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mercredi 19 décembre 2012

Quand être élu cessera d'être une prébende, pour rester une charge (mais aussi plus que jamais un honneur)

Un nouveau mode de vie devrait commencer dans deux jours.  Si au moins c'était vrai, ne serait-ce qu'un peu !

Dans deux ans, nous aurons théoriquement l'échéance électorale des municipales. Je repense au mode de scrutin, concernant aussi bien les conseillers municipaux, que l'élection en découlant, celle du maire et des adjoints. Le scrutin à deux tours en ne gardant que les plus de 5% est un piège qui malgré une dose de proportionnelle à 50% verrouille bien la vraie représentativité. Il conviendra de remonter la part proportionnelle à 66% .

En corollaire, il faudra bien cette fois que le vote blanc soit enfin reconnu en tant que tel. Cela aura des résultats. Si un candidat, ou une liste, n'a pas la majorité absolue des scrutins validés, dont les blancs, un nouveau vote est lancé, avec tous les candidats du premier tour ayant obtenu plus de deux pour cent des voix. Et ainsi de suite, en gardant en tête cette notion de majorité absolue dont les blancs. Bien entendu la proportionnelle reste en place, renforcée, afin que les petites listes puissent faire entendre leurs voix, et empêchent au conseil d'être monolithique. Cela obligera à bien plus de consensus après discussion - et non avant - pour faire passer des projets sujets à caution, nécessitant un dialogue de fond et un vrai débat contradictoire.

Des dispositions similaires devraient se mettre en place pour les élections nationales. Les blancs font la différence. Et si au second tour ce sont les blancs qui sont en tête, les candidats sont récusés et de nouvelles élections, avec de nouveaux candidats, sont organisées. Implicitement, il s'agit là d'un vote de défiance des électeurs, donc il est logique que les prétendants au siège passent la main.

Autre disposition à prendre en compte. Tout sortant est disqualifié d'office pour un nouveau mandat. Cela permet d'éviter ce qui se passe actuellement, soit une professionnalisation à grande échelle de la politique. Bien entendu, un ministre qui auparavant était élu ne peut pas recouvrer d'office son siège. Il devra attendre au minimum trois ans avant de se re-présenter. Ceci pour le cas où il serait  privé de son maroquin peu avant des élections nouvelles.

Il s'agit là de simples mesures transitoires, avant une étape supplémentaire où le député, le sénateur seraient élus sur un programme précis, et relevables de leur mandat à tout moment s'ils s'écartent manifestement de ce programme. Une simple pétition de un dixième des électeurs de leur circonscription (justifiant de leur domicile) suffirait à les disqualifier. Cela ôterait bien entendu beaucoup de pouvoir aux partis, qui ne pourraient plus du tout imposer un vote bloqué de leurs troupes. Très vite, ces partis devraient bien se remettre en question si pareille mésaventure leur arrivait, et perdre la structure monolithique que certains ont réussi à acquérir.

Incidemment, des lois votées par des élus ainsi disqualifiés devraient être revotées après l'arrivée des nouveau mandataires. Gageons que ces nouvelles dispositions apporteraient un sang nouveau, puisque les élus voteraient en leur âme et conscience, et non sous la férule d'un gouvernement prompt à donner trop d'importance à l'exécutif face au législatif.

Bien entendu, le même traitement devrait s'appliquer à l'élection du chef de l'État, qu'il faudrait reporter après les législatives pour éviter sa trop grande prééminence.

Alors, chiche, on propose tout cela à nos représentants au Palais Bourbon et au Luxembourg ? Pas sûr qu'ils apprécient. La soupe est bonne. Et pourtant, c'est de la vie politique de notre pays qu'il s'agit, et de l'aspect sain de nos institutions bien mal en point.

Ceci dit, rien ne vaudra le temps où ce genre de représentation permanente n'existera plus.  Se reporter à cette mise à jour d'une solution autre, que j'ai mise en ligne il y a quelques jours.

jeudi 4 octobre 2012

TSCG - avertissement solennel aux élus nationaux

    Mesdames, Messieurs les Députés, Mesdames, Messieurs les Sénateurs, mais aussi Monsieur le Président de la République !   

Rappelez-vous que, compte tenu de l'enjeu de ce texte, vous n'avez pas mandat du peuple pour signer ou faire signer le traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (ouf, quel jargon incompréhensible, et parfaitement fourre-tout). Rappelez-vous que votre devoir est de gérer, sur mandat du peuple, et dans l'intérêt du peuple. Vos électeurs sont ceux qui vous ont fait confiance, faute de mieux souvent quand ceux qui auraient pu être de vrais représentants du peuple étaient récusés par le système même. Combien d'ouvriers à l'Assemblée, combien de chômeurs ? Combien de femmes, aussi ? Je ne parle même pas du Sénat, émanation par définition des notables.

Vous avez une vraie responsabilité, et celle-ci est non envers des financiers avides et leurs lobbyistes, mais envers les citoyennes et les citoyens français. Y pensez-vous ? Ne faites-vous pas passer trop souvent, beaucoup trop souvent, votre intérêt personnel et celui de personnages non élus (voir Bruxelles) avant celui de tous ceux qui, malgré tout, ont encore un peu confiance en vous ?

Les économistes les plus éminents vous exhortent à ne pas signer. Ce n'est pas anodin. L'intérêt de notre pays et de la très grande majorité de ses habitants passe bien avant celui de milliardaires plus ou moins apatrides, qui vous pressent de faire passer cette aberration dans l'intérêt de la Finance seule.  Les traités européens ont progressivement enfoncé notre pays, et plus encore ses voisins du sud, dans une spirale mortelle : le TSCG parachèverait définitivement le travail. C'est dire combien serait grande votre responsabilité envers les citoyens, qui naturellement seraient en droit de vous demander des comptes de façon abrupte.

Ce gouvernement n'est que le continuateur servile des précédents, malgré quelques apparences d'améliorations très ponctuelles et fort anodines.  Si, têtu, il refuse au peuple le droit de choisir ou non ce destin presque irrémédiable, il faudra que la représentation populaire lui oppose une fin de non-recevoir, clairement, et malgré les manœuvres de partis. En aurez-vous le courage et la détermination, ou vous abaisserez-vous devant les non-élus qui télécommandent depuis Bruxelles ou Francfort en toute impunité les conditions de l'avenir de tous ?

Mesdames, Messieurs, notre sort est entre vos mains.