Samedi 21 janvier 2012
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Fukushima en janvier 2012
On n’aura jamais fini de parler de la catastrophe de Fukushima, car la diffusion des radionucléides dans l’environnement est permanente, leur fixation dans les cellules vivantes est durable et la liste des victimes potentielles est longue. Bien sûr, les informations ponctuelles des médias traitent de préférence le premier point : eaux radioactives, terres contaminées, air pollué, alimentation contrôlée, mesures de taux de plutonium, de strontium, de césium, d’iode… Tout cela est visible, les sujets ne manquent pas.Fukushima sous la neige |
Le deuxième point n’est
quasiment jamais traité car c’est un mauvais sujet de médiatisation : ce
processus de contamination interne est bel et bien
invisible et n’intéresse personne. Il n’en est pas moins réel et
concerne des millions de personnes en ce moment même, que ce soit autour
de Tchernobyl ou au Japon. Et il est la cause du
troisième point, le plus dramatique. Mais le sujet de la maladie est
difficile, et c’est ce qui fait la force des promoteurs de l’énergie
nucléaire car le mal survient rarement au moment de
l’accident, mais plutôt plusieurs années après.
Les radionucléides
s’installent insidieusement dans les organes : muscles, cœur, foie,
reins, ovaires, glande thyroïde, peau, poumon, rate... Ceci
s’explique par le fait que l’organisme remplace les éléments
nécessaires à sa physiologie par les produits radioactifs. Tout ceci
pourrait être rendu visible par des spectrométries gamma
régulières, associées à des études statistiques. Mais une société
nucléarisée est-elle intéressée par ce genre de recherches coûteuses ?
Pas vraiment. Pourtant, dans un pays démocratique, il ne
serait pas anormal que la population exige de ses élus de telles
enquêtes, afin de mesurer le risque qu’elle est censée accepter.
En attendant, voici un petit
récapitulatif de la situation visible à Fukushima : l’état du site
nucléaire, l’exposition des personnes et la poursuite du déni.
Certains estimeront que ces informations sont pessimistes, d’autres
diront qu’elles sont réalistes. A vous de juger.
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