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lundi 8 avril 2013

Alsace - Le département met KO la région : le bon sens prévaut sur les "bonnes idées des hauts fonctionnaires"

La nouvelle est tombée, bien que les résultats soient encore partiels.

par Gilbert Reilhac, Reuters
STRASBOURG (Reuters) - La fusion du conseil régional d'Alsace avec les deux conseils généraux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, soumise dimanche à référendum, n'aura pas lieu: le "non" l'emporte par 54,85% des voix dans le Haut-Rhin, selon des résultats encore partiels.
Les électeurs du Bas-Rhin y seraient en revanche favorables à 66,87%.
Pour que le projet passe, il fallait qu'il soit validé par plus de la moitié des suffrages exprimés et au moins 25% des électeurs inscrits dans chacun des départements.


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En fait, "les autorités" ne se sont pas posé du tout la bonne question. Plutôt que de supprimer communes et départements de fait, ne sont-ce pas les découpages administratifs récents qui sont une aberration ? Création autoritaire de "métropoles",  de "communautés de communes" : pourquoi ? Pour contrer les syndicats intercommunaux, fruits d'accords locaux mais pas contrôlés du haut ?  Création, il y a plus longtemps, de "régions" aux élus lointains et choisis sur listes : en quoi cela a-t-il le moindre soupçon de légitimité démocratique ? Bien entendu, cela était le fruit d'une idée "communautaire" (européenne, quoi, à la sauce financière) qui ne correspond en rien avec la réalité territoriale et démocratique française.

Il s'agit donc, au bout de plus de quarante ans, de déposer le bilan de ces idées qui ont montré l'état de leur échec de fait. Bien entendu, dans les hauts échelons loin du terrain, ce n'est probablement pas ainsi que les résultats sont vus, parce que ce ne sont pas les critères humains qui sont pris en compte, mais des chiffres bruts économico-financiers, froids et sans âme. Quand on voit aujourd'hui le carnage social et humain qu'est devenu notre pays, il est clair que ces options prises "là-haut" sont mauvaises.

Terminées, les "communautés de communes" et les "métropoles". Terminées, les régions et leurs niches de décideurs coupés du monde. Voilà ce qu'il faut mettre en application. Bruxelles ne sera pas content, car ces entités aberrantes étaient ses yeux et ses bras lointains. Et tout ce qui peut mécontenter Bruxelles est bon. Ne pas oublier que Bruxelles, ses lois et ses institutions, ce n'est en rien l'Europe que les peuples pourraient mettre en commun.

Et pendant qu'on y est, pourquoi ne pas diviser par deux ou trois à la fois le nombre de conseillers du président, et les émoluments qu'ils palpent ? Quant aux parlementaires de Strasbourg, eux aussi leurs budgets sont.... intéressants. Comme ceux du ministère des Finances, qui en a tellement honte qu'il refuse de divulguer les vrais chiffres.

Où sont les assistés ? Ne serait-ce pas, entre autres grands contribuables théoriques, ceux-là ? Mais il y en a bien d'autres, comme les gras fonctionnaires de Bruxelles, intouchables pour faire bonne mesure.

Place nette ! Il faut faire place nette ! Le Kärcher, ce n'est pas dans "les cités" qu'il faut le passer, mais plutôt dans "les villas", du côté au hasard de l'avenue Foch à Paris. Le peuple, tout le peuple par-delà les frontières, doit se lever pour nettoyer tout cela. C'est assez !

Cela vaut bien sûr pour ceux qui, se croyant parmi les privilégiés, entretiennent le système, le protègent, alors qu'ils n'en sont que "les dindons" comme les autres. Aux armes, citoyens !

vendredi 1 mars 2013

Laïcité, égalité et Conseil Constitutionnel

Lettre ouverte à Monsieur le Président du Conseil constitutionnel




Constitution adoptée, et promulguée le 5 octobre 1958


Préambule

  Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946 .
En vertu de ces principes et de celui de la libre détermination des peuples, la République offre aux Territoires d'Outre-Mer qui manifestent la volonté d'y adhérer des institutions  nouvelles fondées sur l'idéal commun de liberté, d'égalité et de fraternité et conçues en vue de leur évolution démocratique.
 
