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vendredi 21 décembre 2012

Pays basque: la militante Aurore Martin bientôt libre sous caution (AFP)

AFP  le 21-12-2012 à 14h16 - Mis à jour à 15h46

MADRID (AFP) - La militante basque française Aurore Martin, incarcérée en Espagne depuis début novembre, va être remise en liberté contre le versement d'une caution de 15.000 euros, a annoncé vendredi la justice espagnole.
Aurore Martin devrait être libérée samedi une fois la caution versée, a déclaré son avocate, Amaia Recarte.
La justice espagnole a pris cette décision en estimant qu'il n'y avait "pas de risque de fuite" de la militante, selon une décision de trois juges de l'Audience nationale, la plus haute instance pénale chargée notamment des affaires liées à l'ETA.



C'est une bonne nouvelle pour cette fin d'année. Malgré tout, cela est peut-être provisoire. Et le fait de devoir aller pointer chaque mois devant une instance judiciaire espagnole ne va pas lui simplifier la vie. Le gouvernement français, bien qu'il se défende d'avoir facilité cet "enlèvement", va continuer à être montré du doigt par une opinion française qui n'est pas dupe. La classe politique est bien trop discréditée par de multiples scandales.

Le problème de fond de l'autonomie basque reste entier. Qui peut savoir quelles sont les bonnes réponses ? Malgré la joie de se savoir maîtres de leur destin, les Basques doivent aussi tenir compte du fait que, face à une Union européenne financière vorace et terrible,  face à des classes politiques qui soutiennent celle-ci, leur meilleur atout est une solidarité la plus grande possible. Nos ennuis sont leurs ennuis, et réciproquement. La souffrance des mineurs asturiens est la nôtre. La vague de défense née à Notre-Dame des Landes est un atout pour toutes les luttes européennes. Souvenons-nous que les frontières n'arrêtent pas les capitaux, elles servent seulement à diviser.

vendredi 2 novembre 2012

Face au terrorisme du gouvernement espagnol, et à la complicité Vallseuse

C'est grave. Désormais, en Espagne, et de facto en France, la liberté d'expression politique, s'exerçant dans des assemblées connues, est frappée d'emprisonnement en Espagne. Considérer un groupement politique, avec des meetings non-violents (Batasuna) , comme terroriste, est tout simplement un crime que le gouvernement espagnol assume avec hargne. Héritier de plus en plus ouvertement de l'abomination franquiste, il est en train de ruiner des années de processus de paix pour des motifs agressifs et terriblement contre-productifs. S'il voulait relancer la guerre civile espagnole de 1936, il ne s'y prendrait pas autrement.

Peut-être ce gouvernement miné par la crise que ses prédécesseurs ont rendue inéluctable par leur imprévoyance, leur irresponsabilité et leur inféodation au Capitalisme mondial, se raccroche-t-il ainsi à la violence si bien portée par le caudillo autrefois comme seule solution pour perdurer coûte que coûte. Car c'est en fait la faillite même du régime qui se dessine là à grands pas. On peut même penser qu'en se réfugiant ainsi dans le déni et l'âpreté du discours, il va précipiter cette chute. Les forces centrifuges, en particulier basques et catalanes, vont se déchaîner et précipiter l'unité toujours précaire du pays dans le néant.

Les créanciers de l'Espagne voient certainement d'un bon œil cette débâcle se profiler, car ainsi ils auraient face à eux des entités plus petites, bien moins capables de leur résister. C'est pourquoi il est loisible de se poser la question : qui a lancé ce processus dément ?

Un nom pourrait expliquer ce qui se passe maintenant. Originaire de Catalogne, le sinistre français de l'intérieur aurait peut-être intérêt, par solidarité avec d'autres Catalans, à relancer la violence en Espagne. Le gouvernement de Madrid pourrait se retrouver entre deux fronts de contestation puissants. Il ne s'agit bien entendu que de spéculations. Celles-ci, cependant, alimentent une hypothèse, à suivre pour voir si elle se réalisera.

Le fait est là. Non-violente, élue en France par ses compatriotes, qui la soutiennent dans sa lutte simplement verbale, Aurore Martin est désormais emprisonnée en Espagne par l'action de la police diligentée spécialement par le ministre de l'intérieur français, qui l'a conduite directement à la frontière. Les deux gouvernements, par ce simple fait, sont tout simplement devenus illégitimes tout entiers. A ces faits incontestables et irrémédiables, ne peut répondre, dans la non-violence, que la désobéissance civique.

La militante basque Aurore Martin interpellée (Reuters)

Reuters,  le 01-11-2012 à 19h45 - Mis à jour à 22h30

BORDEAUX (Reuters) - La militante basque française Aurore Martin, membre du parti indépendantiste Batasuna, a été interpellée jeudi à Mauléon-Licharre (Pyrénées-Atlantiques) en exécution d'un mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne, a indiqué la gendarmerie.
Aurore Martin a été interpellée vers 16h00 à la suite d'un contrôle routier fortuit en application de ce mandat d'arrêt qui a été validé par la justice française.


La dépêche complète se trouve ici.



Pour rappel, cette militante appartient à Batasuna, une organisation politique interdite en Espagne, mais autorisée en France. Cela place les autorités françaises en porte-à-faux, puisque Aurore Martin, française vivant en France, n'a commis aucun délit selon le droit français.

On aurait pu penser que le nouveau gouvernement aurait changé son fusil d'épaule, et n'aurait plus poursuivi la militante : eh bien non. La dictature continue.

Dénonçons ce déni de justice hautement. Le mandat international était tout simplement irrecevable. Le ministre français de l'Intérieur, en prison ! Rappel : la France n'a jamais, jusqu'alors, extradé un ressortissant français.