Nous répercutons ici cet article de Pierre Fétet sur le blog de Fukushima. Ce n'est plus la panique, c'est la déroute sur le front du nucléaire !
Mercredi 21 décembre 2011
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Suite
à l’achèvement de l’étape 2 de la feuille de route destinée à sortir de
la crise
nucléaire, le ministre japonais en charge de ce dossier, Goshi
Hosono, a indiqué hier que désormais, le gouvernement ne ferait plus de
conférence de presse conjointe avec TEPCo. Puis, très pressé
de rejoindre une émission de télévision de NHK, il a planté les
journalistes en plein milieu de cette dernière conférence de presse,
abandonnant ses camarades Yasuhiro Sonoda, secrétaire
parlementaire et Toshio Nishizawa, président de Tepco. Alors que le
ministre partait, ces derniers ont voulu clore la séance des questions
et partir dans la foulée.
Il n’en a pas fallu plus pour que les journalistes s’énervent et invectivent le
ministre :
« Pour quelle raison les personnes autres que M. Hosono auraient à quitter aussi la
salle ? »
« C’est la dernière conférence de presse commune. Prenez vos responsabilités et répondez
aux questions ! »
« Vous n’avez pas du tout répondu aux questions du peuple
japonais ! »
« Vous êtes impoli et trahissez le peuple japonais ! »
« Vous êtes un arnaqueur ! »
« Vous êtes un assassin ! »
« Vous ne pouvez pas être sérieux ! »
« S’il vous plait, restez ici pour répondre aux questions ! »
Entendant
cela, Hosono a fait demi-tour et, après avoir demandé aux journalistes
de rester
courtois, a à nouveau expliqué qu’il ne pouvait pas rester. Puis il a
négocié avec Sonoda pour que celui-ci reste pour répondre aux
questions.
« Qu’en est-il des questions auxquelles nous n’avons pas eu de réponse jusqu’à
maintenant ? » lance un journaliste.
« Nous vous répondrons par mail ou par courrier », répond le ministre qui s’excuse
encore une fois et s’en va.
Et
là… le président de Tepco, Toshio Nishizawa, n’ayant absolument pas
envie de répondre aux
questions des journalistes, s'est sauvé comme un couard. Car lui, il
n’avait pas d’émission de télé, il n’avait pas de raison de partir.
« Pourquoi M. Nishizawa s’en va ? »
« M. Nishizawa ! »
« M. le président ! »
Zengo
Aizawa, vice-président de Tepco, a pris le micro et, tout penaud, a
expliqué qu’il ne
savait pas pourquoi Toshio Nishizawa était parti. Et le porte-parole
de Tepco, Junichi Matsumoto, son voisin de table de presse, a poussé un
gros soupir de fatigue.
Cet
épisode en dit long sur l’incapacité du gouvernement japonais et de
l’opérateur Tepco à
répondre sincèrement aux questions des journalistes. Le peuple
japonais s’inquiète de plus en plus des effets sanitaires de la
catastrophe nucléaire de Fukushima mais il n’y a personne pour
répondre aux questions qu’il se pose.
Voici
la vidéo de ce passage mémorable de cette dernière conférence de presse
commune. Le
sous-titrage est en anglais. Tepco envisage également de réduire le
nombre de ses points presse. L’information a pris soudain un coup de
froid. L’état en a décidé ainsi.
Il
n’est pas certain que dans ces conditions, le gouvernement Noda dont
les ministres se font
maintenant insulter garde longtemps la confiance de son peuple. La
vérité, que le lobby nucléocrate essaie tant bien que mal de cacher, se
fait connaître petit à petit. On n’est plus au temps de
Tchernobyl, l’Internet fait son travail, surtout par l’intermédiaire des jeunes générations.
(merci de lire la suite sur le blog de Fukushima)
ils n'auront plus besoin de mentir... Prochaine mesure, la suppression des élections !
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