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dimanche 10 juin 2018

La France des valeurs ? Quelles valeurs ?

La France est avant tout sa langue, elle s'est construite en même temps que celle-ci. Les politiciens (TOUS les politiciens)  se gardent bien de le rappeler.

C'est le cas pour tous les pays, d'ailleurs.  Les valeurs sont intimement liées à la manière d'en exprimer l'essence. Il ne s'agit bien entendu pas de monnaie, d'argent, de commerce, encore moins de finance, sauf, et c'est important, pour les anglo-saxons en particulier d'Amérique du Nord, pour qui justement les seules valeurs sont celles qui ont une connotation liées à la possession, et non à l'être.

A partir de ces valeurs faussées, ceux-là ont bâti un monde où ils veulent englober tous les autres, DE GRÉ, ou DE FORCE. Ils ne "brillent" que sur ces critères-là, alors forcément...

Oui, la France a des valeurs, des PRINCIPES. Ces principes s'expriment EN FRANÇAIS, et pas autrement. Ce n'est pas d'hier.




Quiconque va contre cette base essentiel est un traître, un assassin de civilisation, un criminel contre l'humanité. Car tuer UNE langue au bénéfice d'une autre qui veut régner à sa place, c'est les tuer toutes.  De même que, comme cité dans ce journal, « défendre une langue, c'est défendre toutes les langues ».

Le Globiche, ce parler monstrueux, très approximatif, qui se présente comme une langue anglaise authentique, ressemble à celle de Shakespeare et de Lord Byron comme une compression de César ressemble à un vase de Sèvres. Il ne s'agit bien entendu pas de dénigrer César, mais de démontrer combien c'est différent.

Il va donc falloir prendre parti. On ne peut pas ne pas prendre parti, sauf à se traiter de lâche chaque matin devant son miroir, dès que l'on a ENTENDU que l'engagement a un sens.

¤ SOIT chacun s'applique à refuser d'employer tous ces mots nouveaux et souvent incompréhensibles, qui fleurissent sur les publicités, les devantures, dans la bouche des « journalistes »,  des commentateurs, des animateurs, des politiciens, des autoproclamés philosophes de tous poils

¤ SOIT le « bon peuple » endormi, vaincu, résigné, anéanti répète ces mots incompréhensibles, nés d'autres “valeurs” basés sur la finance et le juridisme anglo-saxon. Oh oui,, de plus ces mots-là, “cela fait moderne, tout le monde (ah bon ?) les utilise, et tout va bien”.

Les “valeurs” anglo-saxonnes sont ce qu'elles sont, mais ce ne sont pas les nôtres. Le système judiciaire de même provenance est le plus souvent en opposition avec le nôtre, c'est très grave. Si on l'accepte, on accepte d'être dominé par celui-ci, parce que "les autres" n'auront aucun scrupule pour s'en servir dans ce sens. Fini le Code, bonjour la jurisprudence permanente où le plus riche gagne toujours !

Bien entendu, la seule façon de vraiment s'en sortir est de quitter l'union européenne, que le Peuple Français a refusée le 29 mai 2005, et qu'un coup d'État nous a imposée un peu plus tard. Par ce fait même de coup d'État, il n'est même pas nécessaire de chercher des arguties juridiques : les conventions internationales le permettent de plein droit et sans retard. Surtout que personne ne sorte l'article 50 d'un TUE qui pour nous français ne compte absolument pas.

Il suffira (mais ce ne sera pas si facile)  de mettre dehors cette camarilla de politiciens véreux, de financiers malpropres, et autres comparses, pour que le Peuple Français reprenne la main sur ses institutions, monnaie et budget en tête bien sûr. Au début il y aura quelques tâtonnements même si des idées sont déjà fermement rédigées et développées.

Vive la langue française ! Vive le retour de la prééminence du Peuple, qui exista du 10 août 1792 au 30 juillet 1794.

N.B.
Il ne s'agit pas là de la polémique à propos de ce que les politiciens appellent "l'invasion des gens de couleur", parce que cette "invasion" est organisée à  prix d'or par quelques milliardaires pour désorganiser le Peuple, le rendre malléable. L'empêcher de prendre conscience des vraies données.  Tous les médias (possédés eux aussi par des milliardaires) pousseront dans ce sens.  Cela implique qu'il ne faut pas se tromper d'ENNEMI.

mercredi 30 juillet 2014

La Révolution est morte il y a 220 ans, avec Robespierre

Le 28 juillet 1794, 10 Thermidor An III, tombait sur l'échafaud un homme qui incarna jusqu'à son dernier souffle la Révolution Française. Maximilien de Robespierre, né le 6 mai 1758 à Arras, paya de sa vie, et de celle de ses amis, les terribles inimitiés qu'il avait suscitées par ses refus de compromissions. Purent s'y ajouter quelques maladresses, peut-être pas décelables à l'époque, comme sa marotte de l'Être Suprême, ou sa position sur les classes sociales.  S'il fut intransigeant sur l'égalité devant la loi, il n'intervint pas pour adoucir les inégalités face à la fortune. C'est l'une des raisons qui l'ont fait lâcher à la fin par les plus démunis.

