jeudi 13 octobre 2011

Autorité et anarchie


Il y a une nécessaire solidarité qui va de pair avec l'anarchie. Celle-ci est une sorte de retour aux temps anciens où tout le monde était partie prenante à égalité pour chercher la nourriture, pour se défendre, pour vivre en somme. En étaient exempts, naturellement, les très jeunes enfants, et les vieillards de 40 ou 50 ans, beaucoup plus rares, mais qui étaient la mémoire vivante de la tribu.

roi en casamanceA mon avis, l'autorité est née surtout de la religiosité qu'ont beaucoup de gens au fond d'eux-mêmes. Aux premiers temps des humains, certains étaient nécessairement appelés à veiller sur le campement, ou sur la caverne, la nuit. Du fait du décalage horaire, il est logique que ce soient toujours les mêmes qui aient eu cette tâche. Quand il faisait beau, ce sont eux qui ont eu le temps de réfléchir à la rotation apparente des étoiles, à la place cyclique de la lune sur une période de 28 jours, et même sans l'écriture certains ont très probablement noté grossièrement, avec des codes à eux, ces constantes et ces variables.

De là, naturellement ils se sont mis à prédire tel ou tel phénomène atmosphérique, comme les saisons, et sont devenus des mages, des érudits respectés. C'est de ces modestes scientifiques, qui entouraient très probablement leurs prédictions d'un certain "mystère", qu'est venu l'ascendant des "religieux", ceux qui relient avec la voûte céleste. Et de là aussi est venue petit à petit la hiérarchie. Parallèlement, les meilleurs à la chasse et au combat contre d'autres communautés sont devenus les chefs. La conjugaison des deux, le "religieux" et le "chef", est devenue "le roi", oit et sacralisé, meneur de la bataille sous la protection des dieux. Et leveur d'impôts pour satisfaire "sa cour" de conseillers, de lèche-bottes et de bateleurs, danseurs, houris, etc....

C'est de cette lointaine tradition toujours en vigueur sous une autre forme qu'il faut se libérer. Pas loin de cinquante siècles dont il faut se libérer, sous peine de mort de la planète tout entière, ouch...

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