Rechercher dans ce blog

Affichage des articles dont le libellé est municipal. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est municipal. Afficher tous les articles

vendredi 28 mars 2014

De l'abstention au boycott, du boycott à la colère

Il s'est vraiment passé quelque chose au premier tour des élections municipales 2014.  Une part importante des citoyens a refusé de cautionner certaines dispositions prises quelque part au sommet des partis. C'est bon signe pour la suite.

Il est clair que le lâchage de quelques opportunistes, au PCF en particulier, a fait un mal terrible à l'ensemble de la Gauche. Je ne parle bien entendu pas du PS, irrécupérable et passé dans le libéralisme pur et dur, voire à l'extrême droite quand on admire les forfaits de la place Beauvau.

"Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés".

Toutes les communes de France, à part les plus petites,  ont pu constater combien tractations, compromis, voire compromissions ont rendu toujours plus inaudible le fait communal. L'ajout presque implicite de ces aberration que sont les communautés de communes, et pire, les métropoles, sans l'assentiment des citoyens, éloigne encore les décideurs de ceux-ci.

Je n'ose imaginer l'état d'hébétude dans lequel doivent se retrouver aujourd'hui les plus malheureux, chômeurs sans espoir, précaires sans avenir en raison de choix opérés par des amis de "nos dirigeants", qui se contentent de diriger la bonne soupe dans la poche de rares privilégiés.

L'avenir est très sombre, et certainement plus encore si nous ne réussissons pas à claquer la porte de cette pseudo-Europe, de cette union européenne et mondiale des banquiers. A l'aune de ce défi, que valent les autres dossiers ? Ils sont tous conditionnés par celui-là. Ne pas se tromper de priorité. Pour le salut de tous, il va falloir au plus tôt dire NON à l'union européenne, et déjà commencer par un non-vote explicite, généralisé et en forme de boycott au parlement censé avoir une utilité vis-à-vis de Bruxelles. Quel gaspillage !

Citoyens, soyons certains que nous avons un avenir. Soyons certains qu'il ne dépend aucunement des urnes, puisque le seul vote utile est le référendum, et que celui-là nous est désormais interdit, ou bafoué.

samedi 15 mars 2014

Le Grand Marché Transatlantique (GMT) et les municipalités (Raoul Marc Jennar via Le Grand Soir)

Un rappel essentiel nous est donné par Marc Jennar, d'où l'énorme impact de CES municipales-LÀ. Merci au Grand Soir, pour avoir apporté ce texte à notre connaissance.

Il ressort de cela que toutes les composantes LIBÉRALES, FN, UMP, PS, sont pour l'instauration de ce pendant transatlantique de l'ALENA que subissent douloureusement mexicains et canadiens.

Il faudra s'en souvenir, au premier tour des municipales. Elles conditionneront TOUT le RESTE .



-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-


 

Le Grand Marché Transatlantique (GMT) et les municipalités

Ce qui suit est tiré du mandat conféré par les 28 gouvernements de l’UE à la Commission européenne pour négocier avec les USA un grand marché transatlantique. Pour le texte complet du mandat, voir mon livre « Le grand marché transatlantique. La menace sur les peuples d’Europe. » Perpignan, Cap Bear Editions, 2014.


Dès l’article 4 du mandat, il est précisé :
« 4. Les obligations de l’Accord engageront tous les niveaux de gouvernement. »
Ce qui signifie, si l’Accord est adopté dans les termes du mandat européen de négociation, qu’il s’appliquera non seulement aux Etats de l’UE, mais également à toutes les composantes de ces Etats : en France, les Régions, les Départements, les Communes ; en Belgique, les Communautés, les Régions, les Provinces, les Communes ; en Allemagne, les Lander et les Communes, …

Les réglementations prises au niveau municipal sont directement visée par ce projet dès lors qu’elles produisent des normes considérées par les firmes privées comme des « obstacles inutiles à la concurrence » ou « plus rigoureuses qu’il est nécessaire ».

