Demain samedi 3 août commence le forum 2013 de Notre Dame des Landes. Ne pas l'oublier.
A ce propos, voici une esquisse de bilan concernant les forages que des techniciens ont effectués à des profondeurs de 10 et 80 mètres du côté de la Noé Verte, sous la "protection" de gendarmes mobiles. Jusqu'au bout les promoteurs du projet vont tenter de biaiser les résultats de ce qu'ils ont dû faire effectuer en fait de recherches de faisabilité. Le côté géologique et hydrologique a bien entendu une très grande importance, importance nettement sous-estimée par les partisans du transfert d'aéroport, de peur sans doute de se trouver confrontés à un facteur rédhibitoire.
Accueil > Nouvelles du front > à propos de la campagne de forage de juin 2013
Les porteurs du projet ont fait écrire dans les
différents dossiers d’enquête que le sous-sol de la ZAD n’était pas de
nature à représenter un potentiel hydrogéologique, en argumentant par
des critères purement théoriques. Ils récidivent en affirmant que le
réseau hydrographique n’est alimenté que par une nappe d’eau dite
perchée, contenue dans les altérites, déconnectée de la nappe phréatique
profonde.
Bien évidement la commission scientifique n’a pu retenir cette
affirmation basée sur aucun élément concret.
C’est pour répondre à ce besoin de données que la campagne de forages de juin 2013 semble répondre : Comment se répartit la flotte dans le sol ? Y a-t-il un ou plusieurs aquifères (nappes phréatiques) ? Sont-ils connectés, et comment ? Les variations de la ou des nappes en fonction des saisons ? Mais il n’est pas question d’évaluer les volumes ni la perméabilité de la ressource en eau puisque selon les porteurs de projet il n’y a de l’eau qu’en quantité négligeable. Il serait fâcheux de découvrir que ce projet risque de dégrader une énorme éponge gorgée d’eau, qui plus est, situé en position altimétrique haute ; en bref dégrader un énorme château d’eau. Cela pourrait être mal perçu par la population qui serait capable de ne pas comprendre les priorités économiques, tellement plus nécessaire à une ressource en eau haute perchée et propre pour les générations avenirs.
Les logs de principe des forages sont disponibles, mais pas les coupes géologiques ni les piézomètres. Il me semble que les logs géologiques des forages de 2011 ne sont toujours pas accessibles, alors qu’il y a obligation de rendre publique les données des forages de plus de 10 mètres. Sur le terrain, un point regrettable, 2 puits réalisés à la Noé Verte l’ont été à une distance de moins de 35 m d’un tas de fumier de plus d’un an baignant dans son jus noir. L’éthique du forage comprend notamment de ne pas polluer la nappe phréatique et surtout pas avec des germes fécaux. Ceci constitue une véritable faute professionnelle.
Pour finir je n’ai pu trouver dans les différents dossiers d’enquêtes mis à disposition au publique, les points techniques abordant l’ancrage des tarmacs sur un sol principalement composé d’argile dépassant souvent 50m d’épaisseur. Seul un descriptif de principe est présenté. Ceci peut pourtant être un souci technique entraînant un gonflement important de la facture global.
Mais l’idée maîtresse n’est-elle pas de déplacer Nantes Atlantique plus que de construire Aéroport du Grand Ouest ?
Julien M, géologue.
C’est pour répondre à ce besoin de données que la campagne de forages de juin 2013 semble répondre : Comment se répartit la flotte dans le sol ? Y a-t-il un ou plusieurs aquifères (nappes phréatiques) ? Sont-ils connectés, et comment ? Les variations de la ou des nappes en fonction des saisons ? Mais il n’est pas question d’évaluer les volumes ni la perméabilité de la ressource en eau puisque selon les porteurs de projet il n’y a de l’eau qu’en quantité négligeable. Il serait fâcheux de découvrir que ce projet risque de dégrader une énorme éponge gorgée d’eau, qui plus est, situé en position altimétrique haute ; en bref dégrader un énorme château d’eau. Cela pourrait être mal perçu par la population qui serait capable de ne pas comprendre les priorités économiques, tellement plus nécessaire à une ressource en eau haute perchée et propre pour les générations avenirs.
Les logs de principe des forages sont disponibles, mais pas les coupes géologiques ni les piézomètres. Il me semble que les logs géologiques des forages de 2011 ne sont toujours pas accessibles, alors qu’il y a obligation de rendre publique les données des forages de plus de 10 mètres. Sur le terrain, un point regrettable, 2 puits réalisés à la Noé Verte l’ont été à une distance de moins de 35 m d’un tas de fumier de plus d’un an baignant dans son jus noir. L’éthique du forage comprend notamment de ne pas polluer la nappe phréatique et surtout pas avec des germes fécaux. Ceci constitue une véritable faute professionnelle.
Pour finir je n’ai pu trouver dans les différents dossiers d’enquêtes mis à disposition au publique, les points techniques abordant l’ancrage des tarmacs sur un sol principalement composé d’argile dépassant souvent 50m d’épaisseur. Seul un descriptif de principe est présenté. Ceci peut pourtant être un souci technique entraînant un gonflement important de la facture global.
Mais l’idée maîtresse n’est-elle pas de déplacer Nantes Atlantique plus que de construire Aéroport du Grand Ouest ?
Julien M, géologue.
"les points techniques abordant l’ancrage des tarmacs sur un sol principalement composé d’argile dépassant souvent 50m d’épaisseur"
RépondreSupprimerQu'est-ce à dire?
Je comprends mal le mot "ancrage" pour des plateformes aéroportuaires...
Quand une surface de béton de 2,7 Km de long et 50 m de large est construite, il est au moins indispensable qu'elle puisse s'appuyer sur une assise stable. Comme l'argile a une épaisseur de 50 mètre et plus, il faut aller chercher plus profond pour trouver le dur, en coulant des piliers capables de supporter la charge. Sinon, bonjour les dégâts ! Bien entendu ce "détail" n'est pas prévu dans le cahier des charges. En revanche, il risque de faire s'envoler tout seul, sans avion, le coût final des travaux.
RépondreSupprimerNB : il est prévu deux pistes....