J'avais vu l'info dès cette nuit (décalage horaire oblige) : les travaux de la société TEPCO en vue de connaître par endoscopie le niveau de l'eau dans le réacteur N° 2 de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi ont révélé une hauteur d'eau ridicule de 60 cm. L'opérateur s'attendait à trois mètres, vu qu'il déverse en permanence 2,5 litres par seconde.
Cela signifie que la cuve et les différents radiers en-dessous sont percés, que l'eau se perd quelque part, et que le corium (la masse en fusion constituée par les barres de combustibles fondues, et des débris divers) s'est enfoncé loin dans le sol. C'est pourquoi la température mesurée dans le réacteur accidenté ne dépasse pas 48°C (on avait vainement expliqué que certains thermomètres étaient en panne) puisque la source de chaleur n'est plus là.
Voici un extrait d'article qui en parle.
26/03/2012
Alerte Fukushima : le niveau d'eau dans l'unité 1F2 est ridiculement bas
Tepco vient de révéler aujourd'hui que le niveau d'eau dans ce qui reste du réacteur n°. 2 de Fukushima-Daiichi était bien inférieur à ce qui était attendu, ce qui compliquerait - d'autant - les travaux de déconstruction et rallongerait - encore - un peu plus les délais de désactivation du site accidenté.
Le niveau d'eau 6 fois plus faible que ce que Tepco espérait : pourquoi ne sommes-nous pas étonnés ?
Le niveau d'eau n'est que de 60 centimètres dans l'ex-réacteur n°. 2, au lieu des 3 m estimés initialement par l'opérateur.
La suite de cet article est ici.
A partir de ces faits, il faut envisager le pire. Il se peut que, quelque part dans le sous-sol, le corium, encore très chaud, rencontre une nappe phréatique importante. Ce choc peut provoquer une immense explosion vers le haut, avec projection de débris divers, d'eau, et bien entendu de lambeaux du corium. C'est un scénario sans doute pire que ce qui s'est passé à Tchernobyl.
Une conséquence peut survenir, en raison de l'onde de choc. La piscine commune du réacteur 4 recueille les barres usagées des 6 enceintes pendant un temps très long, avant qu'elles ne puissent être stockées, moins dangereuses, ailleurs. Cette piscine peut se démanteler, manquer d'eau, et alors peut se produire non seulement un corium, mais une vraie explosion nucléaire. Il y a là-dedans plus de mille tonnes de combustible usagé, dont bien entendu du plutonium en quantité suffisante pour déclencher une réaction en chaîne.
A mots couverts, le gouvernement le sait. La seule solution dans le cas de l'irréparable est d'évacuer définitivement la région de ses habitants, sur un rayon d'au moins 250 Km. Cela signifie la fin de Tokyo, qui devra se vider.
Seuls les écologistes (EELV et Parti de Gauche) pointent du doigt la menace. Car ce scénario catastrophe peut facilement (hélas) arriver en France, la championne des centrales. Il a déjà failli se produire le 28 décembre 1999, à la centrale du Blayais submergée par la fameuse grande tempête du siècle.
En France, il y a toujours 58 réacteurs en service. Au Japon, il n'y en a plus qu'un sur 54, qui sera stoppé début mai. Dès à présent, il faut penser à ce que mangeront nos petits-enfants : des radiations, comme déjà les petits Japonais ? Déjà les niveaux de radioactivité sont supérieurs à ceux d'autrefois, surtout près des centrales. Des sources non identifiées, en Europe apparemment, balancent dans l'atmosphère des isotopes dangereux, car contrairement à ce que disent les autorités, il n'y a pas de risque zéro.
Je me souviens d'un film vu il y a longtemps, qui déjà pointait du doigt le nucléaire, il montrait des manifestations où les participants criaient "Que voulez-vous que soient plus tard nos enfants ? - Vivants !"
Sur le plan scientifique, c'est vraiment n'importe quoi. Mais si c'est juste pour se faire peur, alors c'est parfait, n'y changez pas une virgule.
RépondreSupprimerA dosimeter lowered into the containment vessel of the No.2 reactor registered 72.9 sieverts, or 72,900 millisieverts per hour at maximum -- a level where a human is certain to die within about 7 minutes of exposure.
RépondreSupprimer(extrait de dépêche de la NHK, hier)
Tant mieux pour les nucléaristes convaincus, si pour eux tout va bien.
Vous mélangez tout... Le fait qu'un berceau de réacteur détruit soit fortement radioactif, ça prouve quoi ?
RépondreSupprimerPour le reste, s'il suffisait d'amasser du plutonium pour déclencher une réaction en chaîne, ça se saurait dans la communauté scientifique. Quant au risque d'explosion majeure au contact d'une nappe d'eau, ça défie juste quelques lois de thermodynamique. Mais qu'importe si le but est de donner dans le spectaculaire, auquel cas c'est tout à fait réussi, bravo.
Laissez donc la science aux scientifiques, ce n'est visiblement pas votre truc.
Après Fukushima les morts se multiplient
RépondreSupprimerLeucémies, pneumonies, saignements de nez, des diarrhées, de la toux, des thyroïdes enflées.
Même la famille impériale est touchée.