Ce principe est rappelé avec plus de précisions encore dans d’autres articles du mandat :
a) l’article 23, qui traite de la libéralisation (supprimer toutes les législations et réglementations restrictives) et de la protection (supprimer toute forme de taxation ou de contraintes sur les bénéfices) des investissements et qui enlève aux juridictions officielles au profit d’instances privées d’arbitrage le pouvoir de trancher un différend entre firmes privées et pouvoirs publics lorsqu’une firme privée estime qu’une législation ou une réglementation va à l’encontre de la libéralisation et de la protection des investissements, précise que « Toutes les autorités et entités infranationales (comme les États ou les municipalités) devraient se conformer efficacement aux dispositions du chapitre de protection des investissements du présent Accord. »

Ceci signifie qu’une réglementation municipale pourra être attaquée devant un groupe d’arbitrage privé si elle est perçue par un investisseur américain comme une limitation à son « droit d’investir ce qu’il veut, où il veut, quand il veut, comme il veut et d’en retirer le bénéfice qu’il veut » (définition de l’investissement par les lobbies US).

b) les Communes sont aussi visées par l’article 24 relatif aux marchés publics
24. L’Accord devra viser à compléter avec la plus grande ambition, en complément du résultat des négociations sur l’Accord sur les marchés publics, en ce qui concerne la couverture (les entités de passation des marchés publics, les secteurs, les seuils et les contrats de services, en ce compris en particulier dans la construction publique). L’Accord visera à accroître l’accès mutuel aux marchés publics à tous les niveaux administratifs (national, régional et local), et dans le secteur des services publics, couvrant les opérations pertinentes d’entreprises opérant dans ce domaine et assurant un traitement non moins favorable que celui accordé aux fournisseurs établis localement. L’Accord doit également inclure des règles et disciplines pour surmonter les obstacles ayant un impact négatif sur les marchés publics de chacun, y compris les exigences de localisation et les exigences de production locale, (…) et celles qui s’appliquent aux procédures d’appel d’offres, aux spécifications techniques, aux procédures de recours et aux exclusions existantes, y compris pour les petites et moyennes entreprises, en vue d’accroître l’accès au marché, et chaque fois que c’est approprié, de rationaliser, de simplifier et d’améliorer la transparence des procédures.

On le constate, tous les aspects d’un appel d’offre sont visés. Des exigences de localisation (ex : exiger qu’un fournisseur d’un service comme l’approvisionnement des cantines scolaires soit localisé sur le territoire de la Commune et qu’il s’approvisionne chez des producteurs locaux) seront considérées comme ayant « un impact négatif » sur les marchés publics. L’accès des marchés publics locaux sera ouvert aux entreprises et firmes américaines au détriment des entreprises et firmes d’Europe ou de France, et à fortiori de la commune ou de la région. Les traités européens ont bien préparé le terrain de ce point de vue puisque des exigences de localisation ne peuvent déjà plus être imposées à des entreprises européennes.

c) Enfin, l’article 45 étend à l’ensemble des dispositions de l’Accord le mécanisme prévu à l’article 23 dans le seul domaine de l’investissement (ainsi qu’à l’article 32 en ce qui concerne les normes sociales et environnementales) :
« 45. Règlement des différends
L’Accord comprendra un mécanisme de règlement des différends approprié, ce qui fera en sorte que les Parties respectent les règles convenues. L’Accord devrait inclure des dispositions pour le règlement le plus indiqué des problèmes, comme un mécanisme de médiation flexible. »
Ce qui signifie que toute espère de norme – sociale, sanitaire, alimentaire, environnementale ou technique - adoptée par une municipalité, dès lors qu’elle contrarie une firme privée, pourra être attaquée devant un mécanisme d’arbitrage privé.

Il faut rappeler que le gouvernement PS approuve et soutient le mandat de négociation et que le Président PS de la République a même souhaité, lors de sa récente visite à Washington, que les négociations soient accélérées. Avec les coupes sombres décidées par ce gouvernement qui vont affecter encore plus le financement des collectivités locales, le grand marché transatlantique constitue une autre menace grave pour nos municipalités : celle de les mettre sous la coupe des firmes américaines qui feront la loi dans nos communes.

