Grâce, une nouvelle fois, au Grand Soir, nous avons l'occasion de mesurer les batailles que se livrent de gigantesques multinationales et des pays entiers moins importants que celles-ci : le combat est rude, comme en Équateur. Là où règne la corruption à l'échelle mondiale, il ne faut pas céder un pouce.
10 août 2013
Ne les laissez pas nous voler notre temps et nous pourrir la vie.
Chevron-Texaco / Chevron Toxico !
Céline MENESES
Chevron-Texaco : une firme toxique
L’entreprise
étatsunienne Texaco, rachetée par Chevron, la deuxième entreprise
pétrolière étatsunienne et la sixième du monde, en 2001 a opéré en
Equateur de 1964 á 1992. Elle a creusé des centaines de puits dans le
nord de l’Amazonie équatorienne. Entre 1972 et 1992 l’entreprise a
extrait 1,5 millions de barils de pétrole. Jusque-là rien d’anormal. Oui
mais voilà : dans le même laps de temps, Texaco a déversé dans
l’Amazonie équatorienne pas moins de 71 millions de litres de résidus de
pétrole et 64 millions de litres de pétrole brut sur plus de 2
hectares. Vous avez bien lu ! Des dizaines et des dizaines de
millions de déchets toxiques (« résidus ») et de pétrole ont été
intentionnellement déversé dans les eaux des rivières amazoniennes. Les
mêmes eaux dans lesquelles les populations boivent, pêchent et se
baignent ! On a poussé le crime à l’époque jusqu’à faire croire aux
populations que les eaux contaminées par le pétrole les rendraient plus
forts, qu’elles étaient grâce au pétrole devenues riches en minéraux et
en vitamines... Résultats : les cancers, les malformations, les
infections en tous genres et autres maladies directement liés au pétrole
se comptent par milliers dans cette zone du pays.
Crime
intentionnel ?Vraiment ? Vous demanderez-vous j’imagine. Oui.
Intentionnel. Texaco avait à l’époque mis au point et breveté un système
de réinjection des déchets toxiques dans la sous-sol qui devait
permettre d’éviter le contamination des sols et des eaux qui prévalait
auparavant. Et elle s’en est servie. Mais aux Etats-Unis, pas en
Equateur ! Ici, la multinationale a choisi d’utiliser des techniques
datant d’avant les années 1970 ! Pourtant, l’article 46 du contrat
d’exploitation signé par l’entreprise et le gouvernement équatorien
stipulait très clairement que Chevron s’engageait à utiliser les
technologies à même de nuire à la faune et à la flore de la zone et
d’éviter la contamination des eaux… Pire : 680.000 barils de pétrole ont
été vidés dans cette zone, preuve supplémentaire d’un mépris total pour
l’environnement amazonien et ses populations.
Le temps de la lutte et la sentence contre Texaco
De
gros bénéfices en poche et sans le moindre égard pour les populations
victimes de son odieux forfait, l’entreprise Texaco a quitté l’Equateur
en 1992. A l’époque, les populations locales se sont organisées pour
exiger des réparations à hauteur des dégâts environnementaux et des
drames humains engendrés par la politique sans scrupule de la firme
étatsunienne. En 1993, elles ont créé un Front : le Front de Défense de
l’Amazonie. C’est ce Front, et non le gouvernement équatorien qui s’est
battu sans relâche et a fini par obtenir qu’un tribunal équatorien
accepte de juger les faits en 1997. Pour la petite histoire, Texaco a
tout fait pour empêcher que le cas soit jugé par un tribunal étatsunien
(comme le voulait initialement le Front de Défense de l’Amazonie),
pensant que la justice équatorienne serait trop clémente car plus
« docile ».
En 2011 la sentence tombe. Elle est implacable :
Texaco est condamnée à payer 9,6 milliards de dollars et à faire des
excuses publiques dans les six mois, faute de quoi la peine serait
multipliée par deux. Texaco refusant obstinément de s’excuser en dépit
de la sentence et de l’évidence de l’ampleur de la catastrophe, la peine
fut donc augmentée et Texaco condamnée à payer 19 milliards de dollars.
