vendredi 11 avril 2014

Rappel important : aujourd'hui grand meeting anti-union européenne à Nice

Vu cet avis communiqué par le CNR-RUE

A Nice (06) : Grand meeting de lancement de la campagne de boycott des élections européennes
11 avril 2014
Le « Comité Départemental de Résistance Républicaine à l’Union Européenne », le CDR-RUE, organise un grand meeting de campagne à NICE. Cette manifestation aura lieu le vendredi 11 avril 2014 de 18h à 21h au CLAJ, 26 avenue Scuderi 06100 Nice, en présence de Jacques Cotta, signataire au niveau national et départemental de l’appel au boycott des élections européennes du 25 mai 2014.

Jacques Cotta est bien connu des niçois, il est journaliste, réalisateur et producteur de documentaires à la télévision française. Il a en charge la série « Dans le secret de… », sur France 2. Son dernier livre : « L’imposteur » est paru en février 2014 aux éditions Balland.

Lors de cette soirée seront explicitées les principales raisons politiques du boycott de ces élections. Le but est de mettre en évidence, par cet acte politique fort, le caractère antidémocratique de l’Union Européenne. Le parlement européen est la façade démocratique de cette construction supranationale qui confisque la souveraineté populaire et la souveraineté nationale.
Voir la carte
Au CLAJ 26, avenue Scuderi 06100 Nice
Le CNR-RUE, Comité national de Résistance Républicaine à l'Union Européenne, rappelle son manifeste fondateur.
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Appel national pour le boycott de l’élection européenne

Texte de l'appelTexte de l’appel

Le 8 février 2014.

Les signataires de cet Appel créent le Comité national de résistance républicaine à l’Union européenne (CNR-RUE) et s’engagent, en France, dans une campagne de boycott militant de l’élection des représentants de la France au parlement européen, le 25 mai 2014. Ils invitent à la création de comités similaires dans les départements et localités.

L’Union européenne (U.E.) et sa monnaie unique martyrisent les peuples sous le talon de fer de l’austérité à perpétuité. Le 25 mai 2014, cette politique et ce système devront être sanctionnés. Le meilleur moyen sera de délégitimer l’U.E., l’euro, les traités, la Commission, la Banque centrale européenne et le parlement européen par une abstention massive, une véritable grève du vote.

Le devoir de tout citoyen, lorsqu’une élection est organisée démocratiquement, et que son résultat peut avoir un effet politique sur les institutions, est d’utiliser son droit de vote conquis de haute lutte. Ce n’est pas le cas de l’élection au parlement européen.

1.- C’est le principe même de l’élection à un parlement européen qui doit être récusé. Un parlement, à l’échelle européenne, n’a pas lieu d’être car il n’existe aucun peuple européen susceptible, au moyen d’un Etat européen, de se former en communauté politique à l’échelle du continent et d’y exercer sa souveraineté. Si tel était le cas, les pouvoirs de ce parlement européen s’exerceraient nécessairement au détriment des pouvoirs des parlements nationaux.

2.- Le vote du 25 mai 2014 sera totalement stérile puisque le parlement européen n’a pas les pouvoirs de faire évoluer l’Union européenne. Il ne possède aucune des prérogatives d’un vrai parlement : il ne peut pas changer les traités qui fondent l’U.E., ne peut pas voter l’impôt, n’a pas l’initiative des lois… En outre, que les libéraux, les sociaux-démocrates européens, les Verts, le Parti de la gauche européenne gagnent des sièges, cela ne changera rien aux orientations politiques puisque l’eurodroite et la social-démocratie pilotent ensemble les travaux parlementaires.

3.- Le boycott des élections européennes servira aussi à dénoncer le double jeu politicien du Front national. Ce dernier, en effet, d’un côté prétend vouloir sortir de l’euro et de l’Union européenne, et d’un autre côté veut entrer dans le système – dans lequel il est déjà entré par la présence de madame Le Pen, députée européen – pour se goberger comme les autres. Il cautionne ainsi et profite lui-même de ces institutions qui lui garantissent à la fois des revenus substantiels, et son rôle de verrou du système politique. On comprend pourquoi, car en réalité le FN ne veut pas sortir unilatéralement la France de l’U.E. et de l’euro. La prétendue « sortie concertée et progressive » de l’euro prônée par Mme Le Pen perd toute portée pratique quand on sait que le FN la subordonne très officiellement au feu vert de l’Allemagne.

4.- L’élection au parlement européen n’est qu’une farce électorale. Elle n’a d’autre but que de simuler un acte démocratique et légitimer ainsi tout le système de l’U.E. C’est un devoir citoyen de voter quand le suffrage sert à la souveraineté du peuple, c’est aussi un devoir civique de refuser de voter quand le suffrage vise à détruire la souveraineté nationale et populaire. D’ailleurs, comment se faire prendre deux fois au même piège ? En refusant de tenir compte du « non » français du 29 mai 2005 au traité constitutionnel européen, le système a démontré son caractère tyrannique et dictatorial. Aucune élection juste n’y est possible.

Face à cette entreprise d’effacement national et de régression sociale, aucune des grandes forces politiques françaises en lice lors des prochaines élections européennes ne porte de projet alternatif et progressiste. Certaines de ces forces annoncent leur participation à ces élections pour faire parler d’elles. D’autres, espérant obtenir quelques élus, veulent faire du parlement européen une caisse de résonnance à leurs revendications. Ce ne sont qu’illusions et diversions. Illusions, car les grands médias ignorent les petites listes, tandis que l’absence de couverture médiatique des débats de ce parlement d’opérette interdit de donner le moindre écho aux mouvements euro-critiques. Diversions, car en participant à ce simulacre électoral, ces forces politiques cautionnent le système européen qu’elles prétendent dénoncer par ailleurs.

Seuls les citoyens qui se seront abstenus auront clairement délégitimé l’U.E. Leur acte sera un coup de tonnerre politique ôtant toute crédibilité à l’Union européenne, la ridiculisant et ouvrant un espace sans précédent aux luttes populaires. Le véritable enjeu de cette mascarade électorale sera donc l’abstention citoyenne.

Le 25 mai 2014, le meilleur choix pour manifester son mécontentement à l’égard de l’U.E. sera de boycotter activement l’élection européenne !


2 commentaires:

  1. Je me demande quelle est la portée du geste. Après tout, ceux qui boycotteront because caractère antidémocratique de la chose seront confondus avec ceux qui sont totalement indifférents. Les votes blancs, eux, n'auraient pas la même signification. Je me demande s'il ne faudrait pas inventer un nouveau type de vote : le vote noir (ou d'une autre couleur mais bien choisie pour éviter toute confusion avec une autre opinion). Bien sûr, ces bulletins seraient sans doute comptabilisés comme nuls, mais le phénomène pourrait attirer plus d'attention que la simple abstention, qu'on déplore durant une semaine puis qu'on oublie, les élus et toute la smala politique et médiatique considérant que le résultat est légitime, et qu'une majorité de presque personne est toujours une majorité.

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