proposition de découpage parue dans le Figaro |
Le problème avec le redécoupage projeté, c'est l'affaiblissement d'un État qui aurait à faire à des régions moins nombreuses, donc plus fortes. On me taxera de jacobinisme, mais c'est une constante française dont il faut tenir compte, à moins de vouloir interdire par décret toute différence culturelle. C'est pourquoi je préfère l'effacement total des régions, et une reprise des départements : il est important cependant que le président du conseil général ait moins d'emprise sur ses collègues. L'important est de jouer la carte de la proximité. Et dans ce cas, les aberrantes communautés de communes n'ont plus aucune raison d'être.
J'enlève ainsi deux couches. En revanche des syndicats locaux, souples et se constituant par la base, auront un rôle bien plus pertinent. Syndicats locaux, qui pourraient parfaitement s'affranchir de la "frontière" des départements, au gré des besoins.
Rapprocher les élus des électeurs, cela permet aussi... de faire des économies d'énergie. Tout le monde n'a pas Internet, donc certains seront contraints (comme par hasard souvent les moins valides) de se déplacer personnellement. On n'a pas toujours forcément un voisin serviable à proximité au bon moment.
Avec un retour de l'utilité des communes, pourra se favoriser une prise de décision commune qui, pour le moment, n'existe pas. Le but serait, sur la base bien entendu du volontarisme, de reproduire avec des variantes l'exemple de Marinaleda. Cela permettrait, pour beaucoup de choses, de rendre inutile l'union européenne, telle qu'elle existe, dictature venue du haut illégitimement. Là, je sais que je heurte les conceptions des Verts, dont bien entendu je ne suis pas.
La hiérarchie des décisions doit venir du bas, non du haut. Entre citoyens tous égaux en droits et en devoirs, tous différents mais pas en importance (j'insiste particulièrement là-dessus), ma démarche est cohérente. Bien entendu certains voudront la récuser, parce qu'ils vont considérer que certains valent plus que d'autre, ce qui à mon avis n'est pas vrai. La faute en est à une Éducation Nationale là encore trop dirigiste, qui en uniformisant écrase certains talents et en pousse d'autres en avant, au détriment des premiers.
Avec une prise de décision "par le bas, peut se développer une vraie souplesse, au risque (mais en est-ce un ?) de n'avoir plus d'examens nationaux valables pour tous, de gré ou de force. Le Baccalauréat tel que nous le connaissons, avec des variantes naturellement, date de 1808, et de Napoléon. C'est un hommage au dirigisme. Il ne s'agit plus d'une "réforme", là, mais d'une reprise de fond en comble du système éducatif français. L'autre a fait son temps.
Le but, en fait, et de renvoyer dos à dos un européisme poussé par des banquiers privés (sauf de moyens), qui ne peut apporter que le malheur dans sa logique productiviste et consumériste à la fois, où n'existent que maîtres et esclaves pour simplifier ; et un jacobinisme faisant descendre toutes les décisions d'un point "central". Les décisions, c'est au niveau des citoyens qu'il vaut mieux les prendre, en fonction de beaucoup de facteurs locaux. Celles-ci pourraient alors remonter, être collectées afin de faire bénéficier tout le monde, éventuellement des expériences locales. Le niveau "national" aurait aussi bien entendu pour mission, sous le contrôle de la base, de négocier des accords avec les pays alentour dans le respect de leurs différences.
Quant aux banques, déprivatisées, beaucoup moins omniprésentes, elles ne seraient plus que des facteurs de développement local débarrassés de la notion de PROFIT. Comme le forgeron ou le réparateur de vélos.
Je dois avouer que je ne comprends pas trop la position. La mienne est justement de renforcer le bas. Lis bien mon dernier billet, je propose de déléguer plus de trucs aux échelons près du bas : à de solides intercommunalités parce que les communes, toutes trop petites, n'ont pas les moyens de multiplier les actions.
RépondreSupprimerPrends l'aide sociale, par exemple, pas le RSA et ces machins mais, par exemple, les centres d'accueils de mineurs isolés (je prends cet exemple parce que je le connais un peu). Il est actuellement du ressort du département. Pourquoi ne le serait-il pas des intercommunalités ?
