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mercredi 19 août 2015

Couper les pattes au Capitalisme, en supprimant ses racines mêmes

Quelle est la solution, pour enlever au capitalisme sa capacité de nuisance extrême ? Comment délivrer l'humanité entière, et par contrecoup la Planète, de ce fléau de plus en plus prégnant et dangereux ?
 
 
 
 

Voici une solution de loin la plus simple en son principe, sans l'être vraiment pour autant. Enlever toute signification à la monnaie, aux devises, en supprimant la propriété privée, et en la remplaçant par le seul droit à la jouissance des biens, quels qu'ils soient. Plus de thésaurisation, plus d'inégalité dans les droits, plus de PROFIT : chacun se retrouve avec des tâches (le terme travail disparaît) concernant lui-même, ses proches, ou sa communauté de proximité, ou l'humanité entière. Il revient à des coordinateurs, pas toujours les mêmes surtout, de répartir les tâches entre tous. Ces coordinateurs ne sont pas des chefs, puisque chacun le devient à son tour. Pour lever un meuble lourd, pour bâtir un mur, le coordinateur est nécessaire. Il n'est pas au-dessus des autres, il accomplit sa tâche comme les autres.

En tout cas, avec pareil système, la monnaie et les devises deviennent inutiles, puisqu'il ne s'agit plus du tout d'échange, mais de partage. "De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins". Il faut bien l'avoir à l'esprit, nous sommes à la fois TOUS égaux, et TOUS différents. La société actuelle va s'arranger pour avantager certains, en fonction de talents arbitrairement "supérieurs", et dénigrer d'autres, dont les talents tout aussi réels ne sont pas mis en valeur, pour des raisons aussi triviales que "la mode". Il faut changer tout cela, et reconnaître en chacun ses vraies possibilités, ses richesses, différentes de celles du voisin. On est bien loin de la standardisation, et aussi de la compétition, dans un pareil contexte. Cela s'apparente fort au vrai sens du mot "Djihad", si malmené aujourd'hui, et aussi à la philosophie de l'Ubuntu. 
 
 
« Quelqu'un d'ubuntu est ouvert et disponible pour les autres, dévoué aux autres, ne se sent pas menacé parce que les autres sont capables et bons car il ou elle possède sa propre estime de soi — qui vient de la connaissance qu'il ou elle a d'appartenir à quelque chose de plus grand — et qu'il ou elle est diminué quand les autres sont diminués ou humiliés, quand les autres sont torturés ou opprimés. »


 

dimanche 9 février 2014

Le sport instrument de domination

Peut-être à l'occasion des Jeux de Sotchi, une campagne publicitaire accroche le regard. Ce sont des affiches sur fond blanc , qui montrent seulement la partie supérieure du corps d'un jeune garçon. Pas n'importe quel garçon.Une dizaine d'années peut-être, voire moins, il présente un visage fermé, buté, obtus, au crâne glable. La mâchoire est large, serrée, dominatrice. La peau est claire. Le regard est horizontal, et vise quelque part à l'infini. Déjà le message est semble-t-il assez clair.  Ce garçon veut se retrouver au-dessus des autres humains, quels que soient les moyens. Cette solitude montre bien que ses semblables ne comptent pas. Seul importe SON résultat PERSONNEL.

Là, apparemment il s'agit de sport. Probablement pas de sport d'équipe. Il veut être LE plus grand, LE plus fort, celui qu'acclament des foules manœuvrées, orientées, dynamisées, manipulées. Un slogan barre l'affiche.


Avec mon assoc, je vais devenir champion du monde


Compte tenu de cette solitude sur l'affiche, le message semble bien être que l'association sportive à laquelle est sensé* appartenir ce garçon ne lui sera qu'un éphémère tremplin pour bondir toujours plus haut, sans entraîner ses camarades avec lui.

L'affiche, je ne l'ai pas vue de près. Donc j'ignore qui l'a commandée, qui l'a réalisée, quel garçon a posé, je ne veux pas le savoir, et ce n'est pas mon propos.

Cette affiche s'insère, à mon avis, dans un dessein bien plus vaste, politique. Il s'agit de promouvoir une sorte de surhomme à la Nietzsche, qui se détache du vulgus pecum, comme on dit. Il s'agit de réaliser un clivage, toujours plus de compétition, donc de conflit, de bagarre entre les humains. Il s'agit de rendre la vie intolérable, innommable pour les gens qui sont simplement des gens, des vrais, sensibles, conviviaux,  attentifs aux besoins des autres et qui en attendent de façon naturelle en retour. Des gens qui, sans le savoir la plupart du temps, pratiquent l'Ubuntu, cette sagesse africaine qui est sereine, mais n'exclut pas la violence quand celle-ci devient nécessaire. Gandhi lui-même ne l'excluait pas.

