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dimanche 19 janvier 2014

Fukushima : Branle-bas de combat (Xavier Nast)

Répercutons, répercutons une remarque de Xavier Nast, à propos du nucléaire. Bien entendu, tout ce qu'il dit est vrai, bien trop vrai. Ces propos ont presque trois ans, ils n'ont pas pris une ride.

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Branle bas de combat 
 Le 27 mars 2011 12H06 | par Jacques Attali, (+ mes commentaires) c’était il y a 2 ans !


Une fois de plus, un problème qu’on pensait local devient planétaire: vous avez aimé les subprimes californiens? Vous adorerez les déchets nucléaires japonais.


L’heure est très grave. Un scenario mettant en cause l’intégrité à moyen terme de l’humanité ne peut plus être exclu (Pollution planétaire des contaminants radiotoxiques alpha émetteurs). Si les cuves ou les piscines stockant les combustibles irradiés des réacteurs de Fukushima cèdent sous l’effet de la chaleur, d’une explosion ou d’une réplique sismique, on verra se dégager, sous forme liquide ou gazeuse, dans la mer, dans l’air ou en sous sol, des quantités immenses (182 tonnes pour l’unité 3) (300 tonnes pour l’unité 4) de matériaux radioactifs (le réacteur et la piscine du 3 ont relâché leurs combustibles dans l’atmosphère dès le 14 mars 2011) . Et même, s’il s’agit de l’enceinte de confinement du troisième réacteur, des quantités considérables de plutonium. Avec, alors, des conséquences certaines sur la contamination d’une partie du Japon, devenant largement inhabitable ; et avec d’autres implications, moins certaines (cela dépend de la taille des poussières), sur la contamination de la planète entière.


Tout cela parce que les autorités nucléaires japonaises ont, pour des raisons de pure rentabilité financière, construit cette centrale où il ne fallait pas et refusé d’y mettre toutes les sécurités qu’on leur a proposé. Et parce, que depuis le début de la catastrophe, ces mêmes autorités ont accumulé erreurs sur erreurs dans la gestion des secours, laissant pendant des jours les réacteurs sans refroidissement, causant des dommages irréparables à ceux des systèmes de protection encore intacts (C’était rapidement trop tard déjà). Et même, par un mélange d’orgueil et de gout du secret, refusant l’aide internationale et ne communiquant pas la réalité de ce qu’ils savaient sans doute, depuis le début, être une catastrophe méritant une mobilisation planétaire. (maintenant il ne reste plus qu’à taire la vérité)


En agissant ainsi, ces autorités ont d’abord mis en danger le magnifique peuple japonais, qu’ils ont sous informé ; et en particulier des travailleurs, sous payés, employés à des taches extrêmement dangereuses pour lesquelles ils n’étaient pas formés.


Désormais, pour ne pas avouer qu’ils ont menti, ces mêmes responsables refusent la coopération des spécialistes étrangers ; et c’est la planète toute entière qu’ils mettent en danger.


Il est ahurissant que la « communauté internationale », désormais, (et c’est heureux), si prompte à réagir, à s’indigner à la moindre violation des droits de l’homme, reste, dans ce cas, totalement impavide : On demande poliment aux responsables japonais ce qu’ils font ; on n’insiste pas lorsqu’ils refusent notre aide ; on évacue, ce qui est sage, lorsqu’ils le souhaitent, nos propres ressortissants ; on fait des communiqués plus ou moins lénifiants. Pour ne pas paniquer les populations. Pour sauver l’industrie nucléaire (Le N. Sarkozy est le champion en chef). Pour dormir encore quelques jours tranquilles. (Là il parle de nous, enfin pas de nous, mais des autres, la grande majorité)


Tout cela est absurde. L’industrie nucléaire ne pourra être, éventuellement, sauvée que si cette catastrophe est enrayée au plus vite (En Europe tous l’ont compris sauf nos psychopathes pronukes et beaucoup d'autres idiots qui se complaisent dans l'ignorance). Il faut donc d’urgence mettre en place un consortium mondial de toutes les compétences. Il faut que nos amis japonais acceptent au plus vite, sans se considérer comme offusqués ou humiliés par notre insistance, la venue sur place des meilleurs spécialistes mondiaux de la gestion de l’après accident. (Ils ne se sont pas bousculés depuis) Ce qui sera, d’ailleurs, le seul moyen de savoir vraiment ce qui se passe vraiment à l’intérieur de cette centrale. (2 ans après on nous explique qu’il y a de l’eau dans le dernier mètre de la piscine qui avait initialement une profondeur de 15 m, et que sa température est normale, effectivement si tout le combustible fut envoyé dans l’atmosphère)


Sans attendre les conclusions de ces spécialistes, il faut aussi d’ores et déjà envoyer sur place, par avion, tous les hélicoptères, lances à incendie, robots, bétonnières, qu’on pourra trouver pour organiser un confinement efficace de ces réacteurs et mettre fin à ce désastre. Il n’est plus temps de s’interroger sur le droit ou le devoir d ingérence. Mais d’agir. (Agir aujourd’hui c’est fermer les dernières centrales du monde, à moins que ce soit déjà …… trop tard ?)

jeudi 21 mars 2013

KEPTO décide d'importer du MOX au Japon (NHK)

NHK, le 21 mars 2013, 11h42 TU (20h42 au Japon) soit 12h42 en France.

Kansai Electric Power Company annonce qu'il va importer  le mélange d'oxydes de plutonium et d'uranium, carburant  de centrales connu sous le nom de MOX, de France au Japon. Le but est de créer une nouvelle génération de générateurs plus performants.

L'import de carburant MOX serait le premier depuis l'accident de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi en mars 2011. KEPCO précise ce jeudi qu'il ne peut pas dire maintenant si un tel carburant sera utilisé. La génération d'énergie superthermique utilise un mélange de plutonium extrait de déchets de carburant nucléaire usé, et d'uranium. La méthode a déjà été utilisée dans quatre  centrales japonaises, y compris celle de Takahama lui appartenant, et celle de Genkai, propriété de Kyushu Electric Power Company.

Mais KEPCO avait suspendu ses imports après le séisme et le tsunami du  11 mars 2011, et l'accident nucléaire à la centrale de Fukushima Daiichi. La firme avait procédé ainsi parce que les protocoles de recyclage des carburants nucléaires au Japon n'étaient pas clairement définis, et que le transport de MOX manquait de garanties.

Deux ans après l'accident, la société a décidé de reprendre le transport de MOX fabriqué en France, en vue de l'utiliser dans la centrale de Takahama. Elle assure que se constituer une expérience locale est un prérequis pour reprendre la génération plusthermale de production énergétique.


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Une remarque.

Le réacteur N°3 de Fukushima Daiichi, celui qui a explosé si bizarrement le 15 mars 2011, avait lui aussi été chargé en MOX. On soupçonne cette explosion de n'être pas due, comme dans les autres réacteurs, à une accumulation d'hydrogène, mais à une réaction en chaîne du MOX fondu, donc à une véritable explosion nucléaire incontrôlée du plutonium contenu dedans. Compte tenu de la nocivité immense de ce métal, qui s'est naturellement projeté haut dans l'atmosphère, la contamination a dû être terrible. C'est d'ailleurs cette explosion qui a fissuré la piscine du réacteur N°4, sujet de grandes inquiétudes.