Qui ne parle d'Europe, d'Europe, d'Europe ? Encore faudrait-il définir ce dont on parle. Est-ce celle qui, comme la définissait De Gaulle, s'étend "de l'Atlantique à l'Oural" ? Si selon la géographie physique, cela se tient, les "rois" (pour simplifier le qualificatif) en ont pris à leur aise avec cette conception naturelle. Il est amusant de voir combien les frontières qui la divisent plus ou moins arbitrairement ont fluctué à travers les siècles.
CETTE
Europe qui nous tient dans ses serres aujourd'hui date de loin. Pourquoi Hitler a-t-il été si soutenu
financièrement par les banquiers et industriels étatsuniens ? C'était
bien avec une vision à long terme. Il n'a été lâché que quand il a voulu
n'en faire qu'à sa tête, à partir de 1941. Dès 1943-44, Monnet et
Schuman étaient "en stage" aux States, c'étaient les prédécesseurs de
ceux qu'on appelle maintenant "les Young Leaders". Si on veut savoir
qui sont nos ennemis, penser Washington + Wall Street + City of London.
Cela ne date pas d'hier, voir qui était William Pitt, qui s'est toujours
opposé à Napoléon, au point de lui faire commettre des erreurs.
L'Angleterre s'est toujours opposée à la création d'une Europe continentale unie (dont elle n'aurait de toute façon pas fait partie). En revanche, cette pseudo-Europe qui n'existe que du point de vue économique agrée à Londres et Washington, puisque ce sont ces deux entités gouvernementales qui mènent la danse. L'union européenne n'est qu'une colonie des anglo-saxons, avec l'avantage qu'il est possible d'y aller à pied sec grâce au tunnel sous la Manche. A-t-on remarqué que l'Europe tout entière est à peine aussi grande que le Canada tout seul ? Et hop ! un Dominion de plus. Avec des esclaves en voie de fructueuse paupérisation. La pompe est très bien amorcée.
L'Angleterre s'est toujours opposée à la création d'une Europe continentale unie (dont elle n'aurait de toute façon pas fait partie). En revanche, cette pseudo-Europe qui n'existe que du point de vue économique agrée à Londres et Washington, puisque ce sont ces deux entités gouvernementales qui mènent la danse. L'union européenne n'est qu'une colonie des anglo-saxons, avec l'avantage qu'il est possible d'y aller à pied sec grâce au tunnel sous la Manche. A-t-on remarqué que l'Europe tout entière est à peine aussi grande que le Canada tout seul ? Et hop ! un Dominion de plus. Avec des esclaves en voie de fructueuse paupérisation. La pompe est très bien amorcée.
L'Europe que l'on peut aimer doit au moins avoir été désirée par ceux qui accepteraient politiquement d'en faire partie. Il faudrait donc pour cela quitter ce qui n'est qu'un montage financier à grande échelle, pour redéfinir ensemble pourquoi nous, citoyens, voulons être ensemble. La France est depuis des siècles le fruit d'un consensus enthousiaste, dont les points d'orgue furent la Fête de la Fédération et la victoire de Valmy. Déjà, dès 1214 (il y a donc neuf cents ans !) ce fut une coalition des seigneurs français ET des milices communales qui a permis de remporter une victoire retentissante à Bouvines face à un front européen des ducs, empereurs, comtes et autres grands seigneurs. Ce désir commun de travailler ensemble doit se retrouver dans la constitution d'une véritable Europe où chacun se sent partie prenante et élément d'un TOUT plus fort que ses parties. Ce n'est pas jusqu'à présent ce que des banquiers et autres coupeurs de bourses ont mis en place, bien au contraire.
On notera que la langue commune est déjà un facteur important. Faudra-t-il une nouvelle Ordonnance de Villers-Cotterêts, comme en 1539, pour définir un langage commun ? A tout le moins, il est plus facile à imaginer un certain rapprochement, plus fort qu'actuellement, entre les langues latines, qui sous-entendent certains traits communs de civilisation et de culture. Avec les autres pays, ce sera plus difficile assurément. De là à penser que pourraient se constituer plusieurs Europes avec des passerelles assez lâches.... c'est plutôt envisageable.