Article premier
La République et les peuples des Territoires d'Outre-Mer qui, par un acte de libre détermination, adoptent la présente Constitution instituent une Communauté.
La Communauté est fondée sur l'égalité et la solidarité des peuples qui la composent.

Titre premier
De la souveraineté

Article 2
La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.
L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.
L'hymne national est la « Marseillaise ».
La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.










A Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel



Monsieur le Président,



Afin d'effacer toute ambiguïté, il convient, me semble-t-il, de se référer au texte original de la Constitution française, et à mon avis faisant seul autorité en-dehors des références à la Communauté française devenue obsolète en théorie.

En cause, se retrouve la véritable exception de l'Alsace-Moselle, affublée de diverses conditions liées plus ou moins à quelques aléas de son histoire propre. Elle a gardé sa propre sécurité sociale, de droit allemand. Curieux.

Elle a aussi gardé, pour des raisons qui demeurent obscures, du genre "Circulez, il n'y a rien à voir", l'entiérité du Concordat du 15 août 1801. Cette disposition bizarre oblige l'état laïque à financer et rétribuer des structures à caractère totalement religieux, ce qui est une insulte à la Constitution et à son caractère explicitement laïque, dans son article Deux fondamental.

Il est du devoir de chaque citoyen de se demander pourquoi intervient cette ségrégation, basée sur des considérations et commentaires extrêmement imprécis et sans arguments. Donc, en tant que simple citoyen, je considère comme de mon devoir de vous interpeller afin, soit de recevoir de vraies raisons indiscutables, soit d'avoir l'assurance que cette discrimination sera très rapidement résorbée. J'ai une notion particulièrement aiguë de l'égalité, donc vous comprendrez fort bien à quel point cette mise au point s'impose pour moi en urgence, et quelles que soient les considérations extérieures qui pourraient tenter de biaiser cette résolution.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma plus haute considération.


vendredi 14 septembre 2012

Dans le Bas-Rhin, les jeunes du Parti de Gauche sont motivés (PG Bas-Rhin)

 Au hasard des recherches, quelle surprise ! on ne sait guère ce qui s'est passé à la fin de la grande Guerre, quand l'Alsace-Moselle est redevenue française avec la bénédiction  (!+!) de la bourgeoisie locale. Merci au PG 67 pour cette page d'histoire.