Malgré ces quelques faiblesses, c'est grâce à lui que la Révolution avait un visage. La chose était nécessaire, tant les ennemis furent nombreux, à l'intérieur comme à l'extérieur. On connaît la frayeur que la nouvelle république pouvait occasionner aux têtes couronnées de l'Europe d'alors.  La victoire de Valmy, le 20 septembre 1792, avait été un coup d'arrêt salutaire à la coalition lancée en réaction à la Révolution : le lendemain 21 septembre allait entériner la création officielle de cette République.

En parallèle à cette menace extérieure, un mouvement spontané avait vu se lever dans l'ouest, et en particulier dans ce qu'on appela "la Vendée militaire", mais aussi dans le Massif Central, en Alsace, dans les Pyrénées, des personnes au départ opposées à "la levée des 300 000 hommes". Le Comité de salut public, où présidait Robespierre, dut envoyer pour mater ces soulèvements des troupes, ainsi que des "représentants en mission" qui souvent outrepassèrent leurs instruction, et firent preuve d'une cruauté horrible. On repense aux massacres de Carrier à Nantes ou Barère à Lyon, aux Colonnes infernales de Turreau en Vendée, qui loin de pacifier, encouragèrent des tièdes à rejoindre les opposants armés. Bien entendu, c'est sur Robespierre que retombera plus tard un opprobre immérité.

Les historiens, avec du recul, ont rendu justice à Robespierre, et à sa modération. On pense en particulier aux importants travaux de Mathiez. Il faudra attendre ces dernières années, pour voir se dessiner un courant d'historiens "libéraux" comme Furet,  que je qualifierais de "thermidoriens", qui en attaquant à nouveau Robespierre ont essayé de discréditer toute l'œuvre de la Révolution. Il est certain que "la loi du maximum" par exemple, qui est l'œuvre personnelle de Robespierre, en empêchant aux denrées de dépasser un certain prix, rendait plus difficile l'enrichissement des grands bourgeois commerçants sur le dos des plus modestes. Ce genre de controverse rend un son bien particulier en nos temps où les pauvres s’appauvrissent encore, et où les plus riches n'ont jamais été aussi riches.

Malgré "sa particule", Robespierre était en effet un nobliau aux revenus très modestes, à la vie frugale et moralement irréprochable. Cela contrastait avec ceux qui déjà, dès la Terreur, avaient réussi à faire fructifier largement leurs biens : ce sont ceux, le plus souvent, que nous retrouverons parmi les Thermidoriens, voire plus tard parmi les "princes d'Empire". N'oublions pas combien la vie put être un défi journalier pour des personnes comme lui, qui mirent leur vie au service de leur pays dans des conditions très difficiles.  Il n'était pas un tyran, mais un homme d'État responsable, confronté à une époque exceptionnelle.

samedi 9 février 2013

"Aujoud'hui, je marche avec les zadistes"

Notre-Dame des Landes, "il s'y passe toujours quelque chose", comme à la Samaritaine autrefois. Par exemple, récemment ce sont des ZADistes qui ont piloté des gens d'ailleurs sur l'emplacement présumé de l'hypothétique "barreau routier" sensé desservir ce marécage (plouf plouf plouf plouf) dans un avenir tout aussi hypothétique. Le courage à pleines mains, les bottes dans les autres, c'est parti !


      Aujourd'hui, je marche avec les ZADistes     

Vendredi 8 février, par Zadist

Témoignage d’une personne qui est venue participer à la ballade sur l’emplacement du projet de barreau routier le 2 février 2013.

Ce week-end, c’est décidé, même si le ciel pactise de nouveau avec les magnats de la botte caoutchoutée, j’irai marcher, guidé par les Zadistes, ces résistants au projet inutile d’un aéroport bétonné, au cœur du bocage de Notre Dame des Landes.

Comme toutes les luttes qui m’ont aspiré depuis ma 1ère manif ( avant 68 !), mes motivations restent les mêmes : une vie meilleure pour l’être humain sur notre planète . J’ai toujours trouvé indispensable d’associer ce rêve au combat de l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Alors, quand un pouvoir d’état à coups de subtilité,fût-elle démocratique, impose et organise le pillage de 1500 ha de terre agricole..., quand des politiques , fussent-ils élus, délèguent la réalisation de leur projet mégalomaniaque à Vinci, société financière au modèle d’un capitalisme moderne, alors , je sens que participer à l’insurrection aéroportuaire me sera salutaire.