Pour résumer, la première chose à faire, ce sera pour la France de se défaire de ses dirigeants actuels, esclaves volontaires ou non d'une logique financière nauséabonde et aberrante. Celle qui est la base même de la culture anglo-saxonne. Il faudrait sans doute rechercher les origines de cette culture. En particulier il s'agit d'une île ayant eu besoin, ou ayant fait le choix, de commercer pour survivre. La Grande-Bretagne et ses nombreuses possessions (y compris "les États-Unis", toujours aussi dépendants de fait de la City) ont porté aux nues, y compris dans leur religion, ce culte de la "réussite" d'une vie concrétisée par une "réussite" financière égoïste. Ces notions s'opposent à la vie en Europe continentale de l'ouest.
Clivage linguistique, clivage religieux, clivage culturel, difficultés de communications jusqu'à une période très récente, tous ces facteurs ont rendu une Europe unifiée difficile à concevoir et à mettre en œuvre. C'est maintenant, sans doute, que les tout premiers jalons pourront se poser. Et bien entendu, sans "un grand frère" aux visées toutes différentes pour superviser et orienter ce processus à son profit.
Voilà pourquoi il est nécessaire de mettre à bas l'union européenne, un non-sens dont les effets se font sentir de façon dramatique, et de plus en plus. Dommage que, parmi les personnalités politiques, si peu acceptent de mettre cette évidence à leur programme.
Salut à toi, Jean-Claude. Retour chez les druides après notre virée auvergnate. Déconnecté de la blogosphère pendant un long moment, je raccroche les wagons... La forme ? Bises
RépondreSupprimerCoucou, Bab!
RépondreSupprimerAlors, le souci est qu'on veut nous imposer une Europe des gouvernants, comme dans les traités du XIXème siècle, avec les Rois qui s'arrangent entre eux.
La Kaiserin allant adouber tout ça...
Voir Rajoie et Merkel qui se sont fait huer à Saint Jacques de Compostelle...bref...
Alors que, comme en France, qui est composé des peuples français : auvergnats, savoyards, alsaciens etc...l'Europe ne peut se faire qu'avec les peuples européens.
Car si on parle du peuple en France, c'est qu'on sait que nous sommes composés de multiples pays, au sens historique du terme, dans l'appréhension géographique du terme. Le Pays de Bresse, Les Pays de Savoie, le Pays Basque etc... Mais la France en tant que nation a une cohésion.
En Europe, en ce moment, les peuples européens sont une réalité, et on les divise au lieu de les faire vivre ensemble. C'est dommage, car on ne pourra pas unir l'Europe par le sang et le diktat.
La valse des frontières montrée par la petite video est sans doute démonstrative de l'inanité des "États-Nations". Désormais sacralisés par l'ONU... sauf révolutions politiques majeures, authentiques ou pilotées (Réunification du Vietnam, de l'Allemagne, Érythrée, Sud-Soudan, ex-Yougoslavie, Slovaquie, plus extensions de fait en Israël (Cisjordanie, Golan), en Russie (Crimée, Est-Ukraine -en cours) et j'en oublie...
RépondreSupprimerPour en revenir à l'Europe, ce n'est, géographiquement, que la péninsule occidentale de l'immense Asie (GB comprise), la quelle Asie a d'autres péninsules d'importance au moins équivalentes (Inde, ensemble Indochinois, archipel Indonésie-Philippines)...
Bref, si je ne veux pas, bien sûr, de cette Europe-bidon menée par le $ + la £, officiellement par l'€, je ne veux pas non plus d'une nostalgique Europe "de l'Atlantique à l'Oural", rêve géo-politique gaullien. Ni de France-Cocorico et retour au Franc des droites patriotes.
On n'en est plus à Valmy, et encore moins à Bouvines !
Comme le dit plus haut Rosa Elle, nous sommes composés de multiples pays. D'abord géographiquement et secondairement historiquement. Bretagne, Pays Basque (écartelé!), Corse, Alsace, Flandre, etc.
Et du point de vue de l'avenir révolutionnaire (ici et ailleurs en Europe... et Asie!) c'est sur cette base régionale qu'il y a et aura du renouveau.
Enfin, ton article a le mérite d'inciter à "aller plus loin"... merci !
bon article. bravo!
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