On sait quelle jungle, non, bien pis que la jungle, est devenue une partie des États-Unis d'Amérique, celle que peuplent les non-nantis. C'est souvent une foire d'empoigne terrible, attisée par une police dont les instructions sont extrêmement violentes. C'est cet esprit que des dirigeants français veulent importer ici à coups d'initiatives tous azimuts. Ainsi, cette propension à promouvoir de gré ou de force cette aberration culturelle et linguistique qu'est le Globish à l'Université et ailleurs vise bien à former une piétaille que survolera l'Übermensch, une sorte d'homme nouveau, "artificiel", pas forcément plus cultivé, mais créé pour commander et dominer.

Quelles sont les motivations des adeptes de cette terrible dégradation des vies, des mœurs, des savoirs, des solidarités naturelles ? Est-ce le "vivre-ensemble" qui leur fait peur parce qu'ils ou elles en sont exclu(e)s par leur mental ? Sont-ce des dégénérés qui ont perdu le sens de la Vie ? Quel que soit le diagnostic, il est assez évident que leur résister est devenu LE combat essentiel sur cette Terre, bien avant tous les "dossiers sociétaux" qui occupent le devant de la scène pendant que les tarés travaillent en coulisse à un effrayant autre chose dont ils seront seuls bénéficiaires, un autre chose déshumanisé et mortel pour le plus grand nombre.

Et qu'on ne nous dise pas que la solution est dans les urnes : si elles étaient vraiment utiles, il y a longtemps que nous, citoyens, n'y aurions plus accès. Cela commence d'ailleurs avec les votes électroniques, ou pire, via la Toile. Ceux que personne, sauf les concepteurs, ne peut contrôler. Le vote ne peut être qu'avec les pieds, qui se détourneront de ce qui est offert par la pub : retournons sur les marchés, évitons les "super" et les "hyper". Marchons à pied, voire en vélo. Fermons définitivement "la télé", instrument de propagande par excellence. Pour ceux qui le peuvent, jardinons, échangeons, loin des multinationales des semences qui veulent "copyrighter" le vivant. C'est avec ces gestes simples que nous déstabiliserons les übermenschen en puissance (ou qui se prennent pour tels, ah ah ah ah !).



Les chariots de feu - Générique par lolo631

Amis, si vous aimez le sport, participez-y : mais n'oubliez jamais que toute compétition est mauvaise conseillère. Le seul combat à mener, c'est vis-à-vis de soi-même, pour tenter d'être encore meilleur. C'est le sens exact, et tellement détourné par des personnages sans scrupules, du jihad.

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*  sensé, et non censé : il s'agit d'avoir du sens, pas d'avoir une permission.

vendredi 6 décembre 2013

Madiba, au revoir !


C'était hier soir, à 21h30 GMT, que le monde a appris que l'un des plus grands hommes qui ont fait la seconde partie du XXe siècle nous a quittés.

Nelson Mandela, 95 ans, passa 27 ans dans les geôles de l'Apartheid. Le fondateur de l'ANC réussit à susciter l'admiration de Frederik de Klerk, le président blanc de l'époque qui avait succédé à un Botha bien plus obtus et revanchard, en même temps que celle du monde entier par sa lutte irréprochable et digne.

Comme son ami l'évêque Desmond Tutu, il pratiquait une sorte de philosophie de la vie très africaine, très ancrée dans les tradition de ses ancêtres, l'Ubuntu. Desmond Tutu explique ainsi cette notion, tellement éloignée des canons du capitalisme triomphant, individualiste, élitiste, mortel :
« Quelqu'un d'ubuntu est ouvert et disponible pour les autres, dévoué aux autres, ne se sent pas menacé parce que les autres sont capables et bons car il ou elle possède sa propre estime de soi — qui vient de la connaissance qu'il ou elle a d'appartenir à quelque chose de plus grand — et qu'il ou elle est diminué quand les autres sont diminués ou humiliés, quand les autres sont torturés ou opprimés. »

De tels mots dont je partage les significations depuis longtemps, c'est au monde entier qu'il faudrait qu'ils s'appliquent. Peut-être alors pourrions-nous tous, sans rougir, porter le nom d'humains.

Ne crains pas, Madiba : tes continuateurs vont œuvrer pour que ton idéal non seulement ne soit jamais perdu, mais qu'il soit enfin celui de tous.  Avec Albert Schweitzer, Martin Luther King,   Mohandas Gandhi ,   Aung San Suu Kyi tu auras apporté à ce monde un message au-delà toutes les frontières, tous les clivages, toutes les haines que suscitent les accapareurs partisans du diviser pour régner. Les imbéciles !

Ne pleurez point, amis. Au contraire chantez, répandez l'Ubuntu et l'amour de nos frères humains, surtout ceux que tenaillent l'âpreté du gain et le goût de la puissance au détriment de tous. Chacun sait combien ce combat pacifique sera long encore, il suffit de voir ce qui se passe en Somalie, au Mali, en Palestine occupée ou prisonnière, mais aussi plus près de nous ces Rroms que des têtes de pays se renvoient comme s'il s'agissait de pestiférés. La honte en rejaillit sur tous.