Par ailleurs, arrêtons de tout remonter à Bruxelles. La France est déjà un des pays avec les régions les plus grosses et les plus peuplées. Il n'y a que l'Espagne à avoir des régions plus grandes que les nôtres. Les régions françaises sont plus grandes que les régions allemandes, en moyenne (en Allemagne, il y en a des très petites, il n'y a pas que la Bavière !).
Je comprends ton point de vue. Il reste deux choses :
Supprimer- je ne suis vraiment pas pour les régions, qui sont des entités parachutées et ont du mal encore à se situer, au bout de presque cinquante ans de réalité. De plus elles sont plus facilement que les départements, les relais d'une union européenne que je hais.
- je ne suis pas non plus pour les communautés de communes, "octroyées" au lance-pierre sans possibilité de contester pour "le bas".
- je suis encore moins pour les métropoles, gros machins aberrants où les ducs et comtes locaux se prélassent. Tout est trop parachuté, quoi !
- j'admets tout-à-fait que les communes les plus petites auraient dû fusionner. Le terreau historique rechigne largement à confier sa destinée à un ensemble plus vaste. Ma commune d'origine était l'une des plus importantes du coin, elle ne compte plus que 400 habitants, mais elle résiste. Dans la plus proche, deux entités ont effectivement fusionné, mais dans l'esprit des habitants, après cinquante ans, ce n'est toujours pas accompli. Une autre tentative un peu plus loin, entre deux autres communes, a capoté après quelques années. Ces unités sont petites, certes, mais pourquoi des technocrates parisiens voudraient-ils imposer "leurs solutions", parce que "c'est mieux" ? Plus ou moins isolées dans le "marais mouillé", elles ont gardé un esprit de clocher très fort, et s'en trouvent bien. Un peu comme ceux du bocage et des chemins creux.
Je connais bien des communes rurales qui ont eu le plus grand mal à trouver onze volontaires pour constituer une liste. Faut dire que ça fait parfois 10%, voire plus, des citoyens habitant réellement la commune. J'aurais été favorable à un système de fusion de ces communes. Près de chez moi une commune a disparu, pardon fusionné : elle ne comptait plus qu'une quarantaine d'habitants.
SupprimerJe pensais que les intercommunalités allaient se substituer aux communes et être la première étape de leur disparition. Mais les rats se sont installés dans le fromage. ;o) Bah, comme d'hab.
Je suis un âne !
RépondreSupprimerTous ces découpages , redécoupages , collages , tout çà pour faire des économies pour rembourser la fameuse et terrible dette , et en plus , ses intérêts -
Ceux qui prêtent le font parce qu ' ils ont trop de fric -
Ce qui est une anomalie -
Nous sommes saignés comme des volailles -
Tellement souffrants qu ' on ne pense plus à ceux qui le sont encore + que nous .
Ces Chinois tant décriés , peuples émergents , et pire encore , peuples non-encore émergés - qui crient leur horreur - mais bon , la distance fait qu ' on n ' entend pas - qu ' on ne voit pas que les jeunes loups d ' ici , ou les multinationales implantées là-bas depuis si longtemps , font des bénéfices juteux sur le dos de tant de souffrance là-bas -
D ' aucuns font semblant de se gratter la tête au nom de vérités universelles -
Universelles ?
Un mot est revenu en ces derniers temps d ' élections municipales ( serait-ce déjà si loin ? ) ,
celui de JUSTICE SOCIALE -
Mais s ' interroge-t-on jamais sur ce que cela veut dire ??
Alors moi je vous le demande :
Pour TOI , qu ' est-ce que c ' est la JUSTICE SOCIALE ?
Parlons-en !
La justice sociale.... pour moi c'est dans le monde entier de quoi pour chacun avoir un toit, quelques vêtements selon le climat, suffisamment de nourriture qui ne soit pas un poison, et puis éventuellement la possibilité de se soigner. La plupart de ces choses sont parfaitement possibles facilement, pour tous, ni plus, ni moins (mais bien sûr c'est justement cela le plus difficile).
