécessaire de la foi, les plus grands saints en ont fait l'expérience.

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    1. Merci, pour quelqu'un qui a mis le terme "foi" à la poubelle je serais "encore" croyant ? Mauvais réveil. En revanche je considère que chacun pense ce qu'il veut, pourvu que cela ne dérange pas les autres.

      NON, au-dessus des humains tous égaux, il n'y a rien.

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