Blueberry par Giraud |
Hayao Miyazaki doit être bien triste désormais : son ami Jean Giraud n'est plus là. A eux deux, ils ont apporté à la bande dessinée un lustre qu'elle n'avait pas auparavant.
En effet depuis d'assez nombreuses années désormais, il s'est dessiné une synergie entre les deux faces de cet art bien spécifique. Nous sommes loin désormais des "Comics" de la tradition US, et à côté des mangas (au masculin) travaillés à la chaîne se dégage "la" manga d'auteur, tirée en format plus grand sur du beau papier. De même la BD a pris son essor grâce aux Belges, surtout, mais parmi les Grands figurait Jean Giraud, qui a aussi signé Gir ou Moebius.
Grâce à mon fils, qui en avait fait son sujet de mémoire pour la maîtrise d'histoire de l'art, j'ai pu plonger dans un univers de la BD que je connaissais mal. Par la perfection du dessin et des scénarios, "Lieutenant Blueberry" était en bonne place, avec les compositions de Druillet et de bien d'autres. Cette perfection rejoignait celle du "Quartier Lointain", de Jiro Taniguchi, ou du "Mariko Parade" exécuté à quatre mains par la prometteuse Kan Takahama et Frédéric Boilet, français vivant au Japon.
Les continuateurs de Jean Giraud sont là, heureusement. Il aura apporté beaucoup à ce qui aurait pu rester un genre mineur. L'incontournable festival d'Angoulême témoigne de plus en plus, chaque année, de la vivacité de ce qu'on n'hésite plus à appeler un art à part entière.
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