A dix jours des élections municipales, voter pour des candidats se réclamant du PS ou alliés à celui-ci, c’est voter pour la colonisation de nos villes et de nos villages par les firmes américaines, c’est voter pour la disparition de notre artisanat, de nos petits viticulteurs, de nos petits agriculteurs, de nos petites et moyennes entreprises qui vont être broyés par les géants américains. Pensons-y le 23 mars. Et souvenons-nous que l’UMP soutient aussi ce projet et que le FN a voté contre une résolution proposant de faire de la Région PACA une « zone hors GMT ».

Raoul Marc JENNAR, le 13 mars 2014.
»» http://www.jennar.fr/++cs_INTERRO++p=3450
 
URL de cet article 24802

lundi 30 décembre 2013

2014, et un renouveau radical ?

Le Parlement Européen à Strasbourg
L'année 2014 sera une année d'élections. Nous allons nous vautrer dans le municipal jusqu'à plus soif. Les uns par tactique assureront qu'il ne s'agit là que de scrutins locaux. Les autres, plus futés, concèderont que cet évènement a une importance bien plus grande qu'on ne veut bien le dire. C'est d'autant plus vrai, que cette fois, contents ou pas, nos votes désigneront en même temps les administrateurs des communautés de communes, ces entités que le Pouvoir impose souvent en dépit du bon sens. Cela aura aussi une incidence directe, quoique pas immédiate, sur la composition de la Chambre Haute.  Pour le moment son existence a peu d'importance, en raison de la prééminence totale d'un seule parti à la chambre basse. Toutes les tentatives de bloquer des lois mauvaises se heurtent ainsi  aux avals automatique d'une Chambre Introuvable. Inutile de prendre la peine d'imaginer combien la démocratie est entre parenthèses avec pareille situation.

L'année 2014 sera une année d'élections. Des listes de circonstance, par grandes régions, parfaitement arbitraires, seront censées envoyer à Strasbourg et Bruxelles des députés, dont on oubliera le nom avant même d'avoir voté. Pour un Parlement évanescent et au pouvoir négligeable malgré des aménagements cosmétiques. Ce pouvoir est d'autant plus érodé, que de puissants lobbies (y compris français, ne nous y trompons pas) font tout pour que la vision des dossiers soit biaisée, tronquée, rendue indistincte et mensongère.

Les votes, dans ces cas de figures, revêtent plutôt un aspect folklorique qu'une vraie démarche citoyenne. "La vérité est ailleurs". Là où se décident les vrais facteurs d'avenir.
Pas d'illusions. Un vrai renouveau passera par la casse de l'ancien, qui est allé trop loin. Il passera par la destruction physique des réseaux financiers comme SWIFT, des banques d'affaires, et sans doute entendrons-nous parler alors de bombes à la City. Voilà ce que se passera, si un renouveau se lance sans regarder en arrière. Je rappelle que la City, c'est la superficie de l'île de Bréhat, avec presque autant de banques que l'île n'a d'habitants. C'est le nœud mondial de toutes les transactions : elles aboutissent toutes là, via souvent une dizaine d'étapes dans des paradis fiscaux du monde entier. Si l'on veut abattre le PROFIT (et ce détail est essentiel), c'est là qu'il faudrait frapper. Le Lord Mayor a plus de pouvoirs que le président des États-Unis d'Amérique. C'est la différence entre une entité où convergent toutes les fortunes du monde, et la nation la plus endettée du monde.

Toujours d'accord avec mes élucubrations ? Alors, il faut bien se dire que nos petits conflits de personnes dans un hexagone devenu négligeable ne pèsent pas lourd. La seule donnée intéressante est la volonté de se déconnecter de ce système mondial. Des pays moins riches que le nôtre y ont réussi. S'il faut voter, ce sera le plus à gauche possible, donc toute compromission avec le PS serait UNE FAUTE. C'est tout ce qu'on peut dire malheureusement. Si : comme VGE
Bon choix Mesdames, bon choix Mesdemoiselles, bon choix Messieurs

Et l'année 2014 sera ce que nous voudrons (ou pas) en faire.

lundi 9 décembre 2013

Municipales : que se passe-t-il au Venezuela ?

