vendredi 17 février 2012

Des sociétés de gestion se substituent aux banques sur le crédit

par Raoul Sachs - le 17-02-2012 à 17h16

PARIS (Reuters) - Des sociétés de gestion commencent en France à se substituer aux banques et à prêter quasiment "en direct" à des entreprises (corporate) confrontées à l'assèchement du crédit bancaire, estime Antoine Flamarion, président de Tikehau Capital, spécialiste du crédit.

Depuis la faillite de Lehman Brothers en 2008, et la volonté des régulateurs de renforcer les règles prudentielles qui exigent un niveau élevé de fonds propres face au risque, les banques, soucieuses par ailleurs d'alléger leurs bilans, ont nettement resserré leur politique de crédit.

"Les banques ne prêtent plus, il va bien falloir trouver des prêteurs ailleurs", a déclaré Antoine Flamarion lors d'un entretien à Reuters, précisant que Tikehau a ainsi financé une entreprise de cliniques privées, Vitalia, appartenant au fonds de Private Equity américain Blackstone.

Merci de lire la suite ici


-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-

goule
Vous avez bien lu. Des sociétés de crédit, même plus des banques, se mettent sans vergogne à se substituer aux banques, dont cela devrait être le rôle premier, pour financer des entreprises.  Cela signifie que ces sociétés trouveront des lignes de crédit à un pour cent, et demanderont quinze pour cent à des entrepreneurs pour assurer leurs échéances. Quelle société, même solide, peut tenir avec des conditions aussi draconiennes ? Le risque résidera précisément dans ce crédit, qui n'est pas tenable dans la durée. L'amusant de l'affaire tient dans cet argument "Nous demandons des taux élevés, pour nous prémunir du risque", alors que ce taux élevé fera chuter le débiteur. Paradoxal, non ? Un peu comme un homme qui prend une assurance sur la vie d'un autre, et tire sur cet autre en disant qu'il n'y est pour rien, que le coup est parti tout seul. On aurait pu s'attendre à de tels excès en plein far west, à la fin du XIXe, pas en France au XXIe.

Le système capitaliste était pervers, il en rajoute encore. Hollande ou Sarkozy, nous aurons droit à la même punition. Il faut trouver autre chose, Mélenchon est le SEUL choix.

2 commentaires:

  1. ces sociétés ne doivent-elles pas être habilitées pour d'une part emprunter auprès des banques centrales, puis d'autre part prêter à leur tour?

    Au fait, je ne vois pas de bouton twitter

    RépondreSupprimer
  2. Le problème est là : dans une logique folle dont le capitalisme a le secret, elles sont habilitées !

    (ah, Twitter, je ne connais pas, donc...)

    RépondreSupprimer