Chevron en campagne : la bataille est politique
Cette
somme la firme Chevron (qui a racheté Texaco en 2001) refuse absolument
de verser. Avec un chiffre d’affaire de rien de moins que 200 milliards
de dollars, elle pourrait pourtant le faire sans problème. Et ce n’est
pas tout. Chevron-Texaco ne se contente pas de refuser de payer. Elle
dénonce le jugement et demande que le gouvernement équatorien, qui n’a
pourtant rien à voir dans l’affaire, lui paie les 18 milliards de
dollars demandés, preuve s’il en faut que la bataille est politique.
Premièrement,
soyez certains que la compagnie pétrolière étatsunienne et comparses
refusent que des peuples du Sud puissent gagner ne serait-ce qu’une
bataille contre eux. Le risque est grand en effet, en cas de victoire,
que d’autres se décident à se battre et remettent en cause ces pratiques
criminelles très largement répandues. Deuxièmement, en attaquant
l’Equateur à grand renfort de moyens (apprenez que Chevron débourse
chaque année pas moins de 250 millions de dollars dans sa campagne
médiatique et politique contre l’Equateur et que pas moins de huit
entreprises de lobbying travaillent nuit et jour à cela, l’espionnage
des militants en plus http://www.telegrafo.com.ec/actualidad/item/activistas-denuncian-persecucion-de-chevron.html ) l’entreprise cherche à ruiner politiquement et économiquement un gouvernement qui la dérange.
Le
gouvernement équatorien n’est en effet pas n’importe quel gouvernement
sur l’échiquier latino-américain (où Chevron investit beaucoup ces
dernières années) et international. Il a renégocié d’une main de fer les
contrats pétrolier dès 2007 inversant du tout au tout les bénéfices
pétroliers entre les compagnies pétrolières et l’Etat : désormais c’est
80% pour l’Etat et 20% pour les compagnies pétrolières et plus
l’inverse. Si Chevron veut négocier un retour sur place, elle devra se
plier à ces conditions. Par ailleurs d’ici 2016 l’Equateur, qui investit
à haute dose dans l’énergie et le savoir, sera exportateur net
d’électricité. L’Etat équatorien deviendra donc un concurrent direct des
marchands d’énergie globalisés et notamment...de Chevron qui investit
elle aussi à haute dose précisément dans l’électricité !
Rajoutez à
cela que le gouvernement a pris les spéculateurs à leur propre jeu en
annonçant un défaut de paiement de sa dette, entrainant la dévaluations
des titres de sa dette, puis en rachetant ’ensemble des titres en
circulation à bas coût (http://www.jean-luc-melenchon.fr/arguments/comment-lequateur-sest-libere-de-la-dette/
), et que par dessus le marché le gouvernement a créé une commission
d’audit des traités bilatéraux d’investissements (qui protègent les
investisseurs contre les Etats et l’intérêt général) et vous comprendrez
vite que ces messieurs de la finance globalisée et autres pilleurs de
ressources naturelles n’ont qu’une idée en tête : faire tomber Rafael
Correa et son gouvernement au plus vite. Chevron ne lésine donc pas sur
les moyens : une campagne de décrédibilisation brutale pour inquiéter
les investisseurs potentiels et la menace de faire payer 18 milliards de
dollars à pays dont le PIB est de 90 milliards de dollars (loin des 200
milliards de Chevron).