Nicolas Maduro, Président du Venezuela
Ce dimanche, le Venezuela votait. Il s'agissait de renouveler le tissu municipal du pays.

Depuis quelque temps, l'opposition financio-industrielle, soutenue en sous-main par les États-Unis, s'est déchaînée afin de mettre en difficulté les forces sociales, en place depuis l'arrivée de Chavéz. C'est pourquoi, courageusement, la nouvelle direction du pays n'a pas hésité à utiliser les forces de l'Ordre, afin de pourchasser les fraudes à l'import au niveau des prix souvent multipliés artificiellement par mille par les grandes firmes. La chasse a également été ouverte aux stockages bloqués, créant de toutes pièces une pénurie de produits essentiels. Tous ces efforts pour rétablir la situation porteront, espérons-le, leurs fruits au cours de ce scrutin.

Au Chili également, avant ce Onze Septembre tragique qui avait vu la mort du Président Salvador Allende, l'opposition riche avait organisé pénurie, pagaille, troubles. Excellent prétexte pour l'intervention des troupes du futur dictateur Pinochet. C'est bien pourquoi le Président vénézuélien Maduro a tout fait pour éviter ce piège.

Il est à peu près minuit à Caracas. Par rapport à notre heure d'hiver officielle, le décalage horaire est de 5h30. Le scrutin  a été clos à 18h, heure locale.  Nulle part on n'a encore d'indications même sur la participation finale (50% à la mi-journée). Nos chers médias se piquent-ils eux aussi de rétention... d'information ? Hypothèse.

Ne serait-ce pas que le grand mouvement bolivarien enregistre de beaux succès ? Cela pourrait expliquer le black out. Les forces du Capital pourraient élaborer une stratégie médiatique pour contrer cet échec de leur part quand il ne sera plus possible de celer les résultats.

Nous le saurons bientôt. En tout cas, il convient d'être vigilants : nul doute que, quelles que soient les nouvelles forces en présence et leurs rapports, les serviles médias Occidentaux vont gloser sur l'échec de la Révolution.

mardi 29 octobre 2013

Perdre la tête, ou perdre un siège ? le Front de Gauche a choisi

J'ai sursauté en lisant ce matin la lettre ouverte d'un jeune militant communiste de Gironde à Jean-Luc Mélenchon, que j'ai découverte grâce à la réaction  d'Alain Bousquet, le talentueux tenancier du blog Létang Moderne.

Je pense être assez grand pour comprendre la politique gouvernementale, qui nécessairement se répercute aux six coins du pays. Elle prolonge de façon significative, en l'aggravant, celle du quinquennat précédent que nous avions tous combattue avec ferveur. En conséquence, nous ne pouvons qu'être contre une "nouvelle donne" qui n'en est absolument pas une.


C'est pourquoi l'alliance de premier tour avec cette politique-là qu'ont réussi à faire passer deux ou trois apparatchiks parisiens dans la capitale est contre nature, et incompatible avec l'essence et le but du Front de Gauche.


C'est pourquoi une alliance de second tour, dans n'importe quelle ville,  serait tout aussi évidemment incompatible avec ce qui fait l'objet et le cœur du programme "L'Humain d'abord". L'adage "penser global, agir local" n'a pas pris une ride. C'est la politique de chaque commune qui est liée à cette exigence. Cela est d'autant plus vrai que ces communes, le plus souvent désormais, sont enchaînées bon gré, mal gré, à des communautés de communes, voire pire, à des "métropoles" qui les lient encore plus étroitement à des décisions prises à Paris, donc le plus souvent à Bruxelles.


