De mon ami Rem*, un sourire, ce matin où ciel resplendit.... (il a plu aussi à un autre poète, hier)
La poésie d'un sourire, le sourire de la poésie... :
"Un grand calendrier mural d'Amnesty
International va me donner à voir, chaque mois, une très belle photo
d'enfant du vaste monde... enfin, surtout d'enfants soumis à de très
pénibles conditions de vie, mais d'abord, naturellement gais,
souriants... et merci à A.I. de ne pas ici avoir versé dans le
misérabilisme, mais d'insister sur la jeunesse et le sourire du monde
humain si maltraité !
Il m'arrive – comme tout le monde – de
« serrer les dents dans l'adversité », au minimum, et j'ai au moins
tenté, toujours, de ne pas sombrer dans la déprime, et pire, dans le
repli, voire la haine du voisin, fût-il mon patron ou mon banquier, un
bureaucrate ou un flic, etc.
Juste un haussement d'épaules, une brève
engueulade s'il le faut, ou une épreuve de subir un coup de matraque,
physique sur la tête, ou sur le portefeuille ; voire sur le cœur, en
cas de conflits en amours ou en amitiés : bref la vie !...
Une vie chaotique parmi d'autres, qui me met
facilement en empathie avec ces autres, en particulier lorsque
pleuvent les bombes (à Homs en ce moment, après d'innombrables terreurs
meurtrières dont j'ai connu certaines dès l'enfance). Mais voilà...
Voilà la force du sourire de l'enfant, la
force du sourire de l'adulte qui n'a pas renié la naïveté de son
enfance (même s'il a bien fallu la quitter pour « galérer »...), voilà
la poésie d'un sourire !
A la boulangerie, il m'arrive par exemple
de répondre à la jolie employée qui me dit d'un ton machinal (plus
sourire commercial) : « Et avec ça ? », de lui répondre, donc,
gentiment : «avec un sourire gratuit» !... et il m'arrive de recevoir
un bref éclat de rire sincère !
La spontanéité du sourire (même celui du si
discret regard souriant), pour rien, pour moins qu'un mot entre
passants anonymes m'a depuis longtemps fasciné – comme la poésie.
Parfois seulement, hélas, car, même sans le métro où se ruer il arrive -
en bagnole c'est pire – de « foncer dans le tas » en tout égoïsme du
« je vais être en retard », religion du modernisme...
*
La poésie a le temps. Elle vient du fin
fond des âges. Sans doute du sourire, avant même que n'existe la
parole, puis, bien plus tard, l'écriture... Toujours intimement liée à
la musique et au graphisme, elle tente d'exprimer « le souffle », la
liberté, la joie de vivre, le sourire... ou bien elle sombre dans
l'académisme de versificateurs-pompiers, ces pollueurs de la véritable
poésie...
La vraie poésie est plus que belle et utile, elle est le sourire de la vie !
« le bruissement des feuilles de peupliers dans le vent m'est poésie »
a dit quelqu'un, je ne sais qui, mais en tout cas moi, ici...
Et sourire à vous !"
Il est évident que le poète écrit sous le coup de l'inspiration mais il y a des gens à qui les coups ne font rien... (Boris Vian ? Julos Beaucarne ? Je ne sais plus très bien...)
RépondreSupprimer@ Un partageux - Je connais mal Julos Beaucarne (hélas), beaucoup mieux Boris Vian... Ta judicieuse remarque m'a rappelé ce poème de lui, dont voici le début et (le début de) la fin :
RépondreSupprimerIls cassent le monde
En petits morceaux
Ils cassent le monde
A coups de marteau
Mais ça m'est égal
Ça m'est bien égal
Il en reste assez pour moi
Il en reste assez
Il suffit que j'aime
Une plume bleue
Un chemin de sable
Un oiseau peureux
(...)
J'aime ces deux longs montants
Ce couteau triangulaire
Ces messieurs vêtus de noir
C'est ma fête et je suis fier
Je l'aime, je l'aime
Ce panier rempli de son
Où je vais poser ma tête
Oui je l'aime pour de bon
(...)
(...)
Babel - j'ai posté juste après toi un commentaire sur "Pensée Libre" !
RépondreSupprimerAu fait, merci d'avoir publié mon papier !