C'était la guerre froide |
La "guerre froide" est un concept inventé par Washington à son usage, pour justifier maintes et maintes choses. Elle a obligé l'URSS à se doter de vecteurs d'attaque nucléaire en masse, alors qu'elle avait bien d'autres raisons d'utiliser son argent. C'est à la longue ce qui l'a tuée. Était-ce délibéré dès le départ ? Pas forcément. Je pense que les USA en ont vu l'avantage sur ce point au bout d'un certain temps. Ce ne sont pas des surhommes !
Le Département d'État sème son souk partout sur la planète pour justifier lois, mesures, représailles, guerres "préventives" ou "humanitaires". En fait, et l'État d'Israël l'a copiée là-dessus en allant encore plus loin, l'entité qui se définit comme "Les États-Unis d'Amérique" n'est qu'une armée (avec ses offices de renseignement par douzaines) qui se prend pour un pays. C'est le seul point qui unit les habitants, grâce à une propagande colossale et continuelle. C'est dire combien c'est fragile, en fait. Donc dangereux, car pour rester crédible il faut aux têtes dites "pensantes" de ce machin aller toujours plus loin dans la surenchère.
Après la guerre de 1939-1945 (ou du moins l'arrêt officiel des hostilités) les États-Unis d'Amérique ont (du moins en apparence) redéfini quels étaient leurs ennemis. D'où cette "guerre froide". En fait, depuis 1918 c'est la Russie devenue trop différente qui était considérée comme une menace. D'où le fait que jusqu'en 1941 les financiers de New York furent les pourvoyeurs d'Adolf Hitler. Celui-ci devenant trop gênant, les alliances ont paru changer, juste le temps d'éliminer le trublion. C'est pourquoi les affaires ont repris de plus belle avec Bonn (Berlin étant passé sous le contrôle soviétique). Et si deux essais nucléaires "pour de vrai" ont eu lieu il y a 69 ans et un jour, ce n'était pas pour faire tomber un Japon déjà à genoux, mais pour stopper l'avance russe en Mandchourie, et ainsi geler les positions.
Pour rester debout, pour exister, ce pays aberrant qui s'étend du Rio Grande aux Grands Lacs a besoin d'ennemis : ainsi l'ont défini les paranoïaques de Washington. Ce fut donc une problématique "menace de l'Ours" qui fut le prétexte pour la création de l'OTAN. En même temps, pour élargir leur influence économique, les stratèges des Think Tanks ont suscité une Union Européenne à leur botte, par avancées successives depuis 1943-44 (oui, déjà) en mettant sur les rails Jean Monnet et Robert Schuman. L'arrivée de cette OTAN "à ses portes" ou presque a obligé Moscou à proposer ce qui devint le Pacte de Varsovie.
Catastrophe ! La chute du mur de Berlin, puis celle de l'URSS tout entière, rendait la présence de l'OTAN inutile : qu'à cela ne tienne, désormais ce furent les Islamistes qui prirent la relève dans la propagande étatsunienne. Quitte à les armer d'abord comme en Afghanistan. Le rôle de Ben Laden, là-dedans, n'est pas très clair : un seul avion a eu l'autorisation de s'envoler immédiatement à la suite du bizarre évènement du 11 septembre 2001, et c'était celui où avait pris place la famille d'Oussama. Fallait-il la protéger, l'empêcher de parler ? C'est assez probable. Comme est fort probable la fausseté totale de la ridicule version officielle de cet attentat (nous n'y reviendrons pas ici, cela demanderait un ouvrage en plusieurs tomes). Est-ce pour faire oublier ce fiasco (beaucoup de gens refusent cette version, malgré les efforts de propagande et les menaces envers ceux qui la dénient haut et fort, qui expliquent et s'insurgent) que récemment a eu lieu l'attentat de Boston ? Une tentative pour ressortir le danger islamique ?
Détroit de Behring : à gauche l'Ours, à droite le renard, au milieu la mouche |
Bien entendu, malgré cet islamisme si commode pour tenter de faire avaler des couleuvres, le "partage du monde" à la Yalta reste plus ou moins de rigueur, donc il faut continuer à discuter avec le voisin d'en face, celui qui n'est qu'à quelques encablures de l'Alaska. Est-ce si facile ?
Aujourd'hui entre le Kremlin et la Maison Blanche, ce n'est pas le beau fixe. Les radars et autres sites de missiles que la seconde s'entête à installer à deux pas de la Russie, soit-disant pour se prémunir contre les islamistes, sont considérés avec raison comme inacceptables par la Place Rouge qui considère qu'être susceptible de viser un pays avec lequel on est théoriquement en paix, cela ne se fait pas. Les accords SALT piétinent joyeusement malgré les belles envolées célébrant leur progrès. Cerise sur le gâteau, l'accueil au nom d'une acceptation provisoire d'asile pour Edward Snowden reste dans la gorge des faucons washingtoniens, soudain pris le doigt et tout le bras dans la confiture par le judicieux et courageux lanceur d'alerte. Ajouté au différend concernant la Syrie, où Moscou considérerait comme un casus belli à son encontre une attaque directe de Damas ou de Téhéran par des troupes de l'OTAN ou assimilées, cela nous amène à une magnifique Paix de Glace. Rien de neuf depuis 1918, en somme. Plus rigolo : les pourparlers continuent....
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