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mercredi 24 avril 2013

Régions et métropoles : les tentacules de Bruxelles

Un grand dossier est en cours actuellement, bien que,  jusqu'à présent  , on n'en parle guère. Les démêlés de quelques rétroviseurs plus ou moins barjots avec une modernisation de l'État-civil ont bien trop largement (exprès ?) occulté tous les autres sujets.

L'État se lance dans la réforme de la territorialité, et en particulier dans la création des Métropoles malgré leur aberrant gigantisme. Celles-ci permettraient un dialogue direct avec Bruxelles, sans passer par l'État jacobin, mais adapté à l'exception française. Sont en cours de finalisation, également, les communautés de communes "obligatoires".


Ah je suis désolé de m'immiscer dans ce débat en contradicteur (comme d'habitude). J'ai déjà dû en toucher un mot. Les communautés de communes, "parachutées" du haut, ont écrasé un incontournable, parce que né de la démocratie locale : les syndicats intercommunaux. Ceux-ci avaient l'avantage de leur souplesse : selon les sujets mis en œuvre, deux, quatre, ou dix, voire plus de ces communes conjuguaient leurs moyens pour un résultat satisfaisant. Pour les syndicats d'électricité, on peut arriver à un nombre de plusieurs centaines de communes liées ensemble pour leur développement quand les sociétés privées ne s'intéressaient qu'aux grandes villes.

Les communautés ont chamboulé ce pragmatisme, au nom d'intérêts supérieurs édictés par de hauts fonctionnaires bardés de diplômes, mais pas forcément de logique terre à terre.  On notera que souvent, ces communautés font appel à des boîtes privées pour gérer l'eau ou les ordures, par exemple. Où est l'intérêt ? Donc, à bas ces communautés de communes, et surtout à bas ces "Métropoles" qui se veulent compétentes de force sur de grandes étendues de personnes et de territoires disparates, et aux intérêts souvent contradictoires.

Même dilemme pour les régions, aux contours souvent inadaptés et ne reposant la plupart du temps sur aucune entité géographique, démographique, de bassin versant, ce qui les condamne à courir plusieurs lièvres à la fois. On cherche désespérément, là-dedans, le pragmatisme : en fait, l'incohérence que l'on constate dans l'intérieur des départements est encore exacerbée par des régions qui la multiplient. 

Donc, exit les régions (dont je me souviens de les avoir vu naître en 1969). Il est bien plus intelligent, comme au niveau communal, de créer à partir du bas (et non du haut, beurk) des synergies, par exemple entre départements océaniens confrontés à des dossiers similaires, entre départements de montagne, entre départements industriels contigus, sans s'obliger à avoir toujours les mêmes interlocuteurs. De toute façon, les solutions marines seront traitées par des marins, et les solutions agricoles par des compétents en agronomie, par exemple.

Quand j'étais gamin, tous les mois le conseiller général du canton se réunissait avec des gens du cru pour traiter au plus près les dossiers en cours au chef-lieu de canton. Il était facile d'apporter objections et suggestions. Aujourd'hui, malgré Internet, essayez donc d'imiter ce genre de comportement : d'abord c'est directement de Bruxelles que viennent directives et diktats, quand ceux-ci ne nécessitent pas une transposition en raison de lois obscures. Le feed-back est parfaitement ignoré, puisque la Commission sait tout, voit tout, décide de tout.

Une conclusion ? On peut effectivement supprimer trois strates : la communauté de commune ou la Métropole, la région, et l'union européenne (du moins telle qu'elle existe aujourd'hui).

5 commentaires:

  1. Tout à fait d'accord avec vous.

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  2. Merci. En revanche, je doute que les néolibéraux de Bruxelles, de Paris, de Marseille ou de Tulle soient autant sur ce raisonnement

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  3. Tu as déjà exposé ces arguments chez moi en plusieurs commentaires mais je n'ai pas vu de réaction à mes réponses.

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  4. Bien d'accord avec toi. Ces communautés coûtent un fric fou (cf les indemnités attribuées aux élus) et se font en dehors de tout contrôle citoyen. Quant à la décentralisation, elle participe à l'enfumage général, on ne sait plus qui fait quoi sans parler des barons locaux.

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  5. on ne sait plus qui fait quoi, mais on sait ... avec quoi : notre argent de contribuable !

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