La bataille du temps : un enjeu de pouvoir
Les
lignes qui vont suivre vont vous effrayer tout autant que ce qui a
précédé et va vraisemblablement vous surprendre (à moins que vous ne
soyez un professionnel du droit internatonal privé). Apprenez que la
compagnie Chevron a décidé il y a peu de présenter une requête en « déni
de justice » devant la Cour Permanente d’Arbitrage (http://www.pca-cpa.org/showpage.asp?pag_id=1026 ) mandaté par la CNUDCI, la Commission des Nations Unies pour le droit commercial internationalpour
résoudre les litiges. La Cour Permanente d’Arbitrage n’était pas
compétente pour traiter le cas car Chevron n’a pas fini d’épuiser les
recours légaux possible en Equateur. Eh bien tenez-vous bien : non
seulement la Cour Permanente d’Arbitrage s’est déclarée compétente mais
elle l’a fait en se basant sur le Traité Bilatéral d’Investissement
Equateur-USA signé en 1993 (soit un an après le départ de Texaco
d’Equateur !) par le gouvernement du très droitier Sixto Durán et entré
en vigueur en 1997 (soit 5 ans après le départ de Texaco d’Equateur !).
Vous avez bien lu ! Un tribunal d’arbitrage international mandaté par
l’ONU a décidé de faire fi de toutes les normes juridiques en vigueur et
d’appliquer rétroactivement un traité signé après les faits en cause !
Et ce n’est pas tout ! Accrochez-vous bien : cette Cour Permanente
d’Arbitrage a rendu pour verdict que le gouvernement équatorien devait
interférer dans la justice de son pays pour empêcher que la peine à
laquelle Chevron a été condamnée ne soit appliquée ! Non, vous ne rêvez
pas ! Ce tribunal international d’arbitrage a bien demandé à un
gouvernement républicain de rompre la séparation des pouvoirs qui est un
de ses piliers ! Une aberration juridique et démocratique sans nom !
Cette
application rétroactive d’un traité par un tribunal international
d’arbitrage n’est malheureusement pas une première. L’Equateur est
confronté à un cas similaire dans l’affaire Oxy. En voici un bref
´résumé. En 2000, la compagnie Occidental dite « Oxy » cède une part de
ses droits à la compagnie pétrolière canadienne AEC sans requérir
l’approbation préalable de l’Etat équatorien. Le contrat d’exploitation
passé en 1999 entre Oxy et l’Etat équatorien et la loi sur les
hydrocarbures en vigueur dans le pays stipulaient toutes deux pourtant
très clairement que toute cession de droits devait être approuvée au
préalable par l’Etat, et qu’en cas de violation des termes du contrat et
de la loi, l’Etat pouvait déclarer le contrat caduc et mettre
fin de fait aux activités de l’entreprise. Il était aussi clairement
précisé dans le contrat qu’en cas de caducité il n’était « pas possible d’en recourir à un arbitrage international ».
Conformément á ces clauses du contrat et á la loi, le gouvernement
d’Alfredo Palacios (non non, pas celui de Rafael Correa mais bien celui
qui l’a précédé, pourtant pas franchement progressiste) a donc déclaré
le contrat caduc Equateur-Oxy en 2006.
Qu’à cela ne tienne : au
mépris de tout respect du principe de sécurité juridique là encore, la
compagnie Occidental a porté l’affaire devant le Centre International
pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (CIRDI en
français, CIADI en espagnol) https://icsid.worldbank.org/ICSID/Index.jsp
et figurez-vous que, là encore, le CIRDI a accepté de se saisir du cas.
En Octobre 2012, le CIRDI rend son verdict. Tenez-vous bien : il décide
de condamner l’Equateur à payer 1,7 millions de dollars à Oxy ! Les
raisons avancées pour calculer le montant à payer sont elles aussi
absolument fantasques. Premièrement, le CIRDI avance que la loi sur les
hydrocarbures et le contrat passé entre les deux parties stipulaient que
l’Etat « pouvait » déclarer la caducité du contrat mais que
celui-ci n’y était nullement obligé. Il en conclu que l’Etat équatorien a
été « trop dur dans l’application de la loi2. Vous avez bien lu ! Les
marges de manœuvres permises par le droit ne valent pas, selon le CIRDI,
quand c’est un Etat qui s’en sert ! Et peu importe si les textes
juridiques les lui laissaient clairement. Attendez, vous n’avez pas
encore tout vu : le CIRDI a basé le calcul de l’amende imposée à l’Etat
équatorien sur les sommes qu’il estime que l’entreprise aurait gagnées
de 2006 à 2012 sans tenir compte ni des cours du pétrole ni des impôts
que l’entreprise aurait du payer à l’Etat ! Incroyable mais vrai… Le
CIRDI, à l’instar de l’ensemble des systèmes d’arbitrage international,
s’approprie le temps au bénéfice des firmes multinationales et
transnationales.