Oui, au premier, comme au second tour, le Front de Gauche, ni d'autres composantes de la Gauche d'ailleurs, ne sauraient chercher à devenir compatibles avec les adversaires de la Gauche. Le parti solférineux n'est pas la Gauche, il n'en a probablement jamais été, selon ses actes, excepté en apparence quelques mois de 1981-1982. Qu'importe si s'acoquiner avec lui rapporterait quelques sièges municipaux, si dans le même temps la Gauche y perdait sa raison d'exister même ?


Non encarté au Front de Gauche, jusqu'à présent, en raison de positions souvent plus radicales , je le considère cependant comme le pilier de la Gauche, et le seul vrai rempart qui nous reste contre l'horreur du Moloch bruxellois, donc transatlantique. Il ne saurait être question, pour de basses questions électorales et intéressées, de l'affaiblir au nom de strapontins à prendre pour quelques têtes de listes liées par leurs engagements avec l'adversaire.

Je ne veux pas qu'un jour, l'un de mes petits-enfants me lance "Qu'as-tu fait de ton vote, papy ?". Chaque scrutin est important, dans le contexte actuel, y compris celui qui décide de l'avenir local - de moins en moins, comme je l'ai signalé plus haut.

Pas d'accords, ni de premier, ni de second tour. C'est tout simplement essentiel.

samedi 5 octobre 2013

La Gauche face aux municipales : l'avenir est en jeu pour tous

Les élections municipales approchent : c'est en mars prochain. Déjà les tractations politiciennes vont bon train, quitte à profondément écœurer les militants : si ceux-ci sont malgré tout consultés, espérons qu'ils ne se tromperont pas de choix, et empêcheront la Gauche de se fourvoyer avec un PS en pleine période de séduction envers des élus. Ceux-ci peuvent se retrouver partagés entre leurs convictions, s'ils en ont, et une place bien tentante.

Ces élections apparemment anodines seront une sorte de quitte ou double pour la Gauche. Si elle s’allie au PS, une chose est certaine : elle se perd corps et biens, n’a plus aucune crédibilité. Les citoyens convaincus que leur salut est à gauche devront attendre une autre opportunité, sans doute bien plus tard, pour trouver quelqu’un pour les défendre, quelqu’un de tout-à-fait nouveau comme a pu le paraître un temps Olivier Besancenot. On notera que celui-ci a préféré se retirer, plutôt que de devenir un politicien professionnel comme les autres. Combien ont ce courage ? Même si je ne partage pas toutes ses convictions, celles-ci restent réelles.

Si la Gauche n’accepte pas de se saborder en s’alliant avec la droite, son parcours politique sera plus difficile, mais rien ne sera perdu. Elle perdra des sièges, c’est absolument certain, mais elle aura gardé son intégrité : l’essentiel est là. Ce sera un formidable tremplin pour d’autres rendez-vous, électoraux, ou autres. Peut-être alors et entre-temps, les rapports de forces entre les composantes du FdG se seront-ils davantage équilibrés, en particulier si d’autres composantes d’un NPA en nette perte de vitesse l’ont rejoint. La faiblesse du FdG est le poids encore important d’apparatchiks actuels ou anciens d’un paysage politique dépassé, mais cela changera certainement.

Les prochaines élections auront certainement contribué à une clarification majeure, qui permettra à des plus jeunes, motivés et aussi compétents et intelligents que leurs aînés, de devenir des voix majeures d’une nouvelle donne plus adaptée aux enjeux actuels. Il se peut même que ceux qui avaient cru à l’écologie par conviction abandonnent un EELV gangrené et "politicalisé" et rejoignent, toujours par conviction, une Gauche nécessairement partie prenante de leurs préoccupations. Ils remplaceraient alors ceux qui sont encore attachés à un productivisme terriblement dépassé, et contraire aux idées mêmes de Karl Marx. Rappelons qu'il considérait le travail comme un piège, dont le seul gagnant était le Capital.

