Les institutions républicaines sont mortes. Ce qu'on appelle les Grands Corps de l'État est noyauté en profondeur par des diplômés de grandes écoles complètement coupés de la réalités, et acquis à marches forcées au néolibéralisme le plus délirant. Les Grands Corps de l'État ? Ce sont :
– le Conseil d'État
– la Cour des Comptes
– l'Inspection Générale des Finances (la plus touchée sans doute)
– l'Inspection Générale des Affaires Sociales
– l'Inspection Générale de l'Administration
auxquels s'ajoutent les Ingénieurs des Mines et des Ponts et Chaussées, du Génie Rural, de l'INSEE et de l'Armement.
Bercy, la boîte à "têtes d'œufs" |
Il faut y ajouter le Conseil Constitutionnel, dont les membres sont nommés régulièrement par les présidents de la république, de l'Assemblée et du Sénat selon l'article 56 de la constitution. Le garde-fou est bien faible, les personnalités nommées ne sauraient être les ennemies de ceux qui les nomment.
Le président, le gouvernement ont toute latitude pour s'appuyer sur des forces de coercition physiques, celles du ministère de l'intérieur, mais aussi financières et sociales, par le biais d'inspections fiscales, de chantage aux allocations ou à la possibilité de retirer des enfants à leurs parents. Tout cet ensemble pèse très lourdement sur les citoyens qui ne "marchent pas droit", avec aussi le chantage au salaire que peuvent pratiquer des entreprises via des dégraissages sélectifs.
Que reste-t-il ? Le droit (contesté par les "mesures d'urgence", opportunément mises en place sous des prétextes d'attentats programmés par le biais de fausses bannières) de se réunir dans la rue, sur des places publiques, pour se poser ensemble la question de la remise en cause des institutions elles-mêmes.
Il y a eu les Nuits Debout, qui pourraient reprendre cet été. Il peut y avoir d'autres initiatives similaires. C'est avec les sites Internet (éviter les "réseaux sociaux", surveillés par les yeux hostiles, ceux des fondateurs de ces réseaux), le seul moyen aujourd'hui pour s'informer et commenter ensemble, pour proposer des solutions en profondeur.
L'important est de ne pas être isolés, de mettre en commun les idées et les expériences, et de pouvoir les diffuser de la manière la plus efficace possible. Que vivent les Agoras ! Que par ce moyen soit abattu le monde du fric-pouvoir, vain but de la vie pour des tarés incapables de comprendre autre chose...
Après tout, un slogan souvent rencontré le résume bien :
Que des ZAD fleurissent, poussent, essaiment, fassent des petits, des petits, des petits, et que le Vieux Monde des Bôrgeois s'effondre dans les rires et les chansons, dans les œuvres d'art publiques et partagées.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire