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Seafrance. Le bouillon est amer, l'incohérence est maîtresse, le gouvernement avance, recule, se fait houspiller par l'Élysée qui a changé d'avis, le boulevard de la Villette tance la CFDT locale qui réagit.... A quoi tout cela aboutira-t-il ? Est-ce ainsi que la situation pourrira et que plus rien ne sera possible ? Il s'agit de plus de 800 travailleurs tout de même, et de leur outil de travail, qui existe.
Ce n’est pas nouveau, que les confédérations syndicales vissent le couvercle sur la marmite des revendications et des luttes. Depuis le Grenelle de 68 (avant j’étais trop jeune), je n’ai vu que cela à chaque conflit.
Des bases peuvent déraper, portées par une juste colère. On ne saurait leur en vouloir outre mesure. En revanche, que systématiquement les centrales leur mettent des bâtons dans les roues au lieu de les soutenir, c’est pervers.
On notera que je ne mets pas en avant tel ou tel syndicat : les mêmes faits ont été notés chez chacun d’entre eux. Est-ce le fait de côtoyer l’adversaire de classe, de copiner avec lui ? J’émets là des hypothèses : je ne sais pas. La corruption n’est pas nécessairement affaire d’argent, sa victime n’en est pas nécessairement consciente, et si elle en est consciente, a-t-elle toujours le loisir de dire non ? On touche là au fond des personnes, dans le secret de leur moi.
On constate. On constate que les “grandes manifestations” où les patrons de centrales sont au premier rang peuvent comporter des millions de manifestants, leur résultat est néant. C’est gentillet, en queue de cortège quelques trublions (de quel camp ?) sont arrêtés, et puis c’est tout, rentrez chez vous les copains, à la revoyure, maintenant nous les grands on va partager les petits fours avec les gens d’en face.
C’est tout ? C’est tout.
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samedi 7 janvier 2012
Seafrance. Syndiquez-vous qu'ils disaient......
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Tu as hélas raison : les directions confédérales syndicales, derrière leur façade démocratique sont toujours prêtes à trahir "la base", même lorsqu'elle arrive à contrôler de fait tel ou tel syndicat dans telle ou telle lutte locale. Elles ne le font pas toujours explicitement : il suffit souvent "d'amicales pressions" ... sur "la soupape de sécurité de la cocotte qui bouille", des trucs comme ça.
RépondreSupprimerUn exemple célèbre, celui des directions CFDT et CGT, ensemble, lorsque la lutte des LIP était en train de ...gagner, grâce à des comités de base de non-syndiqués, notamment.
Pour Seafrance, c'est plus mal parti encore : la base non syndiquée est contre le projet de SCOP - et je gage que le pouvoir et ses coquins de complices des directions syndicales n'y sont pas pour rien, en manip secrètes...
Pour les CONTI, on en réduit à la bataille d'arrière garde (qui a le mérite d'exister!) de Xavier Matthieu face au pouvoir hargneux du Parquet. Il a le soutien affiché de 4 candidats de plus à gauche que le PS, qui a "oublié" (!?) de venir témoigner lors de sa parution au tribunal...
On peut remonter à bien avant 68/69 (trahison de Grenelle): au fameux "il faut savoir arrêter une grève" de Maurice Thorez (le PCF ne se gênait pas d'intervenir ouvertement en secours de la CGT débordée) d'après-guerre.
Et même à 1936, où le Front Populaire, un temps dépassé par l'ampleur des luttes spontanées, a repris la main (après l'octroi des "congés payés" etc.).Ce qui - de fait - a enterré le dit Front, avec les conséquences que l'on sait
jusqu'à et y compris le régime de Vichy !!
Tu as vu chez les LIP : c'est quand les Confédés sont arrivés que ça a failli mal tourner...
RépondreSupprimerLes apparatchiks, ça n'est jamais bon...