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mercredi 26 février 2014

Nous appartenons à la Terre, elle appartient à nos descendants. Les défenseurs de Notre Dame des Landes le savent.

Les ZADistes, je les ai côtoyés. Les gens de l'ACIPA, j'en connais les plus concernés. A part une dizaine de personnes au maximum, ces gens-là sont pacifiques comme le laboureur. Entendons-nous bien là. Le laboureur exerce calmement une violence contrôlée sur la Terre avec laquelle il a une vraie symbiose. Fils de paysan, je sais ce qu'il en est. Enfant, j'accompagnais mon père dans les champs, pour certains travaux, donc cela, je le "sens".

Les défenseurs de la ZAD sont de ce "bois"-là. Ils apportent à la Terre un contrôle à la fois vigilant et aimant, comme un papa veille à ce que son enfant n'aille pas se blesser.

Et donc ces défenseurs sont venus en ville exprimer à un Pouvoir un peu obtus une mise en garde : "Touche pas à NOTRE Terre", car elle appartient à tous, et à personne à la fois. Peut-être quelques zigotos excités sont-ils venus aussi, avec l'intention de "s'amuser". Le saccage de la boutique de Vinci pourrait être leur œuvre, ce serait logique, je ne sais pas.

En revanche, et les témoignages sont nombreux, il semblait bien que la plupart des provocateurs fussent salariés et eussent des instructions (et du matériel). Il est dommage que personne n'ait pu "dés-anonymiser" l'un d'eux. Il est clair que le Pouvoir voulait sa bagarre, afin de lancer sa propagande aussitôt. Ce n'est pas la première fois.

Dominique Fresneau a, en une phrase ( "Pour défendre notre terre, on est prêt à la violence" ), résumé ce qu'est cette lutte. Cette Terre de la ZAD est devenue LA cause à défendre des prédateurs avides du capitalisme. La défense sera le plus souvent une simple continuation de la mise en valeur respectueuse de la nature ; en revanche, toute tentative de souiller ce qui est devenu une sorte de sanctuaire, s'exposera à la levée en masse de tout un peuple, désormais. Un peuple réveillé, debout, et responsable, n'en déplaise à des Autorités pour lesquelles cet état de fait est un danger pour leur légitimité, si elles en ont une.

Nous étions très nombreux, s'il y a une autre fois nous le serons encore plus : mais parions que ce projet ne se fera pas, car il est de toutes les façons déraisonnable.

samedi 17 novembre 2012

Reconstruction à Notre-Dame des Landes : c'est un succès !

Je cite un extrait du BreizhJournal :

A partir du bourg Breton de Notre-Dame des Landes, une marée d’hommes et de tracteurs a déferlé sur le site prévu pour le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes. Les organisateurs estiment l’affluence à 40.000 manifestants et 500 tracteurs. La préfecture estime l’affluence à 13.500 personnes. José Bové, interrogé dans le cortège par une journaliste de l’AFP, estime l’affluence à « peut-être 20.000 ou 30.000 personnes ». A 16h, le chiffre de 38.000 manifestants et de 400 tracteurs semble correspondre le plus à la réalité du terrain.

C'est un succès complet, malgré le léger crachin presque tiède qui a succédé au brouillard du matin.  Gageons que lémédia s'empresseront d'en minimiser la portée. On notera cependant que désormais ils en parlent bien plus. Un tel déplacement de personnes, dans un lieu habituellement si calme (du moins avant que les hommes du préfet ne l'aient transformé en champ de manœuvres) et si retiré, ne peut manquer d'interpeller. A vol d'oiseau, nous sommes là à 15 kilomètres du centre de Nantes : le trajet réel est bien près du double. A la fois si près et si loin d'une capitale régionale ™ c'est un tout autre monde, plus près de l'environnement des Chouans de Jean Cottereau que du Phare du Grand Ouest (il me reste des majuscules).

Un nouveau lieu de vie va renaître là, et servir de lumignon au frugaux habitants historiques ou volontaires de ce coin de Terre. Et si un "providentiel chemin de Damas" comme pourraient dire certains, se produit pour la tête de l'État, comme nous l'espérons, la quiétude d'une zone essentielle va reprendre sa place, pour le plaisir des paisibles riverains, et de gens de passage peut-être plus nombreux qu'avant : ils sauront où aller pour re-vivre, même pour une courte période.

Et que vive la Terre !