Le contrôle du temps au profit des grands
investisseurs est de fait une constante en la matière. Apprenez ainsi
que la plupart des traités bilatéraux d’investissement dans le monde
compte désormais une clause permettant aux investisseurs putatifs de
contrôler le futur. Ceux-ci stipulent ainsi à l’unisson que tout
investisseur peut porter plainte contre un Etat pour avoir modifier sa
politique d’une façon qui pourrait affecter ses intérêts, y compris s’il
n’a pas encore investit dans le pays. Les arbitres internationaux sont
ainsi, à proprement parler, les tenanciers du temps au service de leurs
principaux clients : les tenants du grand capital globaliser.
L’ALBA et le Foro de Sao Paulo soutiens politiques dans la bataille
Heureusement l’Equateur n’est pas seul. Au sommet de l’ALBA, le 30 Juillet dernier à Guayaquil (http://www.jean-luc-melenchon.fr/2013/08/06/sur-la-piste-des-chefs-disparus/
), les présidents et délégués des gouvernements membres ont adopté à
l’unanimité une résolution par laquelle tous expriment leur soutien à
l’Equateur dans les cas Chevron et Oxy et où tous dénoncent fortement le
système d’arbitrage international. Voici l’extrait du texte en
question, traduit par ma camarade Françoise Bague. Il est on ne peut
plus clair.« Nous assistons actuellement à l’apparition de nouvelles
formes d’exploitation, tels que les traités bilatéraux de protection des
investissements et le fonctionnement d’instances d’arbitrage
internationales comme le CIADI, outils qui placent les intérêts du
capital avant ceux de la société, de la nature et de
l’institutionnalisation démocratique elle-même, dans le contexte de la
prolifération de Traités de Libre Échange (TLC). C’est par ces nouveaux
mécanismes de domination que la stabilité de nos pays est mise en danger
-même leur solvabilité économique - par des processus juridiques
clairement entachés de nullité par l’abus et collusion d’intérêts. Sans
aucun doute, les affaires d’Oxy et Chevron en Équateur constituent des
exemples patents de ces pratiques et c’est pour cela que nous exprimons
notre soutien à ce pays-frère lésé par ces affaires qui s’étendent à
d’autres pays avec des magnitudes différentes.Tout cela n’implique pas
le refus catégorique de l’Investissement Étranger Direct mais plutôt une
relation intelligente avec celui-ci, de telle façon qu’il puisse être
utilisé au bénéfice des nations et non optimisé à leurs dépends. Pour
cela, un mécanisme d’intégration comme l’ALBA est indispensable. En tant
que bloc nous pouvons imposer les conditions afin d’éviter que les
intérêts du capital priment sur ceux de la population”
De même, le Foro de Sao Paulo, l’équivalent du Parti de la Gauche européenne au niveau latino amèricain (http://forodesaopaulo.org/), réuni en Sommet la semaine dernière à Sao Paulo, a insisté dans sa déclaration finale. « Nous
sommes solidaires du peuple et du gouvernement (équatorien) confrontés
aux tentatives de compagnies pétrolières d’imposer leurs intérêts au
mépris de la souveraineté équatorienne en passant par des instances
internationales fallacieuses » dit le texte travaillé avec Gabriela
Rivadeneira qui représentait PAIS, le mouvement du Président Rafael
Correa au Foro de Sao Paulo.
Pour
autant les soutiens des partis et de la société civile internationale
ne peuvent pas manquer à l’appel. L’enjeu nous concerne toutes et tous.