30/08/12

Dans le Bas-Rhin, les jeunes du Parti de Gauche sont motivés

De retour du Remue-Méninges, la frange la plus mobilisée et la plus volontaire du Parti de Gauche, dans le Bas-Rhin, composée de jeunes militant-e-s, a décidé de prendre les devants. Ayant compris assez rapidement le combat qu'il fallait mener sur le front du TSCG, ils ne se sont pas ménagés: dès le lendemain du Remue-Méninges, ils fabriquaient des pancartes, des panneaux, ils planifiaient une véritable campagne d'action et d'éducation populaire dans toute la ville. De retour d'une réunion avec eux (et elles), je me retrouvais sur le chemin, les accompagnant, avec des pancartes autour du cou ("non au TSCG"), nous braillions, bras-dessus, bras-dessous, en parcourant la commune. La carmagnole et la Marseillaise revisitées...
Les gens s'arrêtaient en ouvrant les yeux (et les oreilles) pour comprendre ce que cette bande enthousiaste de joyeux citoyens voulait dire. Un coup de klaxon par ici et sur le chemin, deux veuves retraitées nous interpellent avec un sourire. "C'est pour le TSCG." On explique... Elles témoignent: "Vous avez bien raison! C'est qu'avec la crise, bientôt, on va nous couper les retraites! C'est pourtant pas grand chose pour vivre quand on est veuve." Plus loin, un homme sur son vélo: "Oh hé, qu'est-ce que vous faites?!" Il posa des questions. Bien vite, on comprit que c'était une sorte de libertaire: "plus à gauche que vous." (On attend des preuves...) "Vous savez pourquoi la rue du 22 novembre s'appelle la rue du 22 novembre?" Quelques uns d'entre nous le savaient... à sa grande surprise.
C'est le nom d'une rue de Strasbourg qui fait référence au 22 novembre 1918, pour célébrer l'entrée de la troupe française dans la ville. La bourgeoisie alsacienne et ses amis de la social-démocratie concordataire y voient là un évènement national, où l'Alsace a retrouvé sa place dans le giron français. En fait pas du tout: Strasbourg était en fait devenue indépendante politiquement du Reich allemand qui était en pleine décomposition: les institutions centrales du Reich n'avaient plus en pratique aucun contrôle sur ce qui se passait en Alsace-Moselle. Après la guerre, comme partout dans le Reich, à Strasbourg, un gouvernement des conseils (l'équivalent de la commune) a été décrété: l'elsässische Räterepublik. Les soldats formèrent à Strasbourg un conseil de soldats. Un soviet! Le 9 novembre, le drapeau rouge était hissé sur la flèche de la cathédrale. Autant vous dire que la bourgeoisie commerçante et industrielle, la paysannerie réactionnaire de la campagne, commençaient à s'inquiéter. On imagine volontiers le rôle de l'Eglise. Après quatre années de guerre, la défaite, maintenant un gouvernement des travailleurs, c'était de trop! 
En Allemagne, de l'autre côté du Rhin, le pays commençait à sérieusement tanguer: des républiques des conseils étaient proclamées d'un bout à l'autre du pays. Cette insurrection se déploya sur tout l'ancien territoire du Reich, qui voyait fleurir des conseils ouvriers d'un bout à l'autre du pays, les drapeaux rouges hissés sur les plus hauts bâtiments de nombreuses villes. On l'oublie souvent: mais l'Allemagne de 1918 était au bord de reproduire ce qui s'était passé quelques mois plus tôt en Russie. A Berlin, en janvier 1919, trois mois après que le drapeau rouge a été hissé sur la cathédrale, la révolte spartakiste, guidée par Rosa Luxembourg et Karl Liebnecht aboutit à la proclamation de la république des conseils, qui fut bien vite réprimée dans le sang par la bourgeoisie allemande, avec le soutien de la sociale-démocratie. Quoiqu'il en soit, la situation insurrectionnelle en Allemagne ne plaisait évidemment pas aux classes dominantes qui cherchaient, par tous les moyens, de s'en débarrasser.
La bourgeoisie alsacienne - dans les territoires ruraux notamment, mais aussi dans les quartiers riches de la commune de Strasbourg - ne pouvait pas compter sur le Reich allemand en pleine décrépitude après la capitulation et l'armistice du 11 novembre 1918. Il fallait donc compter sur l'annexion à la France pour réprimer le régime conseilliste. Dans les quartiers bourgeois, on criait: "Plutôt Français que Rouges!" Jacques Peirotes, un social-démocrate strasbourgeois, supplia le Grand Quartier Général d'intervenir rapidement, de "hâter leur entrée à Strasbourg, la domination des rouges menaçant de prendre une fin tragique." La république des conseils ne fut pas réprimée dans le sang. Première action de la troupe: la prise du Palais de Justice où siégeait le Conseil, qui dut rendre le pouvoir à l'armée, laquelle abrogea toutes les décisions prises par le régime conseilliste. L'Alsace a réintégré la nation française, après de rudes négociations qui ont vu, notamment, le refus d'abolir le Concordat qui s'applique toujours, avec le soutien des mêmes sociaux-démocrates.