La Syrie est un point important dans la politique
mondiale, parce tout simplement elle est placée là. Le plan Sykes-Picot de 1916 a créé le problème tel qu'il existe
aujourd'hui, en démembrant l'empire ottoman. On notera que ce
sont les Anglais qui en sont la source, ils savaient ce qu'ils
faisaient, et comptaient bien manœuvrer tout le monde à leur
avantage. Rien n'a changé, même si apparemment c'est Washington
qui paraît avoir pris le pas sur Londres. Les puissances
maritimes (les USA se considèrent comme une île) continuent à
semer leurs graines de désordre et de menaces de guerre, comme
ils l'avaient fait en 1898 (c'est encore plus ancien) à Fachoda,
village situé aujourd'hui au Sud-Soudan. A l'époque c'était
Cecil Rhodes qui "menait le bal". Les Anglo-saxons veulent
régner sur les mers pour régner sur tout le reste.
Aujourd'hui, enfin, il semble qu'ils soient
en perte de vitesse, mais rien n'est joué encore. Pour eux un
accord ne vaut que le temps où il est à leur avantage : s'il ne
l'est plus, l'accord est vain, et ils n'en tiennent pas compte.
Ils ne le diront pas, ils agiront. J'ai découvert une série de
manœuvres terribles qui sont de leur fait, où ils ont fait en
sorte que le monde se déchire devant leurs yeux. C'est là. A
"déguster" à petites doses. Article par article.
L'Afrique n'est que l'un de leurs champs de
manœuvres, où ils sont moins omnipotents qu'ailleurs. L'Asie du
Sud-Ouest en est un autre. Je ne parle pas de l'Europe, où ils
sont en pays conquis (et même pas "comme" en pays conquis).
Comment ces choses peut-elles perdurer ainsi
? J'y ai réfléchi, et je pense que leur système éducatif en est
la cause. Toujours paradoxal d'ailleurs. Ainsi ce qu'en Grande
Bretagne on appelle les Public Schools, ce sont les écoles
privées. Celles-ci prennent les éléments humains qui leur paraissent
bénéfiques, et par un subtil (!) mélange de brutalités et de
perversions, façonnent les fourbes de demain. Ce n'est pas
anodin, si le film "If....." de
1968 n'est plus accessible qu'en anglais. Il démontait le
système éducatif de haut de gamme avec brio, et ce n'était pas
beau à voir.
Il est d'ailleurs curieux qu'une chanson
serve de leitmotiv dans ce film : c'est un extrait de la "Missa
Luba" chanté par des enfants du Congo ex-belge, que l'acteur
principal remet toujours sur son tourne-disque de l'époque.
Nous sommes loin de la Syrie, et pourtant, non. C'est dans ces écoles brutales que renaît chaque année un certain état d'esprit néfaste pour le monde entier, et la Syrie est une des clés de ce monde.
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