Compte tenu des nombreux, très nombreux même, coups de boutoir volontaires à la bonne entente entre tous les humains, il fallait que je réitère mes dires d'il y a cinq ans quitte à ajouter un mot, ou deux. Personne n'en a assez, de ces délits perpétrés par ceux qui font l'opinion, ou ceux qui décident, au nom de "valeurs" pas toujours très nettes ?
Je suis raciste
mercredi 5 octobre 2011
Que
ce soit sous la forme d'un zébu, d'un homo sapiens sapiens ou d'un
orang-outang, toute créature qui vit par et pour l'argent est un être à
rejeter. Donc vis-à-vis d'une telle erreur, je suis raciste.
Je
me suis laissé dire que les zébus ne recherchaient que rarement à
s'enrichir sur le dos des yaks. Que les orangs-outangs possédaient une
solidarité naturelle et enviable. Que la plupart des animaux qui
rampent, volent, crissent, caquettent, blatèrent ont le même humanisme
malgré leur obligation de tuer, parfois, pour vivre.
Ne
reste que cet homo sapiens sapiens, au rictus parfois déplaisant, mais
au sourire pas toujours porteur de bonnes intentions. Le plus
dangereux, l'homo sapiens dollarens, porte le plus souvent
cravate, belles chaussures et chemise bien repassée. Regardez-le bien
dans le soleil couchant : malgré ses lunettes d'aviateur, aux reflets
métalliques, ses yeux brillent en forme de S barré de deux traits
verticaux. Danger.
Il
faut remarquer que ce bipède (oui, généralement c'est ainsi qu'on le
voit en public : en privé c'est autre chose) n'a pas toujours le même «
métier », comme il dit. Banquier, il se déplace souvent autour du monde dans un véhicule crachant et rapide nommé « avion ». Politicien,
c'est la limousine avec chauffeur qui le tente : c'est dans une taille
un peu moins importante l'équivalent du véhicule précédent, avec des
roues qui tournent violemment au lieu de « tuyères ». C'est pourquoi il
passe plus près du sol, en général. Pourtant, on dit souvent de lui que
« la Terre ne le porte pas » . Soldat, il présente un
accoutrement surchargé de galons, de décorations, d'écussons, de gros
boutons, et il adooore faire marcher ou courir d'autres hommes, pendant
que lui ne bouge pas. Sa voix est forte. C'est tout, il n'y a rien
d'autre à en dire. Les autres bipèdes de cette espèce, que l'on nomme patrons de presse, ou grands industriels, ou encore représentants du peuple, tendent à ressembler à ces types-là, selon les circonstances.
En
raison de ces aspects différents, seuls les yeux peuvent les
singulariser et les signaler à notre attention. Il faut le répéter, ce
sont des animaux dangereux, les seuls qui le soient vraiment sur cette
planète. Le plus souvent, ils manœuvreront pour que des humains auxquels
ils auront donné des ordres fassent à leur place des besognes
cruelles, collectivement, et sans savoir la finalité de leurs gestes.
Ces humains normaux, par contagion et mutation, deviennent parfois eux aussi ces
sapiens sapiens aux yeux redoutables. C'est pourquoi cette engeance
doit être combattue, par la parole, par l'écrit, par le geste aussi
quand la pression est trop forte.
Je suis raciste. Je combats l'homo sapiens dollarens.
Frères humains, je vous en conjure, cessez de l'écouter, de lui obéir,
car il vous tuera tous. Mais rappelez-vous : seuls les yeux peuvent le
trahir, malgré les lunettes d'aviateur.
Ce ne serait pas plutôt, je suis marxiste écolo ?
RépondreSupprimerSurprise : je ne me savais pas marxiste ! Une thèse intéressante...
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