SupprimerAu nom de leur vide intérieur, certains en veulent plus, et c'est là que les ennuis commencent. Surtout, je pense qu'il y a plus d'hommes que de femmes qui ont ce vide intérieur, et par réaction, ce sont elles qui subissent le plus.
Égalité, fraternité, et si ces deux conditions sont réunies, on pourra alors parler de liberté. C'est dommage, de se dire que ce qui pourrait être si facile, est écrasé par les imbéciles (c'est-à-dire ceux qui commandent et accaparent).
Tant de choses, de tâches, de malheurs existent simplement à cause de ces imbéciles, ceux qui se croient plus grands, plus forts, plus adroits, plus aptes à décider "pour les autres" de ce qu'ils considèrent être "le mieux" : ce n'est que le piédestal de leur suffisance.
SupprimerMerci pour ta réponse à ma question -
- qui ne s ' adressait d ' ailleurs pas qu ' à toi , mais que je soumets à chaque toi , toi , et toi ... / il serait bon que chacun s ' efforce de répondre cette question en profondeur -
Il ne faut pas y aller avec le dos de la cuillère :
il ne s ' agit pas que de vêtement-logement-alimentation .
Il s ' agit de bien-vivre . Tout le monde DOIT être heureux !
Car chacun contribue à égale manière , au bonheur de tous -
/ de m^me que pour la culture , qui est bien faite par TOUS , pas seulement les "acteurs" , de m^me que le langage lui_m^me est fait par tous - un consensus -
Et m^me si les apparence font croire souvent le contraire , il n ' y a aucun mérite qui vale - aucune " star " -
C ' est une façon de voir la vie , les autres -
Que l ' on réponde à cette question et on s ' apercevra sans doute que beaucoup y sont opposés ! ( la majorité ? ) -
Je suis parfaitement d'accord, je n'ai mis que le plus évident, ou alors autant remettre ce que j'avais énoncé il y a 2 ou 3 ans (6 ou 7 pages). Le bien-vivre, c'est le mec qui sort sa guitare parce qu'il fait beau, que les bourgeons éclosent. C'est le grand-père entouré d'un cercle attentif de gamins, qui raconte un histoire. C'est le voisin sympa qui vient apporter un pain qu'il a fait. C'est une foule de choses minuscules, et tellement importantes, celles que le "métro-boulot-dodo" a tué en grande partie, pour rien en échange.
SupprimerEt bien sûr je suis d'accord avec toi : il y en a certainement plus qu'on ne pense, qui se satisfont de cette nouvelle (sur)vie, par paresse, parce que c'est comme çà que la télé montre que çà fonctionne, par plein de raisons égoïstes souvent.
"Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son H L M
Manger du poulet aux hormones"
Cette chanson a cinquante ans, elle n'a pas une ride.
J ' insiste et persiste , tant que je serai vivant -
SupprimerOui , le buen-vivir , c ' est ce que tu dis , mais c ' est aussi + que ça .
S ' asseoir dans le jardin et contempler la vie ensemble qui nous est tellement donnée , mais aussi poursuivre nos rêves - chacun-e d ' entre nous . Il est INDISPENSABLE que chacun-e s ' y épanouisse . Que TOUS-TES s ' y épanouissent .
Si on n ' a pas conscience de ça , ça ne sert à rien de faire quelque constituante qu ' elle soit -
Que l ' autre soit heureux-se , autant que soi-m^me . !
Quant à la majorité hostile à ce projet , je suis + pessimiste que toi . ( mais pas défaitiste ) -
je ne crois pas qu ' elle le soit par paresse , ou parce que la télé , et autres , bourrent le crâne , mais bien parce qu ' ils ont une vision diamétralement opposée -
C ' est comme ça - je crois -
Alors si j ' ai quelque idée ( apparemment je ne suis pas le seul - de ci , de là , on voit émerger de désir ) sur comment faire pour faire sécession , je vous en ferai part - Je scrute aussi pour voir les émergences -
Des Marinaledas ?
Amicalement -