Voilà donc un vrai paradoxe. Une dépêche AFP souligne les difficultés de budget de la gendarmerie française. (extrait)
PARIS (Non défini) (AFP) - Report probable du paiement des loyers pour leur logements, moins de carburant pour des véhicules de plus en plus vétustes: les 100.000 gendarmes peinent à boucler leur budget 2013 de fonctionnement et d'équipement.
On se souviendra pourtant de la débauche de moyens, l'an dernier à la même époque, qui a permis aux gendarmes, sur ordres, de s'attaquer avec vigueur aux défenseurs de Notre Dame des Landes. Déplacements depuis toute la France, rotations d'hélicoptères, hôtels "pris d'assaut", pléthore de munitions en tous genres, rien n'avait arrêté le ministre de l'Intérieur de l'époque (tiens, c'est toujours le même) pour amener force compagnies de GM en rotation d'effectifs, au point d'en dégarnir d'autres régions avec des risques en cas de coups durs comme des phénomènes atmosphériques. Qui a payé ?
La gendarmerie, et son statut "armée", était la bête noire de l'ancien président de la république. Maintenant, on ne sait plus. Seules nouvelles : récemment encore le site PCInpact soulignait les efforts des gendarmes en direction des logiciels libres, au point de développer des améliorations de Thunderbird qui ont été reprises par la communauté du Libre. Dans l'opération, la gendarmerie aurait fait 40% d'économies.
La maréchaussée reste-t-elle donc le parent pauvre des effectifs "à tout faire" de l'Intérieur ? On pourrait le penser.
La chanson de 1853 (Brigadier et Pandore) que tu nous donnes à écouter comme "relique" de temps révolus, m'éveille un souvenir beaucoup plus récent, recueilli en 1961 dans le bled d'Algérie où je fus étudiant-stagiaire. J'en parle d'ailleurs dans mon essai "Le Piège". Là bas, aux confins sud de la Kabylie et du Titteri, la présence de l’État Français ne se manifestait QUE par la visite à cheval de 2 gendarmes, parfois... jusqu'au développement de la guerre de Libération Nationale (fin 1955, un an après son déclenchement). Et ces visites étaient TOUJOURS pour accompagner un représentant des impôts, venu percevoir (en nature : céréales ou bêtes) la taxe annuelle du douar, etc.
RépondreSupprimerBien sûr la gendarmerie fut bien vite dépassée par l'ampleur de la Révolution Algérienne et l'armée la relaya, tout en restant juridiquement la SEULE chargée du "maintien de l'ordre", puisque, officiellement, il ne s'agissait que de "Hors la loi" du territoire de la France ("de Dunkerque à Tamanraset"!!)...
Bref ce n'est pas pour rien que les Pandore sont des militaires : la Gendarmerie n'est que la partie spécialisée de l'Armée qui s'occupe non de défendre le sol national... mais de surveiller-réprimer sa population. Quitte, si besoin, à appeler l'armée à occuper le sol, à faire la guerre à la Révolution : cf.la répression de la Commune de Paris, mais aussi la fusillade de Fourmies et autres...comme les trouffions 14-18 révoltés par la boucherie.
A ND Des Landes, un jour Ayrault enverra t'il les paras d'un nouveau Bigeard ou Massu de notre fière armée ??