Sur Le Grand Soir, Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, nous propose un texte. Je pense qu'il ne s'appesantit pas assez sur les moyens, se contentant de généralités que nous connaissons souvent déjà. Je me suis donc senti obligé de compléter ses propos, voire d'en nuancer certaines notions comme la "croissance".
L’Histoire ne fait peut-être pas machine arrière, mais elle
n’invente pas tout, tous les jours. Des éléments qu’on pensait
oubliés ressurgissent, ripolinés, poncés un peu, et "bon pour
le service". Il faut en tenir compte.
Je cherche dans ce texte des moyens, je ne vois que des
considérations. Il faut relancer du côté des classes dominées,
écrasées, la lutte, c’est un fait. Cela implique soit de se
préparer à prendre le pouvoir par les urnes, de façon "légale"
quand la légalité est écrite par ceux mêmes qui tiennent ce
pouvoir ainsi que celui des médias, celui de la "force
publique", et pire encore celui de l’argent (on peut rêver) ;
soit de se préparer à des luttes plus difficiles, pas forcément
violentes (c’est le camp d’en-face qui n’hésite pas à faire
couler le sang), mais où il faudra se donner à fond.
Si ( et je souligne ce si ) nous réussissons à
être suffisamment, unis dans un but commun, l’issue peut nous être
favorable. Alors viendra la proclamation de la sortie de l’union
européenne en urgence (en bloquant tous les flux financiers, et les
personnages aux dents longues disposant souvent de jets privés),
donc la sortie de l’euro ; parallèlement et automatiquement
ce sera le rejet total de notre ennemi militaire, l’OTAN ; en
même temps il faudra réunir les travaux de ceux qui préparent déjà
une nouvelle Constitution. Celle-ci, elle sera ratifiée article par
article par un référendum. Car bien entendu, il n’est tout
simplement pas possible, à moins d’être un doux idéaliste,
d’espérer que le monde entier changera à la fois. Ce sera pays
par pays, et ensuite pourra s’envisager une Internationale des
nations (comme le nom l’indique) qui ont opté pour autre chose que
le mortifère mondialisme capitaliste.
Bien entendu les banques seront saisies (leurs fonds propres), et
seront assujetties à une Banque de France à nouveau nationalisée,
et seul créateur de monnaie. Seront également saisies les
compagnies d’assurances non réellement mutualistes. Toute la
monnaie étant déclarée non convertible, les liquidités resteront
dans l’hexagone. La spéculation ne pourra plus s’exercer, et
s’éteindra d’elle-même.
Alors pourra débuter la phase de reconstruction, avec l’argent
rendu à ceux qui en ont créé l’existence : les
travailleurs. En coopération avec des producteurs extérieurs de
matières premières, des industries pourront se relever,
l’agriculture pourra redevenir la base de NOTRE alimentation. La
circulation des personnes, des biens, des données, de l’énergie
ainsi que sa production seront re-nationalisées. Bien entendu, les
riches expatriés verront leurs bien français séquestrés aussi
longtemps qu’ils ne reviendront pas en France pour y payer leurs
impôts. Même chose pour les multinationales au siège placé à
l’étranger, qui ne toucheront plus rien de leurs filiales
françaises (monnaie NON convertible).
Les classes dominées auront alors gagné leur droit simplement de
vivre correctement, y compris ceux qui actuellement sont à la rue ou
équivalent. Les dominants actuels et leurs prédécesseurs auront
perdu leur domination, et naturellement ne pourront participer ni à
l’écriture de la nouvelle Constitution, ni à l’exercice commun
du Pouvoir collectif.
Un point important : on ne saurait parler de "croissance".
Il s’agira simplement de reprendre les activités normales
nécessaires à la vie ensemble, au lieu d’en importer à grands
frais les résultats comme actuellement. Une conséquence en sera
probablement une baisse significative du trafic autoroutier, et une
grande embellie du chemin de fer régional. Les industries
redeviendront essentiellement l’affaire de PME, réduisant d’autant
les trajets auxquels sont astreints les vrais producteurs. Quand le
capitalisme est muselé, "la croissance" pour la croissance
n’a plus de sens. Nul doute que les agriculteurs cesseront de nous
empoisonner avec des pesticides, fongicides, et autres, fort chers
d’ailleurs, en revenant aux cultures alternées, voire mélangées.
L’écologie est un corollaire d’un retour du raisonnable.
Avec ces quelques lignes, il me semble être allé plus loin, sans
m’embarrasser exagérément du vocabulaire habituel des communistes
(dont je n’ai jamais été), et sans avoir la prétention d'avoir été exhaustif. Ma base : l’égalité, source
de la solidarité. Ensemble, elles canalisent une notion qui peut
être dangereuse : la liberté.
Le lien fonctionne mal, Bab, voici le bon http://www.legrandsoir.info/reprise-economique-et-realites-de-classes-chomage-desindustrialisation-baisse-des-salaires.html
RépondreSupprimerOui, merci Joce, le lien est réparé.
SupprimerJe viens de lire votre texte, je pense que cette pétition (ci-joint le lien) va dans le même sens.
RépondreSupprimerAvec le dernier spectacle de l'UE sur la Grèce et de la trahison de Stipras/syrisa, le moment est opportun pour se décider à se lever et quitter l'UE, l'Euro et l'OTAN.
https://www.change.org/p/%C3%A0-tous-les-citoyens-appel-au-rassemblement-pour-le-soutien-au-peuple-grec-la-rupture-avec-l-ue-et-l-euro?tk=b9uUrnro7DwgeoxrNxnikREZet-Zwl5P60J2qKfZR6o&utm_source=petition_update&utm_medium=email
Merci pour votre post sur le blog d'Hélène Richard-Favre. Je l'ai trouvé très juste. Il faudra continuer à creuser (je le dis pour moi aussi) jusqu'à trouver le cœur de la tumeur qui tue l'Europe et le monde. Jusqu'à trouver la bonne sonorité capable de réveiller les bons peuples endormis, complètement drogués par l'idéologie impérialiste.
Ce sera avec plaisir que je lirai vos prochains commentaires sur son blog