Aujourd’hui je marche avec les Zadistes. Au rendez vous , à Notre Dame des Landes, nous sommes 22... v’là les flics..... Non, Non, eux, ils sont bien plus nombreux. Ils bloquent toutes les entrées et sorties goudronnées de la Zone A Défendre. Évidemment, ils nous ont contrôlés avec toute la c........ de leur zèle. Aujourd’hui 2 février, ils ont même le droit, grâce à une photocopie d’un arrêté signé par le procureur(?) de fouiller les voitures et de contrôler l’identité des passagers . Des robots obéissant aux ordres des intérêts financiers , via l’État ! Çà pue ! Heureusement , fiers et joyeux, déterminés à faire reculer tous ces larbins nous sommes 22 dont la moitié vivant à plein temps intra-Zad. Nous partons du Nord-Est, bien au-delà du projet, sur la commune de Grandchamp, pour évaluer tous les aménagements, drains des consommateurs, soit, ronds points, échangeurs, déplacements des lignes à haute tension et tutti quanti. Le pillage de la terre, et la privatisation du vivant est aussi à l’extérieur des 1500 hectares. Notre guide, disons Zadig, nous l’explique cartes et bornages à l’appui.

Nous traversons le bocage, petites prairies, entourées de haies d’ajoncs et d’arbres, l’eau ruisselle partout, nos bottes fusionnent avec la boue.... elles adorent ! Heureusement nos mollets les ramènent à la décence, aidés souvent par nos compagnons de rando-zad, comme pour les passages de barbelés, moments précieux où les langues se délient. J’apprécie la spontanéité et la franchise des zadistes qui nous guident d’un lieu de vie à un autre, soit des installations précaires, groupées ou isolées dans la forêt, sur les collines ou même au bord des chemins ou routes entrant dans la zone. Ce sont des cabanes terrestres ou aériennes construites avec des branches, des planches, des tôles et des bâches. Certaines sont de vraies œuvres d’art, telle cette cabane en planches au toit de tôle, coincée dans un arbre à 15 mètres de hauteur en forme de nichoir pour oiseau géant qui aurait droit, comme ses collègues 15 fois plus petits, à son entrée circulaire ; ou bien ce palace sur palette, cabane ronde, rêve de Laponie. Elles sont isolées ou groupées. Quelquefois,après le passage des larbins pilleurs de terre, elles ont été exécutées. Restent leurs viscères et leurs squelettes. Alors la nostalgie de nos guides, anciens locataires apparaît. Mais cette mélancolie s’envole vite, la puissance du refus de ce projet inutile venant bétonner cette terre, est plus fort. Nos compagnons, squatteurs et squatteuses, feront corps avec l’environnement du pays jusqu’au grand soir de la victoire.

Cette noble cause est-elle seule responsable de cette volonté naturelle à nous transmettre leur humanité, leur chaleur, leur joie de partager leurs expériences de vie commune ? Ou bien est- ce leur volonté de vivre avec d’autres règles que celles de l’individualisme croissant de notre organisation sociétale officielle, qui les entraine à inventer une autre vie communautaire ? La marche remue les méninges, nos introspections s’extériorisent. Je suis surpris de l’ironie que déclenche ma confiance en l’Homme, que j’espère moins mauvais s’il vivait dans une société plus juste.

Cette idée m’a encore porté pour marcher avec les zadistes. J’intègre leurs luttes à tous les combats anticapitalistes. De leurs convergences et de leurs victoires, naîtront la conscience de nôtre force à imaginer une autre vie commune . Mes compagnons de marche l’ont déjà inventé à N.D.D.L.

Ils la pratiquent sous forme d’un collectif autonome et solidaire où déjà ils donnent l’exemple qu’une autre vie est possible. Sur la zone occupée règnent la multiculturalité, le partage des opinions et des savoirs, l’entraide, l’imagination, le rêve et même l’utopie (l’envie de la maison-nichoir ! ). Je me sens heureux et honoré d’être aujourd’hui avec eux. Je vois toutes ces résolutions dans leurs yeux. Ces grands enfants séduisent le grand-père que je suis. Leur détermination à sauver ce bocage peut symboliser tous mes espoirs. En même temps qu’ils caillassent un lobby financier, ils inventent un autre monde. Respect Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les Zadistes. Vous êtes les Révolutionnaires du XXIème siècle, et je vous aime !

Aujourd’hui, en plus de marcher avec les zadistes, j’ai pris ma vie en main, en participant à la défaite certaine d’un lobby capitaliste. Merci

A Saint Clément, le 05 02 2013