jeudi 29 décembre 2011

Envoyez une lettre à Asako House !

De grand cœur, je répercute ici un appel de Pierre Fétet

Lundi 26 décembre 2011 1 26 /12 /Déc /2011 23:25
Il était une fois une vieille dame dénommée Kumagai Asako qui habitait au bord de la mer. Comme elle adorait son paysage et connaissait les dangers de l’atome, elle lutta de son vivant contre l’implantation d’une centrale nucléaire. En refusant de se séparer de son terrain, elle contraignit un constructeur à déplacer de 250 mètres l’emplacement d’un futur réacteur car le projet était trop proche de sa maison. Elle savait que si elle les laissait construire l'usine, la mer serait contaminée. Malgré des menaces et des tentatives de corruption, elle a tenu bon contre la volonté de la compagnie d’électricité japonaise J-Power. Après sa disparition en 2006, sa fille et sa petite-fille ont conservé cette propriété afin de perpétuer le combat d’Asako. 

Elles ont dénommé la maison "Asako House" .
 

La maison de la résistance "Asako House" (Oma, Préfecture d’Aomori)
source photo : Kiyoshi Ota/Bloomberg
 
Aujourd’hui, la maison est entourée par les terrains achetés par J-Power. L’opérateur essaie de faire fermer la route d’accès à la maison en comptant le nombre de personnes qui l’utilisent. Si plus personne n’emprunte cette route, ils pourront ainsi démontrer qu’on peut la fermer.
 

La route qui mène à Asako House
 
Afin de contrer cette menace, la fille et la petite-fille d’Asako lancent un appel afin que chaque jour, quelqu’un emprunte cette route. Et cette personne sera le facteur. Pour se faire, elles demandent simplement qu’on leur envoie une lettre.
 
A l’heure où il ne reste plus que 6 réacteurs nucléaires en activité au Japon (contre 54 au début de l’année), il est important de soutenir le peuple japonais pour se débarrasser de cette énergie dangereuse et polluante. Et pour s’en débarrasser, il faut déjà empêcher les nouvelles implantations.
 

Centrale d’Oma en construction
source photo : Kiyoshi Ota/Bloomberg
 
C’est pourquoi je vous propose aujourd’hui de participer à cette action qui ne vous coûtera qu’un timbre et quelques minutes de votre temps. Si vous envoyez une carte ou une lettre à Asako House, vous pourrez freiner la construction d’une centrale nucléaire !
 
Adresse où envoyer votre courrier (pour un envoi au Japon depuis la France, tarif normal à moins de 20 grammes, carte postale ou lettre, ce sont des timbres mauves à 0.89 €) :
 
 
Asako House
 
aza-kookuto 396
 
Oma-machi
 
Shimokitagun
 
Aomori Pref.
 
039-4601
 
Japan
 
 
 
Voici le message original de la famille :
 
“If you sympathize, please send them a letter.
Against nuclear energy!!
No more Fukushima!!
Save Japan!!! And your country.
Do you know Asako House?
If you send a letter or a card,
You can stop to build the atomic power plant.
This house was build to stop to construct Oma atomic power plant of Aomori, northern of Fukushima.
The house is nearby Oma nuclear power plant which is not operation yet.
The road of photo is almost blockade.
The plate of fence is written "Keep out"
but actually, this road is for Asako House and her field.
Why this road is watched by some atomic power plant?
We can't understand.
They want to shut and to break the house.
This state is serious inva of human rights, and Japanese constitution,
If you send some letter, this road is used by postman, so the atomic power plant can't shut it.
Pray for Japan, pray for Fukushima,
And now send your thought!”
 
 
La centrale nucléaire d’Oma ( 原子 ) est actuellement en cours de construction. Elle sera exploitée par la société Electric Power Development (aussi nommée J-Power). Le réacteur, si jamais il devait être un jour utilisé, sera unique en son genre car il sera capable d'utiliser un cœur constitué à 100% de MOX. Les travaux actuels sont réalisés pour rendre la centrale résistante à un fort tremblement de terre. Elle devrait commencer à être opérationnelle en novembre 2014.
 
En envoyant une lettre à Asako House, vous participerez à la lutte contre le développement de l’énergie nucléaire et vous contribuerez à l’abandon de la fabrication du MOX en France par Areva.
 
Si chacun des mille lecteurs réguliers de ce blog accepte d’envoyer une carte à Asako House, le facteur passera tous les jours, pendant 3 ans, sur la route que le lobby nucléaire tente de fermer.
 
Pour se faire, je vous propose d’indiquer la date prévue de votre envoi dans les commentaires, en vérifiant auparavant que cette date n’a pas déjà été choisie. Le mieux est de faire ces envois de manière chronologique. Une fois votre engagement pris, notez cette tâche sur votre calendrier ou votre agenda afin de ne pas rompre le fil de cette action.
 
Asako, disparue en 2006, appartenait à une génération qui connaissait les dangers de la radioactivité en raison d’Hiroshima. Ne se souciant pas de l’argent, elle a refusé une offre d’achat de sa propriété à 2 millions de dollars. Depuis 1982, date à laquelle la construction de la centrale a été décidée, près de 136 millions de dollars ont été distribués en subventions publiques pour acheter la conscience des habitants d’Oma.
 
Faites comme Asako, ne vous laissez pas corrompre par l’industrie de la mort !
Et merci à Iori Mochizuki d’avoir relayé cette lutte exemplaire !
 
 
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Sources :

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