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mercredi 5 décembre 2012

Florange et Notre-Dame des Landes : c'est la même lutte

Penchons-nous sur une certaine convergence. Celle entre Florange et Notre-Dame des Landes. Ah non, cela ne vous interpelle pas ?

D'un côté, une multinationale et son emblématique patron joue avec un outil industriel, joue avec les acteurs de terrain qui font vivre cet outil : pour lui, son seul critère est le profit, et un profit à court terme. Peu lui importe que cet outil soit essentiel, qu'il soit performant, que sa production soit excellente.

De l'autre, une multinationale a investi un outil agricole, simplement pour le détruire et le remplacer par une simple plate-forme, d'où peut-être décolleraient des vecteurs de déplacement pour riches. Peu lui importent les humains qui sont impliqués dans le modèle actuel, peu lui importent leurs productions, peu lui importe que leur besogne contribue à l'équilibre écologique de la région. Cette multinationale a l'intention de faire du profit, beaucoup de profit, le reste n'est que détails sans importance.

D'un côté, les hommes (au sens générique) qui accomplissent les tâches permettant à l'outil de fonctionner pour le bien de tous sont révoltés de voir cette belle machine bloquée par le caprice d'un milliardaire lointain.

De l'autre, des gens de terrain, acteurs depuis longtemps, mais aussi des occupants plus récents, sont révoltés de voir leur belle terre souillée par une lointaine machine à broyer.

Dans les deux cas, c'est le profit d'anonymes qui prime sur la vie, sur la fraternité. Une totale aberration.

Dans les deux cas, c'est un État au plus haut niveau complètement hors de son rôle qui permet ces aberrations. C'est lui qui a orienté le choix non vers une solution plus conviviale, avec Severstal, mais vers l'offre hostile du roi de l'acier indien. C'est lui qui a poussé à la construction d'un aéroport alors que le dossier était presque oublié. Dans les deux cas c'est directement le plus haut niveau, le duo président-premier ministre, qui supervise directement les dossiers.

On notera que, à chaque fois, les arguments des opposants, fussent-ils ministres, ne comptent pas. L'impression est d'un rouleau compresseur associant des financiers avec des politiciens. La violence n'est pas exclue envers les défenseurs, et ce quoi qu'il en coûte.

Face à ces cas si semblables dans leurs effets ( la déstabilisation de toute une région), la seule solution serait sans doute une reprise en main par les simples citoyens de leur destinée, en boutant politiciens et multinationales malgré leur possession de la force, faute de droit légitime.

6 commentaires:

  1. Bjr Bab,
    D'un côté, tu as fric, profit, intérêt, et de l'autre tu as humanisme... de quel côté penche la balance?

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  2. Ah, Candide, justement je venais apporter une précision. On l'apprend ce matin, le belge CMI et le russe Severstal étaient prêts à mettre 400 millions dans un redémarrage plus performant encore de Florange. C'est Hollande-Ayrault, en refusant de procéder à une nationalisation provisoire, qui l'ont empêché, devenant par ce fait même les seuls responsables du blocage.

    Pourquoi cette stratégie ? Ont-ils résolu de démolir notre pays ? Si cette fois Montebourg ne maintient pas sa démission...

    Il y a là plus qu'un refus d'humanisme, c'est de la casse volontaire d'un tissu industriel vital. Cela relève de la Haute Trahison : il y a peu, c'était puni de mort.

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  3. Que veux-tu cher Bab, je viens de lire un truc sur le rôle de nos hauts responsables chez les "maçonniers".Ils y sont presque tous!
    Alors, oui, peut-être.. complot, qui sait!

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  4. Le complot ? Je pense qu'effectivement il existe. Mais de façon implicite. Quand ces braves gens se réunissent à Bilderberg ou St Moritz, ils discutent de façon informelle, échangent des idées ; se heurtent parfois ; mais sont généralement sur la même longueur d'onde.En fait nous subissons tous le formatage qui les afflige. Ils ont adopté les préceptes de l'École de Chicago par mimétisme, parce que c'était à la fois commode, et rassurant, de découvrir un système assez facile à mettre en œuvre, où chacun d'entre eux y trouvait puissance et argent. Imbus de leur supériorité, ils n'ont pas vu, et ne voient toujours pas, que c'est une impasse (la croissance infinie dans un monde fini).

    Qu'ils soient franc-maçons n'est qu'un détail : c'est une façon pour eux de se retrouver et de participer à des rites un peu comme des gamins. Oui, ce sont des gamins, immatures en ce sens qu'ils ne connaissent pas la vraie vie. Celle de 95% de la population au moins. Et ceux qui réussissent à pénétrer dans leurs cercles, venant d'un ailleurs inconnu, se mettre très vite au diapason et oublient leur passé plus difficile.

    N'est-ce pas ainsi que cela se passe ?

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  5. "...ils n'ont pas vu, et ne voient toujours pas, que c'est une impasse..."
    Mais ils s'en foutent! c'est ça le drame!
    Ce qui leur importe ce sont les privilèges qu'ils en tirent maintenant!
    Dans quelle léthargie sommes-nous pour que le peuple dans son immense majorité subisse tout cela!
    Parfois j'ai envie de couper des têtes.. Mais je ne me vois pas toute seule dans le truc! hihi..
    Le problème? nous n'avons plus de leader, pas d'idéologie qui emballe les foules. Nous avons eu l'exemple du communisme qui s'est cassé la binette. A gauche rien de convaincant. A droite, même pas la peine d'en parler!
    Si au moins un "Che" apparaissait, mais non aucun n'a de charisme, ni de passion. Tous me semblent blanc bonnet et bonnet blanc! Il y a bien des idées nouvelles par ci par là, mais rien n'est finalement bien construit.
    Ceux qui pour moi seraient un espoir sont ancrés dans des idées qu'ils ne remettent jamais en cause, rien n'avance!
    Ah..c'est désespérant!

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  6. et hélas toujours la même vieille histoire

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