Si nous laissons ces tribunaux d’arbitrage remettre en question la
sécurité juridique pour mieux répondre aux intérêts particuliers des
« puissants », c’est-à-dire les « super riches » qui se permettent de
vivre au-dessus de tous les autres et même au-dessus des lois, nous nous
annihilons en tant que citoyennes et citoyens de nos Etats et du monde,
égaux devant la loi. En tant que progressistes, rester inactifs serait
en quelque sorte se couper les mains car ce système détestable est en
mesure, s’il triomphe, de mener á la ruine l’un des gouvernements
progressistes les mieux élus, les plus ambitieux et les plus efficace du
moment (http://www.celine-meneses.eu/en-direct-de-linvestiture-du-president-rafael-correa/
) . Cela donnerait une assurance plus démesurée encore qu’actuellement
aux « puissants » face aux gouvernements progressistes que nous ne
manqueront pas de former dans les années á venir en Europe et ailleurs.
Il y a donc urgence à rentrer dans la bataille et à diffuser la vérité. Cet article se veut être un premier outil en ce sens.
URL de cet article 21832
http://www.legrandsoir.info/chevron-texaco-chevron-toxico.html
http://www.legrandsoir.info/chevron-texaco-chevron-toxico.html
Avant d'entrer dans le vif du sujet, je déplore l'existence de diverses coquilles dans la traduction donnée du texte. Si la plupart sont mineures, je relève celle-ci, majeure (fin du 1° paragraphe du texte principal) : (...)« Chevron s’engageait à utiliser les technologies à même de nuire à la faune et à la flore de la zone »(...) alors qu'il faut comprendre, j'ose l'espérer, « s'engageait à NE PAS utiliser » (etc).
RépondreSupprimerBon, l'article est surtout important, par ailleurs, pour dévoiler l'odieuse complicité d'une soi-disant « Autorité juridique internationale » (ONU, ARENA...) avec le big business capitaliste (USA, etc.).
L’affaire n'est pas nouvelle, certes, puisque l'ONU, sous couvert de juridisme humaniste, blabla, a été fondé aux lendemains de 39-45 par LE vainqueur auto-proclamé de la guerre, les USA, qui règnent en maître au « Conseil Permanent », imposant par exemple son VETO aux nombreuses résolutions condamnant Israël, etc.
J'ai étudié récemment le cas que je crois être le pire en la matière (du cynisme capitaliste d'utiliser l'ONU comme bouclier), dans l'Est du Congo (Kivu) qui regorge, si ce n'est de pétrole, d'encore mieux : des minerais rares (cobalt, etc.) indispensables à l'électronique (cf. nos portables!) qui permettent, avec le système actuel des profits illégaux (=sans contrôle) incroyables, genre « j'investis 1, pour récupérer 100, voire 1000 » !! - chiffres tirés de « Congo, une histoire » de D. Van Reybrouck, Actes Sud, 2012
Là, au Congo, le capitalisme ne s’embarrasse plus d’État tatillon (ô le méchant Équateur...!) ni de trublions issus du peuple en colère : plus d’État Congolais ni d'oppositions, classiques ou maquisardes. « On » (les cartels) paye et arme des bandes de gangsters locaux qui terrorisent les gens, volent et réduisent à l'esclavage des enfants, des mineurs pour en faire des... mineurs de métaux rares. Et « on » (vous et moi, via l'ONU qui paie!!) envoie de pseudo « forces armées » de missions onusiennes aux noms ronflants... qui ne font RIEN. RIEN. Voire localement pire. C'est « Le Trou du Cul du Monde » (capitaliste), selon l'expression d'un conférencier congolais, et j'en ai fait le titre d'un long chapitre de mon essai récent « Jeune Utopie et Anarchie manifeste »...
Merci Rem*. J'avais noté l'anomalie, mais j'ai laissé le texte intact. Et comme tu le soulignes judicieusement, toutes les institutions internationales sont... du flan dès qu'elles risquent de déplaire à Sa Majesté "This Administration", qui au mieux n'en tiendra pas compte, au pire les combattra.
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