Oui, ces élections dites "municipales", précisément parce qu’elles concernent directement la vie des citoyens, seront la pierre d’achoppement de l’avenir de tous : plus encore qu’une présidentielle où les jeux sont faits d’avance.

mercredi 19 décembre 2012

Quand être élu cessera d'être une prébende, pour rester une charge (mais aussi plus que jamais un honneur)

Un nouveau mode de vie devrait commencer dans deux jours.  Si au moins c'était vrai, ne serait-ce qu'un peu !

Dans deux ans, nous aurons théoriquement l'échéance électorale des municipales. Je repense au mode de scrutin, concernant aussi bien les conseillers municipaux, que l'élection en découlant, celle du maire et des adjoints. Le scrutin à deux tours en ne gardant que les plus de 5% est un piège qui malgré une dose de proportionnelle à 50% verrouille bien la vraie représentativité. Il conviendra de remonter la part proportionnelle à 66% .

En corollaire, il faudra bien cette fois que le vote blanc soit enfin reconnu en tant que tel. Cela aura des résultats. Si un candidat, ou une liste, n'a pas la majorité absolue des scrutins validés, dont les blancs, un nouveau vote est lancé, avec tous les candidats du premier tour ayant obtenu plus de deux pour cent des voix. Et ainsi de suite, en gardant en tête cette notion de majorité absolue dont les blancs. Bien entendu la proportionnelle reste en place, renforcée, afin que les petites listes puissent faire entendre leurs voix, et empêchent au conseil d'être monolithique. Cela obligera à bien plus de consensus après discussion - et non avant - pour faire passer des projets sujets à caution, nécessitant un dialogue de fond et un vrai débat contradictoire.

Des dispositions similaires devraient se mettre en place pour les élections nationales. Les blancs font la différence. Et si au second tour ce sont les blancs qui sont en tête, les candidats sont récusés et de nouvelles élections, avec de nouveaux candidats, sont organisées. Implicitement, il s'agit là d'un vote de défiance des électeurs, donc il est logique que les prétendants au siège passent la main.

Autre disposition à prendre en compte. Tout sortant est disqualifié d'office pour un nouveau mandat. Cela permet d'éviter ce qui se passe actuellement, soit une professionnalisation à grande échelle de la politique. Bien entendu, un ministre qui auparavant était élu ne peut pas recouvrer d'office son siège. Il devra attendre au minimum trois ans avant de se re-présenter. Ceci pour le cas où il serait  privé de son maroquin peu avant des élections nouvelles.

Il s'agit là de simples mesures transitoires, avant une étape supplémentaire où le député, le sénateur seraient élus sur un programme précis, et relevables de leur mandat à tout moment s'ils s'écartent manifestement de ce programme. Une simple pétition de un dixième des électeurs de leur circonscription (justifiant de leur domicile) suffirait à les disqualifier. Cela ôterait bien entendu beaucoup de pouvoir aux partis, qui ne pourraient plus du tout imposer un vote bloqué de leurs troupes. Très vite, ces partis devraient bien se remettre en question si pareille mésaventure leur arrivait, et perdre la structure monolithique que certains ont réussi à acquérir.

Incidemment, des lois votées par des élus ainsi disqualifiés devraient être revotées après l'arrivée des nouveau mandataires. Gageons que ces nouvelles dispositions apporteraient un sang nouveau, puisque les élus voteraient en leur âme et conscience, et non sous la férule d'un gouvernement prompt à donner trop d'importance à l'exécutif face au législatif.

Bien entendu, le même traitement devrait s'appliquer à l'élection du chef de l'État, qu'il faudrait reporter après les législatives pour éviter sa trop grande prééminence.

Alors, chiche, on propose tout cela à nos représentants au Palais Bourbon et au Luxembourg ? Pas sûr qu'ils apprécient. La soupe est bonne. Et pourtant, c'est de la vie politique de notre pays qu'il s'agit, et de l'aspect sain de nos institutions bien mal en point.

Ceci dit, rien ne vaudra le temps où ce genre de représentation permanente n'existera plus.  Se reporter à cette mise à jour d'une solution autre, que j'ai mise en ligne il y a quelques jours.